J 34 | OM-FCN : Canari Day

En préambule de cet avant-match, il faut savoir que votre serviteur ainsi que toute la rédaction de MassaliaLive sommes en totale roue libre. Un peu comme des Bordelais après une victoire contre l’OM, tout ce qui se passe par la suite nous est totalement indifférent. Sans compter qu’après les résultats du week-end et les calendriers respectifs des prétendants aux places en Ligue des Champions, il apparait quasi impossible que notre club adoré remplisse ses objectifs de podium.

Riri, rira bien qui rira le dernier !


Chaud le calendrier, chaud !

Alors que nous étions tous réunis dans le local qui nous sert de rédaction, tous nonchalamment installés devant nos ordinateurs respectifs, faisant semblant de réfléchir à un sujet d’article, le téléphone de Jester retentit : [Jump]

« Allo, dit-il de sa voix suave de robot.

– Bonjour Jester, Vahid Kervedec à l’appareil, rédacteur chef de FCNLive.

– Bonjour, répondit Jester.

– Nous, défier vous en FootFive jour du match OM-FC Nantes ! Nous penser que deux cloubs de nous, plus rien à jouer, nous amuser avec vous, vous d’accord ?

– Nous d’accord répondit Jester. »

Je compris à ce moment-là que nous ne vivrions pas un avant-match comme les autres.

Un clang-clang des plus bruyants parvint à nos oreilles encore médusées par ce défi lancé par Coach Vahid Kervedec. Il s’agissait de l’arrivée bruyante de notre illustrateur Baccalhao, qui, comme à son habitude était en retard. Ragnarok, lui dit qu’il devrait vraiment songer à faire quelque chose pour ce bruit insupportable que faisait ses couilles en titane lorsqu’elles s’entrechoquaient. Et comme à son habitude, Baccalhao répondit qu’il s’en occuperait.

Après que Jester nous eut expliqué qu’il fallait nous préparer à jouer un match de foot en salle le dimanche suivant, nous réalisâmes tous que si nous adorions le foot nous étions de piètres footballeurs. Aussi, nous passâmes la semaine à nous entraîner et à tenter de nous remettre en condition physique, ce qui, je vous l’avoue ne fut pas simple. Bien évidemment, Jester avait choisi le rôle de coach… il va sans dire.

Et voilà comment, un vendredi soir, nous nous retrouvâmes sur un terrain de foot five, prêt à défier The Wild Canaris, nom choisi par l’équipe adverse. Nous, dans la sobriété la plus totale et l’originalité qui nous caractérise avions choisi l’Olympique de MassaliaLive. Inutile de vous dire que nous arborions nos shorts et maillots de foot fièrement sans parler de nos abdominaux de compétition… d’apéro.

Jester décida d’aligner son cinq majeur comme il aime à l’appeler. Le principe d’un cinq majeur pour Jester ? c’est simple, il en désigne cinq au hasard en les pointant de son majeur. Bon, je sais qu’à ce moment de mon histoire, certains vont penser qu’on se laisse trop faire par ce tyran sans vergogne et ils auront raison, mais d’une, c’est lui le chef et de deux, il a une armure et de trois, si vous saviez le nombre de canards qu’il mange en une heure, vous feriez comme nous.

Le majeur désigna donc Louis Gustave qui s’empressa d’aller se mettre dans les buts, tel un Mandanda des grands soirs arborant déjà la mine enjouée, de celui qui va en prendre quinze et prétextant qu’il avait joué gardien de buts étant jeune. En défense, Ragnarok et moi-même, en milieu de terrain Boodream et enfin nos attaquants de chocs, FB et Fayçaldinho. Oui, je sais, ça fait six joueurs et pour un footfive, c’est un de trop, mais compte tenu de nos conditions physiques sensiblement précaires, nous avions négociés avec les canaris que nous jouerions un five à six !

Face à nous se tenaient six grands gaillards dont trois rouquins aux taches de rousseurs, deux blonds et un… breton. Marhéo le gardien à qui Baccalhao fit dire par la suite qu’il n’y avait pas de Marées à Marseille, Erwan, Elouan et Evan, trois colosses d’un mètre quatre-vingt dix de large sur autant de haut, on les avait surnommé les ânes au cube entre nous. Et enfin Titouan et Loïc. Autant vous dire qu’à ce moment là, on se sentait tous comme des vieux loups de mer prêt à s’élancer dans un tour du monde en canot de sauvetage.

Alors que nous nous apprêtions à donner le coup d’envoi, un Clang-clang ultra rapide retentit en provenance de l’entrée du terrain. C’était  Baccalhao… en retard… et n’ayant manifestement pas réglé son problème sonore testiculaire. Il nous fit signe de nous approcher, ce que nous fîmes, et dans une sorte de mêlée de rugby (sans doute son côté biterois), il nous expliqua qu’il avait résolu son problème sonore et qu’il s’agissait de son arme secrète sans nous en dire plus à ce moment de la matinée. La suite allait nous réserver quelques surprises.

Je ne vais pas vous résumer tout le match, d’abord parce que ça serait trop long et qu’on a pas la vie et ensuite, parce que sincèrement, vaut mieux pas que je vous raconte tout. Comme disait le grand philosophe Nicolas Anelka : « Ce qui se dit et se passe dans un vestiaire doit rester dans un vestiaire, tia comprendu fils de **** !! ».

Je vais vous raconter les quelques moments importants de ce match.

Dès le coup d’envoi donné, la voix ultra puissante de Coach Vahid Kervedec donnant des consignes à ses joueurs résonna dans le complexe. Et je peux vous dire que Coach Vahid, il ressemble plus à un aïeul de Dracula qu’à une bigouden et avoir le sang qui se glace ce n’est pas qu’une expression. Mais nous n’étions pas en reste avec Jester… Entre deux cuisses de canard ingurgitées. Bon, ne lui répétez pas, mais nous pensons entre nous qu’il est LA solution pour sortir les éleveurs du sud-ouest de la crise dans laquelle ils se trouvent.

Dès les premières minutes de jeu, nous avons vite compris que cela serait compliqué. Ragnarok et moi étions constamment débordés et dépassés. Sans parler du fait que Boodream et Fayçaldinho, sous prétexte qu’ils étaient les stars de l’équipe, ne défendaient absolument pas. FB faisait du FB, il prenait les adresses FaceBook de tout le monde… FB, quoi. Heureusement Louis Gustave, au prix de quelques plongeons exceptionnels nous permit de n’être menés que sur un score ultra serré de 6-2 à la pause. Fayçaldinho ayant inscrit un doublé sur des bijoux de passes « Boodreamesque » ou quand les stars se font briller entre elles.

Jester nous réunit dans les vestiaires : la tête basse et les mines déconfites (de canard, what else ?) de tous n’auguraient rien de bon… De tous sauf Baccalhao qui, lui, affichait toujours le sourire légendaire, du gars qui va faire un sale coup.

– Les gars, faut vous réveiller là !!! Nous dit Jester quelque peu énervé et mâchant les restes d’un gésier.

– On est en train de se faire canarder de tous les côtés !! Ajouta-t-il.

– Ch..

– Plus tard Bacca, j’ai pas le temps, là, tu vois bien que je mange !

– Oui mais Ch..

– Bacca pas maintenant !!! Asséna Jester à l’attention de Baccalhao et arrachant nerveusement la troisième patte d’un canard qui passait par là.

Clang-clang firent ses attributs en cognant le banc du vestiaire.

– Chef, peut-être faut-il écouter ce qu’il a à dire ? Tentais-je.

Nous l’écoutâmes…

Le jeu reprit et Jester avait effectué quelques changements. Je sortis et fut remplacé par Baccalhao et FB par Max la Pelota. Boodream et Fayçaldinho étant les deux seuls sachant jouer au foot, Jester préféra les garder sur le terrain. Quant à Ragnarok, il était heureux quoi qu’il arrive, comme à son habitude. Il pensait déjà à la recette de pizza qu’il allait pouvoir inventer en l’honneur de cette journée mémorable.

Le clang-clang de Bacca lorsqu’il courait était très intense et puissant ce qui eut pour effet de déstabiliser les grands bretons de basse Bretagne, qui, après avoir eu quelques explications passaient leur temps à rire. C’est ainsi que Fayçaldinho y allait de son triplé et nous permettait de revenir à 6-3 dès l’entame.

Lorsque le clang-clang se transforma en « cui-cuits sont les Canaris », je vous avoue que là, moi j’étais par terre plié de rire. En réalité, l’arme de secrète de Baccalhao, n’était autre que la solution qu’il avait trouvé pour le bruit gênant de ses testicules en titane. Aussi, il s’était procuré un synthétiseur vocal qu’il avait adapté à ses roubignolles. Il appela ça, par la suite le « Synthétiburnes ».

Evidemment la surprise des rédacteurs nantais fut immense et c’est ce moment que choisit Bacca pour y aller de son petit but en dehors de la surface et sur les conseils avisés et visionnaires de notre président, nous l’avons compté double. 6-5 ! Miraculeusement nous n’avions plus qu’un but de retard et il restait environ huit minutes à jouer.

Au coup d’envoi suivant, Baccalhao changea le bruit du Synthétiburnes et en courant, provenait de son entre-jambes un bruit de chats très en colère ce qui eut pour effet d’apeurer des canaris soudainement devenus bien frêles à nos yeux et qui se faisaient haranguer par Coach Vahid Kervedec :

« Vous, Bande de Govnar*, vous arrêter avoir peur, vous jouer ballon !!! »

Mais hélas pour Coach Vahid, c’est à ce moment que Ragnarok décocha une frappe surpuissante du milieu de terrain qui vint se placer en plein dans la lucarne adverse. Nous venions d’égaliser !

Il restait seulement quelques minutes à jouer et nous n’étions pas au bout de nos surprises. Sur le coup d’envoi, Max la Pelota, très discret jusque là et fervent fan de NBA par ailleurs, se saisit du ballon des mains et s’en alla claquer un dunk « Jordanesque »dans le panier de basket situé au dessus de la cage de foot.

Magnifique action, cria Jester – qui venait de finir son encas – à Max la Pelota… sauf que c’est du foot, ajouta-t-il. Les yeux encore brillants d’admiration, je me fis la réflexion qu’il était libre, Max.

Il nous expliqua par la suite que pris par l’adrénaline, le suspense, il s’était vu tel un Kobe Bryant marquant le panier de la victoire au buzzer.

Le coup franc qui s’en suivit fut magnifiquement stoppé par Louis Gustave. Il renvoya directement sur Boodream qui dévia intelligemment de la tête dans la course de notre international brésilien de Futsal, Fayçaldinho, qui reprit le ballon de volée tel un Mark Landers des grands jours et ce dernier alla se loger au fond des filets à cinq secondes de la fin. C’est ce moment fort opportun que choisit notre génie du dessin Baccalhao pour déclencher un dernier son en venant féliciter Fayçaldinho. Les valseuses émettaient en boucle le « Oh Noooooooooon » De Paul Leguen le soir de l’historique Remontada, ce qui rendit la notre tout aussi historique.

 

Ce tir de Fayçaldinho envoya également Vahid Kervedec à genoux récitant comme une litanie : « Pas possible, coach Vahid vivre cauchemar ».

De retour dans les vestiaires, Jester nous félicita entre deux pommes dauphines, en nous expliquant que nous venions de faire une seconde période de haute volée, qu’il comptait sur tout le monde et qu’il reconduirait sans doute le même cinq majeur lors du prochain match et surtout que le plus important c’était les trois points.

Cela restera pour toute la rédaction un magnifique souvenir et je vous avais prévenu, nous sommes en totale roue libre, mais après tout, nos joueurs l’ont été toute la saison, non ?

*Govnar signifie connard en Serbe.
** Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existés ne serait que pure coïncidence.
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A propos de Tacle Glacé


Supporteur de l'OM depuis sa naissance et même avant j'étais un spermatozoïde engagé !
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Une Réponse pour J 34 | OM-FCN : Canari Day

  1. Morte de rire, un immense merci à tous