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« Mon objectif, c'était marquer l'histoire du club » : l'ex-Marseillais Iliman Ndiaye a déjà laissé une trace à Everton
Un an après son arrivée de Marseille et avant de disputer un derby contre Liverpool ce samedi (13 h 30), Iliman Ndiaye a déjà marqué l'histoire d'Everton, en devenant le dernier buteur de l'ancien stade du club et le premier de la nouvelle enceinte.
Il n'y a jamais de bons moments pour affronter Liverpool à Anfield. Pourtant, le court déplacement qu'Everton, 6e de Premier League (avant la 5e journée), va effectuer chez son voisin ce samedi (13 h 30) s'annonce périlleux, considérant l'état de forme des Reds, fringants leaders du Championnat. Mais il en faut plus pour effrayer Iliman Ndiaye, l'attaquant des Toffees, qui, lors d'un entretien qu'il nous a accordé mercredi, affichait sa confiance : « On s'est bien préparés, et dans la continuité de notre bon début de saison, on espère gagner là-bas. Évidemment ce sont les champions en titre, mais j'ai un bon pressentiment. »
Depuis son arrivée à Everton l'an dernier, après une saison compliquée à Marseille, l'international sénégalais (30 sélections, 2 buts) a souvent brillé lors des grands rendez-vous, lui qui a déjà marqué contre Manchester City, Tottenham et Arsenal. Et surtout, ces derniers mois, il a réussi une performance marquante, que même Thierry Henry n'était pas parvenu à réaliser avec Arsenal (*). L'attaquant de 25 ans a inscrit le dernier but de l'histoire de Goodison Park, l'ex-antre des Toffees, lors d'Everton-Southampton (2-0) le 18 mai, et le premier, lors d'une rencontre officielle, dans la nouvelle enceinte du club, le Hill Dickinson Stadium, face à Brighton (2-0), le 24 août.
(*) L'attaquant français d'Arsenal avait inscrit en 2006 le dernier but à Highbury et « seulement » le deuxième en Premier League des Gunners à l'Emirates.
Ces deux réalisations l'ont fait entrer directement dans les annales d'une institution fondée en 1878, qui évolue en Première Division depuis 72 ans, un record en Angleterre. « Je ne réalise pas encore très bien ce que représentent ces buts. Mais, Idrissa Gueye (son coéquipier en club et en sélection) n'arrête pas de me dire : "Tu te rends compte de ce que tu as fait ? C'est dingue, mec" (il rit)... En tout cas, en arrivant ici, mon objectif, c'était de marquer l'histoire du club ».
Quand on lui suggère que l'objectif a été atteint, notre interlocuteur sourit timidement : « C'est aux fans de le dire, pas à moi. » On lui demande ensuite, si après, avoir inscrit le penalty du 2-0 face à aux Saints, dans le temps additionnel de la première période (45e+2), il n'a pas prié en seconde période pour qu'aucun de ses coéquipiers n'ajoute une troisième réalisation, qui l'aurait privé du statut de dernier buteur de Goodison.
« Oui, c'est vrai, j'avoue, j'y ai pensé pendant le match (il s'esclaffe). Mais il y avait aussi une part de moi qui voulait qu'on marque une troisième fois pour éviter définitivement un retour de Southampton ». Quant à son but contre Brighton, le premier donc inscrit au Hill Dickinson Stadium, il trouve son origine un an auparavant, à écouter Ndiaye : « Le jour où j'ai signé mon contrat à Everton (en juillet 2024), j'étais dans une voiture avec ma famille, à Liverpool, et alors qu'on passait devant le nouveau stade en construction, notre chauffeur a lancé : "Qui selon vous va marquer le premier but ici ?" Et là ma fille, qui avait un an demi à l'époque, et qui savait à peine parler, a crié : "Dada !" ( "Papa !"). C'était assez incroyable, comme un présage... J'y ai repensé avant le match contre Brighton, en me disant : "Essayons de faire en sorte qu'elle ait raison." »
Ce fameux but a été inscrit à la suite d'un caviar délivré par Jack Grealish, arrivé en prêt quelques jours plus tôt en provenance de Manchester City, et avec lequel l'ancien Marseillais a développé une complicité immédiate : « Étonnamment, lors des entraînements qui avaient précédé, Jack et moi n'étions jamais dans la même équipe, donc ce match était l'une des premières fois qu'on évoluait ensemble... Mais j'ai vite compris, en fonction de son positionnement et de sa capacité d'élimination, où je devais me placer pour reprendre ses centres. C'est génial de jouer avec un tel joueur, il fait progresser toute l'équipe ».
Avant de quitter Ndiaye, on l'interroge sur la manière dont il perçoit aujourd'hui l'OM, son club de coeur : « Je suis avec attention tous leurs résultats. Je le fais depuis que mon enfance et je continuerai à le faire », répond-il. Les difficultés qu'il a pu rencontrer au Vélodrome apparaissent aujourd'hui comme un lointain souvenir.