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« On voulait les tuer sur leurs faiblesses » : comment Chelsea s’y est pris pour faire exploser le PSG en finale

La démonstration a été totale, de la part du club anglais, en finale de la Coupe du monde des clubs. Chelsea savoure son bonheur après avoir essuyé beaucoup de critiques. Le fruit d’une tactique bien exécutée.



Il y avait comme un air de revanche, dans la bouche des joueurs de Chelsea après leur victoire en Coupe du monde des clubs. Le succès, sans aucune discussion possible, sur des Parisiens que beaucoup disaient imbattables, a rajouté au plaisir des Anglais d’avoir déjoué tous les pronostics.

« Tout le monde doutait de nous et a raconté énormément de conneries sur nous toute la saison, moi j’ai l’impression qu’on va plutôt dans la bonne direction », a laissé échapper Cole Palmer, le héros du jour avec ses deux buts et sa passe décisive.

« On n’est pas forcément respecté, a aussi estimé Malo Gusto au micro de DAZN. Les gens ne comprennent pas notre projet et le coach nous l’a répété. On a montré qu’on mérite de gagner ce trophée. »

D’autres n’avaient d’ailleurs pas attendu les interviews d’après match pour afficher leur orgueil de bête blessée finalement victorieuse. Quelques mots échangés au coup de sifflet final ont provoqué un début d’échauffourée avec des joueurs parisiens aidés par leur entraîneur, Luis Enrique. « Je n’ai pas vu ce qui s’est passé, je n’ai pas fait attention », a diplomatiquement botté en touche Enzo Maresca, l’entraîneur de Chelsea, qu’on a pourtant vu au cœur du pugilat saisir son compatriote Gianluigi Donnarumma par le cou pour l’écarter de la bagarre.

Revanchards, les Anglais, mais finalement sur le toit du monde après une saison longue, très longue. « Cette compétition va devenir, à mon avis, autant voire plus importante que la Ligue des champions, parce qu’on y affronte des équipes de toute la planète », avance Maresca, qui a relancé les Blues sur la voie du succès après seulement un an sur le banc de touche.

« Les tuer sur leurs faiblesses »

Comment s’y est-il pris pour battre à plate couture ce PSG qui roulait sur tout le monde ? « Je ne suis pas certain que je sois autorisé à le révéler », élude l’infatigable Reece James. « Le PSG est une équipe formidable mais on avait décidé de les presser haut, de ne pas les laisser jouer, et de créer un surnombre sur le côté gauche, explique l’artisan de cette tactique, Enzo Maresca. On savait qu’on ne pourrait pas le faire pendant 90 minutes mais on a donné le maximum. On a aussi attaqué la rencontre avec l’idée de leur faire comprendre qu’on était là pour gagner, pas pour faire de la figuration. Ça a donné le ton au match. Tout a été bien planifié. »

« On avait l’intention de les tuer sur leurs faiblesses », a un peu plus crûment expliqué Malo Gusto.

Les trois buts de la première mi-temps ont validé cette stratégie que personne n’avait vu venir. « On connaît notre valeur et on sait qu’on vient de loin, appuie le défenseur Levi Colwill. Beaucoup doutaient de nous mais on était certains de nos forces. »

« Si on m’avait dit qu’on allait gagner… Je ne m’attendais pas du tout à un tel score », avoue quant à lui Enzo Maresca. Il a sans doute fallu la précision et le sens du but de Cole Palmer, dont le doublé a décidé du sort du match dès la demi-heure de jeu. « J’ai essayé de faire mon travail », a sobrement commenté le joueur, qui a paru tout étonné, lors de la remise du trophée, que Donald Trump tape l’incruste. On a pu lire sur les lèvres de Palmer et d’autres coéquipiers leur incrédulité de devoir soulever la coupe à côté du Président des États-Unis.

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