MassaliaLive.com

[Dragan]

Information

Et si Paris vendait (enfin) bien ?

Déficient dans ce domaine depuis plusieurs années, le PSG entend réussir ses opérations sorties cet été. Et a fixé, en ce début de marché, des prix importants. HUGO DELOM (avec J.Ba.)

Dès leurs premières réunions de travail, le duo Luis Campos - Christophe Galtier s’était notamment fixé un objectif : la réduction d’un effectif jugé quantitativement disproportionné. Le dirigeant portugais aimerait, dans l’idéal, quelque 21 à 23 éléments (hors jeunes). La cure d’amincissement s’annonce complexe. A fortiori dans un club peu réputé pour ses capacités de vente et où plusieurs joueurs s’accrochent à des contrats hors marché. L’ancien directeur sportif Leonardo admettait lui-même qu’il n’était que rarement parvenu à vendre dans de bonnes conditions.

Dans ce domaine, Antero Henrique a montré, lors de son premier passage (2017-2019), son savoir-faire. Le dirigeant portugais, revenu dans la sphère de décisions parisiennes ces dernières semaines, était parvenu notamment à l’été 2018 à boucler des juteuses opérations avec les ventes de Yuri Berchiche à l’Athletic Bilbao pour 24 M€ et de Gonçalo Guedes au Valence CF pour 40 M€ (hors bonus). Dans un contexte économique où Paris doit s’alléger, Henrique se sait attendu. Et a d’entrée donné le ton.

Depuis plusieurs semaines, les dirigeants parisiens annoncent des prix de vente élevés pour plusieurs éléments jugés encore « bankable ». Quand les dirigeants de Manchester United ont approché Paris pour demander le prix de Leandro Paredes (28 ans, sous contrat jusqu’en 2024), ils sont ressortis du dialogue, presque interdits, après que le PSG a annoncé un montant de 35 M€… Le club de la capitale affiche la même fermeté sur plusieurs autres éléments de son effectif. Dont Abdou Diallo (26 ans, 2024) pour lequel Paris évoque 30 M€ auprès de ses interlocuteurs. De quoi éloigner Tottenham, très intéressé par le Sénégalais mais qui a privilégié le prêt… gratuit de Clément Lenglet. Le départ de Presnel Kimpembe (26 ans, 2024) n’est pas programmé. Mais, comme indiqué dans notre édition du 7 juillet, si les conditions sont réunies, le défenseur ne serait pas retenu contre son gré.

Pas de miracles attendus pour Wijnaldum et Icardi

Le duo Campos-Henrique n’écarte pas de devoir vendre un certain nombre de jeunes talents : Arnaud Kalimuendo (20 ans, 2024), profil le plus courtisé, est valorisé à quelque 25 M€. La vente d’Eric Junior Dina Ebimbe (21 ans), qui suscite l’intérêt de l’Eintracht Francfort, est programmée. Avec sa durée de contrat (2023), pas sûr que Paris en touche grand-chose (valorisation supérieure à 5 M€ toutefois). Le jeune latéral Thierno Baldé (20 ans), qui sort d’une saison consistante au Havre (L 2), est un profil apprécié et potentiellement valorisable mais, alors qu’il ne lui reste plus qu’un an de contrat, l’idée, pour le moment, est de le prolonger et de le prêter.

Dans le cadre de cette opération amaigrissement, les dirigeants parisiens, à la manière de Leonardo, essaient pour certains profils – Kehrer, Draxler, Gueye, Danilo… – de les intégrer à des deals potentiels pour alléger la note finale. S’il privilégie des ventes sèches, le PSG sait qu’il ne pourra pas faire des miracles dans certains dossiers. Notamment celui de Georginio Wijnaldum (31 ans, 2024) ou encore Mauro Icardi (29 ans, 2024), eux aussi placés sur la liste des transferts. C’est dans cette optique que le Monza de Silvio Berlusconi s’est positionné il y a quelques jours pour l’Argentin. Difficile d’imaginer que Paris reçoive autre chose qu’une offre de prêt pour Ander Herrera (33 ans en août), aux émoluments XXL (650 00 € mensuels brut)… Pour Layvin Kurzawa, revenu affûté la semaine dernière, la situation est claire. Paris est prêt à faire des efforts pour se séparer de son latéral, prolongé à des conditions hors marché il y a deux ans. Henrique devra solder le passé parisien. Ensuite, Campos pourra faire ce qu’il aime le plus : trouver de jeunes talents à valoriser. À ce titre, au-delà du Rémois Hugo Ekitike (20 ans), Campos a d’autres idées. Le Niçois Khephren Thuram (21 ans) en fait partie.

L'Equipe

[Kenshi]

J'espère que Wijnaldum va se tirer pour qu'on ait une chance de retrouver le super joueur qu'il était à Liverpool.

[spy]

Tous ces papiers qui expliquent comment la négociation avec campos c’est tellement plus fort. Il ne veut pas payer le prix fort et veut vendre très cher.
Ouais bravo !!!
Mais bon pour le moment, y a surtout rien qui se passe car les vendeurs veulent toujours vendre chers et les acheteurs ne veulent pas payer.

Tout ça pour démontrer que ça a changé à paris

[dxd92]

Pour le titre : pqsg, supporteurs pourris Galtier ?

[Remind]

Galtier, pour retirer le Doha du Q?

[tigrou]

Pourquoi on a ouvert un topic pour cette saison? Je croyais qu'on arretait ca et qu'on utilisait toujours le meme topic de saison en saison non?

[peezee]

tigrou, tout à fait, c'est juste Dragan qu'a ren gombri.

[Dragan]

peezee, ah je pensais qu'on s'était dit que le topic parisien étant donné son affluence serait différent des autres

[Dragan]

Information

Regards vers l’avant

Soucieux de reconfigurer et d’enrichir leur animation offensive, les dirigeants du PSG poursuivent leurs négociations pour recruter des attaquants. HUGO DELOM ET JOSE BARROSO

Entre deux entretiens individuels au Camp des Loges avec des jeunes ou des joueurs plus expérimentés appelés à changer d’horizons et des rendez-vous téléphoniques dans le cadre de transferts vers le Celta Vigo (*), Luis Campos poursuit son travail de restructuration de l’effectif parisien. Les dirigeants du PSG souhaitaient dans l’idéal emmener trois recrues en tournée au Japon (du 17 au 25 juillet).

Alors que le dossier du défenseur de l’Inter Milan, Milan Skriniar – priorité absolue à ce poste – se heurte pour l’instant aux demandes très élevées du club italien, qu’au milieu, le PSG n’est pas décidé à avancer (pour l’instant ?) sur le Lensois Seko Fofana (27 ans) et qu’aucune offre n’a été transmise pour le Lillois Renato Sanches (24 ans), le Portugais aimerait boucler l’arrivée de plusieurs éléments offensifs. Trois dossiers – Robert Lewandowski, Gianluca Scamacca, Hugo Ekitike – sont travaillés depuis plusieurs semaines. Des pistes qui, dans l’esprit des décideurs parisiens, ne sont pas incompatibles.

Lewandowski

Toujours l’option n° 1

Révélé dans nos colonnes le 12 juin, l’intérêt du PSG pour Robert Lewandowski (33 ans, sous contrat jusqu’en 2023) ne s’est pas éteint. Loin de là. Le buteur du Bayern Munich est toujours perçu par les dirigeants parisiens, qui rêvent de l’associer à Kylian Mbappé, comme l’option n° 1 au poste d’attaquant. Au sein du club de la capitale, les difficultés à faire aboutir les négociations entre le FC Barcelone et le Bayern Munich au sujet de « Lewy » ne sont pas passées inaperçues. Les déclarations du président du club catalan Joan Laporta jeudi – « nous avons fait une offre pour le joueur, nous attendons la réponse, on verra si elle est positive » – donnent l’impression d’un dossier qui avance au ralenti.

Le PSG sait qu’il reste dépendant des négociations entre le FC Barcelone et le Bayern Munich. Il ne s’en est jamais caché auprès de ses interlocuteurs, Lewandowski a choisi le Barça. Le Polonais reste sur cette ligne. Mais si la porte s’ouvre, Paris ne veut pas manquer l’occasion. Il s’agira ensuite de convaincre les dirigeants du club bavarois. Pas le plus simple compte tenu des relations fraîches entre les deux clubs.

Scamacca

Ça avance

Des trois attaquants souhaités, Gianluca Scamacca (23 ans) est le dossier le plus avancé. Au même titre qu’avec le défenseur de l’Inter Milan, Milan Skriniar, Luis Campos a ciblé l’Italien depuis au moins un mois. Les échanges se sont multipliés ces derniers jours. Sans que cela n’aboutisse à un accord.

Sky Italia faisait état hier d’une réunion imminente entre les deux parties pour tenter de conclure le transfert. Les dirigeants parisiens ont fixé une enveloppe et elle est très inférieure à 50 M€. Ils perçoivent Scamacca comme un élément capable d’enrichir la rotation dans un profil spécifique de buteur. Même à 35 M€, pour un joueur qui n’a qu’une saison pleine au haut niveau, ce serait un pari important pour le PSG.

Ekitike

Une opportunité que Campos veut tenter

À Lille, Monaco ou ailleurs, Luis Campos l’a montré ces dernières années : il adore les opportunités de marché. En cet été 2022, Hugo Ekitike (20 ans) en est une. La rencontre entre le représentant du buteur, les dirigeants parisiens et leurs homologues rémois lundi (L’Équipe de jeudi), avait un objectif : mesurer l’intérêt potentiel de l’international moins de 20 ans pour le projet parisien et s’assurer qu’il ne se soit pas déjà mis d’accord avec Newcastle. Paris en est ressorti avec la conviction qu’il pouvait emporter la mise dans ce dossier. Ekitike, comme l’hiver dernier, montre toujours peu d’enthousiasme à l’idée de rejoindre les Magpies.

Le longiligne attaquant, qui considère Kylian Mbappé comme une référence, perçoit le PSG comme une chance à ne pas manquer. Il ne s’en est pas caché auprès de ses coéquipiers. Trouver un accord contractuel ne sera pas des plus difficiles. Christophe Galtier adore le profil du jeune Français. Mais Luis Campos ne veut pas alimenter la bulle spéculative créée par l’offre de Newcastle (qui dépasse, bonus compris, les 40 M€). Paris n’entend pas se précipiter. Difficile d’imaginer le PSG allouer une enveloppe supérieure à 30 M€. À ce prix-là, Reims lâchera-t-il son talent ?

(*) Le Portugais continue de conseiller le club espagnol.

L'Equipe

[ruby]

Zidane au PSG : une rumeur lancée... par l'entourage du Marseillais ?

https://www.lefigaro.fr/sports/football ... s-20220711

Ah ils l’ont mauvaise les mythos

[dxd92]

C'est sûr que Zidane a besoin de ça pour exister

[Dragan]

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Les dessous de la vraie-fausse arrivée de Zidane sur le banc parisien

Le 10 juin, plusieurs médias ont annoncé la signature au PSG de la légende du sport français en lieu et place de Mauricio Pochettino. Depuis, Galtier a été nommé. Tout était faux ce jour-là. Récit.

Dominique Sévérac

Le 10 juin 2022, le monde sportif s’est embrasé en quelques secondes. La rumeur avait gonflé la veille au soir, partie d’Espagne, mais rien n’a remplacé la déflagration de ce vendredi matin-là. Ça tourne en boucle sur des médias puissants — pas les plus reliés à l’actualité du PSG cependant — en rouge, en gros caractères, de toutes les couleurs pour que ça pète encore plus : « EXCLUSIF - PSG : accord de principe avec le club pour que Zinédine Zidane soit le prochain entraîneur. »

L’information est énorme, colossale, comporte une part de rêve et de fascination incroyable : le plus grand sportif français de tous les temps, l’icône absolue, le héros de la Coupe du monde 1998, la première étoile, l’entraîneur au palmarès inouï avec notamment trois Ligues des champions d’affilée va diriger, à bientôt 50 ans, Leo Messi et Kylian Mbappé, deux génies du jeu, à Paris, l’un des clubs les plus puissants du monde. Il y a de quoi se pincer, faire des bonds, préparer un cahier spécial pour cet événement considérable.

Le Marseillais, au visage accroché jusqu’en 2006 sur la Corniche Kennedy, coach du Paris Saint-Germain, de son « Ici c’est Paris », avec sa rivalité historique avec l’OM, quelle histoire !

Il n’a jamais été le choix de Campos

Le 10 juin, c’est aussi le jour ou plutôt le soir d’Autriche - France. Une bonne partie des suiveurs de l’actualité parisienne se trouvent à Vienne pour cette rencontre de Ligue des nations. Branle-bas de combat, alerte générale, ils quittent les musées locaux, stoppent leur footing ou leur balade en ville et regagnent leur quartier général afin de se préparer à couvrir à distance cette nouvelle sensationnelle. Et un peu baroque.

Le PSG vient de nommer (et d’officialiser ce 10 juin) Luis Campos conseiller sportif du club et l’attelage Zidane-Campos, avec Antero Henrique pas loin, détaché pour des missions ponctuelles cet été auprès du PSG (vente de joueurs, développement de partenariats avec d’autres équipes européennes), ne colle pas au nouveau « projet ». Sa chance de réussite augmente si Campos a les pleins pouvoirs et nomme lui-même le futur entraîneur. Son choix, révélé par « le Parisien », se porte sur Christophe Galtier. Ça ne colle pas mais le PSG reste un club où l’actionnaire, le Qatar, peut imposer des décisions d’en haut, pourquoi pas après tout.

Et puis Zidane quand même ! Qui pourrait être contre, franchement ? À part éventuellement quelques supporteurs de l’OM, mais ce n’est pas vraiment le problème de Paris, ça.

D’autant plus que les négociations ne datent pas de ce 10 juin. Elles ont commencé bien avant, à la fin de l’année 2021 comme « le Parisien » le révélera aussi. Et des rencontres entre l’émir du Qatar et Zidane ont déjà eu lieu, comme le 27 mai à Paris, à la veille de la finale de la Ligue des champions. Franchement, Zidane au PSG, c’est crédible même si ça ne va pas avec une partie du reste.

Campos justement, ce 10 juin, planche sur le nouveau PSG. Il met tout en place, converse régulièrement avec Galtier, négocie en parallèle la venue de Vitinha ou de Milan Skriniar. Comme il en a été décidé par l’émir du Qatar et Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG — il les a vus à Doha fin mai — il a les pleins pouvoirs, carte blanche pour refonder l’effectif professionnel, choisir Galtier, recruter les éléments qu’il a ciblés.

L’entourage de Zidane à l’origine de la « fuite »

Son téléphone, évidemment, chauffe, alimenté par la nouvelle de l’arrivée de Zidane. Le dirigeant portugais reste d’un calme olympien, ne cède pas à l’agitation, prête un œil distrait à ce coup de tonnerre et continue son job, avec ses équipes. Il ne comprend pas exactement ce qui se passe puisqu’il sait que l’arrivée de Zizou n’a jamais été évoquée en interne, qu’ Al-Khelaïfi ne la négocie pas en ce printemps 2022, et qu’une partie des cadres de l’effectif du PSG a été informée en amont, fin mai, de l’arrivée de Christophe Galtier comme futur entraîneur pour deux saisons.

À Vienne, le staff de l’équipe de France et la Fédération française surveillent aussi les infos. Tiens, Zidane au PSG, ce n’est donc plus un candidat pour une éventuelle succession de Didier Deschamps après la Coupe du monde au Qatar. La FFF n’a pas encore renouvelé le contrat de DD qui expire à la fin de l’année civile et elle attendra, très vraisemblablement, le verdict du Mondial pour le prolonger ou changer d’ère. En Autriche toujours, les journalistes appellent la terre entière pour confirmer le scoop tombé le matin même. La journée avance et rien ne vient recouper la signature de Zinédine Zidane.

Et pour cause. C’est le camp de la légende française qui a fait fuiter son arrivée même si il sait qu’elle ne viendra pas à Paris cet été-là. Il sait que le PSG part sur un autre projet — celui de Campos donc — mais invente cette fake news pour qu’il en ressorte une petite morale provisoire : Zidane a refusé en juin 2022 le PSG.

ZZ et DD, deux champions du monde pour un poste en bleu

C’est l’équipe de France qui est visée dans ce coup de billard à plusieurs bandes. Il s’agit de faire comprendre à la Fédération qu’elle ne peut plus maintenir Deschamps après la Coupe du monde, qu’il la gagne ou qu’il la perde, et que Zidane a fait un « sacrifice » énorme en repoussant le PSG et ses Galactiques.

C’est le même camp Zidane qui se chargera de démentir la venue du Ballon d’or France Football 1998, notamment sur le site de « l’Équipe » par l’intermédiaire de son agent historique, Alain Migliaccio, fâché comme pas possible avec Jean-Pierre Bernès, le représentant de… Didier Deschamps.

D’ailleurs entre ZZ et DD, ce n’est un secret pour personne, ce n’est pas le grand amour non plus et ce depuis longtemps. Une information plus un démenti égalent deux informations, disait-on dans l’ancien temps.

Le camp Zidane, au-delà des querelles de personnes, s’agace de ne pas être maître des horloges dans le dossier équipe de France et redoute de voir le poste lui passer sous le nez, une nouvelle fois.

En privé, Deschamps a d’ailleurs confié à des proches qu’il n’était pas usé et se voyait, dans l’hypothèse d’un Mondial réussi, au moins continuer la sélection jusqu’en 2024 pour disputer l’Euro, une compétition qui lui résiste encore pour l’instant. En attendant, l’ombre de Zidane plane toujours au-dessus de son épaule. La légende n’entraînera pas le PSG cet été. Le 10 juin, tout était faux.

À bientôt 50 ans, le triple vainqueur de la Ligue des champions aurait pu apporter son expérience au club de la capitale.

Le Parisien

[spy]

Severac a été mandaté pour sauver l’honneur qatari.
Ce type fait partie du top 3 des plus haineux

[Dragan]

Je pense que ça va me faire souvent bizarre de le voir avec cette tenue là cette saison

[gob]

C’est quoi cette photo ?

[IceCold]

C'est pour mettre l'ambiance au Parc, il attend qu'on y tire le doigt.

[gob]

ca m'évoque ca

[Dragan]

Information

Décryptage ; Pourquoi le PSG a craqué pour Ekitike

Après une seule saison pleine avec Reims (24 matches, 10 buts), Hugo Ekitike a officiellement rejoint le PSG samedi. Un grand saut et un vrai défi pour l'attaquant de 20 ans, qui a affiché de multiples promesses ces derniers mois. Ce jeune homme a beau déborder d'ambition, il n'est pas certain qu'à l'été 2021, à son retour d'un prêt à Vejle, au Danemark, Hugo Ekitike s'imaginait rejoindre le Paris Saint-Germain un an plus tard. Pourtant, le longiligne attaquant de Reims a bel et bien fait le grand saut, samedi, quittant officiellement sa Champagne natale pour la capitale, dans le cadre d'un prêt avec option d'achat.

Entre-temps, malgré une fin de saison perturbée par des soucis musculaires, il a pris soin de signer une entrée fracassante en Ligue 1, marquant 10 buts et délivrant 3 passes décisives en 24 apparitions et affichant un panel de qualités épatant pour un gamin qui n'a fêté ses 20 ans qu'à la fin du mois de juin.

Un profil atypique et déroutant

Au premier coup d'oeil, Hugo Ekitike, c'est un alliage qui sort de l'ordinaire entre un gabarit élancé (1,91 m, 74 kg) et une aisance technique naturelle. Les défenseurs de L1 ayant pensé que sa grande taille l'empêcherait de les prendre de vitesse ou que son poids plume le contraindrait à subir les duels ont rapidement été exposés. « Je suis un joueur assez complet et ma morphologie m'aide, détaillait l'intéressé dans nos colonnes le 21 mai dernier. Quand on me voit, on se dit : "Il n'est pas très costaud." Et pourtant, je ne changerais mon corps pour rien au monde. Il me permet de courir vite, de tenir les duels. J'ai de l'endurance, je suis technique, et j'ai une très bonne compréhension du jeu. »

Faux frêle et vrai dribbleur, l'attaquant est aussi un coéquipier généreux et toujours en mouvement, à la palette tactique particulièrement étoffée pour un joueur avec si peu de vécu au plus haut niveau. Au sein d'une formation rémoise prudente et en manque de créateurs, on a ainsi vu Ekitike capable d'apporter des solutions dans la profondeur, de s'insérer entre les lignes pour aérer ou accélérer le jeu, comme de servir de point d'appui dos au but ou de remonter lui-même le ballon sur plusieurs dizaines de mètres.

En clair, le droitier sait interpréter plusieurs rôles sur le terrain, se servir de son envergure pour maintenir son adversaire à distance ou de son explosivité pour le prendre à revers, et s'il n'a pas toujours constamment pesé sur les rencontres qu'il a disputées, il n'en a jamais totalement disparu et a surtout régulièrement fait gagner du temps et du terrain à son équipe. Le tout avec un déchet assez moindre.

Toujours actif en phase défensive, Ekitike vient ici mettre la pression sur Chirivella après un ballon repoussé par la défense rémoise. L'attaquant gagne son duel et se projette instantanément vers le camp adverse. Après avoir éliminé facilement Merlin au niveau du rond central, il poursuit sa remontée jusqu'aux 30 mètres nantais, où Girotto préfère commettre la faute pour stopper l'action. En 7 secondes, Ekitike a fait gagner près de 50 mètres à son équipe.

L'explosivité déroutante d'Ekitike peut aussi faire la différence sur des espaces plus réduits. Face à Saint-Étienne, il va transformer un contrôle approximatif en un penalty obtenu grâce à une vivacité surprenante pour son gabarit. Servi par un centre de Konan, le numéro 22 rémois assure mal sa première touche et le ballon semble perdu au second poteau. Mais Ekitike grille la politesse à tous les défenseurs stéphanois et devance Green pour pousser le gardien des Verts à la faute.

À la construction, le jeune attaquant peut aussi se révéler utile grâce à la finesse de son jeu court et de ses déplacements. Ici, toujours face à l'ASSE, Ekitike est venu densifier le couloir droit. Il joue un premier une-deux avec Flips, avant de s'appuyer sur Kebbal et de proposer un appel tranchant sur l'aile droite. Son partenaire lui remettra en profondeur et Ekitike centrera en une touche vers Konan.

À la finition, peu d'équivalents

Précieux dans le jeu, plutôt juste et mature dans ses prises d'initiatives, Hugo Ekitike s'est surtout démarqué la saison passée par son efficacité dans le dernier geste. L'échantillon (1274 minutes en Ligue 1) reste suffisamment restreint pour ne pas totalement s'emballer, mais assez éclatant pour que le sang-froid affiché face au but par ce gamin décomplexé fasse naître quelques fantasmes. Y compris dans son propre esprit, au moment de faire le bilan de cet exercice 2021-2022 : « Je n'ai pas pu réaliser tout ce que je voulais. Si j'ajoute tous les matches que j'ai manqués avec l'efficacité que j'ai pu avoir, j'aurais pu aller toucher les sommets. »!

L'Equipe

[uToPi]

Super joueur mais en revanche je demande à voir son temps de jeu quand on voit la gueule que tire leur trio quand ils sont remplacés….

Quoiqu’avec leurs blessures…

[Betsamee]

on lui souhaite de tanker sa carriere bien evidemment