Clap de fin : les notes de la saison

La saison 2016-2017 touche à sa fin, avec en point d’orgue une qualification en Europa League, inespérée il y a encore quelques mois. Les notes arrivent à point nommé pour faire une rétrospective de l’année écoulée, et surtout identifier les postes auxquels l’OM devra se renforcer, afin d’espérer jouer les premiers rôles l’an prochain.

7
Pele

Pele
4
Evra

Evra
5
Rolando

Rolando
4
Fanni

Fanni
7
Sakaï

Sakaï
7
Sanson

Sanson
7
Vainqueur

Vainqueur
6
Lopez
16

Lopez
6
Payet

Payet
7
Gomis

Gomis
8
Thauvin

Thauvin
6,2Moyenne
7Entraineur
3Arbitre


« Nous aussi on t’aime Flo ! » 

Quinze buts et neuf passes décisives, c’est ce qu’on appelle une saison pleine ! Florian Thauvin est enfin au niveau auquel on l’attendait depuis deux ans. Régulier dans ses performances, constant dans l’effort, il a pris ses responsabilités et a porté l’équipe à bout de bras durant une bonne partie de la saison.

Il a surtout compris que lever la tête en pleine course permettait d’être plus efficace individuellement et donc plus utile dans le collectif, es qualités naturelles de drible et de vitesse faisant le reste. Un bémol ? Il semble être capable de bien plus, surtout lors des grands rendez-vous. Il doit exploser l’an prochain pour franchir le cap du niveau international et devenir LE joueur majeur de cette équipe.


« Alors ma couille, ça gaze ? »

Bouna Sarr est au Football ce que Sami Naceri est au cinéma : une énigme ! Tout comme la légende qui prétend que c’est Bielsa lui-même qui a milité pour sa venue. Il court vite, certes, mais il a tellement de déchet dans son jeu qu’il en devient agaçant. Il n’a jamais pu saisir les opportunités qui se sont offertes à lui, faisant preuve d’une maladresse chronique et se mettant à dos une partie du public.

Il faut se rendre à l’évidence, il est à des années lumières du niveau requis pour le Champions Project. Barré par Njie – qui dans le même registre est bien meilleur que lui – il devrait être transféré cet été.


« Sanson s’impose sans faire de bruit »

Les observateurs s’accordaient à dire que c’était un très bon joueur, le public olympien a découvert une véritable merveille. Sa qualité de passe n’a que peu d’équivalent en Ligue 1, sa vision du jeu et la qualité de ses contrôles orientés sont un régal pour les yeux.

Ses douze offrandes font de lui le meilleur passeur du championnat et laissent augurer des lendemains qui chantent. Il a une carte à jouer pour accrocher le wagon du mondial 2018, et ça passe par une grande saison avec l’OM. Pour l’heure, il lui manque encore un peu de régularité.


Maxime Lopez a le physique d’un U13, mais une qualité technique à faire pâlir 80% des joueurs de Ligue 1. Du haut de ses dix-neuf ans, il a trouvé d’emblée sa place dans le milieu à trois mis en place par Rudi Garcia. Mobile, doté d’une vista exceptionnelle et très adroit dans la dernière passe, il est le symbole de l’ère Garcia.

Après un départ canon, il a subi le contrecoup de l’accumulation des matchs et sa fin de saison s’est avérée moins flamboyante. Avec trois buts et six passes décisives, il est devenu le plus prometteur des joueurs formés au club depuis Samir Nasri.

Seul impératif : il va falloir prendre des kilos de muscles, car l’effet de surprise aura disparu et il risque de se faire bouger par ses adversaires l’an prochain !


Les quatre recrues hivernales ont plus ou moins influé sur les résultats de l’équipe, au cours des cinq derniers mois :

Sertic, qui a été embauché en tant que défenseur central, a trop peu joué pour être noté. Handicapé par une blessure récurrente au genou, ses statistiques sont faméliques. Les supporteurs olympiens prient pour qu’il ne soit pas le successeur d’Abou Diaby au palmarès de la carotte d’or.

Evra n’a guère plus joué, mais suffisamment pour qu’on se rende compte qu’il est plus lent que De Ceglie sur son côté gauche. Il compense son manque d’explosivité par une force de caractère hors du commun et en jouant sur son expérience. Il n’est pas certain que cela suffise l’an prochain, si l’OM a réellement de hautes ambitions.

Tandis que Sanson s’imposait au milieu, Payet prenait, lui, la place de titulaire du flanc gauche de l’attaque. Si ses qualités techniques sont intactes, on sent qu’il doit encore parfaire sa condition physique.

Décisif –notamment sur coup de pied arrêté– il n’a pas encore l’influence qu’on est en droit d’exiger d’un joueur de son calibre. Gageons que la saison prochaine, avec une préparation complète, nous retrouverons le vrai Dimitri.



Que dire de la qualité de notre banc de touche sinon que Rekik, Hubocan et Doria auront tous été testés au poste d’arrière gauche, avec des fortunes… diverses ? Quand on voit le niveau des titulaires en défense centrale, ou de Bedimo, tout est dit !

Machachkhaoui et Leya Iseka ne sont jamais parvenus à s’imposer dans la rotation de l’effectif, la faute à un niveau jugé insuffisant pour les deux premier et à un manque de neurones pour le troisième.

Au rayon des satisfactions, notons Cabella, qui, dans un style plus épuré, postulerait en tant que titulaire. Ses six buts et quatre passes décisives toutes compétitions confondues en attestent.

Njie est aussi à créditer d’entrées en jeu intéressantes. Par sa percussion et sa vitesse, il a rendu quelques services cette saison en inscrivant quatre buts dont certains ont été décisifs. Il a un énorme potentiel, et il semble que Tottenham ne cherchera pas à le récupérer, il est donc quasi certain de rester chez nous.

Zambo Anguissa est une des bonnes surprises de la saison. Chacune de ses entrées a amené de la puissance physique et de l’impact au milieu. Si Garcia le canalise, qu’il le fait travailler au niveau tactique et coordination des membres, il a tout d’un très bon joueur. Avec le nombre d’occasions qu’il se procure, il faut également qu’il gagne en efficacité.


Rarement un coach aura suscité autant de clivage parmi les supporteurs. Meneur d’homme et fin tacticien pour certains, entêté et pas assez compétent pour d’autres, Rudi Garcia ne laisse personne indifférent. Si certaines compositions d’équipe peuvent parfois interpeller, c’est surtout en matière de communication qu’il a des progrès à faire.

Pour le reste, les chiffres semblent parler pour lui : il affiche un ratio de 48% de victoires en ayant pris l’équipe à la dixième journée, reste sur une série de onze matchs sans défaites (en cours), et sous sa férule, l’équipe est passée de la douzième à la cinquième place. L’objectif d’être européen, qui n’était qu’un vœu pieu en Octobre, est bel et bien atteint.


« Ils disent ce qu’ils font, maintenant, il faut faire ce qu’ils disent »

C’est à peu de choses près, l’état d’esprit de tous les supporteurs marseillais depuis la fin de la saison.

Pourtant, depuis son arrivée la nouvelle direction fait presque un sans-faute : partenariats qui se multiplient avec les clubs de la région, communication parfaitement maîtrisée*, mercato d’hiver intelligemment mené et choix d’un nouvel équipementier, porteur de belles promesses, le tout dans une inhabituelle sérénité pour la cité phocéenne !

Seuls bémols, les couacs avec les Winners et les Ultras (gestions des abonnements, sanctions pour usage de fumigènes) qui laissent poindre une tension latente au sein du club, ainsi que le Mercato estival dont on attend le résultat final avant de se prononcer.

* ou presque si l’on songe à l’excès de confiance qui a précédé le fiasco lors de la réception du PSG


Nous ne nous attarderons pas ici sur le vol en bande organisée, commis par les arbitres de la LFP.

Quand il vous manque neuf points en fin de saison – suite à des erreurs d’arbitrage avérées– et qu’il faut une amputation pour obtenir un penalty, tout est dit.

Mention spéciale à Clément Turpin pour son impartialité et son arbitrage de niveau international !


Comme chaque année, les supporteurs ont joué leur rôle de douzième homme, à domicile comme à l’extérieur, et ce, en dépit de prestations parfois indigentes. Le renouveau de l’OM au classement et dans le jeu, coïncide avec une ferveur retrouvée dans les tribunes, où les cœurs olympiens battent à l’unisson, où s’élève les célèbres chants qui raisonnent à travers toute la cité, où tel un phénix, le club renaît de ses cendres.

En attestent les deux derniers matchs contre Nice et Bastia avec des affluences de 61685 et 55178 spectateurs. Le record de la saison étant bien sûr le match face à Paris avec 65252 personnes présentes.

La campagne d’abonnements en cours semble partie sur des chiffres inédits, mais c’est bien l’envergure des recrues qui conditionnera son succès. Avec un effectif de haut niveau et un tel public, rien n’est impossible !

La saison qui arrive s’annonce des plus excitantes et si les résultats sont au rendez-vous, il y a fort à parier que le nouveau Vélodrome se fera à nouveau entendre dans toute dans toute l’Europe.

On se retrouve pour la reprise, et d’ici là, « Allez l’OM ! »


 

 

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A propos de fayçaldinho


Manchot- analphabète - susceptible. Le spécialiste de l'aigreur et de la mauvaise foi. Supporter de l'OM de 1986 à 1999 et depuis je subissais, jusqu'à ce que JHE m'achève, puis soit éjecté du poste de président.
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