OM-OL : « je voudrais déjà être roi ! » *

C’est un OM en pleine mutation qui reçoit dimanche une équipe lyonnaise en difficulté, mais assurément motivée à l’idée de faire un coup au Vélodrome. Focus sur un des acteurs majeurs de cette rencontre.

aulas-selon-toti« Hakuna Mata, mais quelle phrase magnifique ! Hakuna Matata, quel chant fantastique !
Ces mots signifient, que la ligue est ton amie et les arbitres aussi, les penaltiiiiiiiiies, Hakuna Matata ! »

Le mâle dominant !

Depuis près de quinze ans en Ligue 1, Jean-Michel Aulas est considéré comme le roi de la Jungle. Visionnaire, il a permis à l’OL d’obtenir des fondations solides et une surface financière adéquate, afin de lutter au plus haut niveau européen. En France, Lyon joue les premiers rôles, le club vient d’acquérir son propre stade et le centre de formation est l’un des plus renommés.

C’est surtout un excellent communicant, capable d’envolées lyriques et de coups de pressions énormes sur la Ligue ou le corps arbitral avant une grande affiche, le tout, souvent couronné d’une réussite pour le moins insolente.

Doit-on évoquer ici l’omnipotence du président lyonnais dans les instances, une manipulation parfaitement orchestrée voire la théorie du complot ? Chacun se fera son avis, toutefois certains événements laissent parfois songeur :

  • Le 26 octobre 2014 à Gerland, tandis que Thauvin sert de punching-ball aux défenseurs de l’OL pendant quatre-vingt-dix minutes, l’arbitre oublie trois penalties flagrants, confirmés par la vidéo. L’OM s’inclinera 1-0 ce soir-là sous les yeux d’un monarque satisfait.
  • Le sort semble s’acharner puisqu’au match retour le 15 mars 2015, l’arbitre — visiblement atteint d’une cécité subite — refuse un but valable d’Ocampos alors que le ballon a entièrement franchi la ligne. Il parachève son œuvre en expulsant Morel pour un tacle jugé dangereux, alors qu’il ne touche que le ballon. Le score final de 0-0 fera voler en éclat tout espoir de titre. Si des esprits chagrins venaient à évoquer une paranoïa marseillaise, sachez que ces faits de matchs ne sont pas des cas isolés puisque St-Etienne ou Bordeaux se targuent eux aussi d’avoir été lésés à maintes reprises. Tous ces éléments répétés et mis bout à bout n’ont fait que renforcer le sentiment de supériorité (ou d’impunité) lyonnais, tant « son Altesse » donnait l’impression de tout contrôler à merveille.

lion-couple« Oh sire,  j’ai mal à ma Ligue là ! »

Dans la cour des grands 

Fort heureusement, l’arrivée de QSI avec leur puissance financière incommensurable ainsi que la prise de pouvoir des Russes à Monaco semblent avoir redistribué les cartes. Un peu comme lors qu’un gamin joue les gros bras avec des enfants de CE2, et qu’un collégien lui rappelle QUI est le patron !

Conscient de ne plus pouvoir lutter à armes égales et d’avoir mis un genou à terre dans le parc des princes qataris, le roi n’a depuis de cesse d’utiliser tous les vils procédés qu’il critiquait jadis : mauvaise foi, plaintes, victimisation, invention de règles inexistantes. N’oublions pas qu’il était à la tête du collectif qui voulait forcer Monaco à payer une taxe, afin de  compenser les avantages fiscaux en vigueur en principauté. Mauvais joueur ou triste sire ?

Sa dernière trouvaille en date est d’inciter la Ligue à mener une enquête sur les subventions octroyées à QSI et contraindre le PSG à recruter Français (avant peut être d’exiger que son équipe ait des buts qui comptent double l’an prochain).

Tandis qu’il s’évertuait à combattre des moulins à vent, le roi n’a pas senti venir dans son dos la charge de la cavalerie américaine débarquant sur le Vieux Port. Circonspect, frôlant l’apoplexie et se fendant d’un « c’est pas du jeu ! » plein de panache, l’arrivée d’un quatrième mâle dominant dans la savane fut pour lui l’ultime affront, le coup de lame triturant la plaie béante d’une faille narcissique.

scar-2« Des Qataris, des Russes et maintenant des Ricains ! »

Independance day

Même si tous les détails administratifs ne sont pas totalement réglés et pour ceux qui étaient en vacances sur la Lune, sachez que l’OM est désormais passé sous pavillon américain en devenant la propriété de Frank McCourt, magnat de l’immobilier, mais surtout milliardaire américain et ex-propriétaire des Dodgers (de Los Angeles, pas du virage Nord !) le tout pour quarante-cinq millions d’euros.

Si le monarque lyonnais est tracassé, c’est parce qu’il sait bien qu’un OM doté d’une assise financière solide a tout pour retrouver son lustre d’antan : une ferveur populaire inégalée et unanimement reconnue, un stade qui ferait passer le Parc OL pour une annexe de Jardiland, une marque avec un potentiel marketing incroyable aussi bien en France qu’à travers le monde. Si pour le moment, la mutation de l’OM n’est qu’embryonnaire, la perspective de voir Marseille jouer à nouveau les premiers rôles excite grandement les supporteurs, tout en intriguant ses détracteurs, comme au bon vieux temps !

En dépit d’une campagne de « McCourt bashing » orchestrée par la presse  parisienne, l’OM à la sauce américaine et quoi qu’on en dise, ça a de la gueule !

velodrome-orange Un ciel étoilé.

État des lieux : travaux à prévoir ! 

Pour ce faire, il semble évident que l’organigramme actuel doit être refondu. Un directeur sportif devrait sans doute arriver avant le Mercato d’hiver, permettant ainsi à Gunter Jacob d’aller skier tranquillement dans les Alpes pour le remercier des services rendus à l’institution.

La question du coach se pose également. Depuis le début de la saison, l’OM n’a pris que quatre points, a déjà perdu deux fois et ne semble pas avoir de projet de jeu défini. Les matchs contre Lorient et Nice ont mis en évidence une équipe avec du caractère et de l’envie, mais tellement limitée techniquement et en expérience qu’elle s’effrite au moindre impact.

Passi en est-il le responsable ? Comment faire mieux et surtout comment gagner contre Lyon dimanche ?

La ligne défensive dans son ensemble n’affiche aucune complémentarité, Doria, Rekik et Hubocan ayant quasiment le même profil. Bédimo semble, quant à lui, avoir un physique trop fragile pour réellement s’imposer à gauche.

Sakaï reste tout de même LE gros point d’interrogation du recrutement. En dépit d’une bonne volonté évidente, il ne sait pas défendre, n’a aucun sens du placement, il ne sait pas courir en maintenant une trajectoire et encore moins centrer. Mis à part inspirer des blagues vaseuses avec son nom de famille, son arrivée reste une énigme.

Au milieu, l’incertitude concernant l’avenir de Diarra et l’invalidité permanente de Diaby laissent le champ libre à Machach, Zambo Anguissa et Vainqueur… et c’est bien là que le bât blesse. Entre le manque d’intelligence de jeu, de vécu ou de réel talent, l’entrejeu Phocéen est perforé de toute part dès que l’adversaire décide d’accélérer un peu.

Seule la presse semble y trouver son compte, ravie à l’idée de publier des calambours à l’envi et ainsi, donner des maux de tête à René Malleville avec des titres racoleurs tels que : L’OM gagne, mais perd Vainqueur !

La ligne offensive offre l’unique lueur d’espoir dans l’obscure médiocrité, mais nécessite un travail d’animation et de coordination afin d’en tirer tout le potentiel. De la rapidité avec Njié et Iseka, de l’expérience avec Gomis, de la technique avec Cabella et un jeu plus « à l’instinct » avec Thauvin. Si l’OM cherche son salut, c’est probablement de ce côté-là qu’il faudra regarder cette saison.

gunter-skiGunter Jacob, dénicheur de talents.

L’image de l’éternel adjoint

Notre coach a-t-il les compétences pour assurer cette saison de transition ? Selon Hubocan, ça ne fait aucun doute, lui qui déclarait il y a peu au sujet de Frank Passi : « C’est quelqu’un de très discipliné, de très bien organisé aussi. Cela se sent dans la manière dont il conduit les entraînements. La tactique est son dada. » @Footmercato

Déclaration qui prend alors tout son sens, comme contre Nice où sur le deuxième but de Balotelli, toute la défense est mise hors de position sur un débordement. On sent bien la patte du coach sur l’animation !

Les Lyonnais, quant à eux, ne sont guère mieux lotis, pointant à la huitième place avec six points et déjà deux défaites au compteur. Une ligne d’attaque décimée, Gonalons suspendu quatre matchs et un chantier défensif en cours. La victoire en C1 contre le fantôme de Zagreb ne trompe personne, mais le niveau de jeu affiché mercredi semble largement suffisant pour poser des problèmes à un bloc marseillais friable.

Vous l’aurez compris, le chemin est encore long avant d’avoir une équipe compétitive. La différence c’est que cette année, nous allons vivre une » vraie » saison de transition, différente des quatre dernières où le terme était galvaudé afin de masquer l’incompétence de la direction en matière de politique sportive.

L’OM doit retrouver son rang, mais qu’on se le dise :  il n’y aura toujours qu’un seul Olympique en France, et il a le projet de redevenir champion !

us-flag-1« We need you for the OM Champions Project ! »

* tiré des paroles du Roi Lion @Disney
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A propos de fayçaldinho


Manchot- analphabète - susceptible. Le spécialiste de l'aigreur et de la mauvaise foi. Supporter de l'OM de 1986 à 1999 et depuis je subissais, jusqu'à ce que JHE m'achève, puis soit éjecté du poste de président.
Article lu 2497 fois, écrit le par fayçaldinho Cet article a été posté dans Avant-match. Sauvegarder le lien.

4 Réponses pour OM-OL : « je voudrais déjà être roi ! » *

  1. mdrrr vs etes tjrs sur le but soit disan valable qui aurais franchi la ligne 😂😘😂

    • Non mais toi tu n’es pas toujours sur ton Bescherelle. Le lire tu dois @Yoda

    • « Soit-disant » exprimant le doute, qui doit-on croire quand 160 caméras dernière génération affirment qu’il y a but ? La technologie ou la mauvaise foi lyonnaise ? Choix Cornélien 🤔

  2. Du très bon Fayçaldinho ! Toute l’histoire du Roi d’Lyon. #OMOL