Féminines | OM (1-5) PSG : 70 minutes, puis…

Elles y ont cru pendant 70 longues minutes. Vendredi soir, les Marseillaises ont tenu tête aux parisiennes avant que le rêve ne s’effondre brutalement. Après l’égalisation inespérée de Jenny Perret (1-1, 67e), l’OM a subi une avalanche de quatre buts en vingt minutes, transformant un exploit potentiel en lourde défaite (1-5)

 

 

Voici la composition de départ.


Shore
30

Shore

Khezami
12

Khezami

Carro
55

Carro

Blanchard
15

Blanchard

Kbida
20

Kbida

Laplacette
7

Laplacette

Le Mouël

Le Mouël

Brown
11

Brown

Bourgouin
17

Bourgouin

Bamenga
10

Bamenga

Bourdieu
9

Bourdieu

 

« Classico » féminin : l’OM résiste 70 minutes avant de s’effondrer face au PSG (1-5)

L’espoir a duré 70 minutes. Vendredi soir au stade Francis-Turcan, les Marseillaises ont livré une belle résistance face aux Parisiennes avant de craquer dans le dernier quart d’heure. Après avoir égalisé par Jenny Perret (1-1), l’OM a encaissé quatre buts en vingt minutes pour s’incliner lourdement 5-1. Une défaite qui illustre le chemin qu’il reste à parcourir aux Olympiennes pour rivaliser avec les cadors du championnat.

Un départ difficile mais un bel état d’esprit

Devant 2 824 spectateurs venus assister au premier « Classico » féminin depuis le retour de l’OM en Arkema Première Ligue, les Marseillaises ont rapidement été refroidies. Dès la septième minute, sur un centre de Sakina Karchaoui qui a semé la panique dans la défense phocéenne, Romée Leuchter profitait d’une mauvaise communication entre Inès Kbida et Ninon Blanchard pour ouvrir le score. La meilleure buteuse du championnat ne se faisait pas prier et plaçait d’entrée le PSG aux commandes.

Malgré ce coup dur précoce, les joueuses de Corinne Diacre refusaient de rendre les armes. La première période s’est avérée relativement équilibrée, avec un PSG certes dominateur mais incapable de faire le break. Leuchter a bien failli doubler la mise quelques minutes plus tard après un bon service d’Echegini, mais sans conséquence, Shore veillait. Les deux équipes rentraient aux vestiaires sur ce score de 0-1.

Un moment de grâce pour les Marseillaises

La seconde période démarrait sur le même rythme, avec un PSG qui contrôlait le ballon en faisant tourner dans ses lignes arrières, sans véritablement inquiéter Margot Shore. La gardienne olympienne se montrait vigilante sur les quelques tentatives parisiennes, tandis que les Marseillaises attendaient leur moment.

Et ce moment est arrivé à la 67e minute. Salomé Elisor, entrée en jeu à la 64e, dans le cadre d’un double changement tactique de Corinne Diacre, récupérait un ballon mal négocié par la défense parisienne. Elisa De Almeida, en difficulté, contrôlait mal vers son propre but et laissait Jenny Perret, elle aussi fraîchement entrée en jeu, filer seule vers le but. L’attaquante marseillaise ne tremblait pas et trompait Mary Earps d’une frappe croisée qui venait mourir dans le petit filet opposé. 1-1 ! Le stade Francis-Turcan explosait de joie.

Pour la première fois de la soirée, les Olympiennes avaient réussi à punir les erreurs adverses. Le plan de Corinne Diacre semblait fonctionner à merveille. Pendant quelques instants, l’exploit paraissait possible.

L’effondrement en fin de match

Mais le rêve marseillais a rapidement tourné au cauchemar. Piquées au vif, les Parisiennes ont réagi avec une efficacité offensive implacable. En seulement vingt minutes, elles ont inscrit quatre buts qui ont transformé le match en démonstration de force.

Dès la 70e minute, soit trois minutes après l’égalisation, Merveille Kanjinga, entrée en jeu à peine quelques instants plus tôt, trouvait le chemin des filets pour redonner l’avantage au PSG (1-2). Le coup était rude pour les Marseillaises, qui n’avaient pas eu le temps de savourer leur égalisation.

À la 72e minute, Ornella Graziani enfonçait le clou en portant le score à 1-3. La jeune joueuse issue du centre de formation parisien profitait d’une défense marseillaise désorganisée pour inscrire son premier but en professionnel. Les Olympiennes accusaient le coup et peinaient à réagir.

La suite ne fut qu’un long calvaire pour les Phocéennes. À la 85e minute, Griedge Mbock aggravait la marque d’une frappe en pivot sur un corner (1-4). Puis, dans le temps additionnel, Léa Morissaint, lancée dans le dos d’une défense marseillaise complètement déstructurée, venait parachever le succès parisien d’un tir puissant sous la barre (1-5, 90e+4). Comme Graziani, la jeune Morissaint célébrait son premier but en professionnel, rappelant la profondeur de banc dont dispose le PSG.

La fierté malgré la défaite

Au coup de sifflet final, le score de 5-1 reflétait certes l’écart de niveau entre les deux formations, mais ne rendait pas totalement justice à la prestation marseillaise sur les 70 premières minutes.

En zone mixte, Corinne Diacre affichait des sentiments partagés. Si la défaite était lourde, l’entraîneure marseillaise tenait à saluer l’engagement de ses joueuses et soulignait les aspects positifs de cette rencontre. Les Olympiennes avaient montré qu’elles pouvaient tenir tête à l’un des meilleurs clubs du championnat pendant plus d’une heure.

La coach marseillaise regrettait surtout la fragilité mentale de son équipe dans les minutes suivant l’égalisation. Incapables de gérer l’euphorie du moment, les Phocéennes ont perdu toute organisation et ont offert des occasions trop faciles à des Parisiennes qui n’avaient pas besoin de ces cadeaux pour faire la différence.

Les enseignements d’un premier Classique

Cette rencontre a mis en lumière plusieurs réalités. D’abord, le chemin qu’il reste à parcourir pour l’OM afin de s’installer durablement dans l’élite et rivaliser avec les cadors. Entre une équipe parisienne qui vise le podium et joue la Ligue des Champions, et des Marseillaises dont l’objectif prioritaire reste le maintien, l’écart est encore considérable.

Ensuite, elle a révélé la capacité de réaction des Olympiennes, capables de tenir le choc pendant plus d’une heure et même d’égaliser face à un adversaire largement supérieur sur le papier. Les choix tactiques de Corinne Diacre ont failli fonctionner, et les remplaçantes ont montré qu’elles pouvaient peser sur le match.

Enfin, elle a souligné l’importance de la gestion mentale et de l’expérience dans ce genre de rencontres. Là où le PSG a su réagir immédiatement après l’égalisation, l’OM n’a pas su gérer ce moment crucial.

Le classement et les perspectives

Avec cette défaite, les Marseillaises restent à la 9e place du classement avec huit points. Si la déception est réelle, l’équipe conserve une avance confortable sur la zone de relégation et peut aborder la suite de la saison avec une certaine sérénité.

Dans le même temps, lors de la rencontre entre les deux dernières du classement, Lens et Saint Etienne, ce sont les Artésiennes qui l’emportent 1-0, pour leur première victoire de la saison. Les deux équipes restent onzième et douzième de l’APL, inversant leur place à quatre points de l’OM. Montpellier, qui sont entre l’OM et les deux dernières, reçoit le FC Nantes (4e). Une performance des canaries nous arrangerait bien, en gardant des Héraultaises derrière (2pts).

Le PSG, de son côté, revient à hauteur de l’Olympique Lyonnais en tête du classement avec 24 points, confirmant son statut de sérieux prétendant au titre. Les Parisiennes ont démontré leur puissance offensive et leur profondeur de banc, avec notamment les buts de deux jeunes du centre de formation en fin de match.

Prochaine échéance

Les Marseillaises retrouveront les terrains le dimanche 14 décembre avec un déplacement à Nantes. Un match qui va attirer les foules à la Beaujoire, puisqu’au jourd’hui, plus de 10000 places sont déjà vendues.


Score final : Olympique de Marseille 1-5 Paris Saint-Germain
Buts : Leuchter (7e) pour le PSG ; Perret (67e) pour l’OM ; Kanjinga (70e), Graziani (72e), Mbock (85e), Morissaint (90e+4) pour le PSG
Stade : Francis-Turcan (Martigues)
Affluence : 2 700 spectateurs
Arbitre : Clémence Goncalves


Le but de Jenny Perret

Le résumé

Corrine Diacre

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A propos de Kim Nielsen


Je supporte l'OM depuis 1973, ça ne me rajeunit pas ! J'étais présent à Bari et à Munich pour des résultats opposés. J'ai pris goût au foot féminin depuis la coupe du monde en France.
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