Re: Que sont-ils devenus ???
30 Avr 2025, 15:24
Information
Invité par le club à l'occasion du "Match des légendes", organisé ce vendredi au Vélodrome pour fêter les 125 ans du club marseillais, Éric Gerets dirigera l'une des deux formations. Avec un plaisir non dissimulé.
Éric Gerets fêtera ses 71 ans le 18 mai prochain, mais il ne va pas bien. L’ancien entraîneur de l’OM a toujours le buste droit et le port altier, mais il se déplace difficilement, perd souvent l’équilibre et parle avec difficulté. Diminué par une hémorragie cérébrale depuis 2012 alors qu’il était en poste au Qatar, l’ex-technicien, qui a mis fin à sa carrière de coach en 2015, fera pourtant son retour sur un banc de touche, ce vendredi, dix ans après avoir mis un terme à son immense parcours dans le monde du football. Et pas n’importe où : à Marseille, sur la pelouse du Vélodrome, là même où le Belge au cigare a laissé une trace indélébile, pour le fameux "Match des légendes" organisé ce vendredi pour fêter les 125 ans du plus fada des clubs français. Un stade, une ville et un club qui l’ont marqué au fer rouge et pour lesquels il garde une affection intacte. Son premier retour en 2017 en marge d’un OM-Nice avait déjà permis de mesurer son énorme cote de popularité. "Je suis trop content de revenir à Marseille, confie le "Lion de Rekem", son surnom légendaire, depuis sa province natale du Limbourg, dans sa ferme familiale. J’étais déjà là la saison dernière (en mars 2024, à l’occasion du match OM-PSG, ndlr) pour venir saluer le public, (Mamadou) Niang et Djibril (Cissé) m’attendaient à l’hôtel pour m’accueillir. Je vous jure que j’avais des frissons. Et quand je vous dis des frissons, c’étaient de vrais frissons ! Aujourd’hui, j’en ai encore à l’idée de revoir pas mal de mes anciens joueurs. Ça me procure un plaisir que vous ne pouvez pas imaginer. C’est comme si je rentrais à la maison, même si je n’ai passé que deux ans à Marseille."
"Un amour réciproque avec les supporters"
C’est sans doute le plus fou mais, comme Didier Drogba en son temps (une seule saison, en 2003-04) ou Franck Ribéry (deux entre 2005-07), Eric Gerets a touché les fidèles du Vel' en un temps record (2007-09) et sans trophée à la clé (une deuxième place derrière Bordeaux et un titre de meilleur coach de l’année 2009), juste à la faveur de sa simplicité et de son professionnalisme. De son humour pince-sans-rire aussi, de son accent rappelant le mythique Raymond Goethals et, évidemment, de son charisme. Comment oublier son premier match en tant qu’entraîneur de l’OM, à Liverpool s’il vous plaît et avec cette lucarne magique de Mathieu Valbuena ? Depuis son passage, on n’a pas vu de coach avec une aura aussi forte, un mec capable de mettre tout le monde d’accord juste en rentrant dans une pièce. Lui était fait de ce bois-là. "C’est un amour réciproque avec les supporters", répète-t-il inlassablement alors qu’il était arrivé sans un bruit, nommé par l’illustre et regretté Pape Diouf ("Ah Pape, c’était mon frère !", dit-il encore la gorge nouée), pour remplacer Albert Emon, en septembre 2007. Gerets retrouvera d’ailleurs le Berrois pour l’occasion, propulsé en tant qu’adjoint de l’ex-défenseur rugueux des Diables rouges (86 sélections, 2 buts), qui s’était hissé jusqu’en finale de l’Euro (1980) et dans le dernier carré du Mundial mexicain (1986). "Albert aussi ça me fait plaisir de le revoir. Mais il va quand même devoir me supporter pendant nonante minutes !", tonne-t-il dans un sourire, preuve qu’il n’a rien perdu de son humour proverbial.
"Je suis en vie et je viens vendredi !"
Autant dire que l’invitation de l’OM lui est allée droit au cœur. "Quand le club m’a appelé, je ne vais pas dire que j’avais les larmes aux yeux, mais quand j’ai su qui étaient mes anciens joueurs invités, les larmes n’étaient pas loin… C’est un tel événement pour moi, à part Cissé et Niang, je n’en ai revu aucun. Je vais les revoir seize ans plus tard, c’est super !, s’enthousiasme-t-il, la voix chevrotante. Parmi ceux-là, impossible de ne pas lui souffler le nom de Taye Taiwo, l’un de ses chouchous.. "Taye était toujours de bonne humeur. Mais surtout, il m’a bouleversé une fois quand il a marqué un but de la tête, ce qui ne lui est pas arrivé souvent dans sa carrière. Il a fait un sprint dans ma direction, il m’a sauté dans les bras et encore un peu je finissais par terre !, rembobine l’ancien vainqueur de la C1 sous les couleurs du PSV Eindhoven (1988). Il avait peur de Georges, mon chien (un dogue allemand, décédé en 2018), il chiait dans son pantalon (sic) quand il le voyait ! (rire) Parfois, je faisais venir Georges sur le terrain, et Taye partait en sprint pour aller de l’autre côté !", se marre celui qui a aussi été sélectionneur du Maroc (2011-12).
Et qui, s’il ne voit plus les matches du championnat de France pour d’obscures raisons de diffuseur, suit toujours les résultats olympiens via les journaux et garde un œil avisé sur ses successeurs : "De Zerbi ? C’est un crack, il n’y a que des bonnes choses à dire sur lui, c’est un champion et un homme qui vit le foot comme les supporters." Il n’en faut pas plus pour comprendre que le retour à Marseille du Lion de Rekem ressemblera à un coin de ciel bleu (et blanc) dans un quotidien compliqué. "J’essaie de m’accrocher, il y a des hauts et des bas, mais plus de bas je dois l’avouer, reconnaît-il. Mais je suis en vie et je viens à Marseille vendredi ! J’ai une chose à dire aux supporters de l’OM : je vous aime !"
Éric Gerets fêtera ses 71 ans le 18 mai prochain, mais il ne va pas bien. L’ancien entraîneur de l’OM a toujours le buste droit et le port altier, mais il se déplace difficilement, perd souvent l’équilibre et parle avec difficulté. Diminué par une hémorragie cérébrale depuis 2012 alors qu’il était en poste au Qatar, l’ex-technicien, qui a mis fin à sa carrière de coach en 2015, fera pourtant son retour sur un banc de touche, ce vendredi, dix ans après avoir mis un terme à son immense parcours dans le monde du football. Et pas n’importe où : à Marseille, sur la pelouse du Vélodrome, là même où le Belge au cigare a laissé une trace indélébile, pour le fameux "Match des légendes" organisé ce vendredi pour fêter les 125 ans du plus fada des clubs français. Un stade, une ville et un club qui l’ont marqué au fer rouge et pour lesquels il garde une affection intacte. Son premier retour en 2017 en marge d’un OM-Nice avait déjà permis de mesurer son énorme cote de popularité. "Je suis trop content de revenir à Marseille, confie le "Lion de Rekem", son surnom légendaire, depuis sa province natale du Limbourg, dans sa ferme familiale. J’étais déjà là la saison dernière (en mars 2024, à l’occasion du match OM-PSG, ndlr) pour venir saluer le public, (Mamadou) Niang et Djibril (Cissé) m’attendaient à l’hôtel pour m’accueillir. Je vous jure que j’avais des frissons. Et quand je vous dis des frissons, c’étaient de vrais frissons ! Aujourd’hui, j’en ai encore à l’idée de revoir pas mal de mes anciens joueurs. Ça me procure un plaisir que vous ne pouvez pas imaginer. C’est comme si je rentrais à la maison, même si je n’ai passé que deux ans à Marseille."
"Un amour réciproque avec les supporters"
C’est sans doute le plus fou mais, comme Didier Drogba en son temps (une seule saison, en 2003-04) ou Franck Ribéry (deux entre 2005-07), Eric Gerets a touché les fidèles du Vel' en un temps record (2007-09) et sans trophée à la clé (une deuxième place derrière Bordeaux et un titre de meilleur coach de l’année 2009), juste à la faveur de sa simplicité et de son professionnalisme. De son humour pince-sans-rire aussi, de son accent rappelant le mythique Raymond Goethals et, évidemment, de son charisme. Comment oublier son premier match en tant qu’entraîneur de l’OM, à Liverpool s’il vous plaît et avec cette lucarne magique de Mathieu Valbuena ? Depuis son passage, on n’a pas vu de coach avec une aura aussi forte, un mec capable de mettre tout le monde d’accord juste en rentrant dans une pièce. Lui était fait de ce bois-là. "C’est un amour réciproque avec les supporters", répète-t-il inlassablement alors qu’il était arrivé sans un bruit, nommé par l’illustre et regretté Pape Diouf ("Ah Pape, c’était mon frère !", dit-il encore la gorge nouée), pour remplacer Albert Emon, en septembre 2007. Gerets retrouvera d’ailleurs le Berrois pour l’occasion, propulsé en tant qu’adjoint de l’ex-défenseur rugueux des Diables rouges (86 sélections, 2 buts), qui s’était hissé jusqu’en finale de l’Euro (1980) et dans le dernier carré du Mundial mexicain (1986). "Albert aussi ça me fait plaisir de le revoir. Mais il va quand même devoir me supporter pendant nonante minutes !", tonne-t-il dans un sourire, preuve qu’il n’a rien perdu de son humour proverbial.
"Je suis en vie et je viens vendredi !"
Autant dire que l’invitation de l’OM lui est allée droit au cœur. "Quand le club m’a appelé, je ne vais pas dire que j’avais les larmes aux yeux, mais quand j’ai su qui étaient mes anciens joueurs invités, les larmes n’étaient pas loin… C’est un tel événement pour moi, à part Cissé et Niang, je n’en ai revu aucun. Je vais les revoir seize ans plus tard, c’est super !, s’enthousiasme-t-il, la voix chevrotante. Parmi ceux-là, impossible de ne pas lui souffler le nom de Taye Taiwo, l’un de ses chouchous.. "Taye était toujours de bonne humeur. Mais surtout, il m’a bouleversé une fois quand il a marqué un but de la tête, ce qui ne lui est pas arrivé souvent dans sa carrière. Il a fait un sprint dans ma direction, il m’a sauté dans les bras et encore un peu je finissais par terre !, rembobine l’ancien vainqueur de la C1 sous les couleurs du PSV Eindhoven (1988). Il avait peur de Georges, mon chien (un dogue allemand, décédé en 2018), il chiait dans son pantalon (sic) quand il le voyait ! (rire) Parfois, je faisais venir Georges sur le terrain, et Taye partait en sprint pour aller de l’autre côté !", se marre celui qui a aussi été sélectionneur du Maroc (2011-12).
Et qui, s’il ne voit plus les matches du championnat de France pour d’obscures raisons de diffuseur, suit toujours les résultats olympiens via les journaux et garde un œil avisé sur ses successeurs : "De Zerbi ? C’est un crack, il n’y a que des bonnes choses à dire sur lui, c’est un champion et un homme qui vit le foot comme les supporters." Il n’en faut pas plus pour comprendre que le retour à Marseille du Lion de Rekem ressemblera à un coin de ciel bleu (et blanc) dans un quotidien compliqué. "J’essaie de m’accrocher, il y a des hauts et des bas, mais plus de bas je dois l’avouer, reconnaît-il. Mais je suis en vie et je viens à Marseille vendredi ! J’ai une chose à dire aux supporters de l’OM : je vous aime !"
Source: La Provence
