MassaliaLive.com

[Jester]

T'en as rien à foutre mais c'est parce qu'ils sont blindés ? Tu ne peux pas apprécier le beau travail de Macron même si tu es contre cette politique bling bling ?

[superolive]

fourcroy, ah mais moi aussi je m'en fous, que notre Président aime les frites ou les moules cela ne m’intéresse pas.

Par contre que des gens censés tombent dans ce panneau complotiste incroyable cela me dépasse et m'attriste.

[gigi]

En fait, qu'est-ce qu'on en a à foutre que Brigitte Macron soit ce qu'elle est censée être ou un transexuel ? Que Macron soit un hétérosexuel marié avec une femme plus âgée que lui ou un homo ? Je ne vois pas de raison particulière d'y croire, mais surtout, je m'en fous.

Nous rien mais du point de vue des réac d’extrême droite transphobes et homophobes, délirer sur cette histoire leur donne une raison de plus pour détester le couple présidentiel.

Au-delà, ça leur permet de nourrir leur imaginaire complotiste et d’influencer des esprits faibles. Brigitte qui mentirait sur son sexe, le président qui se donnerait une fausse image d’hétéro, ça confirmerait pour ces sophistes tous les autres pseudos mensonges d’Etat.

D’ailleurs pour lier les 2 arguments, l’un de leurs complot favori est le soi disant projet des « progressistes mondialistes qui pilotent l’état profond », de saper les valeurs traditionnelles judéo-chrétiennes et notamment d’agir sur la jeunesse en la pervertissant sexuellement (pédophilie, propagande LGBT, contraception/avortement ect).
Tailler à Brigitte un costard d’agent secret trans qui a couché avec son élève devenu gay, c’est le point G des réac complotistes. Comme aux States les trumpistes et QAnon qui délirent sérieusement sur une Hillary mangeuse d’enfants. Au Brésil les bolsonaristes accusaient la gauche de diffuser des manuels scolaires pour apprendre aux écoliers à baiser…
Le pire c’est la quantité de gens qui y croient ou veulent y croire et votent en conséquence.

[superolive]

gigi, exactement

Tu as cela dit oublié de parler du mouvement "woke" perso je n'ai toujours pas compris précisément c'est quoi...
Valeurs Actuelles et l’extrême droite (Zemmour uniquement ) ont l'air d'en faire un sujet important ...

Marine en parle peu, elle sait bien que le "wokisme" ne parle pas à son électorat .

[JPP REVIENS]

Pas de commentaires sur Choose France, la team économiste du forum ?

J'y étais, j'ai adoré !

[JPP REVIENS]

Pas de commentaires sur Choose France, la team économiste du forum ?

Je ne suis pas spécialiste, mais je t’en ai trouvé une.

Je ne juge pas ses compétences en matière de justice. Par contre, en économie... On est en direct du Balto, avec 2 Ricards et les cacahuètes.

[Dragan]

[prtdr]

Il a choisi son groupe...

[boodream]

Ce n'est pas parce que ça sonne mieux dans la langue originale que la question de l'émancipation par le travail n'est pas pertinente.

Au cours du débat sur le recul de l'âge de la retraite, on a entendu des comparaisons avec les pays voisins, où l'on travaille plus tard qu'en France sans que la population s'en émeuve plus que ça, il a été dit que le travail y était en majorité plus épanouissant, moins stressant. En France, beaucoup de salaires baissent (en euros constants), il y a des sous-effectifs dans plein de branches, des pressions sur la productivité pas toujours raisonnables ni utiles, etc. C'est un vrai sujet.

La qualité de vie au travail ET la précarité (qui peuvent être liés parfois d'ailleurs) sont les deux grands absents du débat sur cette réforme. On n'a parlé que du combien, pas du comment. On a parlé de l'usure au travail, mais pas de l'endiguer en en améliorant les conditions. On a parlé d'injustice mais pas de pauvreté et d'exclusion.

Tout le monde a envie d'être bien dans sa peau au boulot plutôt que sous Prozac au chômage. Il se trouve qu'en plus des discriminations qui consistent à jeter les seniors à la poubelle et à considérer les jeunes comme des bénévoles, beaucoup (trop) de gens sont tout simplement profondément malheureux, ce qui n'aide pas à aide productif.

Aider de manière visible à la formation, parler concrètement de protéger les gens et leur santé au travail, parler d'épanouissement au lieu de se contenter de fumisteries à l'anglo-saxonne qui exhortent les collaborateurs au bien être ce qui est absurde. C'étaient des sujets majeurs. Le droit du travail aussi. Tu ne peux allonger la durée de temps de travail et détruire en même temps le code du travail sans que ça finisse par exploser.

[Remind]

Ce n’est pas vraiment politique, c’est plus sociétal, mais je ne résiste pas à vous partager deux chroniques parues dans le JDD ce mois-ci (dont un jubilatoire) qui font assez écho à ce que je pense de la cause féministe aujourd’hui.

G. Proust, chronique dans le JDD du 14/5

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La chronique de Gaspard Proust : « L’écriture inclusive, cette machine à exclure »

Cher lecteur, peut-être as-tu entendu parler de ce sujet d’examen de droit proposé en écriture inclusive à la faculté de droit de Lyon. Je t’en épargne ici le commentaire détaillé, il te suffira pour cela d’aller faire un tour sur Internet. Tu y trouveras à boire, à manger et, naturellement, de quoi vouloir balancer l’écran de ton ordinateur par la fenêtre. Plus ça va, plus monte en moi la complotiste intuition que le monde contemporain pourrait n’être rien d’autre qu’une conspiration des producteurs d’écran destinée à nous en faire changer tous les quatre matins.

Comme tous les concepts accouchés par le progressisme, il faut aller chercher dans le dictionnaire officieux laissé par Orwell la véritable définition de l’écriture inclusive. On t’y expliquera que la guerre c’est la paix, que la liberté c’est l’esclavage et que l’écriture excluante c’est l’écriture inclusive. Car la voilà la vérité grasse, il n’y a sans doute pas plus excluant que l’écriture inclusive. Outre la laideur congénitale de ces hiéroglyphes pour Champollion à QI d’huître, elle est d’abord et avant tout une formidable machine à exclure. La diversité humaine étant par nature infinie, la prétention de vouloir inclure tout le monde est une chimère absolue.

Il suffit de prendre le sigle LGBT pour s’en convaincre. Au fil du temps, c’est toute une inflation de signes alphanumériques qui se sont collés à ces initiales dans le seul but de ne surtout pas mettre de côté la plus rocambolesque des pratiques. Entre les Q+, les Y- et les triple A dièse, l’homme de la rue a du mal à suivre. Évidemment, il en souffre. Un bonheur terrestre est-il vraiment envisageable sans être à jour sur le mystère « fornicatoire » de la chambre à coucher du voisin ? Qui peut sérieusement imaginer un monde meilleur en ignorant qu’au rez-de-chaussée de son immeuble s’ébroue joyeusement un « trouple » dont l’un des protagonistes piaffe d’impatience à l’idée d’enfin allaiter bébé par lactation pectorale grâce aux inestimables progrès de la chirurgie de genre ?

S’il fallait inclure par les mots tous les êtres humains riches de leurs petites fantaisies, alors il faudrait sans doute ajouter 8 milliards de signes alphanumériques au mot LGBT, sans oublier la lettre H du mot « hétérosexuel ». Après tout, quoi de plus subversif pour un homosexuel que de revendiquer une sexualité hétéro ? On tiendrait là un sommet de subversion !

Il est une phrase que j’aime beaucoup et qui dit que « Dieu a fait l’homme à son image ». Les athées la moquent régulièrement, y trouvant par l’évidente misère de l’homme la preuve flagrante de l’inexistence de Dieu. Il s’agit pourtant de la phrase la plus inclusive qui soit. Elle sonne comme une déclaration d’amour faite à la singularité des hommes : « Vous êtes presque 8 milliards, pas l’un de vous ne ressemble à l’autre, mais tous vous portez quelque chose de mon visage. »
En vérité, le délire inclusif est la négation absolue de la diversité humaine ; une illusion de singularité dans un océan de conformisme. Il pense promouvoir des différences alors qu’il ne fait que multiplier des cases. Il prétend pouvoir dire toutes les possibilités de l’homme par des mots abscons qui ne seront jamais ni suffisamment abscons, ni suffisamment nombreux pour contenir le monde. En vérité, l’écriture inclusive n’est pas une écriture, mais une comptabilité. Un poème enfermé dans une case Excel. Respectueusement.

Teresa Cremisi, "Ma tasse de café » dans le JDD du 28/5

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JE N’IGNORE PAS qu’il y a plusieurs manières d’être féministe. Qu’il fut un temps où refuser d’être maltraitée suffisait à faire de vous une féministe. « Je sais juste qu’on m’appelle féministe chaque fois que mon comportement ne permet pas de me confondre avec un paillasson », a dit la romancière anglaise Rebecca West (citée par Caroline Fourest dans un très utile « carnet » de l’Institut Diderot).
Moi, j’appartiens au canal historique, je suis pour l’émancipation des femmes, leur accès à l’éducation et à l’indépendance réelle. Celle qui passe par une profession, un salaire, un compte en banque : l’indépendance économique sans laquelle il est inutile de se gargariser avec les mots liberté et égalité.
Je sais que la société pendant des millénaires a poussé les petites filles à avancer dans un chemin de plus en plus étroit au fur et à mesure qu’elles « devenaient femmes ». Elles entraient très tôt dans un entonnoir, on restreignait leur horizon peu à peu, en échange elles étaient « protégées », profitaient des joies du foyer et des charmes de la séduction. Dans toutes les civilisations, le pouvoir patriarcal s’est pour cela appuyé sur la collaboration des mères, elles ont souvent été les relais dociles des rappels à l’ordre, de la surveillance vertueuse et de la reproduction des codes. Les choses ont progressivement changé en Occident, où la liberté – même imparfaite – s’est installée. Au Moyen-Orient, hélas, la situation a plutôt empiré.
Les balivernes sur les caractères essentiels de l’éternel féminin ont le pouvoir de m’agacer terriblement. Pour le reste, j’ai tendance à être accommodante même si je me méfie un peu de la « sororité », des « combats identitaires » et de la « libération de la parole ». Je n’aime pas les tribunaux improvisés, je ne veux pas devenir procureure, je ne veux pas être victime non plus. C’est simple : je veux, pour moi et pour mes filles, une belle vie, ouverte à tous les vents de l’aventure, comme celle qui depuis des millénaires a été offerte aux hommes libres.
Eh bien, ce n’est plus ça le féminisme. On est en train de me faire admettre que je suis irrémédiablement has been. Je n’avais même pas compris que mes belles idées universelles et conciliantes faisaient le jeu du sexe dominateur. Ma vision est simpliste, je n’avais pas vu à quel point le panorama s’est fragmenté et s’est durci. On m’explique que les revendications du sexe dominé doivent être soutenues quoi qu’il arrive, que des siècles de patriarcat méritent une vengeance définitive et globale. Pour cela, tous les coups sont permis. Ce qui m’accable et m’attriste c’est que tous les coups sont permis, même ceux destinés aux vieilles humanistes comme moi.
Inutile de faire remarquer que plus on s’éloigne des grands idéaux, plus on réduit la voilure pour ne se rassembler qu’entre semblables, plus les regroupements se font sectaires et la vie devient féroce et dangereuse. Opprimante. Moins variée, aérée, légère, drôle. Les évidences s’inversent : le voile devient une manifestation de liberté, la prostitution une vengeance politique, la délation un devoir civique, l’agressivité un mode de communication. Et de quel droit parlerais-je au nom de minorités féminines racisées ou immigrées ou homosexuelles ou trans ou… qui ne me « concernent » pas ?
Qui m’entendrait si j’osais dire que tout me concerne ? Mais quelle prétention, quel dilettantisme, quelle appropriation indue de l’identité des autres, quel manque de sensibilité ! Bon, il faudrait que je l’admette, je suis out. Pas de pitié pour les modérées-dépassées, ce sont des collabos du haïssable pouvoir dominant.
Au secours, Rebecca West ! J’ai comme l’impression que je suis redevenue un paillasson.

[Jester]

C'est là qu'on se rend compte que fourcroy n'a plus toutes ses facultés quand il loupe ce "running-gag" croisé...

T'en as rien à foutre mais c'est parce qu'ils sont blindés ? Tu ne peux pas apprécier le beau travail de Macron même si tu es contre cette politique bling bling ?

[Cecco]

La qualité de vie au travail ET la précarité (qui peuvent être liés parfois d'ailleurs) sont les deux grands absents du débat sur cette réforme. On n'a parlé que du combien, pas du comment. On a parlé de l'usure au travail, mais pas de l'endiguer en en améliorant les conditions. On a parlé d'injustice mais pas de pauvreté et d'exclusion.

Tout le monde a envie d'être bien dans sa peau au boulot plutôt que sous Prozac au chômage. Il se trouve qu'en plus des discriminations qui consistent à jeter les seniors à la poubelle et à considérer les jeunes comme des bénévoles, beaucoup (trop) de gens sont tout simplement profondément malheureux, ce qui n'aide pas à aide productif.

Aider de manière visible à la formation, parler concrètement de protéger les gens et leur santé au travail, parler d'épanouissement au lieu de se contenter de fumisteries à l'anglo-saxonne qui exhortent les collaborateurs au bien être ce qui est absurde. C'étaient des sujets majeurs. Le droit du travail aussi. Tu ne peux allonger la durée de temps de travail et détruire en même temps le code du travail sans que ça finisse par exploser.

+Infini
Je ne peux pas cautionner plus un message que celui-là. Quand on parle à des infirmiers par exemple, ils parlent en priorité d'effectifs supplémentaires et d'humaniser la méthode de travail, pas de salaire.
Alors oui, le salaire est un facteur dont il faut discuter. Mais passer à côté du débat sur les méthodes de management, sur l'évolution de carrière, sur l'accompagnement individuel, sur les moyens mis à disposition, c'est une ENORME erreur qui nous envoie tous dans le mur.
En France, personne n'a répondu à la question "pourquoi le travail est-il perçu comme une corvée?" parce que personne ne veut se la poser:
- à droite, parce que cela exposerait l'archaïsme de la vision du travail et remettrait en cause la verticalisation des décisions
- à gauche, parce que cela remettrait en cause trop de vaches sacrées du discours porteur (même si le PCF a tendance parfois à se tourner à nouveau vers cette notion de "parti des travailleurs")

[Remind]

Le management est une compétence complètement galvaudée dans les entreprises françaises.

Dans mon entreprise, nous avons absorbé une entité complète il y a 5 ans en provenance d’une boite américaine. (Employés français mais culture US). Je les ai rejoints il y a deux ans lors d‘une mobilité interne, je loue tous les jours cette décision prise. En France, il manque énormément cette notion d’empowerment, de responsabilisation et du développement personnel de chaque employé. Je pourrais citer plein d’exemple de défaillance de mode de management dans les boîtes françaises dans lesquelles j’ai été employé pour appuyer mon propos, cela ne servirait pas à grand chose. Il faut complètement revoir cette culture d’entreprise en France, sans renier notre histoire en la matière, mais il faut changer des choses c’est certain.

[Cecco]

Remind, le management en France, c'est à 50% une récompense pour service rendus (parce qu'on ne sait pas récompenser le travail effectué autrement qu'en faisant monter dans la hiérarchie). Le management, c'est à considérer comme un métier et une compétence, pas comme un statut.

[dxd92]

Ce fiel et ses larmes de rage qui coulent depuis hier des adorateurs de Jupiter, c'est jouissif

[gob]

Par rapport à quoi ?

[iamaseb]

Ce fiel et ses larmes de rage qui coulent depuis hier des adorateurs de Jupiter, c'est jouissif

Je ne sais pas si c'est le terme que j'emploierai. La palme revient quand même à ceux qui prétextent, sur les RS, certes, la situation en Iran où ailleurs pour demander la censure ici, ou qui tranquillement menacent de couper les aides.

Comme quoi, considérer avoir le monopole de la raison et de la respectabilité, ce n'est pas toujours très sain, on ne raisonne plus et on ne respecte même plus la parole de l'autre.

[Dragan]

[Lo Provençau]

Un truc qu'on ne peut pas lui enlever c'est que dans son cas ce n'est pas feint.

[boodream]

Par rapport à quoi ?

la cinéaste Justine Triet, en recevant la Palme d'Or à Cannes, a profité de son discours pour critiquer la réforme des retraites en la qualifiant d'injuste.

Ce qui a provoqué de vives réactions, à la fois positives et négatives. Ce qui est étonnant, c'est que quand Ken Loach fait la même chose en recevant sa palme, tout commee M.Moore qui avait fait un discours entier sur Bush, tout le monde acclame sans problème par contre.

Là, on a du "c'est hors sujet" et du "l'Ukraine c'est plus important". Bon.