La section féminine de l'OM a dévoilé hier "Les Marseillaises", sa nouvelle identité pour les réseaux sociaux et le merchandising. Un choix expliqué par Stefano Petruzzo, le directeur général.
Les fidèles du club olympien vont devoir s'y habitue, l'OM Féminines devient Les Marseillaises.
"Une véritable révolution visuelle, culturelle et stratégique", selon les mots de l'institution marseillaise, que son directeur général Stefano Petruzzo a détaillé en exclusivité pour La Provence hier matin.
L'Italo-Argentin en a également profité pour expliquer le choix de jouer à Martigues et la possibilité d'évoluer au Vélodrome.
Entretien.
En quoi consiste ce projet "Les Marseillaises" ?
C'est la structuration et la relance de la section féminine de l'Olympique de Marseille, un projet global à long terme.
Avant que j'arrive à l'OM (en septembre 2024), et c'est la raison pour laquelle je suis venu, il y avait une vraie envie de faire passer des niveaux à la structure féminine.
Le projet "Les Marseillaises" a débuté il y a un an, quand je suis arrivé puisque c'était la première fois qu'il y avait un directeur général dédié aux féminines, avec l'objectif de structurer la section. On n'était pas seulement dans la réflexion de monter en première division, évidemment c'était une priorité pour nous mais pas l'objectif final, en fait ce n'était probablement que le début.
On a donné plus de moyens et de ressources sur l'aspect sportif mais pour te pérenniser en D1, ça ne suffit pas de faire un bon mercato. Tu dois aussi structurer toute la section administrative et technique.
On a tous cet objectif, même sur la communication, le commercial. C'est important pour nous de générer nos propres revenus, pour pouvoir dire que l'investissement vient de nous-mêmes.
C'est en partie de l'indépendance, la fierté d'une organisation féminine aussi, de pouvoir dire qu'on ne dépend pas toujours des autres. Mais pour arriver à ça, tu dois t'établir avec une identité et un projet hors terrain très clairs. "Les Marseillaises" est la représentation de cette révolution dans le foot féminin.
Est-ce qu'il y a aussi l'envie de se détacher de l'image de l'équipe masculine ?
Peut-être pas se détacher, parce qu'ils sont nos frères, on est content d'être avec eux, mais plus pour dire 'Maintenant on est devenus adultes, et on a un nom aussi, mais on fait toujours partie de la famille'. C'est une identité qui nous permet de faire aussi des choses un peu plus jolies et d'approcher le marché d'une certaine manière.
Nous savons que c'est important, pour la communication et le commercial, d'avoir une marque et des produits qui peuvent être représentés, même dans le monde de la mode.
Autre nouveauté, vous allez évoluer à Martigues, pourquoi ce choix ?
À la base, jouer au Campus en première division n'était pas possible pour des questions d'homologation. Et comme l'a dit le président Longoria, ce n'est pas digne d'un club comme l'OM. C'est évident que l'idéal aurait été, et sera toujours, de trouver une solution à Marseille. Mais c'est compliqué, donc on a trouvé à Martigues. Nous remercions la ville de Martigues pour l'accueil, l'engagement et pour la possibilité de jouer dans un stade fantastique.
Si vous me demandez quelle est la taille Idéale, au-delà des grands événements, pour un stade de foot féminin en France, c'est Martigues 8 000 places, des espaces pour faire des animations pour les enfants et les familles, des salons d'hospitalité pour pouvoir engager les entreprises et la clientèle locales, une belle pelouse (le club a fait des travaux, Nldr). Pour moi, c'est un mini-Vélodrome. Dans le futur, on aimerait trouver une solution à Marseille, mais on est très content d'être à Martigues.
Deux matches seront organisés au Vélodrome ?
C'est l'objectif.
Est-ce acté ?
On a beaucoup envie de le faire...
Vous travaillez pour trouver une solution à Marseille, comme le stade Delort ?
Delort, c'est un autre stade avec une taille juste. C'est comme Martigues, mais collé au Vélodrome, je serais fou de ne pas dire que c'est une belle solution. Donc oui, dans le futur, c'est une des solutions qu'on considérera, mais de nouveau, on doit travailler avec toutes les parties prenantes pour voir si on peut y arriver.
Que pensez-vous des fait que l'OM n'arrive pas à jouer à Marseille ?
Je peux dire que c'est dommage, mais c'est aussi normal parce que c'est même le cas en Angleterre, un marché que je connais et qui est un exemple du foot féminin en Europe.
Quand je suis arrivé, j'ai trouvé qu'il y avait la possibilité que l'OM ne joue pas à Marseille, je me suis dit que c'était un des enjeux de la croissance de nos structures. Effectivement, on est en train de développer un club. Un jour, on sera à Marseille je n'ai aucun doute.
Où en sont les procédures concernant Frédéric Gonçalves, Guillaume Rigelo (adjoint) Paul Bertandeau entraîneur des gardiennes) ?
Ce que je peux dire, c'est qu'il y a une procédure disciplinaire en cours donc je ne suis pas en condition d'en parler. La réponse la plus claire était celle donnée par l'équipe et le staff dimanche contre Lyon. Quelqu'un comme Dalin Anrifani, qui est au club depuis sept ans, on lui a demandé de prendre l'équipe, il l'a fait avec fierté et il nous a rendus fier Il restera numéro 1 tout au long de la procédure.
Thibault Lopez pour la Provence