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Projet de jeu, recrues, hommes en forme : que retenir de la préparation estivale de l'OM ?
L'OM est sorti invaincu de son mois de préparation après six matches amicaux, emplis de nombreuses certitudes et quelques interrogations. Tour d'horizon à quatre jours de la reprise.
Un Vélodrome à guichets fermés, du suspense, du spectacle, de la tension, des retrouvailles, des polémiques arbitrales et un final explosif : face à Aston Villa (3-1), samedi soir, l'OM a connu une dernière répétition générale en forme d'avant-goût d'une saison qui s'annonce brûlante avec la Ligue des champions et qui s'ouvrira dès vendredi en Ligue 1, à Rennes. Le moral gonflé à bloc.
Montée en puissance et plein de confiance
Fait rare ces derniers temps, Marseille n'a pas changé d'entraîneur cet été et Roberto De Zerbi a pu en profiter pour poser un peu plus sa patte. Mais pas question de perdre du temps. Passé la reprise en douceur à la Commanderie la semaine du 7 juillet, « RDZ » et son staff ont choisi de taper fort dans le cardio dès le premier stage aux Pays-Bas, avec des séances intenses et deux amicaux en deux jours (voir encadré ci-dessous). Avec ce même message diffusé au groupe : l'exercice et l'adversité à venir, à deux matches par semaine, n'auront rien à voir avec l'année écoulée.
La seconde phase de la préparation, en Andorre, en Catalogne puis de retour à la maison, a été plus axée sur le ballon, avec beaucoup moins de turnover en match et des adversaires de plus en plus coriaces (Gérone, Valence, Séville FC, Aston Villa). Et ce bilan anecdotique mais flatteur : une invincibilité en six sorties (trois victoires et trois nuls, 13 buts marqués et 4 encaissés). Qui ne vaudra, certes, plus grand-chose si les Marseillais ne goûtent pas au succès en Championnat lors des premières journées. « On est prêts, on a bien travaillé », a jugé De Zerbi samedi.
Un projet affiné, un Greenwood en feu
Après avoir oscillé entre plusieurs systèmes la saison passée, De Zerbi s'est fixé sur une organisation en 4-2-3-1, sa préférée, même si l'animation évolue selon les séquences de jeu. Le coach olympien a tenu à définir un cadre et une ossature clairs, avec un pilier inamovible par ligne : Leonardo Balerdi dans l'axe, Pierre-Emile Höjbjerg en double pivot, Adrien Rabiot davantage comme meneur et Mason Greenwood toujours à droite de l'attaque.
Sur la lancée de sa première année prolifique (22 buts) mais perfectible, ce dernier est l'homme fort de la pré-saison, auteur de sept réalisations, impliqué comme jamais au repli, et l'incarnation d'un potentiel offensif très prometteur avec son pendant à gauche, Jonathan Rowe. Son compatriote, pas encore certain de rester, a marqué deux fois, dont un bijou contre Valence (1-1), et surtout beaucoup de points en attendant le retour de blessure du futur titulaire Igor Paixao. « Par rapport à l'année dernière, je veux plus de joueurs sur les ailes qui soient capables de jouer en un-contre-un », insiste De Zerbi.
Les résultats ne doivent toutefois pas occulter des carences récurrentes, notamment des phases de possession stériles, des difficultés à changer de rythme et gérer les transitions défensives. La dernière ligne droite, démarrée dès dimanche matin, ne laissera place à aucune distraction ni aucun relâchement d'après le technicien italien : « Ce sera une tout autre histoire vendredi et on ne peut pas se permettre de se tromper dans notre attitude. J'espère maintenir un niveau mental élevé et ne pas connaître de baisse de régime comme l'année dernière. Ce qui m'importe le plus, ce que j'ai en tête, c'est de ne rien prendre pour acquis. »
Des recrues au diapason et une hiérarchie encore flottante
De nombreux autres joueurs sortent gagnants du dernier mois, à l'image des recrues du début de mercato. De Zerbi l'a répété au fil des semaines : CJ Egan-Riley, Facundo Medina et Angel Gomes donnent l'impression d'être présents depuis plusieurs années tant ils se sont vite adaptés et mis au niveau. L'énergique Argentin a tout pour devenir un chouchou du Vélodrome et il fera partie des bases du onze. Gomes est aussi bien parti pour, tant son apport technique dans l'entrejeu est indéniable.
Le reste de l'équipe type dépendra des derniers ajustements sur le marché (défenseur central, latéral gauche, milieu ?), des retours en forme (Timothy Weah) ou encore des effets de la concurrence (Geoffrey Kondogbia). Sur ce point, au-delà des déclassements attendus (Neal Maupay, Derek Cornelius...), Amine Gouiri, bien qu'intéressant, pourrait rapidement payer son manque d'efficacité au poste d'avant-centre avec le retour pleine balle de Pierre-Emerick Aubameyang. Son doublé de samedi est un rappel supplémentaire. Plutôt qu'un « problème de hiérarchie », De Zerbi préfère y voir un atout de plus dans un mois d'août à double tranchant, avec des premiers déplacements piégeux à Rennes puis à Lyon (31 août), et, entre-temps, la réception de l'ambitieux Paris FC (23 août).