OM-PSG : l’ère conditionnée

C’est un Olympique de Marseille en pleine métamorphose qui reçoit, pour le compte de la vingt-septième journée de Ligue 1, une équipe qatarie sûre de sa force, et qui se déplace presque en terrain conquis. Avec un vélodrome brûlant et acquis à leur cause, les Olympiens ont les arguments nécessaires pour déjouer les pronostics défavorables.

Ce dimanche sonnera enfin le glas d’une des périodes les plus noires de l’histoire olympienne. Un dernier match face aux Qataris, avant que le véritable « OM Champions Project » ne permette – on l’espère – de niveler les forces en présence lors des prochaines confrontations.

Le président Eyraud l’a dit, il ne faut pas s’attendre à voir le club dépenser sans compter pour attirer des stars internationales, il n’en a pas les moyens, et surtout, la stratégie envisagée n’est pas compatible avec la folie des grandeurs.

Toutefois, les valeurs marseillaises que sont la ferveur, la foi et la grinta, couplées à une politique sportive cohérente (et saupoudrée d’un brin de compétence) peuvent augurer de lendemains qui chantent.

L’OM entre dans une nouvelle ère, conditionnée par des changements inévitables à tous les niveaux.

Revoir le degré d’exigence à la hausse

Vincent Labrune a ceci de magique qu’il est parvenu à convaincre les Marseillais que le match face aux Qataris représentait une chance pour eux, arguant presque que voir Zlatan et consorts fouler la pelouse du vélodrome était un privilège. Au gré de multiples saisons de transition, sevrés d’Europe et de jeu, les supporteurs ont fini par accepter le fait que cette affiche soit le point d’orgue de leur saison, leur récompense annuelle.

Il n’y a pas d’argent à l’OM, je le dis depuis cinq ans !

Il fut un temps où le match de l’année était une finale de coupe d’Europe, ou une affiche décisive pour le titre de champion. Une époque certes révolue, mais qui reste gravée à jamais dans l’inconscient collectif marseillais. Cet ADN de champion est présent en chaque supporteur olympien, car la passion ne s’apprend pas, elle se transmet tel un patrimoine génétique.

Il est temps que le peuple se soulève et arrête de se contenter de miettes. Gardons à l’esprit que Matuidi ou Verratti abordent ce match avec le même sentiment de supériorité que lorsqu’ils affrontent Lorient, Guingamp ou Bordeaux. Prouvons-leur qu’ils se trompent et dimanche, sur le terrain, rendons-leur la vie impossible !

Nous sommes la risée de la Ligue 1 et les Parisiens sont beaucoup trop sûrs d’eux depuis cinq ans. C’est le moment de frapper un grand coup et d’envoyer un message fort pour l’an prochain.

Stop aux matchs à la carte

Comment expliquer un écart de 30 000 spectateurs entre deux matchs à domicile ?

Comme nous l’évoquions précédemment, on se demande parfois si les gens viennent supporter l’OM ou voir jouer les starlettes parisiennes, lyonnaises ou monégasques. En comparaison, l’Olympiakos, Galatasaray, Dortmund, Liverpool ou le Celtic remplissent leur stade, quasiment à chaque rencontre.

Avoir un effectif de qualité, qui produit du jeu, tout en ayant des résultats, c’est le rêve de chacun d’entre nous. Mais cela n’explique pas tout. Les matchs en semaine non plus ! Rappelons que la C1 se joue le mardi et le mercredi, et que le vélodrome est toujours plein lors des grands rendez-vous.

La vérité c’est que souvent, le public est déçu par ses joueurs, par le manque d’investissement de certains et surtout par les performances en dents-de-scie, même si les choses évoluent positivement depuis quelques mois.

La direction doit tenir compte de ce paramètre : les supporteurs ont le devoir de soutenir leur équipe, mais on ne peut leur servir un spectacle indigent à chaque match. C’est aux dirigeants de construire une équipe qui véhicule nos valeurs et en laquelle chacun se reconnaît.

C’est un deal gagnant/gagnant ! Imaginez les équipes de Ligue 1 se liquéfiant devant 67 000 personnes en fusion ? Songez aux déculottées auxquelles on pourrait assister : des 6-0, 7-1… sans compter l’apport significatif du public dans les situations difficiles et contre de grosses écuries !

En contrepartie, le vélodrome devra être plein à chaque match, uniquement pour venir voir jouer son équipe et peu importe qui est en face, que ce soit Rennes, Monaco ou Chelsea.

Des joueurs au niveau

Certains joueurs, en voyant les conférences de presse du président Eyraud, ont dû penser qu’il suffisait de connaître les quatre premières lettres de l’alphabet pour être « OM compatible ». D’autres, que leur nom et leur palmarès seraient autant d’arguments pour postuler.

Il faut préciser qu’aux yeux des Marseillais, un joueur qui se sacrifie sur le terrain, qui fait briller les couleurs olympiennes sera toujours préféré à un tricoteur frénétique, aussi technique et bien coiffé soit-il (Rémy si tu nous lis).

Certains joueurs choisissent leurs matchs, un peu comme s’ils prenaient une douche seulement avant un rendez-vous galant !

Être au niveau c’est surtout être présent dans les moments-clés, tout au long de la saison. L’adage qui dit que « les grands joueurs sont là dans les grands rendez-vous » est très souvent mal interprété et détourné de son sens premier. On érige souvent  des statues à la gloire d’idoles éphémères ayant flambé lors d’un match de prestige.

Les grands joueurs sont bons contre Montpellier, Nantes, Dijon, mais ils sont décisifs contre Paris ou Lyon. Et c’est ce type de joueurs dont nous avons besoin ! Des joueurs qui se transcendent lors des grands matchs, prêts à mourir sur le terrain pour que l’étendard marseillais flotte au sommet de la Ligue 1.

Finissons-en avec les grandes déclarations d’intentions dans la presse, c’est le terrain qui va parler.

Les forces en présence

Nous ne nous attarderons pas sur le PSG aujourd’hui, la presse sportive – parisiano-impartiale – s’en charge pour nous depuis quinze jours.

L’onanisme collectif, découlant d’une victoire en huitièmes de finale vaut toutes les présentations du monde. D’ailleurs la rumeur dit que la photo du tableau d’affichage sera bientôt exposée dans l’armoire à trophées parisienne en lieu et place de la véritable coupe aux grandes oreilles.

Insistons tout de même sur la bonne dynamique actuelle du club qatari qui reste en embuscade à six points du leader monégasque (avant le match de dimanche), et qui ne perd plus en championnat depuis la dix-septième journée et une défaite à Guingamp (2-1).

Les raisons d’y croire 

  • Bouna Sarr blessé ne pourra pas rater d’occasion.
  • Paris pense que ce ne sera qu’une simple formalité.
  • Le stade sera plus chaud que de la lave en fusion.
  • Dupraz a réussi à les contenir, malgré son pull horrible et son humour douteux.
  • JUL sera probablement en tribune.

Ce qui peut coûter cher

  • Le manque de coordination défensive et d’engagement dans les duels.
  • Les pertes de balle au milieu du terrain.
  • Que les Parisiens nous confondent avec le Barça non aucun risque en fait !
  • Cavani, Verratti, Di Maria et Draxler dans un grand soir.
  • JUL sera probablement en tribune.

« À Marseille, dire c’est faire rire, faire, c’est faire taire », vous savez donc ce que le peuple marseillais attend de vous !

La rédaction de Massalialive remercie la #TeamOM pour son soutien sans faille et vous rappelle qu’elle-même soutient le projet du Massilia Socios Club. Pour devenir socios cliquez ici !

ALLEZ L’OM !

Vous avez apprécié l'article ? Partagez-le...
avatar

A propos de fayçaldinho


Manchot- analphabète - susceptible. Le spécialiste de l'aigreur et de la mauvaise foi. Supporter de l'OM de 1986 à 1999 et depuis je subissais, jusqu'à ce que JHE m'achève, puis soit éjecté du poste de président.
Article lu 2687 fois, écrit le par fayçaldinho Cet article a été posté dans Avant-match et taggé , , . Sauvegarder le lien.

2 Réponses pour OM-PSG : l’ère conditionnée

  1. Allez l’OM!

  2. Superbe avant-match ! En espérant que les joueurs jouent correctement leur chance !