[LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Remind » 22 Déc 2020, 20:21

Delio a écrit:Plutot a l’OL malheureusement.

C’est Didier, le chien qui joue au foot, pas Pluto.@odilederay.
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Dragan » 25 Mai 2021, 21:09

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Christophe Galtier : « C'est le moment de quitter Lille »
Tout juste champion de France avec le LOSC, l'entraîneur Christophe Galtier a informé son président Olivier Létang qu'il n'honorerait pas sa dernière année de contrat. Pour son avenir, il exprime son intérêt pour l'OL, Nice et Naples.
Christophe Galtier va quitter Lille sur un titre de champion de France. (E.Garnier/L'Equipe)

Christophe Galtier nous avait donné rendez-vous mardi à 10h30, dans son bureau du centre d'entraînement du LOSC, au Domaine de Luchin, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Lille. La veille, ils avaient dîné une dernière fois, tous ensemble, avec son staff et ses joueurs pour fêter, encore et encore, ce titre de champion de France. Ils ne s'étaient pas dit au revoir mais c'était tout comme. « On s'est fait beaucoup de câlins », sourit-il. Après trois ans et demi passés à Lille, où il aura été l'homme du maintien, en 2018, de la deuxième place, en 2019, puis du sacre, dimanche dernier, il a décidé de passer à autre chose. Pendant plus de deux heures, il a expliqué à L'Équipe pourquoi il avait décidé d'en rester là et dévoilé plusieurs pistes sur son avenir. Une page se tourne.


Sur sa décision : « Au bout de quatre ans, il était temps de partir »

« Avez-vous pris une décision concernant votre avenir ?
J'ai pris ma décision. J'ai informé mon président, Olivier Létang, après l'avoir beaucoup écouté ce matin (mardi), que j'allais quitter le LOSC. Ou que j'arrêtais avec le LOSC, je ne sais pas trop quel terme il faut employer. J'ai tout simplement l'intime conviction que j'ai fait mon temps ici. Que ce cycle de quatre ans est assez long pour un entraîneur. Alors oui, ça ne fait que cinq mois que je collabore tous les jours avec Olivier Létang et ce n'est pas énorme cinq mois pour une collaboration... En ayant fait quatre ans, je sens intérieurement que c'est le moment pour quitter ce beau club, ce magnifique club.

« Je ne veux pas partir sur un succès. Je pars car j'ai décidé qu'au bout de quatre ans, il était temps de partir »


Ma décision n'est pas liée au classement final du LOSC, si on avait fini quatrième ou septième j'aurais pris la même décision. Je ne veux pas partir sur un succès. Je pars car j'ai décidé qu'au bout de quatre ans, il était temps de partir. J'ai passé huit ans et demi à Saint-Etienne, dont sept ans et demi à la tête de l'équipe, c'était bien. Je pars de Lille avec un résultat incroyable, j'ai besoin d'autre chose. Je ne veux pas tomber dans une routine, dans quelque chose de classique, comme je l'ai connu à un certain moment à Saint-Etienne. Cette usure, en étant toujours dans le même environnement.

C'est très personnel comme décision ?
Ah oui, c'est très personnel.

Et si Gérard Lopez était toujours le président, seriez-vous parti également ?
Je pense.

Vous n'êtes pas sûr ?
(Il réfléchit longtemps) Ça aurait été différent mais il ne s'agit pas de comparer Gérard Lopez et Olivier Létang. Il était prévu que je prolonge à un certain moment en début de saison, et, si je l'avais fait, peut-être que finalement j'aurais continué. Je dis bien peut-être. Là, je suis sous contrat pour un an, avec une année de contrat qui s'est déclenchée de manière automatique, parce que j'ai été très performant aussi. C'est difficile de répondre à cette question sur Gérard, je n'en sais rien en fait.

Si les finances du LOSC avaient été saines et qu'Olivier Létang vous avait dit par exemple : ''On va prolonger Soumaré, Maignan, et garder nos meilleurs joueurs'', seriez-vous parti également ?
Cela ne serait pas rentré dans ma réflexion. Promis. Ma décision n'est pas liée à la crainte de l'avenir du LOSC, au regard de la situation générale du football français. Le renouvellement d'un effectif est lié à l'aspect économique d'un club, mais il est lié aussi à l'ancienneté de cet effectif et, à un moment, il faut aussi qu'il y ait un changement et un roulement. Les joueurs qui sont là depuis trois ou quatre ans vont sûrement surfer sur ce titre et aller voir ailleurs. Mais la qualité de l'effectif de la saison prochaine ou la situation économique du club ne sont pas liées à mon départ. C'est lié à moi-même. Sur les quatre dernières saisons, je sens que c'est le moment.

Christophe Galtier avec Olivier Létang lors de la remise du trophée de champion de France, lundi. (P. Lahalle/L'Équipe)
Christophe Galtier avec Olivier Létang lors de la remise du trophée de champion de France, lundi. (P. Lahalle/L'Équipe)
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Combien valent les joueurs de Lille ?
Y a-t-il une réflexion plus intime ou plus familiale, comme l'envie de retourner plus près de chez vous, dans le Sud, ou des choses comme ça ?
Non, pas du tout. Changer d'horizon, oui, j'en ai besoin, mais me rapprocher de mon foyer familial, non, ça je m'en fous. Il n'y a pas de problème géographique, ni de regroupement familial.

Sur son avenir : « Parmi les clubs qui m'ont sollicité, il y en a trois aujourd'hui qui m'intéressent »

Combien de propositions avez-vous d'autres clubs ?
Des sollicitations, j'en ai, mais ce ne sont pas des propositions. Les propositions, ce sont des contrats, avec des chiffres et tout et tout.

Vous êtes très sollicité ?
Oui.

Vous ne l'avez jamais été autant.
Jamais non.

Combien avez-vous de clubs ?
Des clubs qui m'ont sollicité, je pense en avoir environ cinq et c'est un gros privilège. Mais il y a des clubs qui sont venus plus tard. Il y a un tas de fantasmes sur le fait que de nombreux clubs me sollicitent depuis longtemps alors que ce n'est pas vrai, car je suis resté très cloisonné. Il y a les sollicitations qui sont arrivées sur le bureau de mes conseillers sans que je le sache car je suis resté très fermé à tout ça. J'ai commencé à avoir beaucoup d'informations à partir de lundi (une fois le titre acquis) car j'ai voulu rester très hermétique à tout cela. Ce que j'ai demandé à mes joueurs, je me le suis imposé. Après, beaucoup de personnes sont venues prendre des renseignements sur ma situation contractuelle ou sur ce que j'avais envie de faire. Mais très peu de clubs ont eu de réponse sur ce que j'avais envie de faire. Donc pour répondre, parmi les clubs qui m'ont sollicité, il y en a trois aujourd'hui qui m'intéressent.

Lyon, Nice, Naples ?
Oui, j'ai une réflexion sur ces trois clubs. On va dire que j'en avais quatre avec le LOSC.

On peut donc présumer que vous rebondirez dans l'un de ces trois-là ?
Le football est très particulier, on ne sait jamais.

« Je n'ai signé avec personne et ne me suis entendu avec personne. Mon intime conviction, c'est que je dois arrêter avec le LOSC »


Que voulez-vous dire ? Si l'un de ces clubs fait signer quelqu'un d'autre avant que vous ne vous soyez décidé ?
Exactement. Il y a toujours une question de timing.

Avez-vous une intime conviction sur là où vous allez signer ?
Je n'ai signé avec personne et ne me suis entendu avec personne. Mon intime conviction, c'est que je dois arrêter avec le LOSC.

Combien de temps vous donnez-vous pour signer ailleurs ?
Je ne sais pas trop. C'est très nouveau pour moi ce qui se passe là, finalement. Mon parcours fait que je suis resté sept ans et demi dans un club (Saint-Etienne, de 2009 à 2017), où j'avais décidé d'arrêter pour des raisons physiques, de grande fatigue. Quand est-ce que je vais me décider ? Il va falloir que je parle avec les uns et les autres.

Nous sommes le 25 mai, pensez-vous régler cela autour du 5 juin par exemple ?
Oh non, avant cela.

Avant la fin de la semaine ?
Je pense oui.

Et ça ne l'est toujours pas ?
Non. Si vous le pensez, c'est que vous avez de fausses informations.

Quel est votre programme des prochains jours ?
Je rentre dans le Sud cet après-midi (mardi). Les rendez-vous vont se caler. Tout le monde sait la relation que j'ai avec Julien Fournier (le directeur du football de l'OGC Nice), que je connais depuis très longtemps. Il est dans un projet à Nice, avec INEOS, qui est colossal. Partout où va INEOS, ils gagnent. Ils sont sur la voiture la plus rapide en Formule 1 (Mercedes). Ils sont sur les bateaux et les vélos les plus rapides du monde. Évidemment qu'on regarde ce qu'est le groupe INEOS car il force le respect. Que le projet prenne du temps, après, oui...

Les projets, on croit que parce que ça démarre, bim, bam, boum, on a des résultats tout de suite. Mais pas forcément. Ici aussi (au LOSC), on a pris du retard. J'ai échangé avec Julien sur le projet INEOS bien avant tout ce qu'on a entendu ces derniers temps (sur son avenir). Parce qu'on est amis, parce qu'on joue au padel ensemble. Notre relation fait qu'on parle d'INEOS depuis longtemps. Je sais qu'ils sont très intéressés mais on a échangé de manière informelle. Après, si je vais à Nice, je comprends que ça puisse surprendre les gens.

Christophe Galtier évoque ses réflexions sur son avenir. (E.Garnier/L'Equipe)
Christophe Galtier évoque ses réflexions sur son avenir. (E.Garnier/L'Equipe)
Pas au tarif annoncé (le Gym proposerait à Galtier de lui doubler son salaire lillois, en le portant à 360 000 € par mois, ce que le club azuréen a démenti)...
C'est faux. L'argent n'est pas tabou mais ce qui a été annoncé est faux. Mon choix ne sera jamais fait sur l'aspect financier. Si je choisissais sur des critères financiers, je ne serais plus en Europe. En dehors des destinations exotiques, le contrat, ce sera partout la même chose ou quasiment. Ce n'est pas gagner 100, 120 ou 130 qui fera la différence.

Et Lyon ? Le fait que l'OL ne soit pas qualifié en Ligue des champions peut-il être un avantage ou une contrainte ?
Lyon est un des gros clubs du Championnat. Être sollicité par Lyon est très valorisant. Le fait qu'il ne soit pas en Ligue des champions ne m'interpelle pas plus que cela.

Et le fait d'être identifié Saint-Etienne, cela vous interpelle-t-il ?
Je ne sais pas si je suis encore identifié Saint-Etienne. On a fait beaucoup de derbies, c'est vrai, quand même. Mais ça ne rentre pas dans ma réflexion. Je pense avoir prouvé, partout où je suis passé, que je me donnais à 200 % pour le maillot et les personnes qui m'engagent. J'ai le respect de l'engagement.

Lyon pour vous, c'est toujours le grand OL ? Ou un peu moins rayonnant qu'avant ?
Il y a la concurrence de Paris qui écrase tout mais Lyon reste un des grands clubs du Championnat, j'en suis convaincu.

Vous avez déjà travaillé avec Jean-Michel Aulas.
Un an, oui, quand j'étais l'adjoint d'Alain (Perrin). On s'apprécie beaucoup.

La pression présidentielle est-elle plus forte à l'OL ?
La pression présidentielle est très forte partout. C'est normal. J'ai toujours vécu avec ça. J'ai vécu sept ans et demi avec deux présidents (Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, à Saint-Etienne), c'était comme ça. Ce n'est pas de la pression. Quand on est un cadre supérieur de l'entreprise, on a des comptes à rendre, et c'était pareil ici avec Olivier. Quand ton président attend des réponses, c'est légitime de lui répondre. Quand ton président veut savoir quelle composition d'équipe tu as en tête pour le prochain match, tu lui réponds. Et s'il a besoin de mes arguments à certains moments, je lui donne.

Qu'est-ce qui fera pencher la balance entre Nice et Lyon ?
La rencontre, les rencontres.

Il va falloir rencontrer Jim Ratcliffe, le milliardaire anglais propriétaire du Gym, si ce n'est pas déjà fait.
Plutôt Bob (son frère), non ? C'est Bob qui s'occupe principalement du club, non ? Bien sûr qu'il va falloir rencontrer les gens. Tu as besoin de sentir les gens. Et c'est pareil pour eux, ils ont besoin d'avoir une idée de qui tu es. Ils connaissent Galtier l'entraîneur de Lille mais ils ont besoin de certitudes et d'échanges.

Beaucoup de gens prétendent que c'est fait pour vous à Nice.
Ils ont le droit de le dire.

Et Naples dans tout cela, ce serait une belle ouverture internationale ?
C'est une opportunité. Naples s'intéresse à moi mais aussi à d'autres entraîneurs et je ne sais pas où je suis classé là-dedans. Mais j'ai cru comprendre que Naples était en train de faire signer Sergio Conceiçao (les informations sont contradictoires sur ce sujet et la succession de Gennaro Gattuso n'est pas réglée).

Alors n'en parlons plus.
Oui, sauf que ce matin mon téléphone a bipé pendant que j'étais avec Olivier.

« Je pense qu'à Nice il y a les conditions réunies pour être performant. Pour grandir et aller chercher des choses plus importantes »


De Naples ?
Oui.

Il a bipé et vous n'avez pas répondu aux coups de fil de Naples ?
Ce n'est pas que je n'ai pas répondu, mais j'étais avec mon président quand j'ai eu leur message. J'ai dit à Olivier : ''Tiens, je viens de recevoir un message de félicitations de Naples pour notre titre''.

Est-ce que signer à Nice, malgré la grandeur du projet et la confiance que vous démontre INEOS, ce ne serait pas redescendre d'un cran ? Ne pourriez-vous pas davantage surfer sur la vague ?
Mais je n'ai pas envie de surfer sur la vague. Pourquoi surfer sur la vague ?

Vous êtes au firmament de votre carrière...
OK mais quoi alors ? Je vais aller à Paris, ce qu'il y a de plus fort en France ? Non, je ne vais pas aller à Paris. Depuis que mon nom circule à Nice, j'écoute les réactions de gens autour de moi. Même mes proches me font des remarques du genre : ''Ah bon, tu serais prêt à aller à Nice ? Mais pourquoi tu ne vas pas ailleurs ?'' Moi, ça ne m'interpelle pas d'entendre tout ça car la relation humaine est très importante. Et, après, il y a ce qu'on peut faire ensemble. Et je pense qu'à Nice il y a les conditions réunies pour être performant. Pour grandir et aller chercher des choses plus importantes.

D'après vous, Nice sera-t-il bientôt un rival potentiel du PSG, comme l'a été Lille cette saison ?
C'est difficile à dire. Nice aura toujours la concurrence de Marseille, de Lyon, de Lille, de Monaco. Mais je pense qu'avec la structure actuelle de Nice, il y a moyen de rivaliser avec les clubs que je viens de citer.

Vous venez de chiper le titre à Paris avec le LOSC. Dans le prochain club où vous signerez, y aura-t-il aussi l'idée de chiper à nouveau le titre à Paris ?
On est toujours ambitieux. Mais il faut être réaliste. Montpellier l'a fait au tout début du PSG de QSI (2012). Monaco l'a fait de manière magnifique (2017). Nous l'avons fait et je pense que d'autres clubs pourront le faire, j'en suis convaincu.

Pensez-vous que Nice puisse le faire un jour d'après ce que vous en savez du projet ?
Je pense.

Donc ce serait une bonne raison pour y aller si vous en pensez Nice capable.
Il y a les projets qu'on met en place et il y a la réalité de l'instant T. On peut prendre du retard ou être contrarié. Est-ce que Nice pourra un jour concurrencer Paris ? Je pense que Nice, comme les clubs que j'ai cités, peut se battre pour le podium chaque année.

Sur son bilan à Lille : « Je ne suis plus le même entraîneur »

Vous aurez été heureux à Lille ?
Très heureux. La relation avec les gens m'a rendu très heureux. Et puis j'ai évolué sur un plan professionnel, grâce à l'échange de culture surtout. J'ai travaillé avec mon fidèle adjoint, Thierry Oleksiak, mais aussi avec un staff international, avec des méthodologies différentes les unes des autres. Je suis convaincu aujourd'hui qu'il n'y a pas une méthodologie meilleure qu'une autre, on ne peut pas être radical. J'ai eu cette capacité à prendre le meilleur de tout le monde. Je me suis appuyé sur les uns et les autres, espagnols, portugais, français. Luis (Campos) m'a appris à aller prendre chez les autres le meilleur, pour fédérer derrière un projet et créer une grande dynamique. Je suis très heureux du résultat. Collectif oui, mais personnel aussi. Je ne suis plus le même entraîneur qu'à la fin de mon cycle stéphanois.

En quoi ?
Déjà, j'ai concentré 99 % de mon temps au terrain, à la gestion de mon effectif, aux séances d'entraînement, aux stratégies de jeu, à l'observation des adversaires. À l'essence même du métier d'entraîneur : technique, technico-tactique, c'est tout. Avant, je me perdais sur le recrutement. Je ne veux plus toucher à ça, ce n'est pas mon domaine de compétence. Il faut les bonnes personnes au bon endroit. On doit mettre ses compétences au service du club et c'est ce qui s'est passé ici. Croyez-moi, ce n'est pas un hasard si on a fait 2e, 4e et 1er. Il y a eu de la compétence partout. Et un tel soin du détail, sur la diététique, l'hygiène de vie, la gestion des jeunes joueurs, l'accompagnement des familles. L'organisation était dingue, les joueurs s'intégraient à une vitesse folle. Je suis quelqu'un d'ouvert et je me suis évertué à prendre le meilleur chez chacun. Ça s'est fait saison après saison et je suis différent aujourd'hui, plus armé, plus costaud.

Qu'est-ce qui, selon vous, vous sépare de Thomas Tuchel ou de Mauricio Pochettino pour prétendre entraîner le PSG par exemple ?
Parce que je suis français, non ? Enfin je dis ça mais au fond je n'en sais rien. Thomas a eu des très bons résultats en Allemagne. Pochettino a eu un très bon parcours avec Southampton et Tottenham. Je les aime bien tous les deux. Je crois que Paris préfère avoir un entraîneur étranger parce que cette équipe, ce club et son environnement, ont une dimension internationale et qu'il leur faut un entraîneur international. Tout comme Monaco d'ailleurs, qui travaille dans un environnement international avec des entraîneurs étrangers. Ce que je conçois très bien. Je n'ai pas de problème avec ça. Après, je ne dis pas que c'est un handicap d'être français.

Avez-vous un peu d'inquiétude sur la prochaine saison du LOSC ? Votre départ et celui de Mike Maignan risquent de ne pas être les seuls...
Non aucune inquiétude. Personne n'est irremplaçable et je n'ai aucun doute dans le choix que feront les dirigeants sur mon successeur. Je suivrai ça de près. Vu ce que j'ai vécu ici, le maintien de 2018 et le titre de 2021, je suivrai les résultats du LOSC jusqu'à la fin de mes jours. »
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Remind » 25 Mai 2021, 21:57

Belle interview, un mec sain. Toujours convaincu que ce ne sera jamais le messie a l’OM, mais un bon entraîneur à n’en pas douter.
D’apre ce qu’il dit, il va aller à Nice, ce sera intéressant de voir s’il confirme un deuxième gros projet d’affilée.
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Rocca » 26 Mai 2021, 05:41

Je trouve que Nice lui irait bien.
C’est costaud Nice, ils ont une belle base de joueurs, un board compétent, des sous qu’ils utiliseront de façon intelligente, je pense que Galtier peut dupliquer ce qu’il a fait à Lille mais avec les moyens durables.
Si ça merde pas, l’an prochain ils peuvent prendre la place de Lille dans le top 4.
Benitez, Attal, Todibo, Thuram, Maurice, Gouiri (lui il va être costaud) Dolberg... et ils vont viser des mecs comme Fulgini, Faivre. Je les sens bien faire une belle saison comme sous Favre.
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar IceCold » 26 Mai 2021, 06:01

Remind a écrit:Belle interview, un mec sain. Toujours convaincu que ce ne sera jamais le messie a l’OM, mais un bon entraîneur à n’en pas douter.
D’apre ce qu’il dit, il va aller à Nice, ce sera intéressant de voir s’il confirme un deuxième gros projet d’affilée.

Génial qu'elle sorte en même temps que celle de Roudi :lol:
Deux entraîneurs s'en vont, deux entraîneurs s'expriment, avec une idée approximativement semblable de la classe. Ou pas du tout.
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Rocca » 26 Mai 2021, 06:30

Garcia il est grillé en France à présent.
Galtier et Garcia ont en commun d’avoir été sur les bancs (en adjoint ou coach) de Saint-Etienne Lille Lyon et Marseille, et ils ont tous les 2 étaient champions avec le LOSC.
Sinon je pense que Lille va un peu rentrer dans le rang.
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Dragan » 26 Mai 2021, 17:47

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Gerard Lopez: «Personne n’avait fait ça dans le foot français!»

Pour Gerard Lopez, le parcours des Lillois est une validation de son nouveau modèle pour le foot: construire un environnement stable pour jeunes joueurs en devenir. (Photo: Maison Moderne/archives)

La victoire à Angers, dimanche soir, a permis au Losc de remporter son quatrième titre de champion, après 11 années de disette. Un titre que les Dogues doivent (en partie) à l’ambition affichée par leur ex-président, Gerard Lopez, et son business model innovant.

Entre deux avions et trois projets, attraper Gerard Lopez est toujours un exercice particulier. L’ex-président du Losc ne le sait pas encore – l’interview a été réalisée le samedi 15 mai –, mais «son» équipe va damer le pion au PSG et remporter le titre de champion de France. Titre ou pas, le parcours des Lillois n’a fait que conforter l’homme d’affaires luxembourgeois dans ses convictions.

À peine parti de Lille, après avoir proposé au fonds Elliott de racheter ses parts, de nouvelles rumeurs vous annoncent dans de nouveaux projets. Où en êtes-vous?

Gerard Lopez. – «Il y a deux fonds avec lesquels j’ai pu travailler. Un avec lequel je regarde maintenant dans le détail. On n’est pas pressé. Je continue à penser – et je l’ai prouvé à Lille – que le foot est un sport qui me passionne et qui a le besoin d’être réinventé économiquement pour être durable. Le paradoxe est que les critiques que j’ai dû essuyer au départ de mon projet sont devenues les mantras aujourd’hui de quasiment tous les clubs.

Au départ, j’ai annoncé sans me cacher que la seule façon d’exister et de performer de manière sportive était la vente et l’achat de joueurs. J’ai été critiqué pour deux raisons: la première parce qu’on disait que c’était une vue capitalistique, et l’autre parce qu’on disait que la performance ne m’intéressait pas. Mon club, à part la première année, où je n’avais pas de joueur d’expérience – parce que l’entraîneur n’en a pas voulu –, a quand même fini quatrième, puis deuxième, et est actuellement premier. Côté performance, on a vu pire en trois saisons…

Surtout sans avoir de «stars» ni avoir dépensé beaucoup d’argent…

«Personne n’avait fait ça dans le foot français! À partir de là, j’ai prouvé que la performance est au cœur du projet. Ce qui est aussi au cœur du projet est de créer de la valeur pour le club. Dans mon cas, la valorisation de l’effectif aujourd’hui dépasse les 300 millions d’euros. Il y a eu quasiment 150 millions d’euros de dettes remboursées, y compris la dette historique antérieure à mon projet. Et il reste à rembourser 150-160 millions. Nous sommes passés d’un club qui avait des dettes très élevées et qui n’avait rien en face à un club qui a des dettes, mais qui a un actif beaucoup plus important. Et le sportif et l’économique se sont alignés. Que le Covid soit passé par là, que les droits télé soient passés par là, que les cash flows soient tendus, c’est la réalité à Lille, et c’est la réalité dans 17 clubs en France, quand on exclut le PSG, Monaco et Nice.

Le système a été inventé en grosse partie par Johan Cruyff à l’Ajax d’Amsterdam. L’Ajax joue, dans toutes les catégories d’âge, le même type de foot. L’Ajax change d’équipe tous les ans et est toujours performant. Nous avons pris un modèle similaire.
Gerard Lopez
Gerard Lopez

Si je me fais un peu l’avocat du diable, c’est votre modèle qui est bon, ou c’est un heureux concours de circonstances, ce qui ne rend pas le modèle reproductible?

«Le modèle est hyper précis et on l’a annoncé au départ. On l’a exécuté et on l’a réussi. La chance, tu peux l’avoir sur une saison. Si tu vends beaucoup de joueurs tous les ans et que, chaque année, tu reconstruis une équipe et que tu performes à un niveau encore plus élevé, c’est que ton modèle fonctionne.

Le modèle dont vous parlez, c’est quoi?

«Tu commences avec un investissement plutôt important dans les joueurs. Mais surtout, tu fais un investissement très important dans la structure du club. Et tu fais en sorte que le club crée une culture, c’est là où l’entraîneur est très important, comme les gens qui cherchent les joueurs. Une culture dans laquelle c’est très facile pour les jeunes joueurs de s’adapter et de se retrouver dans le club. Tu as un système de jeu qui ne change pas souvent, tu as un club qui est au service des jeunes joueurs à tous les points de vue, sur le terrain, dans les vestiaires et en dehors du terrain. Une culture d’acceptation. Des joueurs d’expérience entourent tout cela.

Quand tu vas chercher des joueurs, contrairement à la plupart des clubs, comme tu ne changes pas ton entraîneur, comme ton système ne change pas, tu enlèves des variables. Et je crée des certitudes. Quand la cellule de recrutement va chercher un joueur, elle ne cherche pas le meilleur joueur à ce poste-là, mais celui qui va le mieux s’adapter aux joueurs qui vont rester. Chaque saison, tu commences avec des joueurs qui sont différents, mais avec un système de jeu qui est quasiment le même, des joueurs qui sont là et qui le connaissent, et d’autres qui n’ont pas besoin d’en apprendre quatre ou cinq parce que l’entraîneur change tous les week-ends.

Je n’ai pas inventé ce système-là, j’en ai fait quelque chose de beaucoup plus poussé. Le système a été inventé en grosse partie par Johan Cruyff à l’Ajax d’Amsterdam. L’Ajax joue, dans toutes les catégories d’âge, le même type de foot. L’Ajax change d’équipe tous les ans et est toujours performant. Nous avons pris un modèle similaire, poussé peut-être encore un peu plus, adapté au foot moderne d’aujourd’hui.

C’est quoi le foot moderne, aujourd’hui?

«C’est une équation hyper simple: la performance coûte de l’argent. Si tu as de l’argent à dépenser, parce que les clubs sont détenus par de gros investisseurs ou des milliardaires, l’équation est simple. Tu mets de l’argent, et, éventuellement, si tu fais tout comme il faut, tu auras de la performance. Si tu n’as pas des sommes astronomiques à investir, qui vont parfois jusqu’à des centaines de millions d’euros par an, ton stade, même si tu le remplis tous les jours de matchs, ne te rapportera pas plus que le nombre de places qu’il contient. Tes droits télé ne sont pas une variable, ils sont une constante.

En dehors de l’Angleterre, tu n’as pas un seul championnat en Europe où les droits sont assez élevés pour couvrir les cours d’un club performant. Si tes revenus de stade, tes revenus de droits télé et tes revenus de sponsoring – et les sponsors ne se ruent pas, dans le foot – ne te permettent pas de couvrir la performance, tu as deux choix. Ou bien tu deviens un club moyen et tu l’acceptes, avec les risques que cela peut comporter (tu peux terminer 10e comme 18e, et on le voit tous les ans), ou bien la seule variable sur laquelle tu peux jouer est celle des jeunes joueurs. Un peu comme si tu étais dans le venture capital. Tu investis dans du talent et tu décides de construire ce talent, pour lequel tu crées un environnement dans lequel tu enlèves les facteurs de risque.

C’est la dernière conversation un peu sérieuse qu’on ait eue sur le football, avant que vous ne preniez les rênes à Lille, où vous parliez déjà de cela dans ces termes, de bien screener le centre de formation pour voir qui allait pouvoir émerger et quand… Vous êtes sorti de Lille avec plus de certitudes que votre modèle était le bon?

«Exactement. La preuve en est que Lille, en ayant vendu pour quasiment 400 millions d’euros de joueurs sur deux étés et un hiver, est premier du championnat français. Avec un investissement de 170 millions d’euros grosso modo.

Avec vos certitudes et les rumeurs incessantes de votre arrivée dans l’un ou l’autre club, qu’est-ce qui vous passionne?

«Comme on a parlé de tout sauf du foot, on n’a pas parlé de ce qui me passionne! C’est le foot.

Moi, un projet dans lequel je pourrais continuer à construire un modèle qui rend un club performant tout en le valorisant financièrement, ça va m’intéresser. À la base de tout, je ne ferais pas ça dans un autre sport.
Gerard Lopez
Gerard Lopez

Même dans un club qui n’a pas la réputation des grands. Parce qu’on pourrait imaginer que vous ayez envie de passer au top niveau, non? Rêver de la Ligue des champions.

«Le top niveau, ce ne sera jamais le niveau de référence pour moi. Cela ne m’intéresse pas de faire un projet comme ça dans un club qui est déjà prêt. Dans les deux clubs qu’on évoquait début mai, il y en a deux qui ont ressorti de bons jeunes joueurs, Southampton et Genoa. Dans le cadre d’un projet de foot, que ce soit en Italie ou en Angleterre, l’idée est d’investir de façon importante dans des joueurs la première année, et c’est l’amorçage du projet. Tu combines cela avec des joueurs qui viennent du centre de formation en deux ou trois ans, et tu arrives avec beaucoup, beaucoup de travail, un peu de savoir-faire et de la chance, parce que, sportivement, parfois, la balle heurte un poteau et ne rentre pas… Il y a moyen de faire un truc excitant.

Moi, un projet dans lequel je pourrais continuer à construire un modèle qui rend un club performant tout en le valorisant financièrement, ça va m’intéresser. À la base de tout, je ne ferais pas ça dans un autre sport. Je le fais parce que je suis un passionné de foot. Parce que j’aime, pendant 95 minutes par semaine, vibrer, sans être un investisseur, un homme d’affaires ou un gestionnaire… ou rien du tout.

Vous n’avez pas envie de gagner la Ligue des champions?

«Non.

Quel est le truc ultime que vous avez envie de gagner?

«Je suis réaliste. J’ai envie de réussir un projet. Pour moi, cette réussite est d’essayer d’atteindre la performance maximale qu’un club de taille moyenne peut atteindre. Prends un championnat italien qui est un championnat relevé avec l’Inter, la Juve, l’AC Milan, Naples, avec maintenant une équipe comme l’Atalanta, qui marche plutôt bien. Quand tu veux gagner le championnat, il faut battre toutes ces équipes-là. Cela serait prétentieux de dire que tu peux y arriver. Comme ça aurait été prétentieux de dire à Lille: ‘Tu peux jouer la première place contre le PSG’…

Oui, mais ça ne vous empêche pas de dire que vous rêvez d’un trophée comme la Ligue des champions…

«Je rêve d’aller la jouer et d’y faire un jour un très bon résultat avec un club. La gagner, ça veut dire que tu prends tous ces clubs italiens, la même chose en Angleterre, en Espagne et en Allemagne. Avec n’importe quel club, j’aimerais jouer l’Europe! Si jamais j’investissais en Italie, j’aimerais investir dans des joueurs avec lesquels entrer d’ici deux ans en Coupe d’Europe. Ce niveau-là m’intéresse. Le fait que Lille puisse gagner le championnat à deux journées de la fin, ça me rend hyper fier. Il y a quatre ans, personne ne l’aurait cru. Tous les ans, quand on vendait des joueurs, les gens disaient que ça n’allait pas le faire et que nous allions faire une mauvaise saison. À chaque fois, on fait une bonne saison. C’est le mérite des joueurs, le mérite de l’entraîneur, qui sont les acteurs d’un scénario que tu écris. J’aimerais, à un moment donné, refaire la même chose. Surtout parce que j’ai aussi pu faire des erreurs et que tu apprends de tes erreurs. Il y a certainement des choses que je corrigerai. L’économique vient par la force des choses, parce que tu ne peux pas gérer un club si tu ne t’intéresses pas à ça. Mais si je pouvais éviter de penser à ça et ne m’intéresser qu’aux matchs, j’adorerais.

Revenir aux clubs ‘baraque à frites et saucisses, avec quelques personnes qui t’aident gratuitement’, ça me ferait plaisir. Mais ce n’est pas le foot performant et le foot moderne.
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Est-ce qu’on n’est pas arrivé à un drôle de moment, avec les droits télé? Il fut une époque où tu allais au stade, une autre où les matchs étaient diffusés sur une chaîne, et maintenant, on a une offre complètement explosée entre les sites officiels, les sites de streaming et les diffusions pirates…

«C’est une problématique, bien sûr. On a oublié l’expérience de la personne, qui est la plus intéressante dans la chaîne, le supporter, le fan, celui qui s’intéresse au foot. Il y a des endroits où il faut trois box pour voir tous les matchs. C’est juste pas possible. En Angleterre, c’est clair, et ce sont eux qui touchent le plus d’argent. L’Italie est maintenant dans un modèle d’une seule offre, l’Allemagne pareil. En France, on a ce méli-mélo, mais ça risque de changer et de revenir vers quelque chose de plus centré.

Est-ce que les clubs sont trop dépendants des droits télé?

«Complètement! Et tu ne peux pas faire machine arrière. C’est comme dire que la NBA est trop dépendante des droits télé américains. Revenir aux clubs ‘baraque à frites et saucisses, avec quelques personnes qui t’aident gratuitement’, ça me ferait plaisir. Tu vois des matchs sympa le week-end. Mais ce n’est pas le foot performant et le foot moderne. C’est trop facile de critiquer les droits télé dans le foot quand on ne les critique pas dans d’autres sports. Personne ne critique que le vainqueur de Roland-Garros touche ce qu’il touche. Ou que le vainqueur du Masters de golf touche ce qu’il touche. L’argent vient des droits télé, que ce soit dans la NBA, dans la NFL, dans le football américain, dans le base-ball…

Aujourd’hui, l’argent dans le base-ball, c’est des contrats à 250 millions de dollars par joueur. Par joueur. Le sport est un contenu de consommation super intéressant. Rien qu’en France, tu as 20 équipes de Ligue 1, chaque équipe joue 38 matchs, soit 700 à 800 matchs par saison, sans parler de la Coupe de la Ligue, de la Coupe de France, la Coupe d’Europe… Tu paies 700 millions à 1 milliard pour cela. Si tu prends les prix de production d’une série pour Netflix, c’est au-delà de cela, et tu as à peu près moins d’un centième de contenu! Le sport a cet avantage!

Oui, tu paies les acteurs, mais tu n’as pas besoin d’écrire de scénario, ils se développent tout seuls. En plus, le sport touche toutes les couches sociales et tous les âges. Quand tu vois qu’une série Netflix coûte 400 à 500 millions d’euros pour une saison, et que c’est 30 épisodes… L’équivalent dans un championnat normal, c’est 700 épisodes! Et c’est émotionnel: tu ne connais pas le résultat, et tu peux t’identifier à des stars, qu’elles s’appellent Neymar ou Mbappé.

Sorti de son contexte sportif, le sport propose aujourd’hui aux médias qui cherchent du contenu un contenu hyper intéressant. Pourquoi les droits télé ont explosé aux États-Unis ces 10 dernières années dans quasiment tous les sports? C’est simple: tu ne peux pas remplir une grille des programmes avec la météo, le journal télévisé… Tu ne donnes pas d’émotions. Tu peux avoir la meilleure série sur Netflix au monde, tu vas kiffer, un peu stressé de savoir si le personnage principal va mourir ou pas… C’est écrit d’avance.

Si tu as un copain qui l’a regardée avant, il va te spoiler et tu vas savoir ce qui va se passer. Dans le sport, ça n’arrive pas. Au basket, tu as une finale de NBA à 101-101, et à deux secondes de la fin… Tu imagines ce qu’une série télévisée devrait faire pour procurer les mêmes sensations? C’est impossible! Le sport a cet énorme avantage, et il l’aura toujours. Pour ce qui est du foot, c’est encore plus spécial. Ce sont les émotions, mais aussi l’appartenance à une équipe, souvent à une ville ou une région…

… ce qui a un peu changé, ces dernières années, avec la mercenarisation des joueurs, non? Les transferts à 200 millions de joueurs qui n’ont pas d’accroche locale…

«À moi de me faire l’avocat du diable! Tu penses que les fans du PSG se plaignent que Neymar soit chez eux?

Non!

«Tu penses que les fans des autres clubs détestent le PSG pour cela?

Oui.

«À partir de là, tu as une super histoire! Tu as l’histoire de fans de clubs qui détestent d’autres clubs. En quoi c’est différent du foot d’il y a 50 ans? La différence, quand on pense au foot d’il y a 50 ans, on n’en parle jamais: le Real de Madrid, quand ils ont gagné toutes les Coupes d’Europe, ils ont fait venir des joueurs comme Puskas, comme Kopa, ou ils ont naturalisé Di Stefano, qui n’avait jamais mis les pieds à Madrid. Ça n’a gêné personne, si ce n’est le Barça ou le Stade de Reims, parce qu’on leur piquait leurs meilleurs joueurs… Ce n’est pas différent aujourd’hui. Comme dans tous les sports, c’est surmédiatisé! On vit dans le moment! Mais rien n’a changé! Les rivalités existent, elles sont juste devenues mondialisées parce que les fans du Real sont en Corée du Sud, en Chine, au Japon, en Malaisie. Le Real n’avait pas de fans en Malaisie il y a 60 ans. Les chiffres ont explosé.

Les chiffres ont explosé, comme les audiences et les fan-clubs. Est-ce que, comme dans le reste de la finance, le sport en général, et le football en particulier, peuvent devenir à ce point décentralisés? Est-ce que cela pourrait changer la financiarisation des transferts, comme si une communauté pouvait acheter un joueur pour le mettre au service de son club?

«Le sujet a été abordé à de nombreuses reprises. Tous ces trucs – bien qu’ils changent de nom –, ils existent. Si tu considères un joueur de foot plus que comme un être humain qui sait jouer au foot, qui est jeune, qui a une vie privée, pour le considérer de manière financière, il a une valeur émotionnelle. Le fait que le club puisse aimer le joueur. Le fait que les fans puissent aimer le joueur. Et une valeur financière, puisque tu as des coûts, des salaires, des coûts de transferts et de vente du joueur. Dans d’autres industries, il arrive très souvent qu’on fasse une sécurisation des avoirs. Tu empruntes contre un bâtiment. Ce qu’on fait en partie dans le foot.

Une des choses qu’on est en train de voir maintenant avec les cryptos, c’est la capacité de donner à n’importe qui dans la rue une petite partie de quelque chose. J’ai vu pas mal de projets, et je pense que, soit au niveau de l’entité ‘club’, soit au niveau de l’entité ‘joueur’, ça va se faire. L’entité ‘club’, c’est que les clubs qui sont en partie détenus par des investisseurs ou qui ont des problèmes et qui cherchent à se faire un modèle de socios ont beaucoup de mal en raison des statuts, des ligues, etc. Une façon de créer un modèle de socios sans passer par des changements de statuts est de digitaliser une partie des avoirs du club. C’est inévitable, et on va le voir à un moment donné.

C’est chouette aussi au niveau de l’engagement des fans vis-à-vis du club…

«Bien entendu! Pourquoi des clubs cotés sont surpayés en termes d’achat? Prends Rome, qui a été racheté il n’y a pas longtemps, et dont le nouveau propriétaire a payé beaucoup plus que la valeur en bourse. Cette valeur n’est pas représentative de la valeur du club, mais surtout, elle n’est pas représentative de la valeur émotionnelle du club! Celui qui a une action de Rome est fier d’être actionnaire, et il s’en fout de la performance de l’action! Il n’a pas acheté du Facebook ou du Tesla! C’est le meilleur actionnaire au monde. Il s’en moque des résultats financiers, tant que le club est performant. Cette émotionnalité ne doit pas être perdue! Il existe des acteurs qui permettent de la faire exister.

On peut aussi imaginer que des socios qui ont envie de voir Messi à Lille abondent dans un fonds pour cela…

«Bien sûr! Il n’y a pas de limite! Même pour un nouveau stade! On est à l’aube de cette décentralisation financière qui pourrait donner de nouveaux éléments. À la base de tout, à la base de mon foot à moi, il y a l’émotion! Il est beaucoup plus facile de trader des actions de sociétés que de faire ce que nous faisons dans le foot. Mais les actions dans les sociétés, ce n’est pas un truc qui me donne mal au ventre comme quand j’ai perdu en championnat! Il ne faut pas perdre cette émotion!

Il y a quelques années, on voyait certaines fortunes, arabes, chinoises ou américaines, chercher des clubs comme une nouvelle vitrine personnelle. Est-ce qu’on a toujours envie de se payer un club comme une danseuse?

«Ce qui a changé, c’est l’objectif. L’objectif danseuse a changé. Aujourd’hui, les acheteurs américains existent, et plus qu’avant, comme les acheteurs du Moyen-Orient. Les acheteurs chinois, un peu moins, parce que le gouvernement a fait marche arrière. La plupart de ceux qui regardent les clubs de foot les regardent parce qu’ils ont compris que le sport en général est devenu très important dans le panorama du contenu. Un contenu qui est irremplaçable.»
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Rocca » 26 Mai 2021, 17:58

Dragan, Sans avoir dépensé beaucoup d'argent ?
Et Sanches, David, Celik, ils ont été achetés avec des tickets resto?
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar dxd92 » 26 Mai 2021, 20:47

Le mec c'est un vendeur de tapis. C'était sûr qu'il allait la ramener avec son projet en bois qui était à deux doigts de la ligue 2
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar randoulou » 26 Mai 2021, 22:52

Il est gonflé cet escroc
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar gaby » 27 Mai 2021, 06:07

Ça sent vraiment le one shot pour eux.
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar oukimaya » 27 Mai 2021, 21:46

J ai la même sensation.

Ils ont perdu Campos , qui était présent dans 90% de leur recrutement.

Maignan est parti à Milan , ils doivent vendre pour 80 M avec la DNCG , et le messie Campos n est plus la ppur trouver des pépites pas trop chères et bankables.
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Rocca » 27 Mai 2021, 21:51

Cest fini eux. Ils finiront 9eme
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar ghosta » 27 Mai 2021, 21:53

3 jours après leur titre et 2 ventes plus tard ils ont déjà récupéré 40 millions.
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Herpès Léonard » 27 Mai 2021, 21:59

ghosta, +1 tout devait partir à volo cet hiver après le départ de Campos Lopez and co, 6 mois après ils sont champions :lol:
"Dire c'est faire rire, Faire c'est faire taire." :eyraud:

Quant à ceux qui se sentent persécutés par les Qatarix, c'est un peu comme se faire narguer parce que sa meuf est chiante par un mec qui va aux putes. Screw them. @Boodream
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Rocca » 27 Mai 2021, 22:03

ghosta, ils ont besoin de thunes. Il en récupèreront encore. Mais comme Rennes cette année, la LDC va les abîmer.
Le futur Outsider ca sera Nice
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar ghosta » 28 Mai 2021, 08:00

Rocca, c'est une certitude, ça va être dur pour eux l'an prochain. Mais niveau craintes DNCG ça passera sans problème.
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Jack73 » 29 Mai 2021, 14:54

Thiago Motta en pôle et Laurent Blanc pour succéder à Galtier ??
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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Gastibelza » 18 Juin 2021, 11:18

Dans la série le Losc a servi de pute pour enrichir tout le monde :

IMG_20210618_120114.jpg


Donc Lille achète Osimhen 15 millions, le revend 80 mais n'en récupère que 10 alors que le club est super endetté. C'est beau,non ?

(source : l'Equipe papier d'aujourd'hui).
Donnez-moi vos pauvres, vos exténués,
Envoyez-moi vos cohortes qui aspirent à vivre libres,
Les rebuts de vos rivages surpeuplés ;
Envoyez-les moi, les déshérités que la tempête m’apporte.
J’élève ma lumière et j’éclaire la porte d’or


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Re: [LOSC 2020-2021] Lo pèze a foutu le Camp(os)

Messagepar Dragan » 18 Juin 2021, 21:00

Information
La justice s'intéresse au LOSC de Gérard Lopez

Le parquet de Lille étudie de près des documents liés à la gestion de l'ancien président Gérard Lopez. Ils ont été transmis par les commissaires aux comptes qui s'occupent du club.

Gérard Lopez, l'ancien président du LOSC. (E. Garnier/L'Equipe)

Depuis le 18 décembre, Gérard Lopez n'est plus le propriétaire du LOSC, dont il avait pris le contrôle au début de l'année 2017. Mais on continue de beaucoup parler de l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois, et pas seulement parce qu'il a largement contribué à la réussite du LOSC, champion de France 2020-2021, ou qu'il fait partie des candidats déclarés à la reprise des Girondins de Bordeaux.

Selon nos informations, le parquet de Lille s'intéresse de près à des documents liés à la gestion de Lopez et de ses collaborateurs. Comment s'est-il procuré ces dossiers ? Les commissaires aux comptes qui travaillent pour le LOSC auraient effectué un signalement. La profession est réglementée et il est de son devoir de prévenir la justice si elle a des doutes (article 40 du code de procédure pénale). Soumis au secret professionnel, les commissaires aux comptes n'ont pas voulu s'exprimer sur le sujet.

Doutes sur le transfert d'Osimhen
À ce jour, aucune enquête préliminaire n'a été ouverte par le parquet de Lille, qui nous a fait savoir que « les éléments portés à la connaissance de la procureure de la République sont en cours d'examen ».

Sur un document de travail de l'ancienne direction, que nous avons pu consulter, il est fait état de fortes sommes d'argent (67,7 M€ sur quatre ans dont 12,4 M€ de salaire et 33 M€ d'intérêts d'emprunt) qui auraient transité régulièrement entre le LOSC et les différentes sociétés de Lopez. Les commissaires aux comptes auraient également des doutes sur certaines transactions, dont celle qui concerne Victor Osimhen, acheté 81,3 M€ par Naples en juillet 2020. Finalement, ce transfert aurait rapporté moins de 10 M€ au LOSC.

« Ce qui est moins habituel, en revanche, mais pas si surprenant, c'est le timing de cette "révélation" »

L'entourage de Gérard Lopez
Sollicité, Lopez n'a pas souhaité nous répondre. « Nous découvrons cette information, n'ayant reçu aucune notification et nous ne sommes donc pas en mesure de la confirmer ni de l'infirmer, a réagi son entourage. Les commissaires aux comptes ont l'obligation de faire ce type de signalement sans délai, mais nous constatons que cela n'aurait pas déclenché l'ouverture d'une enquête. Ce serait donc un fait de procédure tout à fait habituel dans ce type de situation. Ce qui est moins habituel, en revanche, mais pas si surprenant, c'est le timing de cette "révélation". »

lire aussi
Pourquoi la nouvelle direction du LOSC a gelé les commissions du club
Le 6 juin, L'Équipe avait aussi révélé qu'Olivier Létang, l'actuel président du LOSC, avait décidé de geler le versement des commissions et des honoraires négociés par les ex-dirigeants. « Notre position est très claire, avait expliqué Létang, nous avons demandé un travail de "due dilligence" (*) à un cabinet d'avocats expert dans l'activité du sport et du football. Nous souhaitons veiller à ce que le cadre légal ait bien été respecté. » C'est le cabinet de l'avocate Patricia Moyersoen qui a hérité de cette tâche. Le montant de ces commissions et honoraires atteindrait 28 M€.

(*) Ensemble des vérifications effectuées par un acquéreur ou un investisseur au sujet d'une transaction.
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