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EXCLUSIF. "La meilleure chose était de rester à l’OM" : notre interview d’Adrien Rabiot
Très attaché à Marseille, où il est arrivé il y a bientôt un an, le milieu international de 30 ans explique à "La Provence" les raisons qui l’ont poussé à prolonger l’aventure en 2025-26. L’ancien Parisien, adopté par la cité phocéenne, est particulièrement déterminé et considère que les Olympiens ont les moyens de réaliser une grande saison.
Sa parole est rare dans les médias. Cadre emblématique de l’OM (qui dispute son dernier match amical ce samedi, à 19h, au Vélodrome contre Aston Villa), estimé à tous les étages du club et apprécié par l’ensemble des supporters, Adrien Rabiot a choisi La Provence pour expliquer les raisons qui l’ont poussé à rester une saison de plus à Marseille. Déterminé à jouer les premiers rôles et motivé à l’idée de disputer la Ligue des champions sous le maillot blanc, il s’est longuement confié. Entretien.
Comment vous sentez-vous à quelques jours de la reprise du championnat ?
Physiquement, nous avons fait une bonne préparation, ça s’est très bien passé. Nous avons bien bossé et nous sommes encore en train de le faire. Je suis très bien dans ma tête, j’ai bien pu couper et profiter de mes vacances. Je suis revenu avec beaucoup d’enthousiasme et je suis content de redémarrer une nouvelle saison qui, je l’espère, va être très excitante.
Vous semblez comme un poisson dans l’eau à Marseille. Qu’est-ce qui vous plaît tant à l’OM ?
C’est l’atmosphère qui règne dans la ville et tout autour du club. Quand je suis à l’extérieur ou au stade, toutes les personnes que je peux rencontrer sont imprégnées par l’Olympique de Marseille. Cela fait du bien pour un passionné comme moi. Tous les gens sont impliqués et attendent beaucoup de nous. Cette pression me plaît, j’ai baigné dedans depuis que je suis très jeune.
Aviez-vous déjà connu un tel attachement à un club auparavant ?
C’est différent. Cela s’était très bien passé à la Juve aussi, mais c’était un autre degré, les gens étaient peut-être un peu plus distants. Ici, il y a cette ferveur et cette chaleur que l’on ressent de la part de tout le monde.
Vous sentez-vous marseillais aujourd’hui ?
Bien sûr ! Quand je suis quelque part, je m’investis pleinement. Je suis arrivé avec les meilleures intentions l’été dernier, je pense avoir réalisé une très belle saison, j’ai apporté tout ce que je pouvais et notamment mon expérience. J’ai essayé de donner du plaisir aux gens qui viennent nous voir au stade et nous supporter à l’extérieur. Depuis le premier jour, je suis marseillais dans ma tête.
Pourquoi avez-vous choisi de rester en 2025-26 alors que beaucoup d’observateurs pensaient, la saison passée, que vous ne seriez là que pour un an ?
Quand je suis arrivé à Marseille, il n’y avait pas la Ligue des champions, qui était un vrai objectif. On l’a rempli, on a créé un groupe et vécu une très bonne saison. Je ne me voyais pas partir au moment où je pense que le plus beau arrive. On a mis quelque chose en place avec le coach, le staff et tous les gens qui travaillent au club. Je voulais faire partie de la suite.
Avant de prendre vos vacances, vous aviez dit sur Canal + que vous ne vouliez pas trop vous avancer et que vous deviez voir Pablo Longoria et Medhi Benatia pour faire le point. Comment ça s’est passé à ce moment-là ?
Je connais bien le football, ça fait treize ans que je suis professionnel. Je sais très bien qu’il peut tout se passer. Parfois, quand on a la volonté de faire quelque chose, il se peut que ce soit ensuite différent. Je n’avais donc pas envie de me prononcer tout de suite puis de décevoir les supporters ou les gens du club. Je ne voulais pas m’avancer. Les discussions se sont très bien passées. Que ce soit Pablo, Medhi ou les gens autour, nous avons été unanimes : la meilleure chose était de rester. C’est une vraie volonté de ma part.
Vous avez alors fermé les oreilles et n’avez rien écouté d’autre ?
Oui, je me suis vraiment concentré sur l’OM. Des clubs sont venus mais j’avais donné ma parole au président, à Medhi et on est resté là-dessus.
Des gros clubs vous ont sollicité ?
Oui, des clubs avec des offres alléchantes, mais ce n’est pas ce qui m’attire. Ici, il y a un vrai projet, une belle saison à faire et quelque chose à mettre en place. Je veux vivre des émotions, prendre du plaisir et en donner à nos supporters. C’est ce qui m’anime.
N’avez-vous pas l’impression, parfois, d’être à contre-courant par rapport à ce qui peut se faire dans le milieu du football ? Aujourd’hui, des jeunes partent même en Arabie Saoudite…
C’est sûr. Quand je vois des joueurs de 19 ans signer là-bas, pour moi c’est impensable. Ce n’est pas quelque chose que j’aurais fait à cet âge-là mais chacun a son parcours. Je ne veux pas juger qui que ce soit, nous ne sommes peut-être pas animés par les mêmes choses. Moi, je veux disputer les plus belles compétitions européennes, vibrer dans des enceintes comme le Vélodrome ou dans des stades comme ceux dans lesquels on va pouvoir jouer cette saison en Ligue des champions. Lorsque je suis arrivé à l’OM, c’était un très beau challenge, il y avait pas mal de choses à reconstruire. Ce n’était pas gagné de se qualifier en C1. Quand on voit ce qu’on a pu faire et ce qui a été amélioré au club, ça force le respect. C’est facile de construire avec des budgets mirobolants, mais ce n’est pas le cas à Marseille, où les gens travaillent très bien avec les moyens qu’ils ont. Faire quelque chose de grand avec les moyens du club et pouvoir rivaliser avec des adversaires qui ont deux ou trois fois notre budget, c’est un challenge qui me plaît.
En tant qu’ancien Parisien, pensiez-vous être aussi bien accepté par les supporters olympiens ?
Avant d’arriver, il y avait une petite appréhension, même si j’avais fait cinq saisons à la Juve entre-temps. Je suis parisien de naissance, j’ai grandi et été formé là-bas. Connaissant la rivalité des années précédentes, je me suis forcément posé quelques questions mais ça ne m’a pas perturbé. Mon envie de venir et de bien faire a pris le dessus. J’ai vu très rapidement que tout le monde était content de ma venue. Marseille, c’est un endroit où les gens placent le football avant tout le reste, c’est ce qui leur parle. Ils étaient contents d’accueillir un bon joueur avant de se dire que j’étais un ancien Parisien.
Quel rôle jouent-ils lorsque vous êtes sur le terrain ?
Ils sont vraiment très importants. On en parle très souvent, même dans le documentaire que le club a sorti ("Sans jamais rien lâcher", ndlr), où on peut voir à quel point le coach met en avant tout cela. Les supporters qui sont là lors des déplacements font des heures de bus, de voiture, pour venir nous soutenir. Ils sont vraiment attachés à l’OM, ça me plaît. Ils sont derrière nous, nous poussent au quotidien. Ce n’est pas toujours facile pour eux, il faut donc se donner au maximum pour ce public. C’est ce qu’on essaye de faire.
Y a-t-il des moments qui vous ont marqué avec eux ?
Il y en a pas mal et forcément beaucoup au Vélodrome. Mais même lors des déplacements. Quand on est allé jouer à Lens, ils étaient là et on n’entendait qu’eux durant tout le match alors qu’on était quand même à Bollaert… Ce sont des gens qui ont la même passion que nous. Il faut être conscient de la chance que nous avons de pouvoir jouer dans un club avec autant de ferveur.
Même s’il y a parfois des excès…
La passion amène aussi à ça. Mais ce sont des choses qui peuvent se comprendre, les supporters sont tellement attachés à ce maillot ! Personnellement, je préfère être dans un club comme celui-là où il y a peut-être parfois des excès, que dans un club où on ne vit rien, où il n’y a pas d’émotions, où c’est fade.
Où classez-vous le Vélodrome par rapport aux stades que vous avez connus auparavant ?
Franchement très haut ! Comme je l’ai dit, j’ai connu de belles choses à la Juve, mais ce stade est quand même vraiment spécial. Nous nous sentons poussés. J’ai vécu d’énormes émotions, notamment quand j’ai marqué contre Lyon. J’ai vraiment eu des frissons parce que c’était un moment incroyable pour moi, c’était mon premier but au Vélodrome en plus. Il y a peu d’endroits où on peut ressentir ça et Marseille en fait partie.
A contrario, il y a eu votre retour au Parc des Princes lors de PSG-OM. Quelques mois après, repensez-vous souvent aux messages insultant votre mère, votre père décédé, votre famille et vous ?
Pas forcément, parce que ce n’est pas quelque chose auquel j’ai envie de repenser. Mais, comme dans le message que j’avais passé alors, il faut redire que ces choses-là devraient être bannies dans les stades. On fait un beau sport. Les gens viennent en famille, avec des enfants, pour voir du spectacle et supporter l’équipe qu’ils aiment. On ne devrait pas insulter les familles des joueurs, ça dépasse le cadre du football. Ce n’est pas ce qu’on veut voir. Comme je l’avais dit à l’époque, il faudrait prendre des mesures à ce sujet parce que ça fait du mal.
Cela vous touche ou vous êtes blindé ?
En tant que footballeur, je suis blindé. Cela fait un moment que je suis professionnel et j’en ai vu des choses… Mais quand ça touche la famille, ça fait mal de voir que nos proches sont affectés. On ne peut pas gérer l’émotion des gens qui sont autour de nous, ils ne devraient pas avoir à subir ça. C’est nous qui sommes sur le terrain, on peut ne pas aimer un joueur ou une équipe, mais de là à insulter de la sorte, je trouve ça petit.
Justement, votre maman Véronique joue un rôle majeur dans votre parcours. Qu’est-ce qu’elle représente pour vous ?
Elle est essentielle. C’est elle qui s’est occupée de moi. Mon père est tombé malade quand j’étais très jeune (il est décédé depuis, ndlr). Elle m’a toujours épaulé. Elle a mis sa vie et sa carrière personnelles de côté pour pouvoir m’accompagner parce qu’on lui a dit très vite qu’il y avait quelque chose à faire dans le football, que j’étais passionné. Elle l’a compris, elle a tout donné. On a grandi ensemble, elle m’a aidé à chaque étape. Pour moi, il était donc normal qu’elle devienne la personne qui gère mes intérêts. Elle l’a toujours fait d’une bonne manière. Avec le temps, elle a aussi appris pas mal de choses ; ça s’est toujours très bien passé, elle a toujours écouté ce que je lui disais, on forme une bonne équipe.
Comment vivez-vous les critiques des observateurs ou des agents qui peuvent la viser ?
Cela prouve justement qu’elle a une place importante, ça peut gêner des gens, en déranger certains. Mais ce qu’elle fait, elle le fait bien. Elle a certainement inspiré d’autres personnes et d’autres femmes dans le milieu du football. Je suis très fier de pouvoir être représenté par ma mère et d’avoir plus généralement ma famille comme ça autour de moi.
Il y a aussi vos deux frères qui comptent au quotidien.
Ils ont toujours été avec moi eux aussi. Quand j’étais plus jeune, je suis parti en Angleterre (à Manchester, en 2008), ils sont venus avec moi, ma mère aussi. Nous avons toujours été soudés. Cela compte pour moi, je suis très "famille", cela m’a aidé à garder les pieds sur terre. J’ai un frère qui est beaucoup plus âgé que moi (40 ans) et qui était là pour gérer un peu ce que mon père ne pouvait pas faire. On a toujours été vraiment très proches, ils ont beaucoup compté et comptent toujours. On se voit vraiment très régulièrement, ils m’ont aidé à être bien dans mes bottes.
Malheureusement pour Roberto De Zerbi, ils ne sont pas footballeurs…
(Rires) Il a justement vu mon frère aîné, il a flashé et m’en parle tout le temps. Il me dit : "Alors, tu es sûr qu’il ne veut pas venir jouer ?"
Il le fait sans doute parce que vous êtes un modèle de professionnalisme, sur le terrain et en dehors, et aimerait bien avoir plusieurs Rabiot dans son équipe. Il l’a d’ailleurs déjà dit…
Oui, et quand le coach dit des choses comme ça, c’est très flatteur. C’est une fierté de voir qu’il reconnaît cela et le dit haut et fort. Même pour moi, tout Adrien Rabiot que je suis, à 30 ans, c’est quelque chose qui compte.
Qu’est-ce qui a changé entre le Adrien Rabiot du PSG, qui avait moins de 25 ans, et celui de l’OM, à 30 ans ?
Il s’est passé pas mal de choses. Le fait d’être allé en Italie m’a fait grandir. J’étais à l’étranger, j’arrivais dans un autre pays, je découvrais une autre culture, j’ai appris à parler italien. C’était un autre football, j’ai côtoyé de grands joueurs, de grands entraîneurs. L’Italie m’a fait du bien, j’ai vu cette culture du travail, qu’il y a notamment à la Juventus. J’ai beaucoup appris, ça m’a servi, ça fait partie de mon expérience. Ici, je voudrais essayer de transmettre ça aux plus jeunes, à ceux qui sortent du centre de formation et qui ont le potentiel pour faire une grande carrière.
Comment ça se transmet justement ?
Ça se transmet soit par le dialogue, soit par l’exemplarité, que ce soit à l’entraînement, en match, ou pendant les moments où on peut prendre la parole. Darryl Bakola est un bon exemple, il est très jeune (17 ans) et a vraiment du potentiel. C’est une chance pour lui de pouvoir s’entraîner avec les joueurs qu’il y a actuellement à l’OM afin de progresser et grandir. S’il est sérieux et prend exemple sur des joueurs qu’il voit au quotidien comme Pierre-Emile (Hojbjerg), Rulli, Leo (Balerdi) ou "Auba", il peut aller loin. Il est déjà dans un "top club". S’il explose ici, ça peut être magnifique, mais il n’y a pas que lui, il y a aussi Keyliane (Abdallah) et d’autres.
La saison 25-26 démarre dans une semaine. Quels sont vos objectifs ?
C’est de faire une grande saison, de se qualifier à nouveau pour la Ligue des champions. C’est important pour le club. En tant que joueur, on doit avoir cette ambition-là minimum en tête lorsqu’on évolue à l’OM. L’Olympique de Marseille doit y être tous les ans. Cet objectif-là est clair. Ensuite, ce sera de faire du mieux possible et de pouvoir rivaliser avec le Paris SG.
Vous pensez que c’est faisable ?
Je pense que tout est possible avec la volonté, la détermination et la passion. Comme je l’ai dit tout à l’heure, il y a évidemment un écart entre le budget colossal du PSG et celui de l’OM, mais dans le football, ça ne fait pas tout. Je pense qu’on peut déjà essayer de se rapprocher le plus possible de Paris. Je ne vais pas faire de grands discours et raconter des bobards, mais l’objectif, justement, c’est de réduire le gap entre eux et nous. Ils ont fait une très grosse saison, il n’y a rien à dire là-dessus, mais de notre côté, nous devons travailler et avoir la volonté, en tant que compétiteurs, d’aller les chercher. Et on verra ensuite où ça nous mène. On peut faire de grandes choses. Pour la Ligue des champions, on veut essayer de faire un beau parcours. Très peu de joueurs ont une grosse expérience en C1 dans le club, mais c’est une belle compétition et il faudra donner du plaisir aux supporters qui attendent ça et seront là pour nous pousser.
Souvent, les deuxièmes saisons à l’OM sont plus compliquées que les premières. Avec Roberto De Zerbi, vous serez dans ce cas. Comment éviter la désillusion ?
On a déjà posé les bases, étant donné qu’il y avait beaucoup de nouveaux joueurs et que l’équipe avait beaucoup changé avec un nouveau coach qui demande beaucoup et est très ambitieux. Pour cette saison, jusqu’à présent, un très bon recrutement a été fait. Je pense que nous serons beaucoup mieux armés. Forcément, nous serons peut-être aussi plus attendus. Mais est-ce que la deuxième saison sera plus compliquée ? Je ne sais pas. Si nous sommes sérieux, avec le potentiel de l’équipe, nous pouvons être redoutables.
Vous validez le mercato ?
Bien sûr. Le club bosse bien, le recrutement est ciblé avec des joueurs à fort potentiel, avec des caractéristiques qui correspondent au jeu que le coach veut mettre en place. Il faut aider les nouvelles recrues à entrer dans le groupe et faire en sorte qu’elles assimilent le plus vite possible ce que l’entraîneur veut sur le terrain. Mais les mecs sont arrivés et se sont mis au boulot. On voit qu’il y a de l’envie. Et techniquement, c’est très bon. Je suis content du très bon travail réalisé par le club.
Il paraît que vous apportez votre pierre à l’édifice et avez appelé Timothy Weah pour lui parler de l’OM et de Marseille…
Oui, on a discuté un peu. Il m’a posé des questions. On a joué ensemble à la Juve. Je l’avais aussi côtoyé lorsqu’il sortait du centre de formation au PSG et arrivait en pro. C’est un bon garçon. Il avait une très grande envie de venir et me l’a dit. Il était impatient que ça se concrétise. Il est très content d’être là. Quand les joueurs sont heureux d’être dans un club, c’est une bonne chose, c’est la base. C’est à l’OM qu’il voulait jouer, je suis ravi de l’accueillir.
Vous avez connu de grands entraîneurs, Ancelotti, Tuchel, Allegri, Deschamps… Comment définiriez-vous De Zerbi ?
Il a vraiment son style à lui. Il sait ce qu’il demande, peu importe l’équipe qu’il rencontre, qu’elle soit plus forte ou plus faible. Humainement, c’est quelqu’un de très bien, de naturel, un passionné qui vit pour le football et moi, ça me parle, parce que je le vis de la même manière. Les épisodes qui ont pu se passer l’an dernier l’ont un peu touché, il nous l’a dit. On a beaucoup discuté la saison passée, il est très attaché à ses joueurs, très proche de nous. C’est déjà un grand coach et je n’ai aucun doute sur le fait qu’il le sera encore davantage dans le futur.
Même avec l’équipe de France, on ne vous a jamais vu aussi rayonnant et décisif que la saison passée à l’OM. Comment l’expliquez-vous ?
Je pense que c’est le fait de grandir, avec tout ce qui peut se passer autour dans ma vie, dans le privé, ou dans ce que j’ai pu connaître dans le football, avec des joies, des titres, des déceptions… J’arrive à un âge où je me sens en pleine possession de mes moyens. Je suis dans un club où je suis apprécié à ma juste valeur et où les choses se passent très bien, ça me permet d’être moi-même, détendu, mais toujours aussi déterminé sur le terrain. Vivre de ma passion dans ces conditions-là, c’est exceptionnel.
Pouvez-vous nous parler de votre relation avec Medhi Benatia, à l’origine de votre venue ? C’est un personnage qui compte dans votre histoire à Marseille ?
Il a été mon premier interlocuteur à l’OM. C’est lui qui m’a appelé et qui a fait la démarche. Je le connaissais un peu de la Juventus, nous nous étions vus deux ou trois fois, il n’évoluait plus là-bas mais il revenait lors de certains matches. Nous nous étions croisés et avions un peu parlé, mais nous ne nous connaissions pas plus que ça. Tout de suite, ça a matché. Et tout au long de la saison, nous avons entretenu cette relation. Il s’est beaucoup appuyé sur moi pour prendre la température et savoir comment les choses se passaient. Il est très professionnel et travaille beaucoup. Il fait le maximum pour nous mettre dans les meilleures conditions. Dans ce club, il y a des gens qui connaissent vraiment bien le football. Pour nous, les joueurs, ce sont des choses qui comptent. Quand on voit la carrière de Medhi… Et c’est pareil pour le président. Je peux lui parler de n’importe quel joueur, il connaît tout ! Le coach est lui aussi animé par le foot du matin au soir. Ils ont l’ambition d’amener le club très haut. C’est plus facile lorsqu’on est entouré par des gens comme eux. Personnellement, ça me fait du bien, c’est ce que je recherche. Je suis très exigeant envers moi-même, je travaille énormément. Avoir des gens aussi exigeants autour de moi, ça me conforte dans l’idée que venir à l’OM était la bonne décision.