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Invité vendredi de l'émission ''Match après match'' sur L'Equipe TV, Daniel Leclercq, le nouveau directeur sportif du Racing Club de Lens a admis qu'il avait désormais le rôle d'entraîneur principal aux côtés de Jean-Pierre Papin «mais pour le temps le plus court possible» espère-t-il. Le ''Druide'' assure qu'il n'a «jamais parlé de maintien» et estime qu'un nouveau «bien-vivre ensemble» autorise les Sang et Or, actuels 18es de L1, à être «un plus ambitieux».
«Daniel Leclercq, vous êtes sur le banc et Lens gagne 3-0 contre Nancy en Coupe de la Ligue...
(Rires) On s'est servi du match du PSG (défaite 3-1 en Championnat) pour se remettre en cause.
Contre Paris, votre présence en tribunes avec un portable pour communiquer avec Jean-Pierre Papin sur le banc a fait quelques histoires... Qu'en pensez-vous ?
Je n'ai pas eu le temps de revoir les images, j'ai surtout eu l'envie de me concentrer sur ce qui n'allait pas, et puis mettre en avant ce qui devrait bien fonctionner à l'avenir. Je ne me suis pas focalisé sur des images ou sur des réflexions. D'ailleurs, je n'ai plus le temps de lire un journal depuis mardi dernier et je m'en porte très bien.
On peut comprendre que Jean-Pierre Papin en ait pris un coup à son amour-propre, non ?
Bien sûr. Tout le monde a sa fierté. En plus, c'est quand même quelqu'un qui a marqué l'histoire du foot. Ce qu'il a accepté, ce qu'il est en train de vivre et de partager aujourd'hui, doit l'amener à quelque chose de plus.
N'avez-vous pas été un peu calculateur en animant le premier entraînement à huis clos mais pas le second qui était ouvert à la presse ?
Non, pas du tout. Il n'y a pas d'ambiguité, pas de calcul. Quand je ne vais pas sur le terrain, c'est que la chose qui va s'y passer ne me concerne pas au premier chef. Mais il y a plein de fenêtres ici à La Gaillette d'où l'on peut observer tout ce qui se passe sur les terrains.
C'est tout de même une situation bizarre. Est-elle durable ?
Il faut qu'elle dure le temps que Jean-Pierre puisse prendre le relais derrière et s'installer. Il est allé faire un stage à Manchester, et ce qu'il a retenu, c'est un mode de fonctionnement où Sir Alex Ferguson a un adjoint qui anime la séance. Mais c'est toujours Ferguson qui intervient, prépare, replace, recadre, donne au groupe sa véritable expression.
Qui est donc l'Alex Ferguson du Racing, son patron technique, JPP ou vous ?
La logique, en toute modestie, voudrait que ce soit moi qui ressemble un peu à Ferguson...Gervais (Martel) m'a pris pour avoir un rôle dans l'avenir du Racing Club de Lens sur le plan technique. Il y a des choix à faire dans l'expression du jeu et sur les acteurs qui vont la mettre en place.
Vous êtes donc bien l'entraîneur ?
Oui, on va le présenter comme ça. Mais pour le temps le plus court possible, je l'espère.
En tout cas, on a l'impression que vous êtes content d'être là...
Oui, le bonheur sur le banc est intense, il est fort, parce que l'esprit est là...
La victoire en Coupe de la Ligue vous rassure-t-elle dans la perspective du maintien ?
Moi, je n'ai jamais parlé de maintien. Je suis très ambitieux. Je veux convaincre les joueurs qu'il y a des choses à faire. On va y arriver petit à petit. Le bien-vivre ensemble va nous amener certainement à être encore meilleur demain. C'est donc dans la logique des choses d'être un peu plus ambitieux aujourd'hui.»
Recueilli par Vincent COUËFFé