Saint-Etienne-OM : A nos actes manqués

L’OM avait l’occasion inespérée de revenir à trois points d’un LOSC incapable de faire le trou sur ses poursuivants. Ouvrant le score à la 63e minute malgré une légère domination stéphanoise au niveau des occases, sur un joli plat du pied signé Nicolas Nkoulou, véritable revenant, auteur d’une prestation assez convaincante, et nettement plus adéquate à son potentiel. Mais c’était sans compter Brandao, qui réussissait à placer sa tête, malgré le double marquage de Diawara et Mendes, et se rappelait à notre bon souvenir.

En première période, on a tout d’abord vu un OM qui défendait très bas, avec une domination quasi-outrageuse des Stéphanois. Nkoulou, qui répondait tout-de-suite présent, sauva une première fois les siens à la 9e minute, sur une tête de Kurt Zouma. Puis c’est Diawara qui fera une intervention musclée mais surtout en retard sur Cohade, à la 11e minute. Le Sénégalais frôlera d’ailleurs l’expulsion, quelques minutes plus tard. Nkoulou, en revanche, fera une nouvelle intervention très propre sur Hamouma (14e).

A tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils

Les Olympiens subiront les vaguelettes vertes pendant encore un bon petit quart d’heure, avant de sortir enfin la tête de l’eau, avec de bonnes récupérations de balle et une meilleure circulation du ballon. Les occasions marseillaises se font jour. On a même eu l’honneur de voir Jérémy Morel nous faire un amour de centre à destination de Gignac, lequel croyait avoir changé de sport en convertissant l’action en drop qui aurait fait pâlir de jalousie Johnny Wilkinson (27e). APG ratera d’ailleurs le but du break à la 82e minute, après avoir pourtant enrhumé Lemoine, Clément et Perrin, mais butant ensuite sur un Ruffier qui captait la balle.

On notera aussi que Brice Dja Djédjé, pour son baptême du feu sous la tunique olympienne, n’aura pas forcément été mauvais, mais plutôt esseulé sur son flanc droit. Ils sont taquins, ses partenaires, de lui avoir fait son bizutage carrément dans le chaudron ! Cependant, l’Ivoirien nous a gratifié d’un très beau centre au troisième poteau, lequel ira s’échouer vers le poteau de corner opposé (40e). Rod, sors du corps de Dja Djédjé !

Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences

Mais les errements défensifs marseillais remontent encore et toujours à la surface. Notamment à la 51e minute, lorsque Nkoulou et Diawara se télescopent, laissant Hamouma seul. Les Foreziens débuteront la seconde mi-temps comme ils l’avaient fait pour la première, c’est-à-dire tambour battant. Mendes devra même effectuer un tacle assez rugueux sur le très remuant Hamouma, tacle qui lui vaudra à son tour la biscotte de l’arbitre. Mais l’OM faisait le dos rond, face aux assauts pas toujours adroits et au jeu pas toujours bien construit des hommes de Christophe Galtier. On arrivait à sortir quelques ballons propres, et à répondre au jeu stéphanois. On pouvait légèrement apprécier les vertus d’un 5-4-1 que le coach Phocéen avait judicieusement choisi pour contrer le 4-3-3 adverse.

A tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard

Et puis Morel, décidément très en verve hier soir et qui a apparemment bouffé du Mendy au petit déjeuner, adressera à la 63e minute, sur un excellent débordement, un nouveau centre que Gignac ne saura exploiter correctement, bien repris par Perrin.

Une minute plus tard, la formation olympienne faisait enfin trembler les filets de Ruffier, suite à un coup franc côté gauche de Payet qui trouvait preneur en la personne de Nkoulou, ce dernier surgissant au second poteau en ouvrant magistralement son pied droit, dépourvu de marquage (64e). Le Camerounais aura rendu une copie quasi parfaite dans son rôle de libéro, en plus d’être le buteur du soir pour son équipe.

Aux vivants qu’il aurait fallu tuer

1-0, ça sentait donc le hold-up parfait et rondement mené, même s’il restait exactement une demi-heure de jeu, et que l’on pouvait aisément deviner que les Verts, même sonnés, n’allaient certainement pas vouloir en rester là, surtout devant leur public. Mais c’était également sans compter sur le sempiternel coaching d’Anigo. Car si ce dernier a plutôt été bien inspiré en mettant en place la défense à cinq avant le coup d’envoi, il n’en a pas été de même pour ses choix de remplacements.
En effet, comment peut-on laisser André Ayew, tout juste de retour de blessure, jouer 94 minutes non-stop ? Comment peut-on sortir Payet, encore bon en relayeur, et surtout passeur décisif, pour faire rentrer Cheyrou ? Seul le remplacement de Valbuena par Thauvin semble logique, car étant presque du poste pour poste.
Surtout que dans le même temps, Galtier sortait Tabanou et Cohade, pour faire rentrer ses flèches Mollo et Corgnet. Il remplacera même, un peu plus tard, Lemoine par Erding, c’est dire s’il jouait son va-tout !

A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs

Saint-Etienne recommençait à imposer un rythme infernal, crédité par une possession de balle de 56 %. Hormis l’occasion de Gignac (82e) relatée plus haut, la marée verte se déchaînait à nouveau. Mollo y allait de sa frappe aux 25 mètres, Hamouma, véritable feu-follet et poison pour la défense marseillaise, s’infiltrait dans la surface de Mandanda, avant de trouver Brandao, heureusement hors-jeu sur ce coup-là.
Mais notre ancien Brésilien fétiche n’entendait pas nous laisser repartir avec les trois points. Sur un centre tendu de Perrin, il parvenait à résister au marquage de son ancien coéquipier Diawara et de son compatriote Mendes et à se hisser, pour assener une tête rageuse, laquelle toucha le poteau avant de franchir la ligne. Un but à la Brandao, quoi !

Au final, ça fera match nul 1-1, lequel ne satisfait personne sur le plan comptable. Saint-Etienne reste à trois unités de Lille, qui a également fait du surplace avec son nul en Haute-Savoie quelques heures auparavant. Les Marseillais arrivent à peine à la barre des 40 points, à l’instar des Gones, faciles vainqueurs de la lanterne rouge de Ligue 1, l’AC Ajaccio (3-1), et qui ont incontestablement fait la bonne opération de cette 25e journée. Encore un acte manqué pour l’OM !

C’est dommage, avec 42 points, ils auraient assuré le maintien…

Par Jogabonito

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A propos de Jogabonito


Combattre pour l'OM à la vie à la mort, depuis 1980 en ce qui me concerne.
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