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OM : bluffant contre le Real Madrid, Emerson peut-il enchaîner une deuxième titularisation contre le PSG ?
Inattendu titulaire en Ligue des champions contre le Real Madrid, mardi, le latéral italo-brésilien a livré une prestation remarquable. Arrivé au dernier moment à Marseille, il a connu une préparation tronquée, à West Ham.
Les fans de West Ham seraient-ils déjà submergés par les regrets ? Ce qui est certain, c'est que, depuis mardi et la défaite de l'OM sur la pelouse du Real Madrid, une partie d'entre eux ne manque pas de souligner la remarquable performance d'un de leurs anciens joueurs, Emerson Palmieri qui, depuis le 1er septembre, bat pavillon olympien. Mis à la porte après trois saisons dont deux dans la peau du titulaire, le latéral gauche italo-brésilien a rebondi en Provence et les fidèles des Hammers se demandent encore comment leurs dirigeants ont pu accepter un tel départ, surtout à un coût aussi modique (865 000 £ soit 1,17 M€, l'ancien de la Roma s'engageant pour deux saisons).
Mille kilomètres plus au sud, on n'a pas cherché midi à quatorze heures lorsqu'une telle opportunité de marché s'est présentée. Et, s'ils appellent confirmation, les premiers pas de l'international italien de 31 ans donnent raison à la direction marseillaise qui a longtemps cherché un successeur à Quentin Merlin, envoyé à Rennes.
"Le meilleur défenseur à Bernabeu"
Après une entame délicate, à l'image de l'ensemble de sa nouvelle équipe, Emerson a fini par contenir Franco Mastantuono pour brûler les planches de Santiago-Bernabeu (10 remportés sur 12 dont 8 sur 8 au sol). Le tout pour sa première titularisation sous la tunique immaculée et alors que la dernière datait de plus de quatre mois (le 4 mai contre Tottenham) ! Tout juste avait-il eu droit à une poignée de minutes (29) pour se mettre en jambes et prendre ses marques, quatre jours plus tôt face à Lorient.
Son expérience a prévalu, dans l'esprit de De Zerbi, sur son manque de rythme et le technicien italien a souligné son apport, malgré la défaite. Une première unanimement saluée. "J'ai été surpris et un peu inquiet de le voir démarrer car De Zerbi avait dit qu'il était un peu juste physiquement. Je m'attendais à ce qu'il souffre un peu dans ce domaine. Au final, il a été le meilleur défenseur : très bon défensivement, propre dans ses sorties de balle, tout en apportant un peu offensivement. Il a rassuré. Je ne l'ai pas vu tirer la langue. On peut s'appuyer sur son expérience et c'est aussi pour cela qu'il a été choisi. Un match plein", applaudit l'ancien Olympien et consultant d'Ici Provence, Fabien Laurenti.
"S'il rejoue aussi vite derrière, ça peut piquer"
Une bonne nouvelle alors que De Zerbi cherche toujours son principal locataire sur le flanc de la défense et a multiplié les baux de très courte durée depuis les trois coups de la saison. Sous-utilisé à West Ham en fin de saison dernière, placardisé cet été et privé de tournée aux États-Unis, Emerson n'a pas connu de réelle préparation. "Il est tombé en disgrâce à West Ham. Graham Potter a souvent utilisé d'autres joueurs à sa place et Emerson a été laissé de côté pour trouver un club", note-t-on dans l'entourage des Hammers.
Pourrait-il enchaîner une deuxième titularisation dès dimanche, à l'occasion du Clasico au Vélodrome ? Le doute est permis d'autant qu'il a parcouru près de 10 km (9,8 exactement) et qu'il pourrait se coltiner un sérieux client, avec Khvicha Kvaratskhelia, buteur et percutant contre l'Atalanta Bergame, mercredi. "Cela risque d'être compliqué, d’autant plus qu'il n'a pas joué depuis longtemps, prédit Laurenti. Quand tu disputes 78 minutes à haute intensité, ça risque de piquer en rejouant aussi vite derrière. En plus, le PSG a des clients sur les ailes. Emerson pourrait un peu piocher. Mais s'il reste à ce niveau, ce serait une bonne pioche."
Et les supporters de West Ham n'auraient pas fini de se mordre les doigts...
