20/02/2009 16:01 2 commentaires
Foot - L1 - Niang : «Dans un mois, ça ira»
Revenu sur le terrain à la surprise générale dès jeudi contre Twente (0-1), Mamadou Niang, qui était plutôt attendu comme un remplaçant, demande du temps pour retrouver ses sensations. Ainsi, son pied droit fracturé l'empêche-t-il encore d'accélérer en raison d'un résidu de douleur. Mais après dix semaine sans jouer, le buteur marseillais n'a pas l'intention de se plaindre, plutôt celle de répondre aux attentes...
« Mamadou Niang, comment allez-vous ?
Ça va. Malgré la défaite qui nous a empêchés de dormir, ce matin, moralement nous allons un peu mieux. On a pu se préparer pour le match de dimanche. Quant à moi, physiquement j'étais mieux que ce que je pensais. C'est vrai que j'ai ressenti une douleur en fin de première mi-temps et à la reprise, le coach a fait le bon choix de me sortir parce que je n'aurai pas pu continuer à forcer sur cette douleur. Ce matin le pied est un peu raide, on a essayé de drainer, on a massé, et mis de la glace surtout pour essayer de faire disparaître la douleur pour dimanche.
Avez-vous été surpris d'être titularisé ?
Ça a été une surprise, on en a discuté avec le coach et le staff médical avant de prendre une décision. Mais j'avais besoin de temps de jeu, de voir où en était ma blessure mais aussi psychologiquement. J'avais besoin de savoir où j'en étais par rapport aux contacts, à l'appréhension. Le temps que j'ai joué a été bénéfique sur un plan personnel. J'ai pu savoir où j'en étais. J'aurais aimé donner plus mais à ce niveau là ce n'est pas facile. Mes sensations, en première mi-temps ça allait très bien, je n'avais aucune appréhension, j'essayais d'aller au contact le plus souvent possible, j'ai reçu des coups, on m'a marché sur le pied, mais ce matin ça va.
Comment avez-vous vécu ces dix semaines sans jouer ?
C'est vrai que deux mois et de mois sans jouer, c'est long. C'est embêtant parce que, sur une fracture, on ne peut quasiment pas faire de soins. Ça met du temps à se consolider, j'ai pris mon mal en patience et même si je ne suis pas encore à 100% je suis content de retrouver les vestiaires, le groupe, les mises au vert et mes partenaires. Avec le temps, la douleur va de dissiper et je retrouverai les capacités que j'avais avant.
Combien de temps vous faut-il pour retrouver votre niveau ?
C'est difficile à dire ; on ne sait pas combien de temps va durer la douleur. Tant qu'elle sera là, il y aura un problème au niveau des appuis, des appels et contre-appels. Pour le mouvement, ça va mieux, pour les contrôles, les passes, ça va super bien, mais il y a cette appréhension au niveau des accélérations, des coups de rein qui me faut défaut, parce que je manque de temps de jeu, de compétition. Ça fait deux mois et demi que je n'ai rien fait. Il faut que je retrouve la compétition petit à petit et c'est difficile de dire combien de temps ça va durer. Peut-être que dans un mois, ça ira.
Tout le monde compte sur vous, c'est une pression supplémentaire ?
Non pas du tout. On avait peut-être plus d'automatismes quand j'étais sur le terrain. Mais mes coéquipiers ont fait de très bons matches. Contre Bordeaux (1-0), à Monaco (1-0), à Sochaux (0-1) malgré la défaite, la qualité de jeu était là. Le seul match qu'ils ont pu rater, c'est à Lyon (0-1) en Coupe de France mais globalement ils sont bien ces derniers temps.
Sauf face à Twente jeudi ?
Le coach nous avait prévenu de la qualité technique, du défi physique qu'ils allaient nous imposer. Il nous avait aussi prévenus qu'ils jouaient souvent rapidement les coups de pieds arrêtés et je crois qu'on n'a pas assez été attentif, assez concentré après le discours du coach. Nous sommes les premiers fautifs. On s'est mis en difficulté pour le match retour. On aurait dû plus écouter le coach, mais je ne sais pas ce qui s'est passé.
Le coup est encore jouable ?
Moi j'ai encore espoir parce qu'on ne peut pas jouer plus mal qu'hier soir. Je pense que le match retour va être plus ouvert parce que devant leur public, ils vont avoir à coeur de gagner. Ils nous ont surpris hier mais là, on sera prévenus. On peut marquer un but ou deux.
Il faudra un autre état d'esprit ?
Il vaut mieux pour nous. Sinon, ce n'est même pas la peine de se déplacer pour le match retour. »
Propos recueillis par Hélène FOXONET à Marseille
http://www.lequipe.fr/Football/breves20 ... a-ira.html
"C’est un jeu qui n’a pas de vérité, qui n’a pas de loi, qui n’a rien. Et on essaie de l’expliquer. Mais personne n’arrive à l’expliquer. C’est pour ça qu’on peut toujours parler de football." Platini