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L'idée a été lancée au coeur du mois de janvier. Une époque à laquelle ces abonnés de la tribune Ganay, trentenaires dynamiques, ont pris conscience que l'OM allait vivre une nouvelle saison compliquée, conséquence de l'état de santé inquiétant du club et d'un avenir guère plus enthousiasmant.
Un projet un peu fou, voire complètement utopique : mettre en place une structure de socios, basé sur le modèle espagnol, pour que les supporters puissent racheter le club à l'horizon 2017. Une base sur laquelle s'est forgée leur réflexion. Forcément, le projet a évolué au fil des semaines, au gré des rencontres et de l'actualité d'un club officiellement mis en vente le 13 avril dernier.
Si bien qu'aujourd'hui, le projet socios n'est plus une vague idée lancée un soir de déception en sortant du stade Vélodrome, mais bien une entreprise sur les rails, structurée et cohérente. Si elle n'existe aujourd'hui véritablement que sur un compte Facebook et une page internet www.nsom-a.com, elle va officiellement prendre corps via une association ces prochains jours, prélude au lancement d'une grande campagne de souscription à la fin du mois.
27 M€ pour le club ?
"Notre stratégie est de constituer une force collective et économique pour nous adosser à un projet de reprise ou pour racheter une partie du capital directement auprès de Margarita Louis-Dreyfus, s'il n'y a pas de repreneur, détaille Julien, un des initiateurs du projet. On estime entre 10 et 15 millions le nombre de supporters de l'OM. Si ne serait-ce que 1 % d'entre eux adhère au projet socios, on estime entre 15 et 27 millions d'euros annuels de recettes gratuitement. Si on fait une projection sur 15 ans, cela fait au moins 225 millions d'euros. Quel actionnaire principal se priverait d'un tel partenaire financier?"
À l'heure où l'OM remue ciel et terre pour vendre au meilleur prix ses principales têtes d'affiche (Batshuayi, Mendy voire Nkoudou) afin d'équilibrer ses comptes avant le passage devant la DNCG, le 23 juin, l'argument est de poids. Et séduisant. Mais le projet socios va au-delà du simple appui financier pour le club. "Nous souhaitons garantir une certaine pérennité et rompre enfin avec l'histoire chaotique du club qui a vécu les périodes fastes se succéder aux périodes moins glorieuses, poursuit Julien, jeune dirigeant d'entreprise.
Nous devons aussi veiller à ce que le club compte toujours plus de supporters. D'abord via les résultats, évidemment. Mais aussi en cultivant davantage la dimension identitaire du club. On a réfléchi à toutes les actions qui permettraient de remettre la ville de Marseille et le territoire au coeur du futur projet de l'OM. Par exemple, il est insupportable de savoir que l'OM n'entretient pas ou quasiment pas de relations avec les clubs amateurs marseillais ou provençaux. On pense qu'au contraire, l'OM doit développer des synergies avec les clubs provençaux pour être plus fort demain ! Notre objectif est donc d'entrer dans le club pour faire entendre ce message, en bonne intelligence, afin de sublimer un projet sportif et économique ambitieux."
Inédit en France alors qu'il est particulièrement répandu en Espagne mais également en Allemagne et en Angleterre, l'actionnariat des socios pourrait bien faire parler de lui dans un futur proche à l'OM. Après avoir mutualisé ses forces avec le pot commun, autre démarche visant à réunir des fonds pour le club, le projet s'est étoffé autour d'entrepreneurs et d'avocats, chacun apportant ses compétences, faisant gagner en crédibilité le projet.
L'écho a également été favorable auprès des groupes de supporters et de l'association de l'OM, tous consultés. "Nous avons d'autres soutiens de poids, comme des figures historiques du club, dont nous dévoilerons l'identité quand la collecte sera lancée", glisse Julien. Lequel espère séduire au moins 40 000 adhérents, comme c'est déjà le cas à l'Athletic Bilbao. "Les socios pourront bénéficier d'avantages, en plus d'avoir un de leur représentant au Conseil d'Administration du club", présage Julien. Qui a tout prévu au cas où le projet n'irait pas à son terme.
"Si on nous adresse une fin de non-recevoir, tout est prévu pour que chaque personne soit intégralement remboursée". Une issue que les créateurs du projet n'envisagent cependant pas.
Sébastien Aumage
Un projet un peu fou, voire complètement utopique : mettre en place une structure de socios, basé sur le modèle espagnol, pour que les supporters puissent racheter le club à l'horizon 2017. Une base sur laquelle s'est forgée leur réflexion. Forcément, le projet a évolué au fil des semaines, au gré des rencontres et de l'actualité d'un club officiellement mis en vente le 13 avril dernier.
Si bien qu'aujourd'hui, le projet socios n'est plus une vague idée lancée un soir de déception en sortant du stade Vélodrome, mais bien une entreprise sur les rails, structurée et cohérente. Si elle n'existe aujourd'hui véritablement que sur un compte Facebook et une page internet www.nsom-a.com, elle va officiellement prendre corps via une association ces prochains jours, prélude au lancement d'une grande campagne de souscription à la fin du mois.
27 M€ pour le club ?
"Notre stratégie est de constituer une force collective et économique pour nous adosser à un projet de reprise ou pour racheter une partie du capital directement auprès de Margarita Louis-Dreyfus, s'il n'y a pas de repreneur, détaille Julien, un des initiateurs du projet. On estime entre 10 et 15 millions le nombre de supporters de l'OM. Si ne serait-ce que 1 % d'entre eux adhère au projet socios, on estime entre 15 et 27 millions d'euros annuels de recettes gratuitement. Si on fait une projection sur 15 ans, cela fait au moins 225 millions d'euros. Quel actionnaire principal se priverait d'un tel partenaire financier?"
À l'heure où l'OM remue ciel et terre pour vendre au meilleur prix ses principales têtes d'affiche (Batshuayi, Mendy voire Nkoudou) afin d'équilibrer ses comptes avant le passage devant la DNCG, le 23 juin, l'argument est de poids. Et séduisant. Mais le projet socios va au-delà du simple appui financier pour le club. "Nous souhaitons garantir une certaine pérennité et rompre enfin avec l'histoire chaotique du club qui a vécu les périodes fastes se succéder aux périodes moins glorieuses, poursuit Julien, jeune dirigeant d'entreprise.
Nous devons aussi veiller à ce que le club compte toujours plus de supporters. D'abord via les résultats, évidemment. Mais aussi en cultivant davantage la dimension identitaire du club. On a réfléchi à toutes les actions qui permettraient de remettre la ville de Marseille et le territoire au coeur du futur projet de l'OM. Par exemple, il est insupportable de savoir que l'OM n'entretient pas ou quasiment pas de relations avec les clubs amateurs marseillais ou provençaux. On pense qu'au contraire, l'OM doit développer des synergies avec les clubs provençaux pour être plus fort demain ! Notre objectif est donc d'entrer dans le club pour faire entendre ce message, en bonne intelligence, afin de sublimer un projet sportif et économique ambitieux."
Inédit en France alors qu'il est particulièrement répandu en Espagne mais également en Allemagne et en Angleterre, l'actionnariat des socios pourrait bien faire parler de lui dans un futur proche à l'OM. Après avoir mutualisé ses forces avec le pot commun, autre démarche visant à réunir des fonds pour le club, le projet s'est étoffé autour d'entrepreneurs et d'avocats, chacun apportant ses compétences, faisant gagner en crédibilité le projet.
L'écho a également été favorable auprès des groupes de supporters et de l'association de l'OM, tous consultés. "Nous avons d'autres soutiens de poids, comme des figures historiques du club, dont nous dévoilerons l'identité quand la collecte sera lancée", glisse Julien. Lequel espère séduire au moins 40 000 adhérents, comme c'est déjà le cas à l'Athletic Bilbao. "Les socios pourront bénéficier d'avantages, en plus d'avoir un de leur représentant au Conseil d'Administration du club", présage Julien. Qui a tout prévu au cas où le projet n'irait pas à son terme.
"Si on nous adresse une fin de non-recevoir, tout est prévu pour que chaque personne soit intégralement remboursée". Une issue que les créateurs du projet n'envisagent cependant pas.
Sébastien Aumage
LaProvence.com
