[Ex] Alexis Sanchez

Joueurs et staff qui ne sont plus sous contrat avec l'Olympique de Marseille

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Dragan » 14 Sep 2022, 10:49

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Dragan » 27 Sep 2022, 21:09

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ZOOM SUR LE FAN CLUB DE SANTIAGO DU CHILI; "Des sujets tous les jours sur Sanchez et l'OM"
La Provence
Ludovic Ferro
26 septembre 2022
555 mots
Français
LAPROV
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Ils ne sont pas nombreux à avoir fait la fine bouche au moment de l'annonce du recrutement d'Alexis Sanchez. Mais parmi la petite communauté de l'OM Fan Club de Santiago (une quarantaine de membres), l'arrivée d'El Niño Maravilla a été particulièrement bien accueillie. "On est très heureux qu'il ait signé, sourit Olivier Gangemi, l'une des locomotives du groupe. Avec Alexis, je pense qu'on est devenu le club français le plus populaire au Chili." La couverture médiatique du vainqueur de la Ligue des champions 93 a explosé, bien au-delà des époques Marcelo Bielsa et Jorge Sampaoli, toujours très suivis depuis leur passage sur le banc de la Roja (surtout El Loco).

"C'est clairement monté d'un cran, il y a des sujets tous les jours sur lui et l'OM, les retransmissions télé sont beaucoup plus fréquentes. En comparaison, Guillermo Maripan joue à Monaco depuis 2019, et on n'en parle quasiment pas", poursuit celui qui est originaire d'Antibes et est tombé amoureux de l'institution marseillaise en 1986. Pour le Fan Club de Santiago, la présence de Sanchez est "une bénédiction. Sur les réseaux sociaux on a eu des centaines de personnes qui se sont abonnées, on a eu un sujet sur nous au JT de 20h, d'autres médias sont venus faire des reportages... On n'a pas l'ambition de séduire des centaines de personnes mais on espère que le groupe va s'enrichir avec des Chiliens. Actuellement, ce sont surtout des expatriés, étudiants ou actifs, qui sont adhérents, et ils repartent souvent au bout d'un ou deux ans."

Comme pour les autres sections de supporters de l'étranger (lire par ailleurs), l'idée est de créer du lien, se faire des amis, construire un nouveau réseau et surtout prendre son pied ou souffrir ensemble à chaque match. Ce qui a manqué à Olivier à son arrivée en Amérique du Sud : "Je regardais les rencontres seul à la maison, c'était ennuyant." Fin 2020, 30 membres en poche (le minimum), lui et un jeune collègue montent le dossier pour entrer dans le programme OM Nation (aujourd'hui OM Fan Club). Jacques-Henri Eyraud était encore président et les cyprès de La Commanderie n'avaient pas brûlé. Presque deux ans plus tard, ils sont environ une vingtaine d'aficionados par match, le plus souvent réunis dans l'un des deux restaurants tenus par des adhérents ou dans un pub. Le décalage horaire (dimanche dernier, OM-Rennes, à 15h, a commencé à 10h au Chili) et les activités des uns et des autres ne facilitent pas les choses, mais l'amour solitaire s'est transformé en passion collective.

À plusieurs, la défaite est toujours moins douloureuse, la victoire plus douce. Et les projets plus nombreux : "On va essayer de monter une équipe de foot, faire des sorties culturelles et des actions de solidarité dans ce pays très inégalitaire, conclut Olivier Gangemi. Et pourquoi pas s'associer à la générosité d'Alexis, qui revient chaque hiver pour distribuer des cadeaux aux familles dans le besoin ?"

Chez les supporters de l'OM à Santiago, le nom de Sanchez n'est décidément jamais très loin.

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Dragan » 27 Sep 2022, 21:32

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Kim Nielsen » 27 Sep 2022, 21:58

Sur le match contre le Qatar, en plus du but marqué, Sanchez a raté un pénalty.
Ce n'est décidément pas sa spécialité.

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Dragan » 28 Sep 2022, 10:38

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Kim Nielsen » 28 Sep 2022, 13:07

Finalement, ça ressemble plus à une malédiction. Celui-ci et celui raté avec l'OM sont bien tirés, ce sont les gardiens qui font de supers arrêts.
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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Kenshi » 28 Sep 2022, 14:50

Avec autant d'échecs ça peut pas juste être de la malchance ou le hasard, même s'il les tire bien il est possible qu'il soit trop lisible dans sa course d'élan par exemple, donnant aux gardiens assez d'indications pour qu'ils sachent de quel coté plonger. Là si mes souvenirs sont bons on en est à 4 réussites sur 14 tentés, faut arrêter les frais
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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar randoulou » 28 Sep 2022, 15:10

Pour moi, un vrai bon tireur de péno est capable d'être hyper relâché pour changer la position de son pied à la dernière seconde

Alexis fait juste le bourrin
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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar IceCold » 28 Sep 2022, 15:32

Kim Nielsen a écrit:Finalement, ça ressemble plus à une malédiction. Celui-ci et celui raté avec l'OM sont bien tirés, ce sont les gardiens qui font de supers arrêts.


Bien tiré, mouais.
Bien tiré, c'est la lucarne, et quand c'est cadré, ça fait presque tout le temps but.

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar peezee » 28 Sep 2022, 21:33

Ouais non là c'est pas super bien tiré en fait, le même à ras de terre ou sous la barre ça fait sans doute ficelle, mais là à mi-hauteur c'est l'idéal pour le gardien et ça fait de belles photos mais rarement but, mm si ça part fort (et le gardien choisit le bon côté et plonge véloce, pas toujours le cas).

Étonnant comment les techniciens les plus fins peuvent parfois faire les moins bons aux pénos...


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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Dragan » 04 Oct 2022, 18:21

Heureusement qu’il y en a un qui est au niveau
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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Dragan » 12 Oct 2022, 17:54

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L’exigeant Sanchez

En deux mois, l’attaquant chilien a pris une place énorme à l’OM, aussi bien avec ses coéquipiers qu’avec Igor Tudor, qui fait tout pour ne pas le froisser. de notre envoyé spécial

VINCENT GARCIA (avec Ba. C.) LISBONNE – Alexis Sanchez devrait débuter aujourd’hui contre le Sporting Portugal et ce ne sera pas la surprise du siècle, vu l’importance prise par l’attaquant chilien depuis son arrivée il y a deux mois. Non, la surprise, pour certains observateurs, a plutôt été sa titularisation face à l’AC Ajaccio samedi dernier en Ligue 1. Igor Tudor avait prévu de ménager l’ancien joueur de l’Inter Milan pour cette rencontre face à un mal classé. Et la mise en place la veille avait laissé peu de doute à ce sujet, y compris à l’intéressé. C’est bien le Colombien Luis Suarez qui s’était entraîné en pointe parmi les titulaires, avec, derrière lui, Dimitri Payet et Gerson. Mais après cette dernière séance, Sanchez est allé voir son entraîneur pour lui signifier son envie de disputer la rencontre contre l’ACA. Il faut croire qu’il n’aime pas être sur le banc, y compris pour souffler dans un « petit » match, que l’OM a fini par perdre (1-2).

Et quand Sanchez demande, Tudor s’exécute apparemment. Réputé pour son autoritarisme et son intransigeance avec son groupe, le coach croate est visiblement dans ses petits souliers avec son attaquant vedette. À 33 ans, Sanchez le lui rend bien : il est toujours à fond à l’entraînement ou en match, à l’image de son pressing tout terrain. Lui qui n’a pas bien vécu son statut de remplaçant à l’Inter n’est pas venu à Marseille pour s’économiser. Et si Tudor l’a convaincu de démarrer sur le banc à Angers le 30 septembre (3-0), un match où il n’est pas entré en jeu du tout d’ailleurs, c’est surtout car l’international chilien avait joué l’intégralité d’une rencontre amicale à Vienne contre le Qatar trois jours plus tôt (2-2).

Le seul à pouvoir faire plier Tudor

Contre les Corses samedi, sa prestation, une de ses plus mauvaises avec Francfort en Ligue des champions (0-1, le 13 septembre), a été à l’image de celle de son équipe, sans saveur et poussive, même si c’est lui qui est à l’origine du penalty sur l’ouverture du score. Le Chilien est sorti ensuite un peu avant l’heure de jeu, visiblement pas ravi, alors que l’OM était mené.

Ses exigences en termes de temps de jeu ne sont a priori pas un problème car son équipe en profite généralement quand il est sur le terrain. Sanchez, dont l’expérience en Ligue des champions n’est plus à démontrer, est le meilleur buteur du club cette saison (5 buts toutes compétitions confondues). Et c’est lui qui a sonné la révolte olympienne, par exemple la semaine dernière face au Sporting, en venant presser le gardien adverse sur l’égalisation. Mais dans l’équilibre du groupe, et pas seulement vis-à-vis de Suarez à qui il a chipé la place in extremis samedi, ses revendications et son statut pourraient faire grincer quelques dents.

Alors que la concurrence est rude à certains postes, ils ne sont pas nombreux à pouvoir faire plier Tudor. Sanchez est même le seul. Sa réputation l’avait précédé : l’attaquant est un gros caractère. Ses coéquipiers s’en rendent compte tous les jours en match ou à l’entraînement.

Sur le terrain, ce gagneur invétéré parle beaucoup. À l’Inter, il n’hésitait pas à houspiller parfois ses troupes et peu importe que le joueur en face soit Romelu Lukaku. Quand une passe n’arrive pas comme il l’aurait voulu, c’est la même chose à Marseille. « Alexis est un exemple pour nous tous, les jeunes et les plus âgés, a assuré hier Nuno Tavares. Il parle beaucoup mais il n’est pas méchant. Il veut juste faire la différence et marquer. »

Des jeunes aux plus expérimentés, sa gouaille en a quand même surpris plus d’un. À l’OM, ce n’est pas lui le capitaine. Mais il a tout du patron.

L'Equipe
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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar prtdr » 12 Oct 2022, 18:31

On compte sur toi encore ce soir.il a le leadership d'Heinze, la qualité et l'intelligence d'un top AC avec la caisse athlétique de Benedetto mais avec bien des années de plus.
prtdr
 

Re: Mattéo Guendouzi [-> Juin 2022]

Messagepar Dragan » 14 Oct 2022, 17:45

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Aux origines d'El Niño Maravilla; Avant de devenir une star, Sanchez a connu une enfance difficile dans une région pauvre. Grâce au foot, il s'en est sorti

Les titres et les buts en pagaille, le statut d'idole du peuple chilien, un top 10 du Ballon d'or, les fiches de paie mensuelles à six voire sept chiffres pendant une décennie dans les plus grands clubs du monde, l'accueil hystérique des supporters de l'OM à l'aéroport de Marignane ou les ovations du Camp Nou, de l'Emirates Stadium, de San Siro et du Vélodrome... Tout ceci n'effacera jamais des tablettes le plus grand exploit d'Alexis Sanchez : être devenu une référence du football mondial en étant issu de Tocopilla, une modeste commune de pêcheurs du Nord du Chili où il a désormais son nom de rue. "Tout était réuni pour qu'il soit un garçon quelconque, estime Enzo Olivera, journaliste pour TNT Sports. Lui-même avait dit que sans le foot, il serait encore là-bas en train de laver des voitures. Il n'y avait rien dans sa ville. Alexis Sanchez est un miracle."

Si celui qui est désormais surnommé El Niño Maravilla (en version française, l'enfant prodige) n'a pas choisi les trottoirs de Manille, de Paris ou de Tocopilla pour apprendre à shooter, il n'a guère eu son mot à dire pour choisir ses parents non plus.

L'histoire intime de celui qui est aussi charismatique que taiseux est ensevelie dans le plus profond silence. Elle prend racine dans le dénuement et l'abandon, celui d'un père qui a quitté compagne et marmots, au nombre de quatre (deux garçons et deux filles). "Il n'a pas beaucoup d'amis et garde sa vie privée très privée. Mais je peux vous dire que sa mère a absolument tout fait, avec toute la difficulté qu'il y a pour une femme seule dans une petite commune où il n'y a presque pas de travail, retrace Danilo Diaz, auteur d'un ouvrage sur le joueur, El camino de un crack. Tout le monde quitte cet endroit quand il le peut. Lorsqu'Alexis était enfant, elle a notamment nettoyé du poisson sur le port et fait des ménages."

Martina Sanchez, l'idole de sa vie, élève donc ce petit et frêle enfant loco de foot, qui brille autant sur le terrain que par son sourire, sa discrétion et son ambition. Après plusieurs clubs dans son adolescence, il commence à 15 ans au CD Cobreloa, dans la ville de Calama, à deux heures de la maison. Ses premières apparitions chez les pros arrivent à seulement 16 ans.

Premier but pro à 16 ans, international chilien et transféré en Europe à 17

À l'étage supérieur, il joue, performe, marque très vite. Et beaucoup. "Il me disait fréquemment : 'Je veux devenir le meilleur joueur du monde', sourit Rodrigo Perez, équipier de l'époque, de quinze ans son aîné. Sa conviction était celle de devenir un protagoniste du foot au niveau international et jouer dans les meilleures équipes du monde." La fausse modestie, tout comme l'échec, ne font pas partie du vocabulaire de celui qui n'était pas encore adulte mais avait déjà une belle réputation dans toute l'Amérique du Sud. Cobreloa est un grand club au Chili et Alexis Sanchez séduit toute la brochette de cadres.

"Il n'a jamais été impressionné, au contraire, il a bluffé les internationaux de cette équipe dès le premier entraînement, témoigne Danilo Diaz. Ils ont commencé à le prendre en affection, à le protéger face aux défenseurs adverses qui le taclaient. Ils se disaient tout simplement que grâce à lui, ils gagneraient plus d'argent parce qu'ils gagneraient plus de matches. Un joueur comme ça ne surgit pas tous les jours. Il a tout de suite été une lueur d'espoir pour le football chilien quand il a commencé à Cobreloa."

Dès ses 17 printemps, il touche au Graal, la Roja, et alterne entre les grands et les moins de 20 ans. C'est dans cette catégorie que Dagoberto Currimilla l'a connu. 16 ans plus tard, l'ancien milieu droit reste ébahi par le professionnalisme de Sanchez, déjà international A mais aussi le plus jeune des U20. "Il était un leader de peu de mots, qui donnait l'exemple en commençant l'entraînement avant le début et le terminant après la fin. Alexis était à 100% focalisé sur son but de briller dans le foot, pour lui et sa famille, loin des polémiques. D'une certaine manière, il était programmé pour réussir, on savait qu'il deviendrait un grand joueur. C'était un crack."

De Tocopilla à Marseille, les termes "sérieux, pro, déterminé, ambitieux", trop souvent galvaudés et inhérents à presque tous les champions, sont prononcés par la totalité des témoins interrogés. Rodrigo Perez poursuit la liste des adjectifs qualificatifs élogieux : "Quand je l'ai côtoyé, il était très intelligent et adroit, enthousiaste, discipliné, réceptif aux conseils, puissant et rapide, toujours positif et rieur. Il était déjà prêt pour le football de haut niveau. On jouait la Copa Libertadores à Cobreloa, c'était un club exigeant. Il fallait de la personnalité pour s'imposer. Je pense qu'il a tiré une grande force de sa famille. Sa relation avec sa maman est tellement belle..."

Les raisons de sa réussite sont multiples, de la technique au physique, et son mental, soit ce qui fait la différence entre un bon joueur de quartier et une star mondiale, trouve sa source dans son histoire personnelle cabossée. "Le plus important chez lui est qu'il profite du football et s'amuse, croit savoir Enzo Olivera. Ce n'est pas un travail pour lui, c'est un bonheur." Son confrère journaliste Diaz insiste lui sur... la taille de Sanchez : "Il a tiré un grand avantage d'être petit pour le haut niveau, ça l'a poussé a encore plus se battre et à ne jamais avoir peur. Il a été capable de tout surpasser depuis ses jeunes années et de ne pas subir la pression, à Wembley, au Vélodrome ou sur la plage à Cobreloa."

Après une seule saison pro, ce célibataire endurci passionné de chiens et de vin a récolté le fruit de ses efforts en signant à l'Udinese en 2006, qui le prêtera deux ans, d'abord à Colo Colo puis à River Plate. "C'était logique que l'Europe s'intéresse à lui après son passage chez nous, conclut Perez. Grâce à tous ses sacrifices, il a mérité ce transfert et tout ce qu'il a obtenu par la suite." Alexis Sanchez et le monde du football ne sont pas au bout de leurs surprises.

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Re: Mattéo Guendouzi [-> Juin 2022]

Messagepar Dragan » 14 Oct 2022, 17:46

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"Au Chili, il restera une idole pour l'éternité"

On peut avoir connu les triomphes historiques (deux Copa América, deux 8es de coupe du monde), des défaites humiliantes (deux échecs aux éliminatoires du Mondial), des joutes à chaque rassemblement contre les défenseurs sud-américains, les plus durs du foot de sélection, ou l'altitude méphistophélique du Stade olympique Hernando Siles de La Paz, à 3 637 mètres du niveau de la mer, et n'avoir peur que d'une chose, étrangère au ballon rond. Chez Alexis Sanchez, cette chose est un banal grille-pain. "À ses débuts avec la Roja, il pouvait dribbler quatre joueurs dans la même action, il n'avait aucune pudeur sur un terrain grâce à ses capacités uniques. Mais un matin, à l'hôtel, il avait essayé de récupérer dans un toaster sa tranche de pain grillé avec un couteau. Cela a entraîné un court-circuit qui a éteint la lumière dans tout l'établissement, et on s'est tous moqué de lui !

Lui, il a sursauté", se marre Mark Gonzalez, ancien taulier de l'équipe du Chili, passé par le Liverpool de Rafa Benitez et Steven Gerrard.

Ainsi va la vie pour un joueur bien plus adroit avec ses pieds qu'avec un ustensile de cuisine dans les mains. Mais de sa façon de se beurrer la biscotte dans l'intimité, le peuple chilien n'en a cure : Alexis Sanchez est la star de la fameuse génération dorée d'El equipo de todos, un petit cran au-dessus d'Arturo Vidal, et bien plus haut perché que les Claudio Bravo, Mauricio Isla, Gary Medel ou Eduardo Vargas, autres héros de la nation grâce au doublé en Copa América (2015 et 2016). Tout a commencé par un grille-pain donc, mais aussi avec "un profil toujours bas, de l'humilité et la plus petite taille de la sélection. Mais il était très rapide sur son aile droite, et il attirait l'attention sur le terrain, ce qui lui a permis de signer très vite en Europe", selon Gonzalez. L'histoire est en marche : deux bonnes coupes du monde (2010 avec Marcelo Bielsa qui lui a donné beaucoup de responsabilités et de clés pour le haut niveau, 2014 avec Jorge Sampaoli), une finale de coupe des Confédération (2017) et deux victoires sur la scène continentale (les deux seules du pays) grâce à deux finales gagnées aux tirs au but contre l'Argentine de Leo Messi.

La première, à domicile sous les ordres d'El Pelado, El Niño Maravilla marque le penalty décisif sur une panenka avant d'aller exhiber fièrement son gainage sous les vivats d'un Estadio Nacional au bord de l'apoplexie. Lors de la seconde, aux États-Unis, il se prend beaucoup de coups, sa cheville triple de volume, mais donne son corps à la science et à la patrie jusqu'à la 104e minute. S'ensuit une chute encore d'actualité, avec deux non-participations au Mondial russe puis qatari. Malgré ces fiascos, "il est toujours une grande idole au Chili et il le restera pour l'éternité", estime Gonzalez, qui a participé à la coupe du monde 2010 et à la Copa 2016 avec lui. "Dernièrement, il y a tout de même eu des critiques contre lui et toute l'équipe, tempère Danilo Diaz, auteur d'un livre sur Sanchez, avant de s'enflammer : Il reste une icône pour les gens, un joueur extraordinaire, le football chilien n'aura plus de joueurs de son niveau lors des 40 prochaines années."

Cela n'a pas empêché Alexis de faire passer un message viril mais correct à ses compatriotes détracteurs lors de sa présentation à l'OM : "J'ai toujours été très bien accueilli hors du Chili, comme quoi, on n'est jamais prophète dans son pays. Parfois, le Chilien est comme ça, il préfère ce qui vient d'ailleurs." Enzo Olivera, journaliste, confirme le léger malaise depuis quelques années : "Il a connu un moment très dur et triste pour lui comme pour la génération dorée, l'absence au Mondial-2018. Ils avaient une trop grande confiance en eux et se croyaient déjà qualifiés (trois défaites lors des quatre derniers matches, le Chili a été sorti à la différence de buts) alors que la zone d'Amérique du Sud est la plus dure. La Russie aurait dû être le pic pour lui et toute l'équipe." International depuis 16 ans, toujours un taulier, il continue d'essayer de guider les petits jeunes, comme il a été aidé à ses débuts sous le maillot de la Roja, à seulement 17 ans : "Quand je l'ai connu, je jouais à Liverpool et il me posait des questions sur le foot européen, les gens, l'ambiance... Il voulait tout savoir. Mais aujourd'hui, c'est moi qui ai envie de lui poser plein de questions !", rit Gonzalez.

De l'agua a coulé sous les ponts de Santiago, et le petit Alexis, qui avait tendance à ne jamais lâcher le ballon dans les années 2000, est devenu un grand joueur dans la première partie des 2010's puis un chasseur de records. Il a effacé des tablettes le légendaire Marcelo Salas en 2017 pour devenir le meilleur buteur de l'histoire de la sélection (48 aujourd'hui), et est aussi depuis peu celui qui a le plus porté le maillot rouge (148 fois).Plus haut dans les chiffres et le palmarès que ses idoles Salas et Ivan Zamorano. Et pas moins entré qu'eux dans les coeurs chiliens.

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar prtdr » 15 Oct 2022, 15:59

Il a fait un très bon match entier contre le Sporting, j'espère (sans mauvaise arriere pensée) qu'il ne sera pas trop fatigué demain.
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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Dragan » 15 Oct 2022, 16:50

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L'heure de gloire et des déboires; Idole à l'Udinese et Arsenal, joker de luxe à l'Inter et fiasco à MU, Sanchez n'a laissé personne indifférent en Europe

Je ne suis pas ultra-convaincue par cette idée. J'ai l'impression depuis quatre ans qu'il est un peu l'ombre de lui-même." Au moment de commenter l'arrivée d'Alexis Sanchez à l'OM en août dernier, la consultante Canal + (et salariée du Qatar et du PSG) Laure Boulleau n'avait pas délivré son analyse la plus pertinente au vu du début de saison du Chilien à Marseille, mais il est aussi vrai qu'El Niño Maravilla n'était plus à son niveau d'Arsenal depuis qu'il avait quitté le club londonien en 2018. Si l'on exclut ses très bons passages à l'Udinese (lire ci-dessous) et au Barça (lire demain), le N.70 de l'Olympique a tout connu en Europe : la gloire chez les Gunners (2014-18), les déboires à Manchester United (2018-19) et le statut frustrant mais très utile à l'équipe de joker à l'Inter (2019-22).

à arsenal, "il s'est tout de suite imposé comme le patron"

Exfiltré du Barça pour faire de la place à Luis Suarez, Alexis Sanchez rebondit à Arsenal après le Mondial 2014 avec une idée en tête : enfin tenir le premier rôle après trois ans dans l'ombre de Lionel Messi puis Neymar. "Arsène Wenger l'avait appelé pour lui dire : 'J'ai besoin de toi et l'équipe va jouer pour toi'", précise Enzo Olivera, journaliste pour TNT Sports. L'entraîneur français tiendra parole et l'ex de River Plate lui rendra sa confiance avec 80 buts et 45 passes décisives en 166 matches. "Il s'est tout de suite imposé comme le patron, dès sa première apparition lors d'un tournoi amical, se souvient son ancien équipier David Ospina. On est arrivé en même temps à Arsenal, et on avait beaucoup d'ambitions en signant dans ce top-club et en retrouvant un entraîneur comme Arsène Wenger. Et quand un joueur a le talent d'Alexis, c'est plus facile de s'adapter à un football différent. C'est un mec qui aime travailler, gagner et a élevé le niveau d'exigence au club."

Comme partout ailleurs, Sanchez montre l'exemple à l'entraînement et fréquente plus les bancs de la salle de muscu que les établissements de nuit londoniens. "L'anglais, c'était un peu compliqué pour lui, quand il parlait on se taisait tous pour l'écouter et le comprendre, poursuit l'ex-gardien niçois. Il s'exprimait à sa manière pour tirer l'équipe vers le haut. Il avait les épaules pour gérer la pression, il demandait tout le temps la balle et pouvait gagner un match à lui tout seul." Des titres aussi, même si sa période dans la capitale anglaise ne se soldera "que" par deux FA Cup et un Community Shield, sans jamais peser en Ligue des champions ni réussir à gagner la Premier League malgré un boulevard en 2016, année du triomphe de Leicester (3e, 2e et 5e durant son mandat à Londres).

La non-qualification en C1 est de trop pour Sanchez, qui demande à quitter Arsenal à l'été 2017, après une saison où il marche sur l'eau (30 buts, 15 passes décisives). "Il était frustré, confirme Ospina. Avec l'équipe qu'on avait, on voulait remporter le championnat, on était déçu de ne pas l'avoir fait. Lui en particulier." Son souhait de départ sera exaucé six mois plus tard, avec un transfert retentissant chez le rival Manchester.

à united, il voulait partir après le premier entraînement

Déjà, un constat sans appel : les supporters d'Arsenal ont très mal pris le choix d'Alexis Sanchez (en fin de contrat six mois plus tard) de rejoindre United en échange d'Henrikh Mkhitaryan. Avec le recul, la décision sera regrettée par toutes les parties, surtout le joueur et son nouveau club. "J'ai fini par signer sans avoir beaucoup d'informations sur ce qui entourait ce transfert. Parfois, il y a des choses que tu ne réalises pas avant que tu arrives. Lors de mon premier entraînement, je me suis rendu compte de beaucoup de choses. En rentrant à la maison, j'ai demandé à mes agents : 'Est-ce qu'on peut mettre fin au contrat et repartir à Arsenal ?'", admettait après coup le double vainqueur de la Copa América.

Selon Antonio Valencia, ex-capitaine des Red Devils, "ce n'était pas un problème d'adaptation car il avait déjà joué en Angleterre. Avec les autres hispanophones, on a tout fait pour l'aider et les supporters l'avaient bien accueilli. Pour moi, ce sont surtout les blessures qui ont gâché son passage à Manchester".

"C'est la pire décision de sa carrière. Il était très malheureux, avait des problèmes avec José Mourinho... Il a aussi rompu avec sa copine à ce moment, donc il était mal personnellement et les blessures se sont enchaînées", constate Olivera. Au final, un an et demi plus tard, Sanchez n'avait disputé que 45 matches, inscrit cinq buts et délivré neuf passes décisives. En deux mois, il a déjà plus marqué avec l'OM...

à l'inter, des titres mais pas d'affection

À l'été 2019, l'Inter sort Alexis Sanchez de son bourbier mancunien, la première saison en prêt puis définitivement. Durant trois ans, il ne sera jamais considéré comme un titulaire à part entière, dans l'ombre de l'intouchable duo Lukaku-Martinez entre 2019 et 2021 puis Dzeko-Martinez en 2021-22. "On lui a promis des choses qui n'ont pas été tenues, ce n'est pas le genre de joueur que l'on met sur le banc vu sa grande carrière", estime Enzo Olivera. Sous la houlette d'Antonio Conte, les deux premières saisons, ça passe : le Chilien est un cran en dessous du Belge et de l'Argentin mais les Milanais gagnent le Scudetto. Les conditions se dégradent avec Simone Inzaghi sur le banc, qui recrute Joaquin Correa à son poste. "Il peut accepter de passer derrière Lukaku et Martinez, mais pas Correa, un joueur d'un rang inférieur. Ça l'a fatigué et avec Inzaghi, le courant ne passait pas du tout. À l'Inter, personne ne lui a donné son affection contrairement à Marseille où il se sent déjà important."

Deux anciens de l'Udinese, qui connaissent par coeur Sanchez et la Serie A, sont toutefois très positifs sur son passage chez les Nerazzurri. Pour l'ex-entraîneur Francesco Guidolin, "comme tous les champions, il a besoin de continuité, ce qu'il n'a pas eu en Lombardie. Mais quand Conte ou Inzaghi ont fait appel à lui, il a été déterminant." Pour Giampiero Pinzi, "il a été très bon à l'Inter, même s'il me semble qu'il pouvait donner encore plus s'il avait été titulaire. De l'extérieur, je considérais qu'il l'aurait mérité." Aujourd'hui en Provence, la question ne se pose plus.

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Dragan » 16 Oct 2022, 11:22

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Au Barça, la "MSN" avant l'heure; Après l'Udinese et avant Arsenal, Sanchez a brillé à Barcelone, avec Messi puis au sein d'un trio avec Neymar et l'Argentin

Une carrière se joue parfois bien au-delà des qualités sportives. Si celle d'Alexis Sanchez est bien remplie de grands clubs et de trophées (17) et que le Chilien ne devrait pas quitter le football des valises pleines de regrets, avec un peu de chance, il aurait pu jouer dans deux des meilleures équipes de l'histoire du jeu, toutes les deux au FC Barcelone. Quand il débarque de l'Udinese à l'été 2011, les hommes de Pep Guardiola viennent de rouler sur Manchester United en Ligue des champions, une démonstration entrée tout droit dans la case "finales mythiques" de la C1.

El Niño Maravilla quittera la Catalogne en 2014, neuf mois avant le second triplé du Barça, dirigé par Luis Enrique et emmené par le trio Messi-Suarez-Neymar, l'iconique "MSN". Malgré ce timing malheureux, Alexis Sanchez a largement réussi son passage chez les Blaugranas avec six titres (Liga, copa del Rey, supercoupe d'Europe, championnat du monde des clubs et deux supercoupes d'Espagne), 46 buts et 37 passes décisives (en 141 matches), confirmant les promesses entrevues en sélection et en Italie.

"Chaque époque a ses particularités, parfois les entraîneurs changent... La génération Suarez et celle de Sanchez sont différentes, c'est dur de comparer. Ce que je peux dire, c'est qu'Alexis a eu un rendement fantastique avec nous, c'est un très bon garçon qui nous enchantait", analyse Jordi Roura, analyste de Guardiola, adjoint de Tito Vilanova, de "Tata" Martino et même entraîneur intérimaire durant le passage de "Duracell" au Barça.

Pas un vrai 9 comme son homologue uruguayen (ce qui explique aussi une complémentarité moindre avec Messi et Neymar), le Chilien a eu affaire à une concurrence démentielle avec Cesc Fabregas (souvent utilisé en pointe), Pedro et la Pulga pendant trois ans, avec David Villa lors de ses deux premières saisons et "Ney" la dernière. "L'idée était d'offrir à Messi un lieutenant et il l'a très bien fait, témoigne Sandro Rosell, le président qui l'a recruté. Mais j'imagine que ce n'est pas toujours facile de jouer avec lui (rires) tellement il est bon. Leo ne perd jamais un ballon donc tu es obligé de ne pas faire d'erreurs à côté de lui."

Surtout ami avec Neymar, il avait aussi gagné le respect de l'Argentin

Dans un vestiaire comme celui du quintuple vainqueur de la Ligue des champions, les ego sont boursoufflés et l'entraîneur joue au funambule pour conserver l'équilibre de l'effectif. Cela était évidemment le cas à l'époque d'Alexis Sanchez, dont l'ambition infinie n'était pas mise de côté en entrant à la Ciutat Esportiva Joan Gamper, centre d'entraînement du club. "Il n'était pas plus facile ni plus difficile à gérer qu'un autre grand joueur, estime Roura. Mais on n'a jamais eu le moindre problème avec lui, il s'entendait bien avec tout le monde, Neymar et Messi compris."

Surtout ami avec le Brésilien et toujours en contact avec lui, le numéro 70 de l'OM a su aussi se mettre l'Argentin dans la poche. "Messi le respectait beaucoup. Il savait que c'était un footballeur de rang supérieur, décrypte Enzo Olivera, correspondant de la chaîne TNT Sports à Barcelone. Sur le terrain, chacun respectait l'espace de l'autre, ça se passait bien entre eux, comme souvent entre joueurs talentueux. Et puis Alexis était au service de Messi, qui était le numéro 1 incontesté du Barça." En 2013-14, sur la seule saison commune avec ses deux adversaires du soir au PSG, le natif de Tocopilla n'a pas fait de la figuration et a même tenu l'équipe au gré des blessures des deux Parisiens (quatrième meilleur buteur du championnat). "Sa présence a fait que les absences de l'Argentin ne s'étaient pas fait ressentir, poursuit le journaliste chilien. Cependant, ce trio aurait pu donner quelque chose de mieux, c'était trop court dans la durée."

Chez les culés où il sera principalement aligné sur l'aile droite pour faire la place au septuple Ballon d'Or dans l'axe, Alexis fait du Sanchez, à base de dribbles, d'appels en profondeur et de finition létale.

"Il était déséquilibrant sur le côté, très rapide, décisif, avec un excellent travail défensif et une condition physique magnifique. Il s'entraînait toujours à haute intensité, se souvient Roura. Sa mentalité était géniale, il ne ressentait pas la pression d'une équipe de ce rang parce qu'il est courageux. Tout ceci fait qu'il était très aimé au Camp Nou."

"Pour réussir au Barça ou dans un club de ce standing, il faut avoir un mental exceptionnel, développe Rosell. Vous êtes-vous déjà retrouvé dans le rond central d'un grand stade avant le coup d'envoi ? Ça m'est arrivé à Barcelone et je peux vous l'assurer : quand vous êtes entourés de 100 000 personnes, il faut avoir une grande personnalité et le coeur bien accroché pour bien faire son boulot."

Ses performances moins probantes en Ligue des champions qu'en Liga et son départ à Arsenal pour devenir la seule superstar des Gunners n'offenseront pas l'exigeant public catalan, qui a gardé un bon souvenir du Sud-américain. "Les fans l'adoraient, vous ne trouverez personne qui dira du mal de lui", assure Philippe Saman, président de l'OM Fan Club de Barcelone et socio du Camp Nou. Les aficionados du Barça ont d'ailleurs élu son but contre le Real Madrid le 26 octobre 2013 (un lob en dehors de la surface après avoir humilié Raphaël Varane et le gardien Diego Lopez, sur un service de... Neymar, pour une victoire blaugrana) comme le plus beau de l'histoire des Clasicos. Les supporters de l'OM et Alexis Sanchez signeraient pour vivre le même scénario ce soir. Avec un passeur différent de préférence.

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar Dragan » 06 Nov 2022, 10:58

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ATTAQUE; Alexis Sanchez quoi d'un neuf ? Le positionnement du Chilien pose question

Lundi après-midi, veille d'OM-Tottenham dans la salle de presse du Vélodrome. Le placide et quasi-mutique Alexis Sanchez, qui parle avec ses pieds mais répond avec des phrases monosyllabiques, a lâché son plus beau sourire quand un journaliste lui demandait s'il ne serait pas plus efficace en jouant derrière une pointe : "C'est une question pour le coach, c'est lui qui décide (rires)".

Le Chilien a beau peser sur le jeu marseillais, il n'a plus marqué depuis plus de trois semaines, semble isolé à la pointe de l'attaque et s'épuise en pressing et multiples décrochages. Son utilisation en 9, un peu contre-nature, est contestée, et Igor Tudor réfléchit à changer son buteur d'épaule. "Il peut évoluer soit devant soit derrière, mais si on le recule, notre façon de jouer serait un peu différente. Je fais une observation à voix haute, mais si je change sa position, il faut accepter de perdre en qualité sur certains aspects et penser au nombre de joueurs qui peuvent marquer."

Dans la configuration actuelle, qui se rapproche beaucoup de l'équipe type du Croate, Sanchez est escorté par Amine Harit, plus dribbleur et passeur que buteur et Matteo Guendouzi, formé au poste de milieu récupérateur-relayeur. Avec sur les côtés Nuno Tavares et Jonathan Clauss, beaucoup moins fringants qu'il y a un mois (surtout le Portugais), ainsi que Valentin Rongier et Jordan Veretout à la construction (zéro but à eux deux), cela fait peu d'éléments capables de faire trembler les filets adverses. Et depuis le début de la série maudite (cinq défaites, un nul, une victoire), l'OM n'a inscrit que sept buts en autant de matches.

"Avec seulement Harit en soutien, c'est insuffisant, décrypte Frédéric Meyrieu, ancien N.10 formé à Marseille et qui a fait les beaux jours de Toulon, Lens et Metz. Sanchez est un joueur exceptionnel dans ses choix, ses dribbles, ses actions déroutantes. Le seul problème est qu'il manque d'un point d'appui pour tourner autour de lui. Il fait ce qu'il peut et n'est pas assez aidé. J'ai l'impression qu'il n'est pas toujours compris. Quand il décroche, personne ne prend l'axe, hormis sur le but de Guendouzi à Francfort."

Francesco Guidolin, le premier à l'avoir replacé en soutien d'un attaquant (le mythique Antonio Di Natale), est lui aussi formel, mais comprend son lointain successeur sur le banc de l'Udinese : "Il peut jouer tous les rôles offensifs, mais pour moi, quand je l'ai connu, il était un formidable N.10. Évidemment, Tudor l'utilise en pointe parce qu'il a de bonnes raisons. Je suis persuadé que lui-même sait qu'Alexis est meilleur derrière un 9, mais il fait avec ce qu'il a. En Italie, on a un proverbe : 'Il faut faire d'une nécessité une vertu'". On en revient à l'une des incompréhensions du mercato pour de nombreux supporters : le prêt d'Arkadiusz Milik chez les Bianconeri, surtout pour des raisons économiques. Le Polonais, dans une Juve moribonde, enchaîne les titularisations et les buts (cinq).

Ce n'est, officiellement en tout cas, pas du tout un regret pour l'état-major olympien, qui ne le juge pas forcément adapté au système d'Igor Tudor. "Il aura beau marquer 20 buts à Turin, ça n'aura rien à voir avec ce qui se passe ici", confie-t-on. "Milik, c'est le genre de joueurs qui n'a pas été utilisé correctement et dont le club s'est trop vite séparé. C'est un point d'appui, enchaîne Meyrieu.Mais c'est fait, et Arek ou pas, il faut plus de présence et de poids dans la surface." C'est, semble-t-il, une condition sine qua non pour qu'Alexis Sanchez s'épanouisse encore plus à l'OM. Dès ce soir contre Lyon ?

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Re: Alexis Sanchez [-> Juin 2023]

Messagepar marcos011 » 07 Nov 2022, 18:11

quel dommage de le voir seul devant
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