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Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

27 Juin 2022, 14:17

C'est Favre qui a dirigé l'entraînement mais avec Galtier encore sous contrat :lol:
Fais nous étirer ça Poch 8)

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

27 Juin 2022, 17:03

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Gouiri, Thuram et Todibo restent à Nice

"Amine Gouiri et Khéphren Thuram vont rester, ça c'est clair...", a lâché Favre, avant de jeter un oeil vers Jean-Pierre Rivère. "Ah, ben ça c'est sûr...", a confirmé le président de Nice. L'entraîneur suisse a ensuite été relancé sur le cas de Jean-Clair Todbo : "Oui, oui, il va rester Todibo, c'est sûr. Ils vont rester".


Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

27 Juin 2022, 17:18

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Dans une longue lettre publiée sur le site du club, Jim Ratcliffe s'est adressé aux supporters de l'OGC Nice qui vient d'officialiser le départ de Christophe Galtier et le retour de Lucien Favre.

«Alors que nous clôturons le premier chapitre de la propriété d'INEOS au terme de ces trois ans et que nous entamons une nouvelle phase, nous pensons que c'est le moment d'élever nos ambitions. Nous devons amener l'OGC Nice au cœur de la famille sportive d'INEOS afin que le club puisse apprendre des autres sports et innover davantage - et nous avons de grands, audacieux et singuliers projets dont nous parlerons davantage dans les mois à venir.

Nous devons continuer à moderniser tous les aspects du club et contribuer à faire de l'OGC Nice le club le plus innovant, le plus performant et le plus prospère possible. Et nous avons besoin d'un club avec un seul objectif commun et un état d'esprit gagnant de haut en bas - uni, ambitieux et visant l'excellence dans tous les domaines», explique le propriétaire britannique du Gym.

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

27 Juin 2022, 22:38

Ils n’en ont pas marre de ces discours creux et formatés ( pas qu’à Nice d’ailleurs) ?

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

03 Juil 2022, 13:35

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Rivère : « On prend des risques, mais on peut »



De retour au premier plan à la faveur des bouleversements qui ont agité son club, le président niçois assume un projet qu’il veut plus spectaculaire et ambitieux, grâce aux investissements d’Ineos. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

ANTHONY CLéMENT NICE – Le premier match amical de la saison devait avoir lieu hier, avant d’être annulé à cause de l’état des pelouses du centre d’entraînement, mais l’OGC Nice a déjà lancé sa nouvelle ère, avec des visages connus : en retrait depuis le rachat du club par Ineos, en août 2019, le président Jean-Pierre Rivère a repris une place centrale et a rappelé sur le banc Lucien Favre, qui l’avait fait vibrer de 2016 à 2018. À 64 ans, il impulse à nouveau la stratégie du Gym et s’est confié hier dans les bureaux de sa société immobilière, sur la Promenade des Anglais.

« Depuis 2019, vous laissiez Julien Fournier, le directeur du football, diriger le club au quotidien. Pourquoi est-ce différent aujourd’hui ? Il y avait un fonctionnement. Cela fait onze ans que je travaille avec Julien, c’est une amitié profonde qui n’empêche pas les divergences stratégiques. Les circonstances m’ont amené à expliquer ma stratégie aux actionnaires, des gens remarquables qui l’ont écoutée pour prendre un cap différent des trois dernières années.

Pourquoi n’avez-vous pas pu peser avant ? Car l’organisation ne me laissait pas la possibilité de m’exprimer comme je le souhaitais, et j’avais aussi voulu prendre du recul. Là, c’était le moment ou jamais de changer pour revenir à des choses fondamentales : le foot est un spectacle. La base, c’est de produire du beau jeu pour que les gens viennent au stade.

La finale de la Coupe de France perdue contre Nantes (0-1, le 7 mai) a-t-elle tout fait basculer ? On est passés au travers. Je regrette qu’on ait eu la sensation de ne pas l’avoir jouée, et cela a provoqué une frustration générale, des actionnaires aux supporters. Dans ces cas-là, soit vous vous effondrez, soit vous y voyez comme moi une opportunité. Si on gagne la finale, ce qu’on fait aujourd’hui ne se passe pas. Je ne remets pas en cause l’approche du coach (Christophe Galtier), il a très bien préparé la finale mais ce non-match a laissé un goût amer au propriétaire. C’est un déclic.

L’intérêt du PSG pour Galtier a-t-il été une aubaine ? Je suis très heureux que Christophe ait l’opportunité d’entraîner le PSG et j’aurai toujours un œil bienveillant sur lui. Cet alignement des planètes, c’est bien pour tout le monde.

Le conflit entre lui et Fournier a-t-il cristallisé les dysfonctionnements du club ? Il y a eu ces tensions qui n’auraient pas dû s’exprimer dans la presse. Tous les évènements ont remis en cause un schéma. Ça peut sembler très confus mais on a analysé sereinement la situation et j’ai pu expliquer ma stratégie à Dave (Brailsford, directeur du sport chez Ineos).

Quelle est-elle ? Déjà, le style de jeu. Nice doit se projeter avec un style offensif, du centre de formation à l’équipe première. Ce plaisir qu’on a pu avoir à une certaine période, on l’a perdu ces trois dernières années. Ineos Sports est au summum de la performance en cyclisme, voile, F1, marathon, rugby… Il y a des connexions dans cette galaxie et on vient d’y être intégrés. Cela doit donner au club la capacité de performer le plus possible avec une limite qu’il n’y a pas dans les autres sports : le fair-play financier.

Il est pourtant moins contraignant. On peut discuter cette année avec l’UEFA de jusqu’où on peut aller mais ça ne concernera pas des sommes colossales. Il faut en profiter pour redonner un élan à Nice mais on a un gros travail à faire par rapport à Lyon ou Marseille, qui ont des recettes beaucoup plus élevées. On doit les augmenter le plus vite possible pour enclencher un cercle vertueux en Coupe d’Europe.

Cela signifie qu’Ineos va investir comme jamais à Nice ? Un peu plus que ce qu’on aurait pu imaginer par rapport au fair-play financier, juste un peu plus…

Dans votre tandem, Fournier incarnait l’austérité alors qu’on vous voit naturellement à la tête d’un projet plus flamboyant... Je ne veux pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué mais on sait qu’il y a une chance pour les clubs européens. À partir de 2024-2025, on aura trois clubs en Ligue des champions, un quatrième en barrage, et l’arrivée de CVC (*) n’est pas neutre car ils souhaitent développer les répartitions financières vers les clubs européens, et ça va arriver à partir de 2024. Il faut être dans le match cette année et les suivantes pour bénéficier de ce ruissellement. Plusieurs clubs sont en avance sur nous, c’est difficile mais l’objectif est de prendre le bon wagon, avec la chance d’avoir un tel propriétaire. Peut-être qu’il achètera un club de Premier League mais il a le désir de soutenir le Gym sur la durée.

La volonté de Jim Ratcliffe, patron d’Ineos, d’acheter Chelsea, finalement vendu à Todd Boehly, vous a-t-elle inquiété ? Quand vous êtes Ineos, vous avez les moyens d’acheter un tel club. Acheter Chelsea, ça n’aurait rien changé pour Nice.

Cela peut poser problème pour les compétitions européennes... Tout ça va s’assouplir et on a vu d’autres grands groupes se monter, avec tous leurs clubs qui participent aux Coupes d’Europe. Je ne crois pas que ce soit une difficulté.

Est-ce plus facile de demander à Ratcliffe d’investir davantage après qu’il a offert près de 5 milliards d’euros pour Chelsea ? C’est différent, toujours à cause du fair-play financier. C’est une question de vision. On a un actionnaire qui ne vient pas dans le sport pour gagner de l’argent, mais il ne vient pas pour en perdre. Je souhaite que Nice permette à son propriétaire de vivre des émotions. Depuis trois ans, on en a eu bien sûr, mais globalement c’était un peu tristounet.

Lucien Favre était-il indissociable de votre plan ? J’ai toujours pris du plaisir à voir notre équipe jouer sous la direction de Lucien, et on a toujours gardé le contact. Sur le plan humain et du jeu, il remplit toutes les cases. Je n’ai pas de doute.

Il y a un décalage entre sa première saison niçoise (3e en 2016-2017) et sa deuxième (8e en 2017-2018). Cela ne vous a-t-il pas refroidi ? La première année a été exceptionnelle et on a affaibli l’équipe ensuite, alors qu’il faut donner à un entraîneur les moyens de progresser. Aujourd’hui, il n’est pas question de vendre nos meilleurs joueurs mais de se renforcer avec trois-quatre recrues.

C’est moins que ce que souhaitait Galtier... Christophe avait un système et certains joueurs en difficulté peuvent s’adapter plus facilement à celui de Lucien. Avec Christophe, le mercato aurait eté plus important car il avait exprimé des souhaits. Mais c’est un gros chantier quand même, cette période est compliquée.

Qui va faire le mercato ? Quand je propose ma stratégie, je n’ai pas l’ambition de faire le mercato. Je vais y contribuer plus qu’avant mais Julien est à nos côtés et on est en train de structurer un petit groupe.

Il est compliqué d’imaginer Fournier convaincre des recrues alors que vous avez dit que son avenir ne s’inscrivait plus à Nice… Le projet, c’est quoi ? C’est un entraîneur, un actionnaire qui donne des perspectives. Vous ne venez pas jouer à Nice pour Rivère ou Fournier. Julien va bosser sans retenue, il n’y a rien de choquant d’avoir une mission jusqu’en septembre, alors qu’il a les compétences et une connaissance parfaite du club.

Les prérogatives de Favre s’étendent-elles au recrutement ? Non. Il est essentiel que le coach donne son avis sur le recrutement, mais il a bien d’autres sujets à préparer et je connais bien Lucien, il va être très concentré sur l’équipe. Il faut qu’on lui apporte des solutions.

Comment allez-vous reconstruire l’organigramme après le départ de Fournier ? Quand vous avez du mouvement, ça peut laisser un peu de flottement mais l’audit de Dave est fini, on sait ce qu’il faut améliorer. L’organigramme doit être rempli avec des cases, mais on ne fait pas les choses dans la précipitation, même si le mercato est une urgence.

Roy Hodgson (ancien sélectionneur anglais, 74 ans, relégué cette saison avec Watford) était présent lundi au siège. A-t-il vocation à intervenir ? Rien à voir. C’est un ami de Dave qui lui a dit de venir voir l’entraînement. Pour le mercato, il y a Julien, Dave, moi, une cellule de recrutement… Dave va passer moins de temps que prévu sur le Tour car il s’occupe encore du club. Notre fonctionnement va être étoffé, ce sera plus collégial.

Cela veut dire que ça ne l’était pas avec Fournier ? Un peu moins. C’est un changement d’orientation.

Quand Favre dit qu’il vise le podium et même plus, ça ne vous met pas trop de pression ? Vous ne pouvez pas reprocher à l’entraîneur et aux joueurs d’avoir des ambitions, tout en étant lucides. Lucien a parlé d’objectifs au bout de deux ans. À partir de là, on doit viser les trois premières places. Si on veut grandir, il faut jouer la Coupe d’Europe tous les ans. On prend des risques quand on dit ça, mais on peut en prendre. À un moment, il faut savoir ce qu’on veut. On ne bâtit pas un projet pour être juste dans le premier tiers et je vais tenter des choses différentes. »

(*) Ce fonds d’investissement possédera 13 % de la future filiale commerciale de la Ligue de football professionnel contre 1,5 milliard d’euros.

L'Equipe

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

05 Juil 2022, 18:36

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

06 Juil 2022, 06:05

il a appris avec les meilleurs :anigo:

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

06 Juil 2022, 12:17

Topo sur le remplaçant temporaire de Fournier:

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

10 Juil 2022, 16:27

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Lucien Favre (Nice) : « On a besoin de transferts »

Après le match nul face au Cercle Bruges (1-1) en préparation ce samedi, le nouvel entraîneur de l'OGC Nice, Lucien Favre, a insisté sur la nécessité d'avoir de nouvelles recrues.

Après la première rencontre amicale de la saison, conclue par un match nul contre le Cercle Bruges (1-1) ce samedi, le nouvel entraîneur niçois Lucien Favre a déclaré avoir « besoin de transferts ».

Nice doit partir en stage dans le sud du Portugal du 14 au 23 juillet et le technicien suisse n'est pas certain de s'y rendre avec des recrues. « Je me rappelle la première année (à Nice en 2016), quelques joueurs sont arrivés très tard, a-t-il retracé. C'est typique de la période des transferts. »

« On va tenter de faire du mieux possible jusqu'à la fin des transferts, a-t-il poursuivi. On a besoin de transferts. Tout le monde était d'accord (au sein de la direction du club). On me l'avait dit bien avant que je vienne là. Mais les transferts, ça ne se fait pas comme ça. C'est très difficile, il y a de la concurrence. »

Satisfait du nul contre Bruges

Par ailleurs, l'entraîneur suisse s'est dit satisfait de cette « entrée en matière très intensive » contre un Cercle Bruges « très agressif ». Il a apprécié la combinaison « Thuram-Gouiri-Thuram-Delort pour un but magnifique ». Il a aussi aimé les apports des jeunes Mendy, 18 ans, ou Traoré, 15 ans, du gardien Bulka et du revenant Claude-Maurice.

« On va bosser », a promis Favre, dont l'équipe a évolué en 4-3-3 mais qui ne veut pas « rester fixé sur un système ». « À la fin, tout dépend des joueurs qu'on aura », a-t-il conclu.

L'Equipe

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

10 Juil 2022, 16:49

On sent qu'il espère beaucoup de cette nouvelle saison. En anglais : The Lu.Favre d'Eze hope.

Mais moi j'espère qu'ils vont bien se planter.

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

10 Juil 2022, 20:20

Facho la niçoise

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

10 Juil 2022, 20:30

Favré pas revenir, ineo pas compris !
Fallait pas revenir, ils n ont pas compris !

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

11 Juil 2022, 00:37

Nice Moody sur 7 générations.

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

05 Aoû 2022, 11:18

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NICE: "IL EST FORT, VRAIMENT FORT", MATTIA VITI PRÉSENTÉ PAR SON ANCIEN ENTRAÎNEUR À EMPOLI



Ce mercredi, l’OGC Nice a officialisé l’arrivée de Mattia Viti, jeune défenseur italien de 20 ans, sur la Côte d’Azur. Formé à Empoli, il a connu une première saison fructueuse en Serie A, confirmant les espoirs entrevus lors de la formidable épopée de la Primavera du club, vainqueur du Scudetto U19 en 2021. Aurelio Andreazzoli, son entraîneur à Empoli la saison passée, dresse son portrait pour RMC Sport dans une discussion mêlant le parcours du défenseur et le travail avec les jeunes joueurs.

S’il y a un technicien italien réputé pour sa capacité à faire progresser les jeunes joueurs, c’est bien Aurelio Andreazzoli. L’entraîneur de 68 ans a quitté Empoli en fin de saison dernière après un exercice de grande qualité, ponctué par un maintien confortable avec l’équipe promue et marqué par l’éclosion de plusieurs talents pour leur première expérience en Serie A: Samuele Ricci, Kristjan Asllani, Fabiano Parisi et Mattia Viti.

Sous l’égide de l’ancien assistant de Luciano Spalletti à la Roma, le club toscan a livré sa recette habituelle: du jeu et des jeunes joueurs. Habitué à former de bons footballeurs et à enrôler des techniciens ambitieux dans le jeu (Spalletti, Sarri, Giampaolo, Dionisi…), Empoli a séduit les observateurs par la qualité de son football, par son courage et ses prises de risques dans une équipe articulée autour du 4-3-1-2 de son entraîneur. Avec des victoires contre la Juve à Turin, contre Naples (aller et retour), la Fiorentina, l’Atalanta et Sassuolo, le club promu a souvent fait la démonstration qu’un jeu dynamique et ambitieux pouvait résister à des collectifs composés d’individualités bien plus fortes.

Aurelio Andreazzoli a offet à Mattia Viti, nouvelle recrue de l'OGC Nice, ses vingt premières apparitions en Serie A. Le jeune défenseur central (2002) ne partait pas comme titulaire en début de saison mais était déjà très suivi par son entraîneur.

Empoli avait recruté plusieurs défenseurs centraux expérimentés la saison passée avec Tonelli, Luperto et Ismajli. Quel processus d’intégration était prévu pour Viti ?

Il était présent dans nos esprits dès le départ parce qu’on connaissait ses qualités. Il a toujours démontré qu’il avait de bonnes aptitudes physiques. Lors des premières journées, il n’a pas joué, mais on le faisait beaucoup travailler à l’entraînement. En raison de la blessure de Parisi, on l’alignait même comme latéral gauche dans les séances, non pas pour le mettre en difficulté ou pour faire le bouche-trou, mais pour lui apporter quelque chose en plus, comme l’habituer à sortir ballon au pied et lui donner des repères pour construire le jeu de derrière.

Et finalement sa première apparition a eu lieu à Cagliari à la cinquième journée...

Ce jour-là, on avait changé cinq joueurs par rapport au match précédent. Il a été très bon. Il a juste montré ce qu’on savait de lui. Ensuite, on a alterné des moments où il jouait, d’autres où il était sur le banc. Ce n’est pas parce qu’il ne méritait pas de jouer. Jamais ! L’idée était de donner la possibilité aux jeunes joueurs de travailler sur eux-mêmes, de réfléchir, dans l’optique de les faire grandir, d’être prêts et complets. On avait finalement une équipe avec peu de titulaires assurés, mais avec beaucoup de joueurs qui pouvaient assumer ce rôle. C’était le cas de Viti. Il a montré une belle progression, notamment sur le plan athlétique.

Son physique lui sert beaucoup dans son analyse situationnelle car on sent que c’est un joueur qui comprend ce qui se passe devant ses yeux, qui évalue bien les différentes situations, qui est beaucoup dans l’anticipation. Il semble à l’inverse pouvoir beaucoup progresser dans la ré-agression et dans le fait d’être dur au contact. Vous êtes d’accord avec ça ?

Je suis en phase avec cette observation. C’est ce qu’il s’est passé. Quand des jeunes affrontent des joueurs d’une telle qualité, comme cela arrive en Serie A, il est finalement logique de les voir parfois être un peu en difficulté. La difficulté, justement, pour un entraîneur qui implique des jeunes joueurs, c’est aussi de devoir souffrir pour eux. Je me souviens du match de Viti contre la Sampdoria (19 février dernier) qui est un bon exemple de ton observation. Quagliarella "lui a fait" deux buts en exposant plus ou moins ce même défaut. Il a compris cela et il a travaillé pour le corriger. Mais c’est évident que tu payes ce passage dans un processus de progression d’un jeune joueur, tant et si bien que nous avons perdu ce match alors que nous avons mieux joué qu’eux. Sur ce match, Viti a subi ce que tu as dit dans ta question, c’est à dire, un manque de ré-agression et ce dixième de seconde d’attente sans réagir qui a permis à Quagliarella de marquer. Et pour autant, tu sais quoi ? Sur ce match, Viti a été le meilleur joueur sur le terrain.

On en revient au courage de l’entraîneur qui fait jouer des jeunes joueurs et est conscient de leur processus de progression, dans lequel rentre le fait de faire des erreurs. Un défenseur n’est pas assez agressif sur un duel, un attaquant peut rater une grosse occasion. Tout ceci est dans la norme...

C’est exactement ça. Mais attention, même dans cette analyse, nous faisons une relation entre le fait de faire des erreurs et la jeunesse. Mais les adultes et les joueurs expérimentés font aussi des erreurs. Quand c’est un jeune joueur, on remet en cause immédiatement leur manque d’expérience. Cela ne marche pas comme ça. Quand les joueurs expérimentés se ratent, cela ne peut pas être à cause de la jeunesse. Est-ce donc lié aussi facilement à ce facteur ?

C’est éminemment logique.

Finalement, qu’est-ce qu’il manque aux jeunes joueurs de qualité ? De l’expérience ! Ce n’est pas à 25 ans qu’on l’acquiert ou en les faisant rentrer à cinq minutes de la fin. Comment réclamer aux jeunes d’avoir de l’expérience pour pouvoir jouer si on ne leur donne pas la capacité d’en accumuler en jouant ? Je vais te donner un exemple. Je me souviens que lors de mon premier passage à Empoli (entre 2017 et 2019), j’ai fait débuter Hamed Junior Traoré (aujourd’hui à Sassuolo, ndlr) en Serie B. C’était un match à domicile. Il entre en jeu en seconde période et fait un bon match. Dans les dernières secondes, il fait une erreur en ratant une passe et dans la continuité de l’action, notre adversaire égalise. Après le match, je lisais et entendais que Traoré avait raté par manque d’expérience. Mais ce n’est pas vrai. Car sur l’action, après sa perte de balle, il y avait au moins trois joueurs plus expérimentés qui auraient pu mieux intervenir. Mais certains ont décidé que c’était de la faute de Traoré. Pour remédier à ça, qu’est-ce qu’un entraîneur peut faire ? Eh bien, on l’aligne titulaire le dimanche suivant ! Tu le rends plus fort. Dans ce cas, c’est ce qu’on appelle travailler avec un jeune.

Dans un contexte de confiance, le jeune joueur se sent plus libre de jouer, d’essayer et même de rater.

Il peut vraiment s’exprimer ! Le joueur doit sentir que l’entraîneur accepte qu’il fasse des erreurs. Je dirais même qu’il doit l’inviter à se tromper, en lui demandant des choses plus risquées. Si je demande à un joueur de faire une chose facile, il la fait et il y a de fortes chances qu’il réussisse. Mais si tu veux le faire progresser au sein d’une expression bien précise de jeu, tu dois l’inviter à prendre des risques, peut-être même à forcer certaines choses. Tu dois lui demander de faire des choses en plus, pas des choses en moins dans un certain confort. Avec cet état d’esprit, tu es dans la progression du jeune joueur. Ce n’est pas un hasard si Empoli a vendu et vend encore aujourd’hui des jeunes joueurs pour des dizaines de millions d’euros. Tu leur enlèves tout frein qu’ils pourraient se mettre consciemment, après des critiques, ou inconsciemment.

C’est dans cette optique que vous avez fait travailler Mattia Viti sur le poste de latéral gauche à l’entraînement et il a …

(Il coupe) Et même à droite ! A droite aussi !

Comme latéral droit ?

Oui, à l’entraînement. C’était vraiment pour lui, pas parce qu’il manquait un joueur et qu’on met un jeune comme bouche-trou. On voulait l’habituer à jouer avec son mauvais pied. À la fin, on entend dire que tel joueur est béni des dieux ou que mère nature lui a donné tel ou tel talent, mais on oublie un peu trop ce qui est travaillé à l’entraînement. Rien n’arrive par hasard, même si certains peuvent avoir des prédispositions. Si Viti est un bon joueur, il l’est au-delà de moi ou du staff qui l’a accompagné. Mais tout a été mis en place pour qu’il s’exprime librement.

Vous avez beaucoup responsabilisé Viti dans les sorties de balle et dans l’élaboration du jeu, à la fois dans la construction au sol mais aussi sur certaines lignes de passe verticales comme le ballon long dans l’espace ou pour le jeu aérien de Pinamonti.

C’est ce qu’on demandait aux centraux. Il y avait effectivement des lignes de passe préférentielles et on travaillait à l’entraînement pour que la coordination des mouvements puisse créer ces lignes de passe, vers l’attaquant comme tu l’as dit, ou celui en soutien ou même notre Trequartista (numéro 10, ndlr). Une des qualités que Viti montrera, j’en suis persuadé, puisqu’il a un très bon pied gauche et que son pied droit est aussi éduqué, c’est sa fréquence de pas alliée à un bon physique, notamment utile dans la conduite de balle. Il est tout à fait capable d’avancer ballon au pied. On lui demandait de le faire. Il avait la confiance et la qualité pour le faire. Il le montrera, en espérant que son processus de progression ne s’interrompe pas, qu’il n’y ait pas d’impatience. Il va changer de statut entre Empoli et Nice? C’est logique que la pression soit plus grande.

Nice a aussi un défenseur central d’expérience comme Dante qui peut lui permettre d’absorber ce changement de statut ?

En quel système va jouer Nice ?

On semble s’orienter vers un 4-3-3 ou 4-2-3-1.

Dans certaines situations plus défensives, Mattia pourrait même jouer latéral gauche. Il peut le faire. C’est clair que ce n’est pas sa spécialité, mais dans sa moitié de terrain, il a des aptitudes au poste. C’est clair que ce n’est pas le même profil que Parisi (le latéral gauche offensif d’Empoli, ndlr) qui est plus à l’aise pour jouer dans la moitié de terrain adverse. Viti a un rôle plus défensif. Même s’il est vraiment bon quand il ressort le ballon.

Viti a aussi montré qu’il pouvait jouer central droit en fin de saison comme contre Naples et l’Atalanta…

On n’avait aucun doute qu’il pourrait jouer sur son mauvais pied. C’est clair que Luperto préférait être axe gauche, donc j’ai mis Viti à droite. C’est vrai qu’on demande beaucoup de choses aux défenseurs: la participation à la construction, porter la balle, savoir verticaliser… On en fait presque des milieux de terrain. C’est difficile pour eux. Mais cela reste des défenseurs. Et un défenseur central doit être capable d’aller fermer sur son côté gauche comme sur son côté droit, de défendre en orientant son corps des deux côtés. C’est clair que ce n’est pas son poste préférentiel et que tu lui enlèves quelque chose. Mais ce n’est pas comme si un gaucher ne pouvait pas défendre axe droit.

Si on le voit aussi peu souvent, c’est peut-être parce qu’en cas d’erreur, on pointera immédiatement du doigt l’entraîneur à l’origine de ce choix.

Tu sais quel est le problème dans le football ? Je ne parle pas d’un cas en particulier. Mais il y a des entraîneurs qui travaillent pour eux et d’autres qui travaillent au service des joueurs et d’un club. Les premiers ne veulent pas prendre de risque ou de responsabilité, et expliquent qu’une erreur est toujours celle d’un joueur. Personnellement, je pense qu’un entraîneur doit travailler pour les joueurs. Dans la réalité d’Empoli, c’est également le cas car de la progression des joueurs résulte la politique sportive et économique. Si tu travailles uniquement pour toi, à la fin, tu le payes. Si tu as le temps pour travailler, que tu bosses sur la tête, la mentalité des joueurs, que tu leur inculques la prise de risque, y compris contre des adversaires plus forts, tu peux en récolter les fruits, comme cela nous est arrivé cette année. On a battu la Juve et le Napoli, on a failli sortir l’Inter de la Coupe d’Italie. C’est ça qui compte. Si tes dirigeants comprennent ça, qu’ils sont conscient que cette attitude et ce travail peuvent amener des risques et des erreurs, mais que c’est le bon chemin pour progresser en terme de mentalité, c’est parfait.

Ce n’est pas un hasard si au début de notre conversation tu as parlé de la très belle saison de l’Empoli et de jeu reconnaissable de cette équipe. C’est parce que nous avons eu la bonne mentalité. On est allé à Turin pour gagner et imposer notre jeu, pas pour éviter de perdre. C’est un travail au quotidien, ça ne tombe pas du ciel le dimanche.

Retournons un instant sur Mattia Viti, comment est-il au quotidien ?

C’est un bon garçon. Il est très appliqué, il travaille bien volontiers. Il a dû gérer un drame familial (sa mère est décédée, ndlr) dans une saison éprouvante pour le vestiaire puisque deux autres joueurs ont perdu un parent, tandis que j’ai également perdu mon frère. Ce ne sont pas des choses qui sont prises en compte quand on analyse les performances. Tu comprends facilement que ce sont des situations déstabilisantes dans un vestiaire où règnent l’enthousiasme et la joie, avec plein de jeunes. Viti, comme les autres, n’a pas montré de signe de perdition dans des moments difficiles.

Vous êtes surpris de le voir débarquer en France ?

Je ne sais pas si j’ai été vraiment surpris, parce que le marché des transferts est désormais ainsi fait, mais je m’étonne de voir qu’aucune grande équipe italienne ne s’est positionnée. Selon moi, Nice a fait un choix important. Le temps le dira. Si les choses avancent normalement, il y a des équipes italiennes qui regretteront de ne pas avoir essayé.

Ce ne serait pas le premier exemple en ce sens malheureusement…

Selon moi, Viti est vraiment fort. Il doit poursuivre son processus de progression. Mais il est fort. S’il était resté à Empoli, il aurait validé cette progression mais il n’est pas dit qu’il ne le fera pas à Nice. Cela dépendra de son nouveau club et aussi de lui. Il a besoin d’un entraîneur qui aime travailler avec les jeunes. S’il est jugé sur le montant de son transfert et ce qu’il a coûté, c’est une erreur car il faut comprendre qu’il est dans une phase où il doit continuer à apprendre et progresser.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/lig ... 50202.html

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

05 Aoû 2022, 12:33

Proposition de titre : Delort dans les pieds, du plomb dans la tête
Lucien, tu rames ?

Re: [OGC Nice] TITRE A TROUVER

05 Aoû 2022, 12:46

J’aime bien le premier. boodream aussi je pense!

Re: [OGC Nice] Delort dans les pieds, du plomb dans la tête

05 Aoû 2022, 13:29

J'avais peur qu'il soit un peu long.

Re: [OGC Nice] Delort dans les pieds, du plomb dans la tête

05 Aoû 2022, 13:45

Remind, j'ai recraché mon café en lisant le titre :lol:

Re: [OGC Nice] Delort dans les pieds, du plomb dans la tête

06 Aoû 2022, 15:33

Je remplacerai tete par aile pour le titre

Re: [OGC Nice] Delort dans les pieds, du plomb dans la tête

06 Aoû 2022, 15:41

Dommage que Tetê joue pour le LOL et pas pour Nice. :lol:

Sinon ouais "mettre du plomb dans la tête" c'est un compliment (mm si ça peut être interprété à la sauce gun ^^), c'est en effet "du plomb dans l'aile" l'expression (négative) voulue. redaface2
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