[Premier League 2019 - 2020] Arsenal, la Casa de Pepe

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Re: [Premier League 2019 - 2020] Arsenal, la Casa de Pepe

Messagepar Kenshi » 26 Juil 2020, 16:27

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Comment Anthony Martial s'est imposé à Manchester United

Anthony Martial, le buteur français de Manchester United, conclut aujourd'hui sa meilleure saison de Premier League. Le soutien constant que lui ont apporté ses coéquipiers, son coach et ses nombreux fans n'y est pas étranger.

Il y a un mois de ça, le 24 juin, Anthony Martial (24 ans) quittait la pelouse d'Old Trafford bardé du sourire des grands soirs. Manchester United venait de battre Sheffield United (3-0) grâce à trois buts de l'ancien Monégasque, qui se dirigeait vers les vestiaires quand Karen Shotbolt, l'attachée de presse des Red Devils, lui a fait un signe discret, dessinant un rond avec ses deux mains. Une manière de lui rappeler que, puisqu'il avait inscrit un hat-trick, Martial pouvait récupérer le ballon du match, ce qu'il a finalement fait.

Cet épisode traduit son récent et brutal changement de statut, auquel l'intéressé doit lui-même s'adapter, lui qui n'avait jamais jusque-là réalisé de triplé. « The french Ronaldo » (ainsi que le surnomme son coéquipier Juan Mata) va ainsi conclure, aujourd'hui à Leicester, la meilleure saison de sa carrière en Premier League. Il n'a jamais autant marqué (17 buts), frappé (2,5 tirs par match) ou réussi de dribbles (50 %) depuis son transfert de Monaco à United, en 2015, contre 50 M€ et de nombreux bonus.

Mieux, depuis la reprise post-confinement, le numéro 9 de MU a déjà été décisif à neuf reprises (6 buts et 3 passes décisives) en Championnat : il s'agit d'un record qu'il partage avec l'attaquant de West Ham Michail Antonio et avec le bouillonnant meneur des Red Devils Bruno Fernandes. Ce dernier joue d'ailleurs un rôle majeur dans la réussite actuelle de Martial, comme l'analyse Bill Rice, qui suit le club pour la BBC : « Lorsque Louis Van Gaal (2014-2016) et José Mourinho (2016-2018) entraînaient United, une partie des problèmes offensifs s'expliquait par le manque de créativité du milieu de terrain. Quand Anthony faisait des appels, il était rarement sollicité dans le bon tempo. La justesse technique de Fernandes combinée au retour en forme en juin de (Paul) Pogba a modifié cette dynamique. Désormais, Anthony est plus mobile car il sait qu'il a plus de chance d'être servi comme il le souhaite. »

L'effervescence qui anime l'entrejeu mancunien bénéficie aussi à l'ailier gauche de l'équipe, Marcus Rashford, un autre acteur clé de l'épanouissement de Martial. Auteurs chacun de 22 buts toutes compétitions confondues cette saison, ces deux-là démontrent une flagrante complicité, illustrée par des permutations constantes et des séquences quasi télépathiques. Comme lors de la victoire de MU à Norwich (3-1, le 27 octobre), au cours de laquelle le Français avait marqué après avoir été servi par une talonnade de l'Anglais. Pour le plus grand plaisir de ce dernier, qui confia ensuite : « Si on joue un match et qu'Anthony marque, je rentre à la maison avec le sourire. »

Mais la sérénité de Martial doit également beaucoup à son entraîneur, Ole Gunnar Solskjær. Celui-ci a pris trois décisions fortes, destinées à le mettre dans les meilleures dispositions. Juste après sa nomination sur le banc des Red Devils, le 19 décembre 2018, le technicien a d'abord validé la prolongation de contrat de son buteur jusqu'en 2024, qui a été annoncée le 31 janvier 2019. Puis, l'été dernier, à la suite du départ de Romelu Lukaku pour l'Inter Milan, le Norvégien a fait du Français son attaquant de pointe, alors qu'il l'alignait jusque-là souvent sur un côté.

Une évolution qui s'est accompagnée d'un changement symbolique, que Martial a récemment raconté au micro de Canal+ : « Il (Solskjær) m'a envoyé un message dans lequel il me demandait : "Tu veux reprendre ton numéro 9 ?" J'ai dit oui direct ! Il m'a répondu : "C'est à toi de montrer (que tu le mérites)". Et maintenant j'essaie de le montrer à chaque fois que je suis sur le terrain. »

Cet échange en rappelle un autre, intervenu pendant l'Euro 2016, au cours duquel Martial apprit qu'il serait privé de ce numéro dont il avait hérité à son arrivée à United. Le récit en a été fait fin juin par Patrice Évra à Sky Sports : « Anthony avait reçu un coup de fil du club lui indiquant qu'il devait changer de numéro et il avait répondu : "Hors de question." Puis Mourinho l'a contacté pour lui expliquer que Zlatan (Ibrahimovic, qui venait de signer à MU), allait prendre le 9 et qu'Anthony aurait désormais le 11. Je ne dis pas qu'Anthony n'a pas été bon ensuite en raison de cette histoire de numéro, mais beaucoup de choses sont parties de là. »

Si Mourinho affichait généralement peu de considération pour Martial (c'est un euphémisme), Solskjær a donc adopté une stratégie opposée. Sans pour autant le ménager : en avril 2019, le manager de MU avait interpellé l'international tricolore (18 sélections, 1 but) devant tout le vestiaire pour fustiger son manque d'implication à l'échauffement avant un match contre Chelsea. De plus, Solskjær l'a mis sous pression ces dernier mois afin qu'il peaufine sa finition.

« Après les entraînements, Ole Gunnar fait régulièrement travailler Anthony et Marcus (Rashford) devant le but pour qu'ils améliorent leur placement sur les centres et qu'ils anticipent mieux les zones où le gardien pourrait repousser le ballon après une frappe, témoigne un familier de Carrington, le centre d'entraînement des Red Devils. Et, avant chaque match, Ole Gunnar étudie avec eux le profil du gardien et des défenseurs qu'ils vont affronter. »

Parallèlement, Martial a développé une meilleure compréhension du jeu, selon le consultant de Canal+ Jean-Luc Arribart : « À ses débuts à United, il ne semblait s'intéresser au match que quand on lui donnait la balle. Désormais, il anticipe mieux ses déplacements, il est attentif au positionnement de ses coéquipiers et il semble plus concerné par le replacement. Si on ajoute ses progrès dans le jeu de tête et dans les petits espaces, on se dit qu'il est devenu un attaquant très complet. »

Mais l'évolution la plus frappante, lorsqu'on scrute ses matches, concerne peut-être son body language, tant Martial a longtemps été brocardé pour sa nonchalance supposée, résumée en ses termes par Armand Garrido, son ancien formateur à Lyon : « Il donnait parfois l'impression de tout prendre à la légère. » Une critique désormais difficile à formuler quand on voit par exemple à quel point il était furieux d'avoir été sorti, le 9 juillet, à la 71e minute du match remporté par son équipe à Aston Villa (3-0).

Le genre d'attitude qui ravit ses nombreux thuriféraires. Car, au sein de la cohorte mondialisée des supporters de United, Martial fait l'objet d'une vénération peu perçue en France. Celle-ci s'explique notamment par son style de jeu spectaculaire, par le fait qu'il ait marqué son premier but contre Liverpool, le rival de toujours (le 12 septembre 2015) et par l'aura mystérieuse qu'il dégage, entretenue par son mutisme face aux médias. Le buteur cartonne sur le réseau social chinois Sina Weibo où, avec 6,6 millions de followers, il est le deuxième footballeur le plus suivi derrière Cristiano Ronaldo (7 millions), selon l'agence Mailman.

Plus intrigant encore, un mouvement parti du Nigeria réunit les utilisateurs de Twitter qui l'admirent autour du mot clé #MartialFC. Parmi eux figure le rappeur anglais VxMP, auteur en 2018 d'un titre justement nommé Martial FC. « Cette chanson était une manière de le soutenir quand Mourinho lui avait infligé une amende pour avoir quitté un stage de présaison alors qu'Anthony voulait assister à la naissance de son enfant... Cette sanction m'avait choqué », confie l'artiste basé à Londres.

Enfin, avant le confinement, le quasi-culte dont fait l'objet Martial se traduisait à Old Trafford par des tee-shirts « Martial Law » (« la loi Martial »), des écharpes « Martial le Magnifique » et ce chant évoquant les doutes émis à son encontre par la presse anglaise au moment de sa signature, conclu par ces paroles : « 50 millions dépensés pour rien ? Tony Martial marque encore ! »« Quand Mourinho ne faisait pas jouer Anthony à l'extérieur, et que l'équipe n'arrivait pas à marquer, les supporters de United qui avaient fait le déplacement reprenaient tous ce chant pour inciter le coach à le faire entrer en jeu, raconte un proche de Martial. Anthony a été très sensible au soutien constant démontré par les fans, même lorsqu'il marquait moins. C'est aussi pour ça qu'il s'est accroché pour ­réussir dans ce club. » Cette saison, il y est incontestablement parvenu.

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