Olympiakos 0-1 Marseille : Le Pirée évité

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Avant-match : Une main plongée dans les méandres glauques d’un caleçon à la propreté douteuse, un panaché de métrosexuel à la main, une femme acariâtre qui me reproche de ne pas la laisser regarder « Desperate Housewives ». Je lui réponds qu’elle n’a qu’à filmer ses journées « repassage » et se les repasser le soir, cette morue.

Les équipes :

OM : Raymond Barre (transversale) – Manuchao, Barracuda en déambulateur, Kiroukou le tacleur, Traoré frère/père/fils- La grande saucisse sans les frites – La caravane diesel sans les Gipsy Kings, Monsieur le Capitaine – Huggy les mauvais tuyaux, Jérémy Beckham – Loïc BRANDAO.

Olympiakos : j’ai vu un ptit chauve qui dribble, un ou deux truqueurs, et une équipe insignifiante

Conditions de jeu : aussi chaudes qu’une salle de bain de Sofitel

Le résumé :

C’est fait, l’OM a remporté son premier match depuis le trophée des champions ! Pour cela, il aura fallu aller se faire voir chez les Grecs. 11 grecs à bout de souffle au bout de 20 minutes et qui ont malgré tout failli égaliser en fin de match…

Ne nous leurrons pas, les Marseillais n’ont pas réalisé un grand match. Vous me direz, ça fait sans doute 1 an que c’est la même chanson, à quelques exceptions près. Alors certes, l’OM a gagné sur un petit but de l’idole des jeunes, Lucho Gonzalez, mais ce but est bien peu de choses au milieu du néant collectif que représente cette équipe.

Tactiquement, le chantier est énorme. Le 4-3-3 est absolument inadapté à notre multitude de joueurs axiaux, obligés de s’exiler sur les côtés pour jouer les ailiers de (mauvaise) fortune. Nos matchs se suivent et se ressemblent. Amalfitano repique systématiquement dans l’axe et multiplie les mauvais choix tout en ayant l’air perdu sur le terrain, Lucho joue trop haut ou trop bas pour tenter d’attirer à lui un ballon qui ne vient jamais, Alou Diarra est en dessous de tout, et finalement, l’un de nos meilleurs joueurs fut un arrière gauche forcé de jouer ailier suite aux forfaits de Gignac (lui même avant centre) et André Ayew.

Techniquement, cette équipe inquiète. Lucho, le fameux stratège aux qualités tant vantées que l’on pourrait écrire un livre de ses prouesses réalisées à un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, n’est pas à la hauteur de son rôle de meneur du milieu de terrain et multiplie les approximations. Alou Diarra est incapable de ressortir un ballon proprement. Les contrôles sont souvent approximatifs, la fluidité du jeu inexistante.

Physiquement, cette équipe semble encore payer le prix (cher) d’une préparation physique survoltée menée par un italien adepte du jus d’orange parmesan et des footings de 30 km en pleine canicule au mois d’août.

Esthétiquement, c’est laid et on s’emmerde ferme.

L’OM domine les 60 premières minutes de façon assez maîtrisée, certes, mais honnêtement, entre deux frappes molles et non cadrées d’Amalfitano et Lucho (pour lequel ma femme me demandera si c’est le même type qui pose en photo sur une croix ou un drap d’habitude), on a le temps de s’emmerder ferme et de se demander s’il ne vaudrait pas mieux s’acheter la paix sociale et une hypothétique partie de jambes en l’air en zappant sur les quadragénaires refaites de la 6.

Au milieu de ce néant footballistique, à la 51ème minute plus précisément, le petit Jérémy Morel s’arrachera sur son côté gauche, dribblera deux Grecs statiques qui feront franchement pita pour le coup, et s’en ira trouver la Luch’ d’un petit bijou de centre en retrait pour un but plein de sang froid, de maîtrise et de justesse technique.

Un but qui ne suffit pas à nous faire oublier le reste, mais qui soulage et délivre.

A ce moment là, on se dit qu’on va passer une bonne fin de match, et que pour peu que l’OM en colle un ou deux avant la 90 ème, on pourra gentiment finir cette soirée avec sa chère et tendre dans des draps frais.

Las ! L’OM retombe très vite dans ses travers faits de suffisance et de fébrilité et se recroqueville peureusement dans ses 30 derniers mètres pour laisser le monopole du ballon à des Grecs sans génie, mais avec de l’envie.

Isolé au premier poteau sur un centre venu de la droite, Djebbour manquera d’un rien la balle de l’égalisation, face à un Mandanda suspendu par les pieds à sa barre transversale, et qui ne prendra même pas la peine d’ouvrir un oeil entre deux feuilles d’eucalyptus.

Sur ces entrefaites, Deschamps jouera l’option spectacle en sortant tous ses éléments offensifs pour faire entrer des défenseurs. C’est ainsi que le maladroit Rod Fanni entrera en jeu, mais pas trop longtemps. Entré à la 81 ème, Rod aura le temps d’observer un peu la pelouse avant de se faire expulser stupidement, comme d’habitude, d’un tacle les deux pieds décollés du sol à 30 mètres de son but.

Une action sans conséquence car sa victoire, l’OM l’a tenue. Soulageant certes, mais pas vraiment rassurant.

On a aimé :

Découvrir que Jérémy Morel est en fait un ailier gauche très correct !
La présence de N’koulou, rassurant et efficace en défenseur central.
L’entrée de Fanni. Il n’a été mauvais que 10 minutes !
Être rentrés de Grèce sains et saufs.

On n’a pas aimé :

Voir l’OM arrêter de jouer après le premier but. Qu’on soit mauvais passe encore, mais qu’on gagne sans jouer, je ne comprends même plus.
Le manque de leaders, comme d’habitude.
Les sprints de Lucho, dont la pointe de vitesse est proprement consternante.
Le manque d’impact de Diarra, sa bêtise tactiquement, son indigence technique.

On tient à dire :

Bravo les gars, plus que 9 points et à nous les 8èmes !

Allez zou, chérie, au lit !

 
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Article lu 1638 fois, écrit le par bibpanda Cet article a été posté dans Compte-rendu. Sauvegarder le lien.

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