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Niels Nkounkou, un dossier de plus en plus flou à Saint-Étienne
Officiellement en méforme, l'international Espoirs français n'animera pas le couloir gauche des Verts cet après-midi. Il veut rejoindre Francfort, qui vient d'adresser une seconde offre. Encore refusée.
Ce qui passait pour une bonne affaire prend la tournure d'une drôle d'affaire. Elle prend sa source dans l'option d'achat de trois ans imposée par Everton lors du prêt de Niels Nkounkou (22 ans) à l'AS Saint-Étienne, le 14 janvier. Ce dernier l'a signée sur le fil, sans s'en soucier et après avoir obtenu, selon son entourage, l'accord moral et verbal des dirigeants de l'ASSE qu'ils ne la lèveraient pas en fin de saison. Nkounkou l'a d'ailleurs paraphée sans même renégocier ses conditions salariales. 50 000 € brut mensuels, cela apparaît déjà très cher pour un latéral de Ligue 2.
Sauf qu'après avoir stagné en Championship (D2 anglaise) au poste d'arrière gauche dans le 4-4-2 de Cardiff City, où il était prêté, il a super-performé comme piston dans le 3-5-2 mis en place par Laurent Batlles, l'entraîneur stéphanois (6 buts et 8 passes décisives en 20 matches). Ayant réussi à sauver les Verts d'une relégation historique en National et à se relancer à titre personnel, Nkounkou pensait dès lors sa pige terminée en beauté. Jusqu'à ce que l'ASSE ne lève son option d'achat, sans son accord, le 1er juin.
La brouille entre les deux parties part de là. Elle ne cesse de s'envenimer depuis. Au point que Nkounkou ne jouera pas le lever de rideau de la saison 2023-2024 de L2 devant Grenoble cet après-midi.
Il n'a aucunement l'intention de continuer à jouer en Ligue 2
Ayant repris tardivement pour cause d'Euro Espoirs - où il a peiné au sein d'une défense à quatre -, le gaucher n'est officiellement pas prêt. Batlles s'est d'ailleurs attaché à faire avaler cette thèse, tout autant qu'à déminer le terrain, en déclarant, deux jours avant ce match : « Il faut faire attention à la surcharge de travail et à ne pas faire des choix démesurés qui pourraient occasionner des blessures. »
Peine perdue. S'estimant trahi par ses dirigeants, Nkounkou l'est déjà dans son amour-propre. Il n'a aucunement l'intention de continuer à jouer en L2. Et ce d'autant plus que l'Eintracht Francfort, septième de la dernière Bundesliga, le veut. Le club allemand a transmis une première offre. Elle s'élevait à 4 M€, plus 4 M€ de bonus, dont la moitié facilement atteignable. Somme jugée insuffisante par l'ASSE. Et pour cause : en plus d'avoir perçu une option d'achat de près de 2,5 M€, Everton a gardé un droit de suite de 30 % sur la plus-value à la revente de Nkounkou.
Autrement dit, Saint-Étienne empochait seulement 1 M€, à coup sûr, en contrepartie de la perte de l'un de ses deux meilleurs joueurs de la seconde partie de saison dernière (avec Jean-Philippe Krasso). La seconde offre, que vient d'adresser l'Eintracht, collerait davantage au prix du marché : 6 M€, plus 3 M€ de bonus indexés sur les performances du joueur. Pas du club. À défaut de confirmer ces chiffres, Saint-Étienne l'a de nouveau repoussée, sans fixer son prix de vente. Le feuilleton Nkounkou se poursuit donc, au risque de parasiter le début de saison des Verts.
