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Mercato OM : pourquoi Timothy Weah intéresse les dirigeants olympiens
L’international américain de la Juventus figure sur les tablettes des dirigeants olympiens. Si les négociations n'en sont pas à un stade avancé, il est emballé par le projet marseillais et a l'avantage d'être très polyvalent.
Le dossier n’est pas sur le point de se concrétiser et aucune offre concrète n’est arrivée sur le bureau des dirigeants de la Juventus. Mais, comme révélé par le journaliste italien Fabrizio Romano et confirmé par nos soins, l’OM a ciblé le très polyvalent Timothy Weah (25 ans) pour renforcer son effectif. Le joueur de la Juventus, capable d’évoluer à tous les postes des deux côtés, voire de dépanner en tant qu’avant-centre, est surtout un spécialiste de l’aile droite, où le club olympien cherche deux joueurs : un pour concurrencer Amir Murillo, un autre pour jouer le rôle de doublure de Mason Greenwood.
Alors que Luis Henrique, piston droit la moitié de la saison, est parti, que le Britannique n’a jamais eu de concurrent un cran plus haut et que Pol Lirola devrait lui aussi s’en aller à un an de la fin de son contrat, le besoin de recrues se fait sentir sur ce côté, qui était l’un des points forts des Olympiens ces derniers mois.
Moins utilisé sous les ordres d’Igor Tudor
Cela tombe plutôt bien : le fils de George, ex-Marseillais (2000-01), Parisien ou Milanais a réussi à s’imposer à la Juve grâce à sa polyvalence, mais il a surtout évolué à droite, d’abord comme piston la première saison (avec Max Allegri) puis comme latéral d’une défense à 4 ou ailier la seconde, même s’il a beaucoup bougé sous les ordres de Thiago Motta puis Igor Tudor. Son recrutement, s’il se concrétise, pourrait être complémentaire de celui de Facundo Medina, que Roberto De Zerbi envisage au poste de latéral en phase défensive (dans un 4-2-3-1) et de central en phase offensive (dans un 3-2-4-1). Un peu comme Merlin à gauche en début de saison dernière, Weah pourrait être son pendant à droite, mi latéral mi ailier, mais aussi en tant que piston si le technicien italien décide de repasser en 3-4-2-1 ou comme joker de Greenwood.
Sur son CV, deux ans dans la peau d’un titulaire fréquent (78 matches, 7 buts, 7 passes décisives) dans un grand club européen, certes sur le déclin, cela ne fait pas tache. Après avoir grandi aux États-Unis (il est né à New York quelques mois avant le transfert de son père à l’OM), été formé au PSG (6 matches chez les pros, 2 buts), été champion d’Écosse avec le Celtic Glasgow puis avoir éclaté à Lille (4 saisons, un titre de champion de France), il a poursuivi sa progression à Turin, où il est toutefois moins en odeur de sainteté depuis l’arrivée de Tudor fin mars, qui l’a peu utilisé, jusqu’au Mondial des clubs. Dans son pays natal ces dernières semaines, on l’a plus vu derrière Donald Trump dans le bureau ovale dans une séquence lunaire que sur le terrain (une mi-temps disputée), où son équipe a été éliminée en huitièmes de finale.
Alors que l’OM travaillait sur une quarantaine de joueurs en début de mercato et que le nom de Sacha Boey (Bayern Munich) circule aussi au poste de latéral droit, rien n’assure que Timothy Weah ne termine maillot blanc sur le dos après avoir été parisien, comme "Mister George" 25 ans avant lui.
L'international américain, qui possède aussi les nationalités libérienne et française, a d'autres courtisans mais il est plutôt emballé par le challenge marseillais, et ne débarquerait pas en terrain inconnu puisqu'il a évolué un an avec Adrien Rabiot à la Juve et plusieurs saisons avec Angel Gomes à Lille, dont il est proche. Il ne sera pas bradé et le club turinois avait accepté pendant la coupe du monde des clubs une offre de Nottingham Forest avoisinant les 14 millions d'euros, offre rejetée par le joueur, qui est sur le départ. En début de soirée, les dirigeants marseillais n'avaient dégainé aucune offre à leurs homologues de la Juventus. Mais juste après l'officialisation de Medina et à quelques encablures de la reprise, le mercato devrait s'accélérer ces prochains jours.