[Ex] Kevin Strootman
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par Dragan » 03 Mar 2019, 18:20
Information
« Si vous jouez bien,l’équipe vous accepte »
Très attendu l’été dernier, le milieu néerlandais a mis du temps à prendre ses marques à l’OM. Il évoque les critiques, ses relations avec Rudi Garcia et son intégration dans le vestiaire marseillais. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT
MATHIEU GRÉGOIRE MARSEILLE – Sur le terrain, comme en dehors, Kevin Strootman n’aime guère les arabesques. L’international néerlandais (29 ans), direct et franc, n’élude aucun sujet. Blessure et résilience, statut et salaire, performances et rapport aux supporters, il développe sa pensée, dans un anglais impeccable. Touché aux adducteurs à Dijon (2-1), le 8 février, l'ancien de la Roma fait son retour dans le groupe ce week-end, mais il ne devrait pas débuter ce soir face à Saint-Étienne.
« Comment expliquez-vous vos débuts mitigés ? Je ne sais pas. C’est trop facile d’avancer que les joueurs ont besoin de temps pour s’adapter. J’ai eu quelques problèmes physiques, mais cela ne peut pas servir d’excuse. J’ai sans doute sous-estimé la Ligue 1, je pensais que cela serait plus simple, or le niveau est élevé. Différent par rapport à l’Italie, où c’est plus tactique. Ici, c’est très physique, il y a beaucoup de un contre un, beaucoup de joueurs de qualité.
Les raisons sont multiples… C’est difficile à décrire. Après certains matches ratés, on va écrire beaucoup de choses dans les journaux. Le vôtre va dire que le vestiaire est contre toi, tu peux en arriver à penser que seul le coach t’a embauché et que les joueurs ne te soutiennent pas. Bon. J’ai surtout réfléchi à ce que je peux faire de mieux. Tu essaies de te concentrer sur ton jeu, d’être précieux pour l’équipe. Je n’ai pas fait assez, je dois faire mieux. J’en suis conscient. Je me suis entraîné dur.
En dehors du terrain, avez-vous stabilisé votre situation ? Oui, c’était un peu dur au début, quatre mois à l’hôtel, avec la famille par intermittence. Ce n’est pas non plus une excuse, je sais quand je fais des matches de merde, pardonnez mon langage. Maintenant, j’ai ma maison, ma famille m’a rejoint, la météo est bonne, la ville est cool. Après, ici, tout dépend d’un unique paramètre : si les résultats sont bons, tu peux avoir une vie agréable.
L'AS Rome vous a-t-elle vendu par opportunité, en août, un peu contre votre gré ? On peut t’obliger à rejoindre une équipe si tu ne veux pas t’en aller, mais cela ne s’est pas passé comme ça pour moi. L’entraîneur (Rudi Garcia) m’a appelé, il me voulait, m’a transmis un bon feeling avec son discours, la direction aussi, ils me voulaient vraiment. Bien sûr, la Roma a acheté d’autres joueurs pendant ce mercato. Mais il ne s’agit pas de regarder le passé, c’est une question de nouvelle expérience. Après cinq saisons à Rome, Marseille est venu, un grand club avec de sacrés supporters, qui reste sur une finale de Ligue Europa. La Roma ne m’a pas chassé. La direction n’avait peut-être plus la même confiance en moi, par rapport aux années précédentes. Alors j’ai fait le choix de partir.
Quelle est votre relation avec Rudi Garcia ? Nous avons passé deux ans et demi ensemble à Rome (2013-2016), malheureusement, je me suis blessé au bout de six mois. Il est celui qui m’a fait venir à Rome et à Marseille. Il a une grande confiance en moi, mais si je fais un mauvais match, il est le premier à me le dire. J’ai besoin de ces critiques. Peut-être que certains joueurs aiment être traités différemment, mais moi, je veux que l’entraîneur soit comme ça.
Quelles qualités principales décelez-vous chez lui ? Je le trouve honnête avec les joueurs. Beaucoup, dans le foot, vous disent un truc, puis, dans votre dos, balancent l’exact inverse. Il donne beaucoup de responsabilités aux joueurs, il ne leur dit pas : “Tu enlèves ton cerveau ou tu le mets sur pause, et tu fais ce que le coach te dit.” Non, nous devons nous adapter, penser sur le terrain, et j’aime ça.
Dans l’équipe, vous êtes son homme de l’ombre. Je ne suis pas le milieu qui va dribbler deux joueurs et marquer. Je joue pour les autres, pour Payet, Sanson, Thauvin… Ils ont la qualité pour décider du sort de la rencontre, et j’ai pour mission de m’assurer qu’ils puissent réciter leur partition et faire basculer le match. Si tu dois courir plus de deux kilomètres que la moyenne de l’équipe sur le match, histoire d’aider ce type de joueurs, tu le fais. Après, cela dépend évidemment du système, et des associations. Si tu es à côté d’un autre milieu défensif, tu peux te projeter plus aisément. Avec deux milieux offensifs, tu dois évoluer plus bas.
Le grand public connaissait plus votre nom que votre style de jeu. Au début, il y a eu aussi des difficultés sur ça : tu arrives comme un gros joueur, tout le monde parle de toi, t’attend, et dans ta tête, même si tu sais qu’il ne faut pas penser comme ça, tu as forcément une petite voix qui te dit : “Tu dois marquer, tu dois faire ci, faire ça, leur montrer ce que tu vaux, combien je suis bon.” Au final, ce n’est pas mon style, ce n’est pas moi. Il ne faut pas que je pense trop à ce statut. Sur certains matches, j’ai bien joué, vous ne m’avez même pas vu, mais l’équipe a gagné.
Vous vous êtes gravement blessé au genou gauche en mars 2014. Dans quelle mesure êtes-vous, ou non, le même joueur qu’avant ? J’ai revu certains de mes matches d’avant la blessure, c’est délicat de percevoir l’évolution, je cours sans doute de façon différente, et quelques gestes changent. Aujourd’hui, il y a sans doute moins de frappes de loin, qui étaient une de mes grandes qualités avant la blessure.
Comment avez-vous traversé cette épreuve ? Ces deux années, entre la blessure et les rechutes, sont la période la plus frustrante à vivre. J’ai eu des moments où je me suis dit que ce n’était plus possible. Certains docteurs m’ont asséné : “Tu ne pourras plus jouer quatre-vingt-dix minutes.” Là, mentalement, j’étais brisé. Puis je me suis concentré sur mon retour, avec la volonté de leur prouver qu’ils avaient tort. J’ai bossé dur tous les jours, pendant les vacances, les jours libres, j’ai fait mes exercices supplémentaires pour pouvoir jouer. Aujourd’hui, c’est intégré dans mon cerveau, je suis en pilotage automatique. Je connais mon corps, je sais ce dont j’ai besoin, ce que je dois faire pour être prêt à jouer. Avant, je pouvais manquer l’entraînement pendant cinq jours et me pointer sur le terrain le jour du match, pour frapper comme les autres. Aujourd’hui, entre l’échauffement, l’entretien, le stretching à la maison… Je n’arrête pas !
La blessure vous permet-elle aujourd’hui de relativiser les aléas de la vie, comme un match raté ? Peut-être au début, quand je suis revenu. Maintenant, c’est surtout plus frustrant : tu as tout fait pour bien te préparer et tu fais un match pourri ! C’est pire ! Alors que tu as mis toutes les conditions pour réussir : des chaussures aux exercices de récupération, tu as été attentif à tout… Et là, tu te dis, bon je dois faire quoi en fait : me mettre à picoler et à fumer pour jouer bien ?
Quelle est votre relation avec vos coéquipiers ? Tu es nouveau, tu lis dans certains articles qu’ils ne sont pas contents à cause de ton salaire, ce genre de choses. Peut-être que certains joueurs pensent ainsi. Je sais comment ça marche dans le football. Si vous jouez bien, l’équipe vous accepte. Si vous ne jouez pas bien, tout le monde va essayer de trouver des problèmes, des raisons… À moi de m’appliquer. Mes coéquipiers, le coach, le club, la direction me soutiennent, et je veux le leur rendre. Il est important pour moi de parler le français, de le comprendre. Parfois, je fais des erreurs. Pour mon anniversaire (le 13 février), j’ai essayé de faire un discours en français, à la fin, ils m’ont dit : “Bon, maintenant, tu peux nous le faire réellement en français ?” Ils se sont bien moqués !
Le projet marseillais est en construction. Il est aussi possible que le vestiaire ne soit pas habitué à des joueurs de votre niveau, l’OM n’a pas eu de stars depuis quelque temps… (Sourire et mains levées.) Ne me qualifiez pas de star, s’il vous plaît. L’année dernière, ils ont vécu une grande campagne européenne. Les supporters continuent de parler de l’équipe de la saison dernière, de ses accomplissements, de la finale de la Ligue Europa. Toi, tu n’étais pas là. Et puis ils te prennent, et là, les résultats plongent. Tu te sens responsable, et il est logique que certains joueurs pensent : “Il arrive et maintenant on perd.”
Vous ont-ils trouvé un surnom ? Ceux qui parlent italien, comme Ocampos ou Rolando, m’appellent “Nonno”, ce qui signifie grand-père. Parce que je fais beaucoup d’exercices avant le match, beaucoup après, j’ai eu des problèmes de dos une fois, avant Amiens (3-1, le 25 novembre), ils m’ont taquiné. Certains sont pires que moi, pourtant, je pourrais les appeler aussi “Nono”.
En janvier, sur plusieurs rencontres, l’atmosphère au Vélodrome fut délétère. Comment avez-vous vécu ces soubresauts ? Le pétard face à Lille (1-2, le 25 janvier), c’était ennuyeux, mais il s’agissait de l’acte d’une personne sur 50 000. Les supporters qui ne rejoignent les tribunes qu’après dix minutes de jeu, c’est difficile, mais je comprends leur colère. Quand ils sont contre toi, il est difficile de jouer normalement. Nous devons nous assurer qu’ils apprécient le match, l’équipe, les résultats pour qu’ils soient derrière nous. Sur une saison de L 1, ils peuvent t’aider à prendre neuf ou dix points, rien qu’avec l’ambiance.
Après Monaco (1-1, le 13 janvier), vous avez initié, avec Steve Mandanda et Luiz Gustavo, le mouvement vers le virage nord… C’est aussi ma responsabilité. Je suis arrivé dans le cadre d’un gros transfert, tu dois être en première ligne quand les choses vont bien et quand elles ne vont pas bien. Ce soir-là, il y a eu une incompréhension, certains joueurs sont rentrés au vestiaire, d’autres sont restés sur la pelouse. Mais en tant qu’équipe, on doit rester unis, solidaires, et cela marche aussi avec les supporters.
Qu’avez-vous pensé de ce type d’échanges, poursuivi par une réunion à la Commanderie, le 31 janvier ? En Italie, lors de mauvaises passes, nous rencontrions les supporters sur le parking du centre d’entraînement. On peut parler pendant des heures, faire des grandes promesses, mais au fond, ça ne va pas changer grand-chose. Je veux leur montrer sur le terrain, honorer le maillot de Marseille. J’espère que nous n’aurons pas à faire d’autres réunions pendant les quatre ans de contrat qu’il me reste : cela signifiera qu’ils sont contents de nous. »
L'Equipe
Très attendu l’été dernier, le milieu néerlandais a mis du temps à prendre ses marques à l’OM. Il évoque les critiques, ses relations avec Rudi Garcia et son intégration dans le vestiaire marseillais. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT
MATHIEU GRÉGOIRE MARSEILLE – Sur le terrain, comme en dehors, Kevin Strootman n’aime guère les arabesques. L’international néerlandais (29 ans), direct et franc, n’élude aucun sujet. Blessure et résilience, statut et salaire, performances et rapport aux supporters, il développe sa pensée, dans un anglais impeccable. Touché aux adducteurs à Dijon (2-1), le 8 février, l'ancien de la Roma fait son retour dans le groupe ce week-end, mais il ne devrait pas débuter ce soir face à Saint-Étienne.
« Comment expliquez-vous vos débuts mitigés ? Je ne sais pas. C’est trop facile d’avancer que les joueurs ont besoin de temps pour s’adapter. J’ai eu quelques problèmes physiques, mais cela ne peut pas servir d’excuse. J’ai sans doute sous-estimé la Ligue 1, je pensais que cela serait plus simple, or le niveau est élevé. Différent par rapport à l’Italie, où c’est plus tactique. Ici, c’est très physique, il y a beaucoup de un contre un, beaucoup de joueurs de qualité.
Les raisons sont multiples… C’est difficile à décrire. Après certains matches ratés, on va écrire beaucoup de choses dans les journaux. Le vôtre va dire que le vestiaire est contre toi, tu peux en arriver à penser que seul le coach t’a embauché et que les joueurs ne te soutiennent pas. Bon. J’ai surtout réfléchi à ce que je peux faire de mieux. Tu essaies de te concentrer sur ton jeu, d’être précieux pour l’équipe. Je n’ai pas fait assez, je dois faire mieux. J’en suis conscient. Je me suis entraîné dur.
En dehors du terrain, avez-vous stabilisé votre situation ? Oui, c’était un peu dur au début, quatre mois à l’hôtel, avec la famille par intermittence. Ce n’est pas non plus une excuse, je sais quand je fais des matches de merde, pardonnez mon langage. Maintenant, j’ai ma maison, ma famille m’a rejoint, la météo est bonne, la ville est cool. Après, ici, tout dépend d’un unique paramètre : si les résultats sont bons, tu peux avoir une vie agréable.
L'AS Rome vous a-t-elle vendu par opportunité, en août, un peu contre votre gré ? On peut t’obliger à rejoindre une équipe si tu ne veux pas t’en aller, mais cela ne s’est pas passé comme ça pour moi. L’entraîneur (Rudi Garcia) m’a appelé, il me voulait, m’a transmis un bon feeling avec son discours, la direction aussi, ils me voulaient vraiment. Bien sûr, la Roma a acheté d’autres joueurs pendant ce mercato. Mais il ne s’agit pas de regarder le passé, c’est une question de nouvelle expérience. Après cinq saisons à Rome, Marseille est venu, un grand club avec de sacrés supporters, qui reste sur une finale de Ligue Europa. La Roma ne m’a pas chassé. La direction n’avait peut-être plus la même confiance en moi, par rapport aux années précédentes. Alors j’ai fait le choix de partir.
Quelle est votre relation avec Rudi Garcia ? Nous avons passé deux ans et demi ensemble à Rome (2013-2016), malheureusement, je me suis blessé au bout de six mois. Il est celui qui m’a fait venir à Rome et à Marseille. Il a une grande confiance en moi, mais si je fais un mauvais match, il est le premier à me le dire. J’ai besoin de ces critiques. Peut-être que certains joueurs aiment être traités différemment, mais moi, je veux que l’entraîneur soit comme ça.
Quelles qualités principales décelez-vous chez lui ? Je le trouve honnête avec les joueurs. Beaucoup, dans le foot, vous disent un truc, puis, dans votre dos, balancent l’exact inverse. Il donne beaucoup de responsabilités aux joueurs, il ne leur dit pas : “Tu enlèves ton cerveau ou tu le mets sur pause, et tu fais ce que le coach te dit.” Non, nous devons nous adapter, penser sur le terrain, et j’aime ça.
Dans l’équipe, vous êtes son homme de l’ombre. Je ne suis pas le milieu qui va dribbler deux joueurs et marquer. Je joue pour les autres, pour Payet, Sanson, Thauvin… Ils ont la qualité pour décider du sort de la rencontre, et j’ai pour mission de m’assurer qu’ils puissent réciter leur partition et faire basculer le match. Si tu dois courir plus de deux kilomètres que la moyenne de l’équipe sur le match, histoire d’aider ce type de joueurs, tu le fais. Après, cela dépend évidemment du système, et des associations. Si tu es à côté d’un autre milieu défensif, tu peux te projeter plus aisément. Avec deux milieux offensifs, tu dois évoluer plus bas.
Le grand public connaissait plus votre nom que votre style de jeu. Au début, il y a eu aussi des difficultés sur ça : tu arrives comme un gros joueur, tout le monde parle de toi, t’attend, et dans ta tête, même si tu sais qu’il ne faut pas penser comme ça, tu as forcément une petite voix qui te dit : “Tu dois marquer, tu dois faire ci, faire ça, leur montrer ce que tu vaux, combien je suis bon.” Au final, ce n’est pas mon style, ce n’est pas moi. Il ne faut pas que je pense trop à ce statut. Sur certains matches, j’ai bien joué, vous ne m’avez même pas vu, mais l’équipe a gagné.
Vous vous êtes gravement blessé au genou gauche en mars 2014. Dans quelle mesure êtes-vous, ou non, le même joueur qu’avant ? J’ai revu certains de mes matches d’avant la blessure, c’est délicat de percevoir l’évolution, je cours sans doute de façon différente, et quelques gestes changent. Aujourd’hui, il y a sans doute moins de frappes de loin, qui étaient une de mes grandes qualités avant la blessure.
Comment avez-vous traversé cette épreuve ? Ces deux années, entre la blessure et les rechutes, sont la période la plus frustrante à vivre. J’ai eu des moments où je me suis dit que ce n’était plus possible. Certains docteurs m’ont asséné : “Tu ne pourras plus jouer quatre-vingt-dix minutes.” Là, mentalement, j’étais brisé. Puis je me suis concentré sur mon retour, avec la volonté de leur prouver qu’ils avaient tort. J’ai bossé dur tous les jours, pendant les vacances, les jours libres, j’ai fait mes exercices supplémentaires pour pouvoir jouer. Aujourd’hui, c’est intégré dans mon cerveau, je suis en pilotage automatique. Je connais mon corps, je sais ce dont j’ai besoin, ce que je dois faire pour être prêt à jouer. Avant, je pouvais manquer l’entraînement pendant cinq jours et me pointer sur le terrain le jour du match, pour frapper comme les autres. Aujourd’hui, entre l’échauffement, l’entretien, le stretching à la maison… Je n’arrête pas !
La blessure vous permet-elle aujourd’hui de relativiser les aléas de la vie, comme un match raté ? Peut-être au début, quand je suis revenu. Maintenant, c’est surtout plus frustrant : tu as tout fait pour bien te préparer et tu fais un match pourri ! C’est pire ! Alors que tu as mis toutes les conditions pour réussir : des chaussures aux exercices de récupération, tu as été attentif à tout… Et là, tu te dis, bon je dois faire quoi en fait : me mettre à picoler et à fumer pour jouer bien ?
Quelle est votre relation avec vos coéquipiers ? Tu es nouveau, tu lis dans certains articles qu’ils ne sont pas contents à cause de ton salaire, ce genre de choses. Peut-être que certains joueurs pensent ainsi. Je sais comment ça marche dans le football. Si vous jouez bien, l’équipe vous accepte. Si vous ne jouez pas bien, tout le monde va essayer de trouver des problèmes, des raisons… À moi de m’appliquer. Mes coéquipiers, le coach, le club, la direction me soutiennent, et je veux le leur rendre. Il est important pour moi de parler le français, de le comprendre. Parfois, je fais des erreurs. Pour mon anniversaire (le 13 février), j’ai essayé de faire un discours en français, à la fin, ils m’ont dit : “Bon, maintenant, tu peux nous le faire réellement en français ?” Ils se sont bien moqués !
Le projet marseillais est en construction. Il est aussi possible que le vestiaire ne soit pas habitué à des joueurs de votre niveau, l’OM n’a pas eu de stars depuis quelque temps… (Sourire et mains levées.) Ne me qualifiez pas de star, s’il vous plaît. L’année dernière, ils ont vécu une grande campagne européenne. Les supporters continuent de parler de l’équipe de la saison dernière, de ses accomplissements, de la finale de la Ligue Europa. Toi, tu n’étais pas là. Et puis ils te prennent, et là, les résultats plongent. Tu te sens responsable, et il est logique que certains joueurs pensent : “Il arrive et maintenant on perd.”
Vous ont-ils trouvé un surnom ? Ceux qui parlent italien, comme Ocampos ou Rolando, m’appellent “Nonno”, ce qui signifie grand-père. Parce que je fais beaucoup d’exercices avant le match, beaucoup après, j’ai eu des problèmes de dos une fois, avant Amiens (3-1, le 25 novembre), ils m’ont taquiné. Certains sont pires que moi, pourtant, je pourrais les appeler aussi “Nono”.
En janvier, sur plusieurs rencontres, l’atmosphère au Vélodrome fut délétère. Comment avez-vous vécu ces soubresauts ? Le pétard face à Lille (1-2, le 25 janvier), c’était ennuyeux, mais il s’agissait de l’acte d’une personne sur 50 000. Les supporters qui ne rejoignent les tribunes qu’après dix minutes de jeu, c’est difficile, mais je comprends leur colère. Quand ils sont contre toi, il est difficile de jouer normalement. Nous devons nous assurer qu’ils apprécient le match, l’équipe, les résultats pour qu’ils soient derrière nous. Sur une saison de L 1, ils peuvent t’aider à prendre neuf ou dix points, rien qu’avec l’ambiance.
Après Monaco (1-1, le 13 janvier), vous avez initié, avec Steve Mandanda et Luiz Gustavo, le mouvement vers le virage nord… C’est aussi ma responsabilité. Je suis arrivé dans le cadre d’un gros transfert, tu dois être en première ligne quand les choses vont bien et quand elles ne vont pas bien. Ce soir-là, il y a eu une incompréhension, certains joueurs sont rentrés au vestiaire, d’autres sont restés sur la pelouse. Mais en tant qu’équipe, on doit rester unis, solidaires, et cela marche aussi avec les supporters.
Qu’avez-vous pensé de ce type d’échanges, poursuivi par une réunion à la Commanderie, le 31 janvier ? En Italie, lors de mauvaises passes, nous rencontrions les supporters sur le parking du centre d’entraînement. On peut parler pendant des heures, faire des grandes promesses, mais au fond, ça ne va pas changer grand-chose. Je veux leur montrer sur le terrain, honorer le maillot de Marseille. J’espère que nous n’aurons pas à faire d’autres réunions pendant les quatre ans de contrat qu’il me reste : cela signifiera qu’ils sont contents de nous. »
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par Dragan » 20 Avr 2019, 19:17
jolie passe dec. A repris 1 million pour son futur transfert en Angleterre ou Italie cet ete.
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par boodream » 21 Avr 2019, 17:28
Vu son âge et son salaire, je sais pas s'il a un profil anglais tant que ça.
«On a fait une erreur dans ce mercato, c'est d'avoir eu des discussions avec un joueurs qui ont trop duré. Et ça, c'est une erreur qu'on essaiera de ne pas reproduire» 
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par Dragan » 17 Mai 2019, 03:23
Information
Flo Germain RMC :
Coequipiers de Strootman expliquent en off qu'il est completement pete physiquement.
Lui faut 30/45 minutes de preparation pour etre capable de soutenir un entrainement normal. Foutu physiquement...
Coequipiers de Strootman expliquent en off qu'il est completement pete physiquement.
Lui faut 30/45 minutes de preparation pour etre capable de soutenir un entrainement normal. Foutu physiquement...
550 000 euros par mois jusqu'en 2023. Envies de meurtre sur Rudi Garcia
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par boodream » 17 Mai 2019, 03:44
Dragan, Ca ne te débecte pas un peu toi, tous les Jean-Michel Jaloux qui tendent la gorge au micro du grand Flo Germain maintenant que leur attitude minable a officiellement coulé la saison?
«On a fait une erreur dans ce mercato, c'est d'avoir eu des discussions avec un joueurs qui ont trop duré. Et ça, c'est une erreur qu'on essaiera de ne pas reproduire»
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par gigi » 17 Mai 2019, 03:46
boodream, +1
D'autant plus drôle qu'un Thauvin explique être éreinté de longue...
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par Dragan » 17 Mai 2019, 03:49
boodream a écrit:Dragan, Ca ne te débecte pas un peu toi, tous les Jean-Michel Jaloux qui tendent la gorge au micro du grand Flo Germain maintenant que leur attitude minable a officiellement coulé la saison?
Ca me débecte beaucoup moins que Garcia qui signe Strootman jusqu’en 2023. JHE qui prolonge garcia en l’augmentant ou Zubi qui signe radonjic pour 14 millions
Pas un pour rattraper l’autre
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par randoulou » 17 Mai 2019, 03:55
Je me méfie de ces trucs là.
On disait de Payet l'année dernière qu'il n'était plus capable de jouer plus d'une heure
On disait de Payet l'année dernière qu'il n'était plus capable de jouer plus d'une heure
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par peezee » 17 Mai 2019, 07:58
randoulou, chose avérée par la suite d'ailleurs, donc bon... 
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par gigi » 17 Mai 2019, 08:10
peezee, avec Garcia plus personne n'avait plus d'une heure dans les jambes. Ca se résumait à 20 min par match...
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par Pancho11 » 17 Mai 2019, 09:27
il en sait des choses ce Germain, il a pas un cousin à L'OM?
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par Castor_Troy » 17 Mai 2019, 11:39
S'appeler Germain, c'est être, par principe, un relayeur.
Ici, c'est un relayeur de conneries.
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"It ain't over 'till it's over"
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par randoulou » 17 Mai 2019, 12:37
peezee a écrit:randoulou, chose avérée par la suite d'ailleurs, donc bon...
Il nous avait portés l'année dernière à cette période en enchaînant quand même pas mal de matches
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par carma » 17 Mai 2019, 12:43
Dragan a écrit:InformationFlo Germain RMC :
Coequipiers de Strootman expliquent en off qu'il est completement pete physiquement.
Lui faut 30/45 minutes de preparation pour etre capable de soutenir un entrainement normal. Foutu physiquement...
550 000 euros par mois jusqu'en 2023. Envies de meurtre sur Rudi Garcia
C'est vrai que s'échauffer avant un entrainement, ça doit complètement surprendre Rami, Payet Balotelli & consort
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par peezee » 17 Mai 2019, 13:30
randoulou a écrit:peezee a écrit:randoulou, chose avérée par la suite d'ailleurs, donc bon...
Il nous avait portés l'année dernière à cette période en enchaînant quand même pas mal de matches
my bad, je croyais que tu parlais de cette saison tellement elle est finie depuis janvier pour moi...
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par Rocca » 17 Mai 2019, 13:39
Quoi qu'il en soit, je serais assez content qu'il se casse
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par randoulou » 17 Mai 2019, 13:56
peezee, cela dit, il a fini par se péter quand même 
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Re: Kevin Strootman [-> Juin 2023]
par Remind » 26 Mai 2019, 12:46
Dans l’After hier (j’ai honte 
) Flo Germain disait que Belyraud a reçu tous les joueurs la semaine dernière.
Il a demandé à Strootman de se trouver un challenge ailleurs.
) Flo Germain disait que Belyraud a reçu tous les joueurs la semaine dernière.Il a demandé à Strootman de se trouver un challenge ailleurs.
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