Jamais Marseille n’aura inquiété le PSG ce soir. Pas une frappe, pas un centre… Mais comme un match de football ne se gagne pas aux points, Paris a quitté la pelouse la tête dans les chaussettes, les Minots en levant les bras. Un triste spectacle à tout point de vue !
Au Parc des Princes,
Mais où étaient-ils ? Entre une équipe du PSG étrangement absente et un onze olympien méconnaissable, la grande fête du football a tourné à la mascarade. Excepté onze Minots surmotivés par l’évènement, tout le monde sort perdant de ce sommet torpillé par les dirigeants marseillais.
Des maillots numérotés 37, 41, 36, 39… Autant de nombres qui indiquent que les onze joueurs marseillais présents sur la pelouse du Parc sont plus habitués aux joutes de CFA 2 que de Ligue 1. Un championnat exigeant physiquement et où de nombreux joueurs pros rongent cependant leur frein chaque week-end.
Paris sait donc que la tâche ne sera pas aussi aisée que cela et met la pression d’entrée sur l’OM. Kalou reprend de la tête un coup-franc de Rodriguez pour la première inquiétude olympienne de la soirée (3e). Mais face à un mur bleu ciel et blanc, le PSG se crispe rapidement et bafoue son football. Passes mal appuyées, centres approximatifs, les maladresses se succèdent offrant aux Marseillais un soupçon d’espoir.
N’Diaye pénètre ainsi dans la surface parisienne mais se laisse tomber à l’approche de Yepes (22e). Les Parisiens doivent impérativement desserrer le frein à main qui les immobilise s’ils veulent marquer au plus vite ce petit but salvateur. Pas évident cependant d’affronter une équipe bien en place défensivement et qui n’a surtout rien à perdre.
De l’attaque-défense !
Bernard Mendy est le premier à faire les frais des errements parisiens. Le latéral parisien cède sa place à Paulo Cesar après 30 petites minutes de jeu, alors que Jérôme Rothen débute son échauffement. Ambiance ! Le Parc se réveille alors et les joueurs avec. Sur un corner tiré de la droite, Carasso boxe le cuir dans les pieds de Paulo Cesar dont la puissante frappe est repoussée sur sa ligne par Cantareil (37e). L’OM poursuit sa mission « forteresse » et Gimenez s’époumone, souvent en vain, sur le front de l’attaque.
C’est finalement sous une bordée de sifflets que les joueurs du PSG regagnent leur vestiaire, incapables de mettre du rythme dans cette rencontre. Le retour se fera dans le calme, alors que Rothen succède à Yepes (45e). La seconde période sera pourtant du même acabit. Le virage Auteuil ne verra que le dos des maillots parisiens, Boulogne celui des joueurs l’OM. En vain !
Une attaque/défense en règle sans que cela ne se concrétise sur le tableau d’affichage. Paris campe en effet toujours autant dans la moitié de terrain marseillaise mais vient systématiquement buter sur la défense olympienne dirigée par Andre Luis.
Le public s’impatiente et rend la fin de match électrique. Kalou s’infiltre pourtant dans la surface marseillaise et bute sur Civelli sans que monsieur Sars ne bronche. Pour un geste similaire, Sylvand Armand avait été invité à rejoindre le vestiaire la semaine dernière à Nantes… Décidément rien ne veut sourire au PSG ce soir. Même pas cette frappe écrasée de Pancrate alors que le but lui semblait ouvert (89e). Non vraiment, une sale soirée !
Anthony Baca
