Joueurs et staff qui ne sont plus sous contrat avec l'Olympique de Marseille
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Re: [->Juin 2016] Foued Kadir

03 Sep 2014, 15:44

Il a dû confondre avec le Fc :ptdr:

Encore un winner...

Re: [Ex] Foued Kadir

29 Jan 2023, 23:10

Information
"Une vie de footballeur, c'est une succession d'expériences"; Rencontre avec Foued Kadir. À 39 ans, en belle forme, il revient sur sa carrière, et n'envisage toujours pas d'y mettre fin. Il prône sérieux et humilité pour faire briller les couleurs du FCM

Est-il, oui ou non, le doyen du championnat de National, la troisième division du football français ? À 39 ans, la question le surprendrait presque. Et il réfléchit : "Parmi les joueurs de champ, c'est possible. Je ne me suis jamais posé la question, en fait. Je ne vois qu'un gardien qui pourrait être un peu plus âgé que moi. Celui de Villefranche ?" Gagné, Jean-Christophe Bouet a cinq mois de plus que le Martégal. En réalité, la question importe peu, tant Foued Kadir est toujours aussi affûté. À un âge où la plupart des joueurs ont quitté le haut niveau, lui continue à galoper sur les terrains, et à apporter toute son expérience au FC Martigues, le club de ses débuts, celui aussi de sa ville natale. "Martigues, c'est le socle", s'exclame-t-il, lui qui y "boucle la boucle", après une scolarité classique, jusqu'au bac passé à Langevin, avant un parcours de footballeur atypique, débuté en pro à 23 ans.

Houla, on se calme... Il faut garder les pieds sur terre ! Certes, ce qu'on fait depuis le début de la saison, c'est super. Mais il ne faut pas s'enflammer. C'est vrai qu'on s'entend tous très bien, que ça chambre pas mal dans le vestiaire, qu'on est soudés, solidaires. Mais il faut continuer à rester sérieux. Si on est encore dans les trois premiers à dix journées de la fin, on ne se cachera pas, on prendra nos responsabilités. Mais dans un championnat à six descentes, les matches vont continuer à être difficiles.

Votre rôle, justement, c'est d'être ce grand frère pour vos partenaires, forcément plus jeunes ?

Oui, mais je ne suis pas le seul, il y a d'autres trentenaires dans l'équipe. On sait tous jouer au foot, on a de belles qualités, mais il faut continuer à travailler, à être sérieux, avec l'apport de notre coach.

C'est important, le rôle du coach ? C'est vous qui êtes sur le terrain, pas lui...

C'est important d'avoir un coach qui connaît le foot, et là, c'est le cas. Croyez-moi, quand un coach est défaillant dans ce domaine, les joueurs le sentent tout de suite. Son rôle ? Il peut nous faire progresser techniquement, bien sûr, ou tactiquement, mais il faut surtout que ce soit un meneur d'hommes. Dans un vestiaire, il y a 25 joueurs, tous avec leur personnalité, leur caractère. S'il sait les emmener tous avec lui vers un même but, alors c'est un bon coach. Les relations humaines, dans le foot, c'est super-important.

Quand vous avez commencé à taper dans un ballon, au fameux "carré" de Boudème, vous vous imaginiez faire une carrière professionnelle si longue ?

Pas du tout ! Le carré, avec ce terrain en goudron, c'était formateur. Il fallait être habile, aller plus vite que les autres, pour ne pas se faire mal. Même si j'en garde encore des traces, c'est la meilleure école.

Le grand public voit souvent les footballeurs comme de richissimes jeunes gens gâtés par la vie. Est-ce la réalité ?

Je ne vais pas me plaindre, je fais le plus beau métier du monde, et si je continue à me lever tous les matins pour aller à l'entraînement, c'est par passion du foot. L'argent, les paillettes, le fait d'être reconnu dans la rue, c'est agréable, mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Entre joueurs, on ne parle pas d'argent, c'est un peu tabou, en général, dans notre pays, mais on est tous passionnés de foot ! Être footballeur, c'est aussi beaucoup de sacrifices, et une carrière, ce n'est pas linéaire. C'est fait de hauts, de bas...

Lesquels ?

Je n'ai pas eu un parcours classique, ceux des jeunes qui quittent la maison familiale à 13-14 ans, qui se retrouvent seul à l'autre bout de la France, dans un centre de formation. Ça, pour un jeune, c'est déjà dur. Moi, j'ai eu la chance de rester à la maison jusqu'au bac, à 18 ans. Mais le soir, trois fois par semaine, après les cours à Langevin, je prenais la voiture et j'allais m'entraîner en Division d'Honneur à Beaucaire. Et après, je suis parti à Troyes, pour jouer en équipe réserve. Je me suis retrouvé à 600 km d'ici, dans un studio, avec un salaire de 600€ par mois. Un peu comme un étudiant, en fait.

Aller à Troyes, quelle idée...

C'est la passion du football ! Question soleil, quand tu viens de Martigues, c'est pas le top. Mais après, j'ai eu de la chance, je suis revenu, à Cannes, en National. C'est là que j'ai été repéré par Amiens, et je suis reparti vers le nord, pour jouer en Ligue 2. J'ai signé mon premier contrat professionnel à 23 ans, bien plus tard que la moyenne des autres.

Troyes, Cannes, Amiens, puis Valenciennes en ligue 1...

Oui, c'est là que je me suis fait repérer par l'OM. Et l'OM quand tu es de Martigues, que tout petit, tu en étais supporter, ça ne se refuse pas. Et en plus, il y avait Rod Fanni, de Boudème comme moi. Il habitait à deux bâtiments de mes parents... Rien que pour ça, ça valait le coup. Même si ça n'a pas duré, et que j'ai ensuite été à Rennes. J'ai bien aimé d'ailleurs.

Ça fait beaucoup de changements...

Oui, je pense que je connais bien la France, à force d'aller jouer un peu partout ! Après Rennes, en 2014, j'ai eu l'occasion de partir en Espagne, à Séville puis à Getafe, et Alcorcon à côté de Madrid. C'était l'occasion de découvrir une nouvelle culture, de nouveaux modes de vie, dans deux villes magnifiques... C'est ça être footballeur, c'est vivre des expériences de vie de manière continue.

Et Martigues, là-dedans ?

C'est le socle ! C'est la famille, mon père Lahcen qui m'a toujours soutenu, les amis... J'essaie d'apporter au club tout ce que le foot m'a apporté, en espérant que le FCM évoluera bientôt de nouveau en Ligue 2, qui est sa place. Après ? Je vais passer des diplômes, et si je peux un jour entraîner des joueurs offensifs... Ce serait une belle reconversion. Mais pas tout de suite !

La Provence
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