T'écoutes quoi ? oO°

Débats, partage et délires en tout genre. C'est une tradition maintenant...

Modérateur: Modérateurs

Retourner vers Le Café



Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 30 Déc 2023, 00:19

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 30 Déc 2023, 00:35

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 30 Déc 2023, 00:40

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 30 Déc 2023, 00:45

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 30 Déc 2023, 00:53

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 30 Déc 2023, 01:04

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 30 Déc 2023, 01:08

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 30 Déc 2023, 01:22

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Dragan » 30 Déc 2023, 18:40

Information
La Fonky Family fêtera ses 30 ans sur scène à Vitrolles le 13 juillet prochain

Le groupe emblématique du rap marseillais se reformera pour enflammer le festival vitrollais. Excepté Pone, tous les membres du groupe seront présents.

Après avoir dévoilé des premiers noms prestigieux, dont le groupe de rock Queens of the Stone Age, le festival Jardin Sonore vient d'annoncer un autre grand coup : la venue de la Fonky Family le samedi 13 juillet 2024. Les rappeurs marseillais se reformeront pour ce qui constituera leur seule date dans le sud de la France l'année prochaine. L'occasion de célébrer en beauté les 30 ans de la formation du groupe, considéré parmi les légendes du rap français malgré leur séparation en 2007.

L'hommage à Pone

Pour autant, l'engouement autour de la FF est resté quasi intact, en atteste le retour en solo réussit par le Rat Luciano l'été dernier au festival Marsatac. Avant cela, les artistes s'étaient reformés à plusieurs reprises, comme en 2017, là encore à Marsatac : les spectateurs alors présents au parc Chanot avaient été transcendés par la performance sur scène, agrémentée de quelques invités de marque comme K-Rhyme Le Roi et Faf Larage.

Mais surtout, les centaines de personnes présentes à l'Espace Julien en septembre 2015, resteront marquées à jamais par ce concert caritatif joué pour Pone, alors atteint de la maladie de Charcot. Toujours engagé dans ce combat, le beatmaker de la Fonky Family sera le seul membre du groupe à ne pas se produire à Vitrolles. Sur scène comme dans le public, nul doute qu'un nouvel hommage lui sera rendu.

Pour cela, la FF devrait notamment faire résonner les tubes qui ont fait sa renommée : Bad Boysde Marseille interprétée avec Akhénaton du groupe IAM, Art de Rue ou encore Sans Rémission. Une histoire de trente ans qui a démarré un soir de concert, quand le groupe montait sur scène en 1994 pour assurer la première partie de Sens Unik. En 2024, la légende de la soirée sera une nouvelle fois la Fonky Family.

La Fonky Family, le samedi 13 juillet 2024 au Jardin Sonore à Vitrolles. Tickets à partir de 39€ (debout) et 49€ (assis) pour cette soirée de festival. www.jardinsonorefestival.com

La Provence
Samba / Renan Lodi, Lacroix, Mbemba, Clauss / Lemar, Kondogbia, Guendouzi, Is. Sarr / Alexis, Aubameyang

Blanco / J. Firpo, Gigot, Seidu, R. Pereira / Harit, Soumaré, Ounahi, Mughe/ Ndiaye, Vitinha

Ventes : Touré, Balerdi, Lopez, Rongier, Veretout, Amavi, Lirola
Avatar de l’utilisateur
Dragan
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 76362
Enregistré le: 11 Mar 2007, 15:09
Localisation: En territoire ennemi

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 05 Jan 2024, 22:23

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 09 Jan 2024, 18:55

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 11 Jan 2024, 21:56

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 11 Jan 2024, 22:33

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Dragan » 14 Jan 2024, 11:39

Information
RAP AU FÉMININ; Une chercheuse italienne planche sur le flow et les textes des rappeuses marseillaises

Pour illustrer sa thèse de doctorat sur le "Rap et Méditerranée", qu'elle présentera en 2024 à l'université de Sassari, en Sardaigne, Sara Federico a choisi de mener une analyse sociolinguistique et de genre des pratiques artistiques à Marseille.

Ado, elle faisait du rap et parlait en dialecte, "mais tout ça n'était pas bien vu pour une jeune fille d'un petit village du sud de l'Italie et j'ai vite arrêté", explique Sara Federico. Vite arrêté... pour mieux y revenir. Portant un intérêt naturel pour "la production artistique (la littérature, la musique, le théâtre, l'art contemporain) des voix dites 'minoritaires' pour des raisons liées au genre, mais aussi à l'origine, à la classe, etc.", la jeune femme, devenue chercheuse en langue et traduction française à l'université de Sassari, en Sardaigne, a choisi de travailler sur le rap au féminin, "en rencontrant des jeunes femmes méditerranéennes, comme je le suis, qui ont fait de leur vécu parfois douloureux et violent un art et sont déterminées à creuser leur chemin en tant qu'artistes".

Et c'est vers Marseille que son regard s'est tout naturellement tournée pour mener cette analyse sociolinguistique et de genre des pratiques artistiques des rappeuses. "Les études sur les parlers urbains des jeunes ont souvent pris comme objet d'analyse la langue utilisée dans le rap, mais très rarement les exemples étaient tirés des discographies des rappeuses, moins visibles", explique Sara Federico, rappelant que si "le rap est considéré comme machiste et sexiste, les femmes ont participé à la création du mouvement hip-hop dès les origines".

Pour mener à bien ce travail, elle a d'abord identifié une trentaine d'artistes actives dans la région et focalisé son étude sur une quinzaine d'entre elles : "Keny Arkana, Soumeya (vue dans la série Nouvelle école sur Netflix), Khara (sûrement l'artiste que j'ai le plus suivie), Lau Rinha, Lansky Namek (très connue pour son implication en tant que supportrice de l'OM et son engagement social auprès des jeunes), ou encore, dans le centre, nombre d'autres jeunes rappeuses émergentes comme La Mâle, Dilome et Kaina/Pussykopate et sur les réseaux sociaux Amalia (présente au Delta Festival de l'été dernier), Saaphyra et Tehila Ora, deux des huit rappeuses qui ont participé à Bande Organisée Version Féminine et qui continuent leurs carrières en solo", explique Sara Federico. Pendant un an, d'octobre 2021 à septembre 2022, elle les a suivies dans leur quotidien d'artistes, sur scène et en dehors, a tissé des liens et s'est entretenue avec elles. En parallèle, elle a analysé le flow et les textes de leurs chansons, repérant "les mots empruntés à d'autres langues (l'anglais, l'arabe, l'espagnol, l'italien, le romani, le français de Marseille) mais aussi les mots d'argot et de verlan" mais aussi la récurrence "des thèmes les plus communs qui émergent dans les chansons, à savoir les références à la ville de Marseille et au fait d'être une femme qui fait du rap."

Les premières conclusions font apparaître "une grande hétérogénéité et variété", chaque rappeuse essayant de manière plus ou moins explicite, militante et esthétique, "de porter en avant un discours proche des thèmes qui les touchent, note la chercheuse. Au contraire de ce qu'il en est dit dans les médias, il n'existerait pas un 'rap féminin' mais seulement des femmes artistes qui font du rap." Et qui, pour gagner leur légitimité dans un milieu qui les minorise, adoptent des "pratiques langagières tout à fait similaires à celles de leurs collègues hommes et qui s'inscrivent donc dans les particularités du 'rap game' sans distinction".

La Provence
Samba / Renan Lodi, Lacroix, Mbemba, Clauss / Lemar, Kondogbia, Guendouzi, Is. Sarr / Alexis, Aubameyang

Blanco / J. Firpo, Gigot, Seidu, R. Pereira / Harit, Soumaré, Ounahi, Mughe/ Ndiaye, Vitinha

Ventes : Touré, Balerdi, Lopez, Rongier, Veretout, Amavi, Lirola
Avatar de l’utilisateur
Dragan
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 76362
Enregistré le: 11 Mar 2007, 15:09
Localisation: En territoire ennemi

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar aristote2 » 14 Jan 2024, 16:04

Avatar de l’utilisateur
aristote2
Pilier de comptoir
Pilier de comptoir
 
Messages: 14526
Enregistré le: 26 Mai 2008, 19:39

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar The Flankeur » 14 Jan 2024, 23:05

un peut de douceur tropical dans ce monde de brute
The Flankeur Je te remercie sincerement de noter mes efforts, tu es mon omliver préféré@Rocca
The Flankeur, t'es un mec cultivé alors 8)@Squall
The Flankeur, tu es mon idole.. 8)@jeanfred
Avatar de l’utilisateur
The Flankeur
Habituel
Habituel
 
Messages: 8800
Enregistré le: 09 Mar 2005, 16:36
Localisation: au milieu du Pacifique a Bora bora.

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar aristote2 » 15 Jan 2024, 00:20



La qualité visuelle n'est pas top mais ce groupe de ska féminin japonais est incroyable d'énergie.

La version originale, sans l'image :
Avatar de l’utilisateur
aristote2
Pilier de comptoir
Pilier de comptoir
 
Messages: 14526
Enregistré le: 26 Mai 2008, 19:39

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Dragan » 22 Jan 2024, 15:48

Information
JUL LA MACHINE À CASH DU RAP FRANÇAIS

LE MARSEILLAIS DE 34 ANS SIGNE SES DIX ANS DE CARRIÈRE AVEC UN 30E ALBUM. ENQUÊTE SUR UN PHÉNOMÈNE EN MARGE D'UN MILIEU TRÈS NORMÉ.

Àla nuit tombée, laissant le Vieux-Port derrière lui, il file sur l'autoroute parfois à 160 km/h. Être au volant d'un bolide « sans voir personne dans le rétro » est l'une des rares échappatoires pour celui qui ne veut pas « finir comme Britney Spears » . Même avec des postiches, un polo et des mocassins à la place de sa légendaire tenue casquette-chaussettes-claquettes, la moindre de ses apparitions déclenche des mouvements de foule. Le rappeur marseillais Jul est aujourd'hui en tête de tous les classements : Snep, Spotify, Deezer... Ses titres festifs, au rythme rapide et aux influences qui puisent dans Marseille la cosmopolite, font danser tous les jeunes de France. Et au-delà. On y retrouve des accents de soul, du funk, des airs de salsa, du reggaeton, du disco, de l'afrobeat et même de la variété française des années 1970-2000. Le tout emballé dans un rap « made in Marseille ».

Jul avec son accent de la Canebière, c'est ambiance barbecue avec les copains du quartier. Un côté « prolo blanc » qui s'assume totalement. « Les 15-24 ans représentent 60 % de son public sur Spotify , explique Nicolas Du Roy, directeur éditorial de la plateforme suédoise. Les 25-45 ans (30 %) dansent sur ses sons dans les mariages, en discothèque et lors des victoires de match de foot. » Jul n'a pas la notoriété grand public d'un Soprano ou de Grand Corps Malade. Il ne va pas à la télévision et n'est quasiment pas diffusé à la radio, sauf sur Skyrock et Mouv'.

Et pourtant, c'est un poids lourd de la musique française, probablement le numéro un. Le « J », c'est 4,6 milliards de vues sur YouTube, 7,5 millions d'albums vendus, 26 albums or, 22 platine. Le phénomène dure depuis dix ans, et aujourd'hui il s'exporte. Après avoir fait danser les jeunes Marocains, Allemands, Espagnols et Italiens, il devient la coqueluche des karaokés de Tokyo. Sa popularité gagne également les politiques.

« Disque d'or en trois jours »

On a vu Alain Juppé ou Jean-Luc Mélenchon reprendre son signe de ralliement : mains collées, annulaires et auriculaires repliés et pouces écartés. Soit deux pistolets pointés vers le ciel ou, plus prosaïquement, les lettres J, U et L. Il inspire jusqu'à la nouvelle ministre de la Culture. Rachida Dati assure connaître par coeur son tube Bande organisée et ne tarit pas d'éloges. « Jul, c'est l'histoire d'un grand succès populaire, mais aussi un symbole de ténacité , s'enthousiasme-t-elle. C'est une icône pour Marseille, mais, au-delà, en s'imposant depuis dix ans dans le rap français, il a aussi transformé la pop culture. »

Jul est la preuve que Marseille regorge de talents et d'entrepreneurs qui réussissent. Mais son succès le dépasse. « S'il pouvait se promener sur le Vieux-Port, il serait le plus heureux au monde » , assure Micke Ristorcelli, directeur du développement de Provence Studios, à Martigues, où l'artiste tourne ses clips. Contrairement à Booba, expatrié à Miami, et à Gims, envolé à Marrakech, Jul refuse de quitter la ville qu'il célèbre avec ses punchlines. « C'est Marseille, bébé » ou « Nique ta mère sur la Canebière/ Nique tes morts sur le Vieux-Port » ont conquis toute une génération.

Quand le soleil se lève sur les calanques, Jul pousse jusque dans les terres pour embrasser sa mère. En bon fils, « il lui a offert un refuge dans notre beau village provençal » , confie un maire qui tient à sa discrétion. Dans Italia , Jul chante « Moi, j'suis comme maman : des fois j'écoute Dalida » . Dimanche 14 janvier, Julien François Alain Mari a soufflé ses 34 bougies. Pour ses 20 ans dans le rap, dont 10 au niveau professionnel, il a sorti vendredi Décennie , son 30 e album payant. Titres en streaming, album en CD et nouveau tee-shirt... Pour sa « team » ou la « mif » (famille), comme il surnomme ses fans, ce sont des reliques. « Pour un rappeur, il vend encore beaucoup de CD, il est disque d'or en trois jours » , souligne Fred Musa, l'animateur de Planète Rap sur Skyrock. Cet album paraît seulement un mois et demi après le précédent. C'est dire s'il galvanise ses 15 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux qui le surnomment « la Maquina », la machine.

Entre la création des sons, l'écriture, le mixage, le design, les clips, Jul produit à un rythme étourdissant. À la Sacem, cet auteur-compositeur-interprète-éditeur est crédité de 2 363 titres ! La qualité n'est pas toujours au rendez-vous (il réutilise souvent les mêmes beats), mais c'est deux fois plus que Jean-Jacques Goldman. « Il y a de nombreux parallèles entre Jean-Jacques et Jul. Leur amour pour Marseille, la discrétion, le goût pour le travail en studio plutôt que sur scène, la volonté d'aider les autres à émerger » , souligne Jacques Veneruso, auteur-compositeur de Céline Dion.

« Parano à mort »

Détaché de tout, Jul ne fait rien comme les autres rappeurs. À part son goût pour les bolides et les yachts futuristes, il n'est pas bling-bling, n'est pas agressif et apparaît bien moins que ses collègues dans la rubrique faits divers (même si le tournage clandestin d'un clip à Toul s'est terminé devant la justice). Après une fausse note en début de carrière, il évite le sexisme « sale ». Pour autant, il ne met pas les rappeuses en avant et, à part sa pénaliste Carine Nahon, il n'y a aucune femme dans sa bande. Même dans ses clips, il reste « entre mecs ».

Qu'en 2024 ce rappeur vénéré dès l'école maternelle n'aide pas à changer les mentalités est dommage. Ses rares concerts virent immédiatement à l'événement, et, si ses fans rêvent d'une tournée prochaine, tous savent que Jul quitte rarement son royaume autour de Marseille. Il ne vit que pour la musique. L'argent l'intéresse peu. Il aide les hôpitaux de France, les associations de quartier et a sorti sept albums gratuits.

Jul est resté très gamin. Dans sa loge aux studios Provence, il demande juste à avoir une console avec le dernier jeu en vogue. Il sirote du Candy goût fraise. Pour composer, il s'est fait offrir une cabane Leroy Merlin au milieu d'une forêt de pins. « À Moscou, pour la Coupe du monde de foot en 2018, il a fait toute la ville pour trouver le seul endroit qui servait des sandwichs grecs , se souvient Fred Musa. Jul vit la musique en permanence. Même au micro en radio, son regard peut s'envoler. » En 2022 dans une chanson, Jul évoque « un burn-out, des nuits blanches à en faire des nausées » . Il s'épargne quand même les interviews. Les plus réfractaires, qui le décrivaient comme une étoile filante, en ont pour leurs frais. « Avec deux à trois albums par an, les fans pourraient se lasser. Mais pas du tout , souligne Nicolas Du Roy. Les chiffres ne redescendent jamais après la sortie d'un album. »

Sa fortune est difficile à estimer, car, comme la loi l'y autorise, il dépose ses comptes avec déclaration de confidentialité. Outre les royalties et les droits d'auteur, ses revenus viennent des produits dérivés, de placements de produits et de contrats avec des marques. Quand Orelsan devient l'égérie de la maison Dior, Jul assume son amour pour Decathlon, tout un symbole. Le contrat plus sentimental est avec l'OM. Jul vend une chaise pliante de plage OM à 35 euros et, en 2023, ce dribbleur a eu son logo sur les maillots des joueurs.

L'OM, il y a enfilé les crampons, a été abonné du club et a même été stadier, à la sécurité. Autant dire que chanter au Vélodrome en 2022 devant 60 000 spectateurs a été une « revanche de la vie » . Ici, « le Vélodrome, c'est bien plus important qu'un Olympia. Le public a participé à son rêve de gosse. Il y avait ce sentiment. On l'a fait tous ensemble » , se rappelle Micke Ristorcelli. « J'y suis allé et je me suis régalé , renchérit Renaud Muselier, président Renaissance de la région Paca. Jul fait rayonner Marseille et le Sud : bravo et respect ! »

Pour bien comprendre Jul, il faut cependant plonger dans les zones d'ombre de son entourage. Les proches en prison, Jul sait ce que c'est. « Pleurer un pote aux obsèques » aussi. Il y a dix ans, il a été très affecté par une tragédie. Son manager est assassiné par deux hommes à moto. Le dossier mêle banditisme parisien et guerre entre clans familiaux marseillais, sur fond de trafic de drogue. Le label dont il est le joyau est repris par des proches de la victime. Puis, en 2015, Jul prend son indépendance et crée D'or et de platine éditions. Ses ennuis avec son ancien label vont encore durer un an. Depuis, Jul se dit « parano à mort », le thème de la « trahison » revient sans cesse et il a peur d'être « saucissonné » .

Le QG de ses sociétés se trouve dans une zone d'entrepôts à Aubagne. Il y travaille désormais en famille, où les origines corses ont leur importance. D'or et de platine éditions est dirigé par Mathieu Anastasio, son demi-frère. À Paris, ce dernier est associé à son père. Il y a dix ans, Jean-Pierre Anastasio a défrayé la chronique dans le dossier Calisson, une affaire d'extorsion de discothèques aixoises où plusieurs protagonistes étaient liés au grand banditisme corse. Dans ses textes, Jul exhorte pourtant les jeunes à ne pas se laisser happer par la violence et le trafic de drogue : « Nique ceux qui t'mettent dans la sauce, c'est pas tes soces. » Là aussi, il fait la différence avec beaucoup de ceux qui règnent sur le rap game.

Sauvé des Baumettes

Pour la seconde ville de France, qui fait trop souvent la une avec ses règlements de compte ou ses immeubles qui s'effondrent, Jul est une lumière dans la pénombre. « Dans une ville qui a toujours besoin de référence, il dépasse les clivages politiques » , juge Bruno Gilles, chef de file du groupe Horizons (opposition) au conseil municipal. Jul n'a pas grandi dans les quartiers nord mais du côté de La Timone, dans l'est de la ville. « Saint-Jean-du-Désert est un quartier paisible de retraités et de familles où il n'y a pas de tentation de passer du côté obscur », raconte Bruno Gilles, maire de l'arrondissement de 1995 à 2017. La scolarité de Jul, son goût pour la « fumette » et ses convocations au commissariat ont donné du souci à sa mère. Sa passion pour le rap l'a sauvé des Baumettes.

Un jour, ce geek autodidacte poste sa chanson Au quartier sur Facebook. Elle est partagée, puis propulsée par YouTube. Fin 2013, son premier single, Sort le cross volé , s'envole. Dans la foulée, son premier album, Dans ma paranoïa , le propulse au sommet. Ses textes racontent son quotidien : Marseille, les filles, les copains, les embrouilles... Et tout ce qui a trait aux moteurs : les TMAX, les motos, les Audi, les Mercedes. Juifs, musulmans, chrétiens : il loue le vivre-ensemble. À l'exception d'un titre en 2023 où il dénonce « 64 ans la retraite, il respecte pas l'peuple le gouvernement » , il ne milite pas. Pourquoi ? On ne le saura pas. Même parler de ses créations lui est difficile. « Pour son premier «Planète Rap», il parlait si peu qu'en cinq minutes j'avais fait le tour , se souvient Fred Musa. Petit à petit, nous avons tissé un lien fort. Il a plein d'idées et ambiance chacun de ses «Planète Rap» de façon différente. »

Près de La Timone, ses barbecues nocturnes, ses clips avec des centaines de scooters et ses copains qui font la fête en grimpant sur les toits ont vite lassé les riverains. « Rien de bien méchant, mais je recevais pétition sur pétition. Les associations de locataires, de propriétaires, la police... ça n'arrêtait pas. On a même eu un fourgon CRS. Jul a longtemps été mon seul gros souci. Il pourrait faire une chanson sur le thème «J'ai hanté les nuits de Bruno Gilles». J'ai voulu discuter avec lui, lui ai mis un local à disposition, il m'a fait envoyer une réponse négative. Vis-à-vis d'un élu, ce n'était pas correct » , raconte l'ancien maire.

Le garçon berne les gens avec ses faux airs de benêt et ose sans cesse. Au lieu d'entrer dans la guerre des clashs, il félicite les autres rappeurs pour leurs succès et aide une génération à émerger. En 2020, alors que les Français se remettent d'un confinement historique, il contacte les rappeurs marseillais : IAM, qui fait danser le MIA depuis trente ans, la Fonky Family, Soprano, Alonzo, Soso Maness, Kofs... Il leur propose un album collectif. Bande organisée fait un malheur. En 2021, avec Le Classico organisé , un OM-PSG version rap, il ajoute les Parisiens, dont Oxmo Puccino, Fianso, Gims... Dans le rap game, où les ego sont démesurés, cette double réussite impose le respect. D'autant que Jul a réparti les revenus équitablement entre tous les artistes. « C'est la star qui est tout le contraire d'une star. Jul est une vraie bonne personne » , conclut Micke Ristorcelli.

Le Figaro
Samba / Renan Lodi, Lacroix, Mbemba, Clauss / Lemar, Kondogbia, Guendouzi, Is. Sarr / Alexis, Aubameyang

Blanco / J. Firpo, Gigot, Seidu, R. Pereira / Harit, Soumaré, Ounahi, Mughe/ Ndiaye, Vitinha

Ventes : Touré, Balerdi, Lopez, Rongier, Veretout, Amavi, Lirola
Avatar de l’utilisateur
Dragan
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 76362
Enregistré le: 11 Mar 2007, 15:09
Localisation: En territoire ennemi

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Bibpanda » 24 Jan 2024, 01:30

Big brother is watching you
Bibpanda
Rédacteur
Rédacteur
 
Messages: 50844
Enregistré le: 24 Déc 2005, 20:11

Re: T'écoutes quoi ? oO°

Messagepar Cecco » 25 Jan 2024, 23:34

Je sais pas où le placer mais Chad Smith des Red Hot qui joue à la volée un morceau qu'il ne connait pas, qu'il n'a jamais entendu de sa vie, c'est juste impressionnant. C'est le genre de talent (avec le travail qui va derrière) qui me rend admiratif.

(A partir de 1:20)
"Do not be trapped by the need to achieve anything. This way, you achieve everything."
NBA games: Seattle Metropolitans 2015 NBA MVP / 2015 Scoring leader
2016 Massalialive NFL Fantasy League Champion
Avatar de l’utilisateur
Cecco
Pilier de comptoir
Pilier de comptoir
 
Messages: 14172
Enregistré le: 12 Déc 2007, 00:42

PrécédenteSuivante

Retourner vers Le Café

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 9 invités