par FabMars » 27 Oct 2009, 19:36
Bon... Vu que je ne me vois pas en parler a mes parents qui me diraient "c'est ta vie" ou "on t'avait prévenu", je dois trouver quelqu'un a qui en parler. Et bon, même si on m'envoie souvent chier ici, je pense que j'apprécie suffisamment de personnes (ou d'adresses ip) pour pouvoir me confier et dire ce que j'ai sur le cœur.
Je suis rentré dans min école en même temps que deux mecs, qui s'appellent tous deux Antoine, et avec qui je suis au Japon, dans la même université. Le truc, c'est qu'ils étaient de très bons potes il y a un an et demie de cela. On allait en soirées, on bossait ensemble... Et je les ai même invités chez moi en Guadeloupe, pendant un mois.
C'est justement ça qui a commencé a tout gâcher. Ils se sont comportes comme des enfoires, prenant ma mère pour une boniche, ne participant a rien, pire, ils degueulassaient tout. Ma mère a pété un câble, ce qui a débouché sur la plus grave crise familiale qu'il m'ait été donné de voir, et qui n'est pas tout a fait terminée. Je leur en ai donc voulu d'avoir eu ce comportement détestable chez moi, et d'avoir été l'élément déclencheur de ce dont j'ai parlé plus tôt.
L'année suivante, pendant plusieurs mois, j'ai pris sur moi et j'ai essaye de tourner la page... Jusqu'à ce que le Antoine-geek me fasse deux coups de pute, coup sur coup:
1- en refusant de "m'incruster" a une soirée ou il avait déjà invité deux potes en commun. Je lui ai fait comprendre que c'était vraiment un connard, et quemoi, je l'avais un peu incrusté un mois chez moi.
2- en organisant une sorte de guet-apens. Il m'invite jouer a la play3, et pendant ce temps, il appelle deux autres filles de la promo (un couple de lesbiennes) pour qu'elles me pourissent. Le mec, qui était un peu le gardien du secret de leur relation, vu qu'elles ne s'assument pas, a voulu me faire porter le chapeau de la divulgation d'informations, alors que c'est lui qui ne sait pas tenir sa langue. J'ai eu droit a un procès en bonne et due forme, mais j'ai réussi a faire comprendre que c'est ce mec qui est chelou...
Autant dire qu'après tout ça, faire une colocation au Japon était hors de question, d'autant que l'autre est un sans-gêne, qui fait du bruit tout le temps, fout le bordel, est le genre de mec qui t'emprunte de la thune sans jamais te rembourser etc. La rancune, plus la peur de jouer les papa pendant un an m'ont dissuadé. Et je ne me suis pas gêner pour le dire, en ces termes. On peut me reprocher beaucoup de choses, mais pas d'être malhonnête. Quand ils m'enervent, je le leur dit, quand je ne veux plus entendre parler d'eux, également. Ce que eux, ne font pas. J'y reviendrai...
Donc, a la fin de l'année, on ne s'est quittes en très bons termes (ils avaient les boules que je ne fasse pas la colocation, que je ne sois pas un membre a part entière de leur groupe; et moi qu'ils se barrent sans me rembourser la thune qu'ils me devaient, plus toutes les histoires ou ils me prenaient pour un con en faisant du bruit dans l'appart du haut ou l'autre Antoine vivait etc.)
Problème: on est dans la même université a Tokyo. Donc on est amenés a se voir. Moi, encore une fous, je décide de ne pas faire le mec rancunier et a continuer a leur parler. Disons que je les considérais comme mes meilleurs potes du Havre (pas comme ami), et qu'en arrivant au Japon, après tout ça, ils n'étaient que de simples potes pour mou. Des mecs avec qui tu deconnes, pas plus.
Et la, dimanche dernier, je vais a l'anniversaire du geek. Je paye 15 euro de trajet et je fais une heure et demie, même si je suis malade, ne mange et ne dort pas depuis trois jours.
La soirée se passe moyennement bien au début, peu de gens viennent, leur voisin (français de 25 ans geek aussi et amateur de hentai, qui se croit le maître du monde et juge les gens) me casse un peu les couilles, un peu comme leur nouveau coloc.
Mais voilà, malade et diminué comme je l'etais, l'alcool m'a achevé, et j'ai fini aux chiottes. A 11h30 (les soirées finissent tôt ici), tout le monde part...
Et la, le nouveau coloc ouvre la porte des chiottes et me dit de me casser. Je dis que c'est pas possible, que vu mon état, je peux pas faire une heure de transport, plus une heure a pied. Le mec me violente, me menace de me casser les dents etc. Mes deux autres potes ne bronchent pas, et laissent le nouveau coloc et le voisin me pourrir, me juger alors que c'est la première fois qu'ils me voient.
Je demande aux deux Antoine de me laisser rester pour la nuit, histoire de prendre le premier train le matin, et de me reprendre un peu. C'est la qu'ils me font un chantage affectif, a savoir si je suis leur pote auquel cas je mérite de rester. Et les deux autres inconnus qui me traitent de profiteur, de mauvais pote etc. Pendant une heure, alors que je ne pouvais pas répondre, a cause de l'alcool et des menaces de me casser les dents. J'ai du leur montrer ma carte de séjour et appeller le mec chez qui je vis pour leur expliquer que je ne peux pas rentrer chez moi dans mon état. Je trouve ça ahurissant, d'autant plus que je les ai hébergé un mois, et qu'ils me reprochent de ne pas être un bon pote (c'est bien de commencer par soi-même). Ils ont sorti tout ce qu'ils avaient sur le cœur, profitant de mon état et de ma peur de finir en clochard pendant une nuit. Je trouve ça classe. Encore plus classe de donner plus d'importance a deux mecs qu'ils viennentde rencontrer, alors que nous, ça fait deux ans...
Tout ça pour dire que je trouve cette situation surréaliste et que ça m'a anéanti. Je ne suis pas sorti de mon lit depuis deux jours, et je déprime grave.
Donc bon, ça ne vous intéresse pas des masses, mais ça me fait du bien de parler de ça a quelqu'un...
上を向いて歩こう、涙が零れないように。