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[Dragan]

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Selon l'Equipe de ce lundi, Monchi et surtout Luis Campos (le grand favori) sont en pole position pour le poste.

[Dragan]

Comme le choix est sans doute promis pour tres bientot, je voulais relayer quelques articles pour donner un eclairage sur leurs methodes. Commencons par le favori, Luis Campos

Une interview passionnante de Luis Campos par France Foot en septembre dernier qui devoile bien le personnage:

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Directeur technique de l'AS Monaco entre 2013 et 2016, Luis Campos est revenu sur son départ et sur le travail qui a été fait sur le rocher lors de ces 3 saisons dans une interview réalisé par France Football.

Quels souvenirs allez-vous garder de cette expérience à Monaco?

L. Campos : "Il y en a beaucoup. Je suis très fier d'avoir appartenu à la famille monégasque. Et,quand je dis famille, je pense à la Principauté, à la ville, au club. Ici, tout est différent. C'est spécial."

C'est-à-dire?

L. Campos : "Dans ce clubu, il y a quelque chose de mythique. C'est difficile à expliquer. C'est même impossible pour ceux qui n'ont jamais vécu ça de l'intérieur. Ce qui m'a étonné, c'est toute cette énergie autour de l'ASM. Pourtant, il n'y a souvent que cinq à sept mille supporters pour un stade de dix-huit mille places. Mais Louis-II n'est pas une limite, même si dans un premier temps ça semble difficile. Tous les joueurs et tous les salariés du club parviennent à surpasser cette barrière psychologique. Les supporters sont peu nombreux, mais ils sont de qualité."

Comment est-ce possible?

L. Campos : "Cela peut paraître incroyable, mais on doit beaucoup au prince et à toute la famille princière. Leur présence et leur intérêt pour le club, c'est comme une vitamine spéciale."

Et Dmitry Rybolovlev, quel genre de président est-il?

L. Campos : "Sur le football, il a une réelle sensibilité. Certains pensent qu'ils ne comprend rien au foot, mais ce n'est pas vrai! Il connaît bien les bons joueurs. Il se déplace à travers toute l'Europe pour voir de grands matches."

Et son bras droit, Vadim Vasilyev?

L. Campos : "Il est le visage de l'ASM. Vadim est très intelligent, talentueux et perspicace. À sa capacité de travail, il a ajouté très vite une connaissance du foot. Sincèrement, il a réalisé une progression incroyable. À présent, il dispose d'un réseau très puissant. J'espère qu'il va rester encore de longues années à l'ASM."

Avez-vous apprécié votre collaboration avec Vasilyev?

L. Campos : "Oui, on formait une bonne paire. Même si le fair-play financier et les problèmes du président (NDLR : son divorce et ses soucis de santé) ont changé avec une vitesse incroyable l'idée originelle du projet.

Cela a été un moment difficile?

L. Campos : "(il coupe.) Aujourd'hui, Monaco a toujours besoin d'avoir entre six et huit joueurs d'expérience, c'est ce que j'appelle la colonne vertébrale. Seulement, ça ne suffit pas. Il faut développer et vendre des jeunes talents pour maintenir la bonne santé économique du club."

Monaco a été beaucoup critiqué pour cette vision mercantile du foot...

L. Campos : "Oui, c'est une perspective moderne et pas conventionnelle du tout. C'est pour cela qu'il y a eu des critiques (Sourire). Mais c'est un moyen très intelligent de se maintenir au plus haut niveau et de progresser. À Monaco, C'est l'unique façon de procéder parce que le club ne dispose pas des mêmes ressources marketing (billetterie, merchandising...) que les autres grands clubs. Avec cette politique, Monaco s'est qualifié deux fois en trois ans pour la Ligue des Champions."

On vous sent irrité?

L. Campos : "(Il sourit) Non, c'est un peu l'histoire de ma vie. J'ai toujours été critiqué par les conservateurs du football. Ceux-là, ce sont les pires, parce qu'ils ont peur du progrès. La seule chose qui les intéresse, c'est de conserver leur poste."

Fin Juin vous avez quitté le vôtre alors que vous étiez le conseiller attitré de Vadim Vasilyev. Pourquoi?

L. Campos : "Je suis parti à cause de la fatigue. Je suis très exigent avec les autres, comme avec moi-même. Donc quand je suis dans le travail, je ne suis pas la personne la plus sympathique du monde. Je ne suis pas quelqu'un de facile."

C'est-à-dire?

L. Campos : "(Elliptique) Peut-être qu'il y a des personnes qui préfèrent parler et créer des histoires... (Il vise certains dirigeants de l'ASM.)"

À qui faites-vous référence? À Claude Makelele? À d'autres dirigeants?

L. Campos : "J'éprouve beaucoup de respect pour Makelele. C'est peut-être l'un des meilleurs 6 de l'histoire du foot. Mais la vérité, c'est qu'on avait passé un accord avec Vadim en début de saison dernière. L'objectif, c'était d'accorder 90% de mon temps au scouting avec l'ambition de trouver de bons joueurs pour ce mercato. On voulait être chirurgical dans l'approche de cette saison 2016-17. J'ai donc accepté cette mission, comme si c'était la mission la plus importante de ma vie professionnelle. J'ai tout donné. J'ai voyagé, j'ai dormi dans des aéroports, j'ai beaucoup roulé. Mon rôle avait évolué. Je n'étais plus présent tous les jours à la Turbie."

Quel rapport avec Makelele?

L. Campos : "Ce n'est pas à moi de juger. D'ailleurs, je ne suis responsable ni de son arrivée à Monaco, ni de son départ. Après j'ai lu dans un journal qu'au moment de sa nomination (comme directeur technique), l'AS Monaco avait dix points d'avance sur Lyon, c'est bien ça?"

Oui, et donc?

L. Campos : "Le problème, c'est qu'au final, on a perdu cet avantage. À qui la faute? À Makelele, ou à la personne qui l'a choisie pour ce poste? Je ne sais pas et ce n'est pas à moi de donner mon opinion. Maintenant, je ne suis pas stupide au point de dire que nous avons perdu cette avance seulement à cause de Makelele. D'ailleurs, comme tout le monde, j'ai été triste avec cette troisième place en fin de saison."

Avez-vous conscience de déranger parfois?

L. Campos : "Dans le travail, mon niveau d'exigence est tel qu'il ne permet pas de zone de confort. Avec moi, pendant l'entraînement, tu ne peux pas jouer à la Playstation ou aux Pokémon. Et c'est pour cette raison que les vrais professionnels m'apprécient et me respectent. Ils savent que je suis quelqu'un de droit, d'intègre. J'ai la conscience tranquille. À l'ASM, je sais que j'ai beaucoup aidé le club à progresser, à se structurer. En tout cas, j'ai donné le maximum. Et ça, c'est suffisant pour moi."

Certains de vos proches vous décrivent comme une personne très dure...

L. Campos : "Quotidiennement, j'ai imposé une mentalité de gagnant dans le vestiaire. J'ai même été parfois très dur avec certains joueurs (Martial, Echiejile, Kurzawa, Ferreira Carrasco, Bakayoko, Fabinho). Mais c'était pour leur bien, pour celui du club et celui de tous les jeunes de l'ASM."

À Monaco, la formation conditionne la réussite du projet. Quel est le secret?

L. Campos : "L'effectif actuel de Monaco vaut plus de 300M€. Donc, oui, c'est un actif important. À l'académie, il y a plus de vingt jeunes avec un profil de top joueurs. C'est incroyable! Avec cette santé économique (il fait référence au mercato 2014 avec un record de 200M€ en indemnités de transfert), et un travail bien fait, les titres vont arriver de façon naturelle et progressive."

Avec Jardim aux commandes?

L. Campos : "Je suis convaincu que Jardim peut gagner des titres à Monaco. Mais c'est important que tout le monde comprenne le projet. Ce n'est pas facile d'être entraîneur à l'ASM. Car, pour gagner vite, il faut avoir de l'argent, acheter de grands noms et les maintenir sous pression avec cinquante mille personnes au stade. Or, ce n'est pas possible à Monaco. L'unique solution, c'est une stratégie et un recrutement intelligent. Peut-être que je vais dire une bêtise, mais si Monaco change de politique, j'ai peur que le club tombe dans la seconde partie du classement."

Quelle est votre vision du foot français?

L. Campos : "Ici, il existe un public qui aime et connaît le jeu. Il y a aussi un très grand nombre de joueurs de qualité. La France pourrait même se permettre d'aligner deux sélections principales. Et la seconde équipe serait capable de battre la première. Sinon, dans une Ligue fermée avec un système de Championnat, la France serait dans les cinq meilleures nations du monde."

Que pensez-vous de la L1?

L. Campos : "L'organisation du Championnat est très bonne, mais je propose le plus vite possible un petit changement qui aurait un effet immédiat sur l'indice UEFA et la qualité de jeu. La saison dernière, j'y ai beaucoup réfléchi."

À quoi pensez-vous?

L. Campos : "Il est fondamental de laisser une plage de repos plus importante aux clubs qui disputent la Ligue Europa le jeudi. Ainsi, on pourrait les faire jouer le lundi, comme dans d'autres Championnats. Sinon, c'est impossible de récupérer totalement pour les joueurs. Or, le plus important, c'est de voir des matches avec des joueurs frais. Hélas, si rien n'évolue, la Ligue 1, ce sera comme la F1, avec des moteurs diesel. (Rires)"

On vous décrit comme un spécialiste du scouting. Quels sont vos secrets?

L. Campos : "Règle numéro 1, c'est toujours celui qui a les meilleurs joueurs qui a le plus de chances de gagner. Ça, c'est incontestable ! (Il tape du poing sur la table.) Bien sûr, il y a le travail de l'entraîneur, l'organisation tactique, le staff technique, la direction sportive, le département médical... Mais, la chose la plus importante, ce sont les joueurs. C'est la base de la pyramide."

Quelles sont les qualités d'un grand directeur sportif?

L. Campos : "Il doit être présent à 100% au club. Le plus dur, c'est la gestion des ego dans le vestiaire. Mais moi, j'aime ça ! Avec le scouting, c'est ma grande spécialité."

De quoi sera fait votre avenir?

L. Campos : "Je ne me suis pas arrêté de travailler ces dernières années. J'ai besoin de repos. Mais je continue à regarder le foot et à en parler tous les jours, parfois avec les personnes les plus puissantes de ce sport (Mourinho et Mendes notamment). J'ai du temps pour réfléchir et trouver mon prochain challenge dans le foot."

et un article de Nico Vilas sur FCMarseille que marcos avait relaye sur un autre topic:

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Replay OM : Luis campos décrypté par Nicolas Vilas

C’est la grosse info qui agite l’OM le milieu de la semaine. Le club et sa future nouvelle direction est en négociation avancée avec Luis Campos, l’ancien directeur sportif de l’AS Monaco. Après un travail remarqué à l’ASM, le technicien portugais a quitté le Rocher cet été. FCM a logiquement contacté le spécialiste du football portugais en France, Nicolas Vilas, pour en savoir plus. Le journaliste qui anime l’émission de SFR Sport 1, « 91e minute » nous parle de l’ancien directeur sportif de l’AS Monaco mais aussi du coach qu’il pourrait ramener si son arrivée à l’OM se confirme. Entretien :

Luis Campos, un gros bosseur

Vilas_cercle« Ce qui est révélateur avec Luis Campos, c’est quelqu’un de très discret, il estime que son boulot ce n’est pas de se mettre en avant. Il bosse énormément, mais tu ne le vois pas et tu ne l’entends pas. Il voyage beaucoup, il a un gros réseau. C’est un « putain » de bosseur. J’ai eu des échos sur lui, c’est quelqu’un qui est respectueux du travail de chacun. Il y a des fantasmes sur lui, on dit que c’est un gars de Jorge Mendes, qu’il ne bosse qu’avec lui, mais pas forcément. Campos c’est avant tout un gros bosseur… »

Campos c’est un gros réseau !

Nicolas Vilas : « Ce n’est pas encore fait avec l’OM. Quand je vois la réaction des supporters de l’OM, qui sont très exigeants et des gens passionnés, je me dis que son travail est reconnu. A Monaco il a tout fait. Il a commencé avec projet avec un robinet qui coulait de façon illimité et qui s’est coupé brutalement. Il s’est adapté. Campos a un énorme réseau. Il sait s’entourer. Quand tu recrutes Campos, tu recrutes un vrai savoir-faire et un réseau. Ce n’est pas qu’un réseau d’agent, ce sont des scouts, des gens qui savent travailler. La supervision des matches, il maitrise. Il avait d’ailleurs lancé une méthode de training quand il a arrêté sa carrière de coach. Il y a de gros clubs européens qui s’intéressent à son profil… »

Campos un touche à tout

N.V.: « Qu’un mec comme Luis Campos soit aujourd’hui sur le marché, c’est une réelle opportunité pour un club qui tend à développer son recrutement mais d’autres aspects liés à l‘organisation. Campos a touché à tout. Il a été entraîneur, il a ensuite vendu des programmes d’entrainement. Il a fait du ‘scouting’ pour le Real Madrid, Porto avant de débarquer à l’ASM. Il a travaillé dans plusieurs pays, il voyage. Il sait de quoi il parle. Il a touché à tout. »

Villas Boas, une piste à oublier

N.V.: « Villas Boas ce n’est pas que d’un point de vue financier. Quand il a quitté le Zénith il voulait passer une année sans entraîner. Les échos que j’ai eu c’est qu’il ne compte pas repartir pour un poste cette saison. Certains de ses proches affirment qu’il veut couper et qu’il est même difficilement joignable »

Un coach portugais expérimenté ?

N.V.: « Un jeune coach portugais si Campos signe à l’OM ? Pas nécessairement jeune. Si c’est Campos, ils vont chercher un mec qui a un vrai savoir-faire. Il était à Monaco donc il sait ce qu’il se passe à l’OM. Il sait le genre de coach qui peut convenir aux supporters. Campos c’est un mec à poigne, il a des idées en tête. Certains noms qui sont sortis correspondent à ce profil et sont de réelles cibles. »

Luis Campos, dénicheur de jeunes talents…

N.V.: « Ce qui est intéressant avec Campos c’est qu’il a convaincu des stars de rejoindre l’ASM grâce à ses réseaux. Ensuite quand le projet a changé il a su s’adapter. C’était l’équipe la plus jeune en Ligue des Champions. Il a cette capacité à savoir récupérer des joueurs inconnus. Le meilleur exemple c’est Bernardo Silva qu’il est allé chercher dans l’équipe B du Benfica. Il déniche des jeunes joueurs mais il a aussi développé la formation de l’ASM. C’est quelque chose qui manque à Marseille. Il a réorganiser l’ASM dans son ensemble, l’OM a besoin de valoriser la formation. Ça sera un de ses projets comme l’a annoncé la future direction. Ce n’est pas fait, mais ça fait un moment que ça discute avec Campos même avant McCourt. La réaction des supporters sur les réseaux sociaux est très positive. »

[peezee]

Les images seules :





Click droit -> view image pour les voir en full size, sinon : https://pbs.twimg.com/media/Cut7q8GWgAEDLHo.jpg https://pbs.twimg.com/media/Cut7tS5WIAEl_yD.jpg

[Dragan]

merci peezee (entre temps j'ai trouve l'itw sur le net en texte) mais ca servira pour le future

Et pour comparer voici une tres longue itw de Monchi sur ses methodes:

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Monchi : "Le joueur de L1 a 3 avantages : il n'est pas cher, physique et ne se cache pas"

SUPERCOUPE D'EUROPE - Ramon Rodriguez Verdejo, dit “Monchi”, est l'architecte du FC Séville. Celui qui l'a fait passer du statut de promu en Liga au sommet de l'Europe avec déjà, trois Ligue Europa à son actif. Ancien gardien du club, Monchi est aujourd'hui le directeur sportif le plus célèbre d'Espagne. Un homme convoité. Et un francophile convaincu, aussi. Il nous explique ses méthodes.

Pouvez-vous nous expliquer la philosophie du FC Séville?

M. : Comme nous n´avons pas les moyens financiers de recruter Iniesta, Ronaldo ou Messi, nous devons avoir une politique sportive solide pour gagner des titres. C'est-à-dire, bien acheter et bien vendre pour pouvoir aborder le marché des transferts avec force. Donc, on cherche des joueurs, je dirais "à moitié connus", pour que ces derniers explosent à Séville.

Les signatures idéales pour vous ont été Daniel Alvès ou Ivan Rakitic si l´on suit ce principe?

M. : Oui, mais pas qu'eux. Vous avez pris Rakitic comme exemple. Nous l'avons acheté à un prix raisonnable à Shalke 04 (2,5 millions d'euros, ndlr) avant de le revendre l'été dernier au Barça. Quelques-uns nous ont reproché son départ, mais il faut être réaliste. Il était à six mois de signer gratuitement dans un autre club et nous l'avons transféré à un prix très élevé (18 millions d'euros). De mémoire, je ne sais pas s'il y a beaucoup de joueurs qui sont partis pour autant à un an de la fin de leur contrat. Alors Ivan bien sûr, Daniel Alvès, mais aussi Adriano, Medel, Kondogbia, Seydou Keita… Ça fait beaucoup d'années que l'on suit ce modèle. Et le temps nous a donné raison. Sauf une année ou deux, nous avons eu une équipe très compétitive tant en Liga qu'en Coupe d'Europe.

" Notre modèle n'a pas besoin d'investisseur"

Sur quoi se joue l'attractivité de Séville?

M. : Nous prenons avant tout des joueurs qui ont faim. Ça peut être une faim de titres, une faim de temps de jeu ou une faim de reconnaissance. Daniel Alvès, par exemple, avait faim de titres. Kanouté, c'était plus un besoin de reconnaissance, ou plus précisément un besoin de se sentir important. C'est pour cela que le travail en amont est indispensable. Il faut connaître les désirs du joueur au maximum, histoire d'avoir les bons mots et de lui apporter finalement ce qu'il veut vraiment.

Vous n'aimeriez pas avoir l'appui de fonds étrangers, qatari par exemple, pour aller plus loin dans votre projet?

M. : Je n´aime pas parler de choses qui ne sont pas possibles. Ou du moins, qui ne sont pas réelles. Notre modèle de gestion est complètement autonome et n'a besoin d´aucun investisseur. Les resultats prouvent qu'un club bien géré, qui anticipe les choses et connaît le football, n'a pas besoin d´aide extérieure. Je ne suis pas contre les fonds d'investissement ou les mécènes, mais notre club est capable de s'autofinancer avec sa structure actuelle.

Vous aviez neuf scouts sous vos ordres en 2007. Combien êtes-vous désormais?

M. : J'ai seize personnes dédiées au scouting mondial. Et chaque technicien a l'obligation de suivre un nombre déterminé de compétitions. Un exemple : l'un de mes meilleurs éléments, Ramon, suit la France, le Portugal et les Pays-Bas. Il doit être parfait et savoir un maximum de choses. Une liste est ensuite dressée. Si un joueur est sélectionné, nous partons le voir une douzaine de fois minimum avant de le signer.

On suppose que vous avez le dernier mot...

M. : Non, pas forcément… Je regarde le joueur évidemment, soit sur vidéo ou sur un terrain. Mais ça ne veut pas dire que mon opinion est omnipotente. Certains sont venus à Séville alors que je n'étais pas convaincu à 100%. Mes techniciens l´étaient. J'ai une grande confiance en eux. J'ai un fonctionnement très démocratique (sourires)… Inversement, je peux être convaincu par quelqu'un sans que mes scouts ne le soient vraiment.

Tentez-vous de déjeuner avec le joueur et son entourage avant de le faire signer?

M. : Ce n'est pas toujours facile car il y a beaucoup de concurrence et finalement, tout se sait. Il faut être discret. Mais j´essaye toujours de parler au joueur, soit par téléphone, soit en face-à-face. Bien sûr, on sait à peu près tout de son entourage, son père, sa mère, sa femme, ses amis… Mais le voir avant pour valider ou non un transfert, c´est de plus en plus difficile. Après oui, ça peut arriver qu'un mauvais feeling avec le joueur fasse capoter un transfert.

Concrètement, comment fonctionnez vous pour établir ces listes de joueurs à suivre ?

Chaque commentaire est ensuite conclu d´une lettre. A, B, C, D, E. Le A signifie que le joueur doit être signé tout de suite. Le B, joueur intéressant. Le C, à suivre. Le D, à éviter. Le E, à fuir (rires). Ainsi, nous avons une idée rapide, intuitive et claire du joueur. Prenons un exemple, Greg Krychowiak. Nous avons fait douze rapports sur lui. A chaque fois, j´ai regardé combien de A il avait, combien de B… et son évolution tout au long de la saison. Vous avez compris qu´il avait pas mal de A, hein (rires).

Combien de rapports étudiez-vous chaque semaine?

M. : Je regarde surtout beaucoup de matches. Plus de quinze par semaine pour faire un suivi de vingt à vingt-cinq joueurs. A la fin, je dois lire une cinquantaine de rapports, si ce n´est plus !

Comment collaborez-vous avec votre entraineur, Unai Emery?

M. : Le coach nous donne un profil. Par exemple, il veut un latéral gauche qui sache bien déborder, très rapide, avec une bonne technique. Ok. On cherche, je lui trouve Tremoulinas. Parfait. Normalement, le coach ne donne pas de noms précis. Mais si j´ai une liste de joueurs répondant parfaitement au profil et qu'il y en a qui lui plait, on ne se complique pas. On prend son choix.

Y a-t-il un joueur qui vous laisse des regrets?

M. : Oui, Robin Van Persie. On a été tout près de le faire venir. C'était en 2004. On avait même voyagé à Rotterdam pour boucler l'opération. Mais ça a fuité alors que l´on avait été super discret et Arsenal l'a su. Son pouvoir de séduction était bien supérieure au nôtre. Les Gunners ont fait signer Robin. Dommage...

Vous aviez dit il y a quelques années que Lyon avait été votre modèle, puis le FC Porto. Aujourd'hui, le FC Séville a-t-il encore besoin d´un modèle?

M. : Je ne pense pas. Et je le dis sans prétention. Toutes ces années, nous avons prouvé que nous avions un savoir-faire. Je crois en mon propre modèle.

" Si Lyon garde sa structure…"

Que doit faire Lyon justement pour continuer de progresser?

M. : Je ne suis personne pour donner des conseils. Mais d´après ce que je vois, cette équipe est déjà très forte. Son futur dépendra de sa capacité à garder ses meilleurs éléments. L'OL a des joueurs qui, potentiellement, peuvent jouer dans les meilleurs clubs du monde. Certains ont des profils "tops" comme Lacazette, Tolisso, Fekir. Des profils qui intéressent d´immenses clubs, ceux contre qui on ne peut déjà plus lutter. Si la structure est conservée, on va revoir le Lyon d'il y a dix ans, celui qui dominait la France et faisait peur à l´Europe.

Que pensez-vous des méthodes de scouting des clubs français?

M. : Je ne connais pas assez pour en parler. Mais en Espagne, nous sommes très avancés dans ce domaine, sans doute plus que d'autres championnats. Les résultats en Coupe d'Europe prouvent que les clubs de Liga sont très, très compétitifs au plus haut niveau. Regardez : j'ai fait un "stage" cet été en Angleterre, où j´ai visité plusieurs clubs. J´ai parlé avec beaucoup de monde. Je peux dire qu'ils gèrent beaucoup, beaucoup plus d´informations que nous, mais que nous sommes plus efficaces.

En Angleterre, le président ou le manager ont beaucoup de poids dans le recrutement. Je pense que les clubs en Espagne ont la structure la plus logique : un entraîneur qui coache et qui donne ses profils. Un directeur sportif et ses assistants qui trouvent les joueurs. Un président qui finit l'opération.

Là où les Anglais sont à des années lumière, c´est dans le marketing, la mise en valeur des rencontres, l'accueil des supporters, le confort des joueurs… J'ai appris qu'il y avait des employés specialisés dans les recherches d´appartements ou le choix des écoles. Dans certains clubs, cinq personnes sont exclusivement dédiées au bien être des joueurs. C'est fou.

" La Ligue 1 est un championnat privilégié"

Comprenez-vous que le PSG fonctionne sans un directeur sportif fort depuis le départ de Leonardo?

M. : Paris fonctionne sur le modèle anglais, mais chacun choisit le modèle qu'il considère opportun. Soyons clairs : le PSG peut faire le triplé national et possède une immense équipe. Ce n'est pas notre manière de faire, mais si Paris pense que c'est le meilleur, très bien.

Pourquoi le joueur français est-il si intéressant pour vous?

M. : Le joueur français a trois avantages. La Ligue 1 n´est pas spécialement chère. Le joueur de Ligue 1 est physique. Et enfin, le joueur de Ligue 1 ne se cache pas. Il aime la compétition, il va au charbon. Tous ces paramètres, nous les retrouvons à Séville. Nous faisons attention aux dépenses. Nous avons un jeu physique, auquel nous joignons un sens tactique développé et une certaine touche technique. Et enfin, nous aimons la compétition. La L1 est un championnat privilégié pour le FC Séville.

Comptez-vous sur Kevin Gameiro pour la saison à venir ?

M. : Bien sûr ! Kevin est heureux à Séville. Notre club porte un soin exceptionnel à ses joueurs. Et tout cela, ils le voient bien. Kevin est très important. C´est un joueur "top", même si la concurrence est forte. Je sais qu'il aimerait retourner en sélection et franchement, il en a les capacités. Mais il doit faire face à Benzema, Giroud, Lacazette, Fekir, Rémy, Griezmann… Vous imaginez ?

Vous vous verriez ailleurs qu'à Séville?

M. : Personne n´est éternel et un jour, je partirai. Mais je pense toujours à court terme. Je ne m'en fais pas pour mon futur.

[marcos011]

Si on peux avoir Monchi en Janvier je préfere qu'on attendent un peu , sinon on fait Campos . Mais si on a vraimment une petite chance de faire Monchi , faut foncer .

[the big boss]

Les deux ont ce profil pour transformer des clubs de seconde zone en belle machines bien huilées grace a leurs réseaux.

L'un ou l'autre m'irait parfaitement

[guts64]

JHE a l'air de vraiment prendre pour exemple le modèle Séville et j'imagine que si il le peut, il fera venir Monchi.
Maintenant Monchi, c'est aussi quelqu'un qui est sous contrat jusqu'en 2020 et a une clause de 5 millions d'euros.
Je pense pas qu'il ne partira avant la fin de la saison et d'ici là qui sait si un grand club lui fera pas un pont d'or.
Campos a l'avantage d' être libre et d' avoir lui aussi mis en place un réseau de recruteurs intéressant en plus de ses compétences propres.
L'un ou l'autre de toutes façons, ça me donnerait presque envie de pleurer de joie.

[prtdr]

L'un ou l'autre, ce serait effectivement très bien.

Maintenant, on ne va peut-être pas attendre cet été au risque de n'avoir ni l'un ni l'autre si l'on a une petite chance de les faire venir. Mieux vaut jouer la sécurité.

Ce serait bien pour le coup d'avoir l'assurance d'une signature à ce poste rapidement.

[guts64]

effectivement, je pense qu'ils vont vouloir signer un DS très vite pour tout de suite se mettre au boulot et rassurer les supporters.
Je nous vois mal finir la saison comme ça avec passi et jacobs.
Ça serait une crise de nerfs générale et un contexte électrique.

Après, si effectivement JHE a reçu Monchi, c'est que le sévillan doit être un minimum intéressé et qu'il y'a une chance qu'il puisse se rendre disponible assez vite du moment que sa clause est payée.
Mais tout les échos nous décrivent un Campos extrêmement motivé et positif sur le projet et qui viendrait avec ses hommes dont Admar Lopez.

[Herpès Léonard]

pretender, +1

Sans compter qu'il y a tellement à refaire qu'il faut s'y prendre dès maintenant pour la saison prochaine, attendre janvier ou même juin ce serait débile

[boodream]

Avec quelques renforts et surtout un staff, le podium est pas tout à faut foutu encore, si on limite la casse d'ici janvier.

[matchom]

Si c'est Campos, on peut espérer une officialisation dans la journée avec le nouvel organigramme de l'OM?

Au fait, dans l'ancien système avec un Conseil d'administration, , on pouvait se dire qu'avec ce qu'on sait déjà on avait déjà l'organigramme administratif de l'OM, mais là, qui va être membre du Conseil de surveillance?

[richardB]

Les mecs, on va quand même passer d'Anigo aka je recrute sur vidéo en 30 sec je sais si le joueur est bon et je veux des couilles avec une cellule de recrutement fantôme à Monchi ou Campos, on change de dimension. Durand , Skoblar ( qui a proposé beaucoups de joueurs dans le vide), Brisson vont se sentir moins seules.

[Herpès Léonard]

richardB, j'espère que les Durand and co vont dégager, c'est des parasites. Si t'as le sentiment de ne pas être écouté etc, tu démissionnes, tu n'encaisse pas ton chèque à te la couler douce

[HussardOM]

Durand pas sûr que ce soit un parasite.

Un mec qui a jamais été écouté oui !

[gob]

richardB, j'espère que les Durand and co vont dégager, c'est des parasites. Si t'as le sentiment de ne pas être écouté etc, tu démissionnes, tu n'encaisse pas ton chèque à te la couler douce

90% des salaries français devraient donc démissionner ?

[The Flankeur]

Herpès Léonard, c'est clairement idiot ce que tu dis.
car tu as un patron de merde qui prend pas ton taff en considération, tu devrais t’asseoir sur un ton salaire... il dit qu'il ne voit pas le rapport...

[boodream]

fin 90% des salariés français ne sont néanmoins pas payés dans le vide tout en ouvrant leur propre resto/futsal à coté.

[richardB]

Durand a ramené Firminho a l'essai. on la recalé.

Skoblar a proposé vidic, modric, kranjcar , Mirkhtaryan idem...

et encore la c'est les stops dont a on a eu vent...

[onizuka]

Monchi qui indique que chaque recrue a été vu au moins 12 fois et noté à chaque fois.

Tiens je me demande combien de fois des Lucas Silva, Rekik, Rolando ont été supervisés ?