Tu lis quoi ???

pretender, tu m'as donné envie. J'ai commandé le bouquin.

Bonne lecture par avance . Si ca te pose pas de souci, tu me diras ce que tu en penses quand tu l'auras fini car çà m'intéresse. Pour ma part je le trouve un peu trop surcôté par les critiques littéraires mais bon c'est vrai que dans le style, il y a vraiment quelques passages intéressants.

Sinon pour les historiens ou férus de littérature historique ici-présents, je déconseille à tout prix Le Montespan de Teulé.
Là aussi, surestimé par la critique. L'histoire de la duchesse du Montespan est intéressante pour qui ne la connaît pas mais dans cette fiction, demeure quand même des erreurs historiques de taille.


Et pour revenir à la littérature, je recommande L'Attrape-coeurs de Salinger. Pour aller vite, l'auteur se met à la place d'un ado de 13 ans déjà bien adulte. Je sais bien que je ne vous vends pas ce roman en vous disant çà vu mon écriture en bois mais là ca mérite d'être lu. En + ca fait partie des classiques et c'est pas bien long pour les bordiasses (dans les 200 pages à mon souvenir). Dingue d'avoir écrit çà en 51 !

fourcroy, pretender, Je ne sais pas ce que vaut Nabe comme écrivain mais comme individu faut savoir que c'est un beau spécimen de pourriture antisémite avec délires paranoïaques propres à cette espèce.

Sinon j'ai une recommandation à faire pour ceux qui n'aiment pas trop lire. Plutôt que se taper du Marc Lévy et ses 30 mots de vocabulaire, je leur conseille plutôt d'essayer sans hésitations Les rêveries d'un toxicomane solitaire. Ca a été écrit sous couvert d'anonymat mais attribué à Bertrand Delcour, écrivain proche des situationnistes.

Le bouquin ne fait que quelques 90 pages en format poche et se lit vite.

Très malade, l'auteur relate son vécu d'héroïnomane consciencieux, assumé, appliqué et lucide.
D'habitude les bouquins sur le sujet sont très moralisateurs et ont pour but de montrer la difficulté de sortir de la drogue.
Le texte dont je vous parle et très différent sans toutefois faire l'apologie de la came ou de la défonce. Il précise d'ailleurs que ce vécu n'a pas valeur d'exemple.
C'est plutôt le récit personnel et onirique d'une relation singulière avec la drogue, d'une expérience transcendantale.

La plume est d'un raffinement exquis et très baudelairienne.

Voici un extrait:
"L'ineffable beauté de la goutte de poison qui perle à l'extrêmité de l'aiguille et glisse comme une larme de joie. L'exaltante finesse de la seringue à insuline. Le piston pressé avec recueillement. Les gestes scrupuleux par lesquels toujours le miracle recommence. Cette mort radieuse, injection de tous les paradis, recomposée avec une si gourmande exactitude"

Modifié en dernier par Gastibelza le 05 Mai 2010, 15:02, modifié 1 fois.

Les carnets de Barthas devraient être une lecture obligatoire.

En ce moment je m'engloutis dans Aharon Appelfeld, immense écrivain israélien qui écrit sur la perte, la disparition et le décalage dans un style très sec sans pathos. L'histoire de ce type est dingue : né en Bucovine (région entre l'actuelle Roumanie et Ukraine) déporté à 8 ans, évadé d'un camp il a survécu un an dans une forêt ukrainienne avant d'être recueilli par une prostituée. Il est devenu muet et a été réinstallé en Israël en 46. Il a réappris à parler en apprenant l'Hébreu, langue dans laquelle il écrit aujourd'hui.

Tsili est un immense livre sur une gamine de 12 ans qui survit à la guerre cachée sur une montagne.

Ce type me cloue sur place.

encore un innoncent cloué par un juif

en ce moment Eric Orsenna , "Voyage au pays du coton, petit précis de mondialisation"
Ça commence bien, je vous ferait un compte rendu a la fin

J'ai pris aussi "Trous noirs et bébés univers" de S.Hawking, parait que c'est plus complique a lire que sa "Brève histoire du temps", on verra bien.

j'ai commencé " l'année où j'ai vécu selon la bible" de A.J Jacobs
pour le moment c'est pas mal...

preston & child " le livre des trepasses"

fourcroy, pretender, Je ne sais pas ce que vaut Nabe comme écrivain mais comme individu faut savoir que c'est un beau spécimen de pourriture antisémite avec délires paranoïaques propres à cette espèce.

Long à la détente j'avais pas vu ta réponse. Je retiens ton conseil de lecture qui va encore s'ajouter à ma pile actuelle.
Pour Nabe, je parlais de l'écrivain bien évidemment, même s'il est parfois difficile de le déconnecter de l'individu. Tout du moins pour ce qui est de son premier opus. Sur son antisémitisme ou antijudaïsme plutôt, je ne sais pas si c'est bel et bien le cas, j'ai encore un doute. Antisioniste en revanche çà je le pense.

j'ai commencé " l'année où j'ai vécu selon la bible" de A.J Jacobs
pour le moment c'est pas mal...

Lu il y a bien un an maintenant, j'avais bien apprécié le principe complètement décalé. A la fin c'est un jugement de valeur mais j'avais trouvé qu'il en faisait trop dans ses jugements, je parle de sa distance vis-à-vis des certaines règles ou observances du culte pour convaincre à tout prix le lecteur en voulant être comique à tout prix.

Je viens de finir la Route de C McCarty

La forme est intéressante, le fond plutot sans intéret, voir frustrant...


Jodko.

Je viens de finir la Route de C McCarty

La forme est intéressante, le fond plutot sans intéret, voire frustrant...


Jodko.

Je viens de finir la Route de C McCarthy

La forme est intéressante, le fond plutôt sans intérêt, voire frustrant...


Jodko.

Sinon, ce livre m'a bouleversé.

les accents je reprend pas, j'ai un clavier QWERTY

Sinon, ce livre m'a bouleversé.

Porquè ?

Je l'ai trouvé à l'inverse très décevant, surcôté par la critique littéraire globalement et aussi que la chute mettait du temps à venir et n'était pas plus emballante que çà. Il y a un côté naïf dans cette dernière qui je pense ne mérite pas l'enflammade qu'il y a eu autour de ce livre à sa sortie.

Alors pourquoi ?

J'ai pas trop le temps de rentrer dans les détails. Mais j'ai été très touché par le côté biblique du bouquin, c'est à dire : à quoi sert le langage, surtout quand il n'y a plus rien à nommer ? Comment moraliser le monde, s'attacher au bien ?
Le travail de McCarthy sur les paysages, le mouvement, le mal sont exceptionnels, et ce dans toute son œuvre.

Et pour finir, le rapport père/fils m'a beaucoup touché pour des raisons personnelles.

je plussoie.
Ce bouquin a beaucoup plus d'épaisseur qu'il n'y paraît. 2 lectures pour un livre en plus court s'imposent.
J'ai adoré le lire et me plonger dans l'univers. J'aurais aimé un film à la hauteur....

J'ai lu 3 fois Hypérion/Endymion de Simmons, et j'ai enfin décidé de me lancer dans l'Echiquier du Mal du même auteur... bien m'en a pris, c'est tout simplement génial : le meilleur bouquin de suspense/fantastique que j'ai pu lire jusqu'à présent.

Ce qui est emmerdant quand on est bibliothécaire, c'est que les gens pensent vous faire plaisir en vous offrant un bouquin.

Non pas que l'idée d'offrir ça est idiote mais personnellement, il y a tellement d'auteurs ou de titres que j'ai envie de lire, que ça me gonfle quand on m'en impose un.

Du coup, je me suis tapé le fameux prix Goncourt 2009: Trois femmes puissantes

Ce n'est pas inintéressant. L'écriture est plutôt précieuse et sentimentaliste mais l'idée générale du bouquin laisse deviner un auteur loin d'être con.
On est ainsi facilement séduit par ces trois femmes que rien ne relie si ce n'est cette obstination à affronter les injustices de nos destins, les hommes ou l'impossibilité à communiquer.

Alors pourquoi ?

J'ai pas trop le temps de rentrer dans les détails. Mais j'ai été très touché par le côté biblique du bouquin, c'est à dire : à quoi sert le langage, surtout quand il n'y a plus rien à nommer ? Comment moraliser le monde, s'attacher au bien ?
Le travail de McCarthy sur les paysages, le mouvement, le mal sont exceptionnels, et ce dans toute son œuvre.

Et pour finir, le rapport père/fils m'a beaucoup touché pour des raisons personnelles.

En fait c'est une question de sensibilité qui doit jouer aussi dans l'appréciation que j'ai eu de ce roman. Sur le fond, je peux comprendre (hors les raisons personnelles évidemment que tu évoques) les émotions qui se dégagent à la lecture de ce roman, il y a un lyrisme dans son écriture qui peut toucher. J'ai eu du mal avec et je lui ai trouvé une forme de naïveté mais peut-être que la vie passant, à la relecture, j'en aurai une toute autre idée.

Dans ce lien lyrisme et expérience personnelle, j'avais apprécié un roman de Wally Lamb La puissance des vaincus, véritable claque littéraire pour moi. A un niveau moindre, je conseille aussi Le jour avant le bonheur ou plutôt Il giorno prima della felicita d'Erri de Luca, véritable ode à Naples.

Dans un tout autre style, je viens aussi de terminer 44 jours de David Peace, plongée sur Brian Howard Clough et son expérience aux manettes de Leeds United. Un peu long mais a fuckin fiction à l'anglaise à l'attention des amateurs du foot nostalgie à la Canto ou tel qu'on pouvait se l'imaginer un peu en France au début des années 90 : l'analogie est un peu inadéquate mais c'est pour vous donner une idée. Enfin si vous lisez ce roman, arrêtez-vous moins sur ses potentielles leçons de vie + que sur les quelques formules et son style à la Liam Gallagher.

Grace a vois j'ai commencé Le Feu de Barbusse.
Egalement commandé les carnets de Louis Barthas.

Gai gai mes lectures