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« Il mangeait, dormait et vivait foot » : avant OM-PFC, sur les traces du « minot » Maxime Lopez à Marseille
Près de cinq après son départ du club phocéen, le milieu Maxime Lopez fait son grand retour au Vélodrome, avec le Paris FC, lors de la 2e journée de Ligue 1. À Marseille, le minot du Burel FC a laissé une empreinte intacte.
À proximité de la friche de la Belle de Mai, du siège des South Winners ou de la salle de concert du Dôme, les exercices sont soigneusement réalisés par la vingtaine de minots présents, déjà occupés à préparer la saison 2025-2026. Sur les hauteurs des Chutes-Lavie, dans le XIIIe arrondissement de Marseille, nous sommes au Burel Football Club, entité locale à la réputation nationale fondée en 1948.
Dans le préfabriqué attenant au terrain, trophées et photos se joignent aux fanions de plusieurs clubs pros, dont celui de l’OGC Nice, avec qui un partenariat a été signé en février 2025. « Sur ce cliché, on peut me voir avec Max lorsque nous étions petits », présente Gaëtan Marchi, actuel éducateur des U 14 régional de l’institution et ex-coéquipier d’un certain… Maxime Lopez.
« On a joué ensemble de 4-5 ans à 13 ans puis il a rejoint l’OM en U 14, poursuit-il. Je me souviens d’un très bon joueur, techniquement au-dessus, et très râleur (rires). Minot, c’était déjà un compétiteur qui détestait perdre : il pouvait pleurer et s’énerver après une défaite ou un tournoi perdu. Il était beaucoup plus offensif et dribbleur qu’aujourd’hui, c’était notre pépite, le joueur phare. Il avait beaucoup plus de charisme et de caractère que les autres : il avait ce truc… Et c’est quand même un minot de l’OM ! »
« Petit, Maxime avait toujours un ballon dans les pieds »
Né aux Pennes-Mirabeau le 4 décembre 1997, celui qui signera son premier contrat pro en juillet 2014 avec les Bleu et Blanc a toujours baigné dans le football. Son grand frère, Julien, évolue au centre de formation de Montpellier (2010-2012) quand son papa, Jean-Yves, présente un joli CV d’ancien latéral et de coach au Burel FC. Seule Chloé, sa sœur, opte pour une autre discipline, la danse.
Les semaines sont ainsi rythmées par les entraînements et les matchs du cadet, entrecoupées par des allers-retours dans l’Hérault pour voir jouer l’aîné, aujourd’hui milieu offensif au PFC. « Petit, Maxime avait toujours un ballon dans les pieds. Il faisait la mascotte des équipes de Julien (rires). Puis quand il a eu l’âge de jouer, il s’est lancé dans le grand bain et n’a jamais rien lâché », se remémore le père de famille, qui sera bien sûr présent au Vélodrome ce samedi.
Gaëtan prolonge : « Max mangeait, dormait et vivait foot. J’allais dormir chez lui, on regardait tous les matchs. Il avait des connaissances plus avancées que nous grâce à son père et son grand frère. Et encore aujourd’hui, c’est foot-foot-foot. »
« Trois vrais Marseillais dans le camp du Paris FC »
Durant les années 2000, le futur numéro 27 phocéen répète ses gammes, progresse et s’impose au point de retenir l’attention des Reds. « Liverpool le suivait et le voulait pour en faire le successeur de Philippe Coutinho. Le club avait même présenté un projet à ses parents… Puis l’OM s’est réveillé », souffle Jean-Paul Fermenter, coordinateur sportif et figure historique du Burel.
Avant de glisser une anecdote : « Il était comme il est aujourd’hui, maronneur (râleur) mais très gentil. Un jour, il nous avait demandé d’être n° 10 et capitaine mais le problème est qu’on jouait à 8, donc il avait porté le n° 10… sur le banc des remplaçants (rires). Après ça, il ne nous avait plus rien demandé. Il a pu porter le brassard mais ce n’était pas son rôle. »
Alors amateur du Brésilien Juninho, Lopez rejoint donc l’OM en U 14 et y gravit les échelons, avec quelques piges comme ramasseur de balles au Vélodrome. « À 16-17 ans, il a pris une nouvelle dimension et a vu sa cote grimper lors de l’édition 2013-2014 de la Youth League. L’OM lui a d’ailleurs proposé un contrat pro juste après », se souvient Gaëtan. Jean-Yves poursuit : « Dans la vie, il était adorable mais sur le terrain, il avait déjà ce tempérament bien trempé, toujours l’esprit très compétiteur. C’est aussi ce qui lui a permis de s’imposer à l’OM. »
La suite ? Quatre saisons en Provence dont une mémorable épopée en Ligue Europa (2018), puis un passage en Italie du côté de Sassuolo et de la Fiorentina avant un transfert au Paris FC, où il retrouvera Julien et Ilan Kebbal, lui aussi ancien du Burel FC.
« Maxime est très attaché au Burel, il y revient parfois pour des événements, saluer les anciens. Il conserve un très bon souvenir de son passage à l’OM et ressent une grande fierté d’en avoir porté le maillot. On espère qu’il fera son match. Il y aura trois vrais Marseillais dans le camp du Paris FC », conclut Jean-Yves, qui espère un accueil chaleureux de l’enceinte phocéenne pour le retour du minot au pays.