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Mercato OM : Aubameyang de retour à Marseille, "le choix du cœur"
Un an après son départ pour l'Arabie saoudite, Pierre-Emerick Aubameyang, qui aurait pu prolonger cette très lucrative aventure au Moyen Orient, a préféré renouer avec la tunique olympienne. Un contrat de deux ans l'attend.
Un réveil en fanfare. Fini les terreurs nocturnes, place au rêve éveillé. Tirés du lit par le tube de l'été. "Auba" is back ! Les supporters olympiens avaient pourtant fermé les yeux anxieux, hantés par quelques présages de médias saoudiens. Al Ettifaq, grand rival d'Al Qadsiah, l'ancienne demeure de Pierre-Emerick Aubameyang, aurait fait tourner la tête du Gabonais. Celui qui caressait l'idée de rentrer à Marseille, après un court (mais très lucratif) exil au Moyen-Orient, a changé d'avis sur le fil, happé par l'or noir. La fin des illusions pour les fidèles de l'OM qui, dans leur grande majorité, trépignaient à l'idée de retrouver l'homme aux 30 buts et 11 passes décisives (sur la seule saison 2023-24).
"Le choix du cœur"
Aux aurores, samedi, le soulagement. Peu avant huit heures, la nouvelle est tombée. Une demi-surprise pour les rares insomniaques qui ont décortiqué sa story Instagram, publiée au cœur de la nuit. Lui assit sur le capot de sa Ferrari, le regard dans les étoiles, bercé par "Mystère et suspense" de la Fonky Family. Pierre-Emerick Aubameyang a tranché... en faveur de l'OM. Malgré le baroud d'honneur d'Al Ettifaq, la promesse d'encaisser quelques dizaines de millions supplémentaires, l'ex-Gunner a préféré décliner et s'offrir, à 36 ans, un dernier challenge sportif d'envergure. Dans un club qui l'a marqué au fer rouge, malgré les crises, les sifflets (au début) et une certaine lassitude à force de tenir seul la barre d'un navire à la dérive. "Merci Marseille. Pour toujours 'Allez l'OM'. Je ne vous oublierai jamais", avait-il écrit en guise d'adieu. Un point tout sauf final à cette histoire d'amour. Mais cela, il ne le savait pas encore.
Les mois suivant, même à 5500 kilomètres de la Bonne Mère, Aubameyang n'avaitpas coupé le cordon, enfilant à la moindre occasion son costume de supporter devant les représentations de l'orchestre De Zerbi. "Avec son passage à Barcelone (janvier à mai 2022), Marseille est la meilleure période de sa carrière", estime d'ailleurs l'un de ses proches. L'OM, aussi, a toujours gardé un œil sur son ancien protégé. Son douloureux départ à l'été 2024, en particulier pour Pablo Longoria qui, dans le déni, a un temps menacé d'entraver son transfert, n'a certainement pas entaché l'excellent souvenir laissé par la Panthère (9M récoltés au final, qui auraient notamment servi à éponger les primes que l'Olympique devait à un élément débarqué libre en juillet 2023).
Medhi Benatia l'a toujours tenu en très haute estime, Roberto De Zerbi s'était, lui aussi, démené pour le convaincre de rester. L'on parlait à l'époque de brassard et d'une (légère) revalorisation salariale, malgré l'absence de coupe d'Europe. Leur avis n'allait pas changer de sitôt, sachant que l'âge n'a pas encore d'emprise sur son rendement (3196 minutes disputées en 2024-25, 21 buts et 3 passes décisives).
L'OM avance sur Paixao
Attentifs au marché saoudien, au courant de l'intention d'Al Qadsiah de résilier le contrat de sa vedette pour en attirer une autre plus jeune (Mateo Retegui), les dirigeants marseillais ont flairé la bonne affaire. Pour l'OM, en quête d'un buteur d'envergure aux côtés d'Amine Gouiri, pour mener de front la Ligue 1 et celle des Champions, Pierre-Emerick Aubameyang tombait à pic. Une expérience sans pareille, une âme de leader, un exemple pour ses jeunes partenaires, un physique affûté, un sens du but intact et, surtout, la capacité d'évoluer à tous les postes offensifs. Principalement en pointe, seul ou avec Amine Gouiri en soutien, voire sur l'aile gauche, secteur que l'Olympique entend toujours renforcer (selon plusieurs médias, les positions entre l'OM et Feyenoord se seraient rapprochées pour un transfert d'Igor Paixao). Sa future participation à la CAN marocaine (20 décembre-18 janvier), qui pourrait le priver (avec Amine Gouiri) de quatre rencontres en ciel et blanc, au maximum (deux en Ligue 1 contre Nantes et Angers ; potentiellement deux tours de coupe de France), n'a pas pesé bien lourd. Restait alors à convaincre l'intéressé.
Facilitées par la volonté commune de se retrouver, les négociations ont dessiné sur un contrat de deux ans, dont les ultimes détails devraient être réglés ce week-end, avant officialisation (sauf improbable retournement de situation). Un bail certes coquet, mais sans commune mesure avec la proposition d'Al Ettifaq, et même inférieur (hors primes) à son premier passage en Provence. "Le choix du coeur", a-t-il répété aux siens en privé. Un "geste" marquant de la légende gabonaise, bien décidée à les multiplier dans les semaines et mois à venir. Cette fois sur le pré.