Un sommet… en pente !

L’OL et l’OM se sont séparés sur un score nul après un match animé, mais techniquement pauvre et, surtout, entaché d’erreurs arbitrales ayant empêché les Marseillais d’empocher les trois points.

Téléscopage mou

À la fin de la rencontre, Jean-Michel Aulas, a trouvé les mots justes pour décrire le spectacle qui a été joué dans son nouveau stade : il s’agissait, ni plus ni moins, d’un « choc équivalent à un Real-Barça ».

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On ne peut que lui donner raison.

Ce dimanche, N’Koudou nous a éblouis tel un Ronaldo, Cabella a eu la vista d’un James Rodriguez, Sarr a été aussi prodigieux qu’un Bale et Michy a pesé comme le fait Benzema.
En face, Valbuena a tenu son rôle de Messi du Rhône, Guezzal celui de Neymar 2.0, et Lacazette a été aussi mordant qu’un Suarez édenté.

Grâce aux présidents des deux clubs, nous savons désormais que le projet Dortmund consistait en un enfumage de premier choix, au même titre que celui du Mas Lyonnais. Et si la solidité de notre santé mentale nous empêche d’adhérer pleinement au projet « Real-Barça sauce Rhône-Alpes », nous leur faisons confiance pour mener leur projet « guignols » à bien.

Au pays des andouillettes, il faut bien reconnaître qu’on sait se marrer. Or, tout bon gastronome sait bien que pour qu’une andouillette soit réellement exceptionnelle, elle doit quand même sentir un peu… la merde. Voilà de quoi nous rassurer sur l’avenir de la Ligue 1 dont le fumet inspire de moins en moins de doutes !

Au demeurant, MM. Labrune et Aulas ont cette fois eu la décence de ne pas s’écharper par médias interposés, en dépit d’un résultat assez comparable à celui du match aller… Moyenne avec intensité (merci, Desproges), la confrontation des deux clubs de moins en moins olympiques n’a pas plus déçu qu’emballé.

L’homme qui voulut être arbitre

Côté Marseillais, les hommes de Michel, conscients de leurs forces et faiblesses étaient ainsi venus jouer le contre à Lyon. De fait, ils ont logiquement subi l’essentiel du jeu tout en partant à l’assaut des buts des Gones à la moindre occasion grâce à leurs flèches habituelles : N’Koudou, Sarr, Cabella et Batshuayi  (on parle de vitesse hein).

Rapidement dangereux, les Provençaux portaient les premières estocades (N’Koudou puis Batshuayi), avant que leurs adversaires ne se rebiffent (Lacazette, Guezzal). Sans efficacité toutefois, car du côté lyonnais, les attaquants peinaient à jouer ensemble. Par conséquent, Lacazette se retrouvait bien seul.

À ce propos, et malgré la communication laudative de papy Aulas à leur égard, Guezzal et Valbuena ne sont définitivement pas les joueurs qu’il faut pour épauler le buteur de l’OL.

4match (FINAL)

À la reprise, l’OM  prenait l’avantage un peu contre le cours du jeu, après un bon mouvement offensif – le premier depuis des lustres et depuis le départ d’un autre entraîneur hispanisant… – et une remise de Batshuayi vers Cabella qui ajustait Lopes. Le plan de la A team de Vincent « Hannibal » Labrune était ainsi en passe de se dérouler sans accroc, mais c’était sans compter sur le MacGyver du sifflet, alias M. Antony Gautier.

Jugez plutôt.

Au match aller, Alessandrini avait reçu un rouge pour un tacle appuyé. Dimanche soir, Morel nous a gratifiés d’un tacle de boucher-charcutier encore plus violent sur Sarr, mais n’a été sanctionné que d’un simple avertissement. Alors que la saison passée, au match retour, le même Morel écopait d’un rouge de la main de M. Buquet pour n’avoir joué… que le ballon. Ne cherchez pas de logique, il n’y a en pas. C’est la L1, c’est l’arbitrage made in France*. What else ?

L’égalisation est d’ailleurs venue après une main fantôme que David Vincent… Antony Gautier – sans doute à moitié assoupi ou brièvement enlevé par une intelligence extra-terrestre –  est le seul à avoir vue dans un stade occupé par plus de 56 000 spectateurs… C’est sans doute ça la magie des effets spéciaux !

Les Marseillais : ces êtres étranges venus d’une autre région. Leur destination : le podium. Leur but : nuire au PSG, au LOSC et à l’OL. Antony Gautier les a vus. Pour lui, tout a commencé par une nuit bien éclairée, le long d’une stade comble, alors qu’il cherchait une faute que jamais il ne trouva…

Saveur aigre-douce

Dja Djédjé et Manquillo n’ayant pas su faire la différence sur les ailes, l’animation offensive olympienne est restée embryonnaire. Quant à l’entrejeu, si Romao a de la grinta, il souffre toujours de son cancer des pieds. Le problème, c’est qu’en l’absence de Diarra, personne n’a été capable de jouer dans le tempo ou de créer les décalages…

Le jeu s’est révélé donc très indigent et la fin du match à sens unique pour les gones. Se sentant pousser des ailes Lyon a même essayé de forcer le destin, mais l’ange gardien marseillais, Mandanda a réalisé un match divin et sauvé les siens grâce à une parade main opposée exceptionnelle sur une frappe magistrale de Valbuena qui, en bon Judas, se voyait déjà nous poignarder dans le joufflu.

On a beau tourner et retourner les choses dans tous les sens, il est cependant impossible d’occulter le fait que l’arbitrage de la rencontre a permis aux Lyonnais de revenir au score alors qu’ils manquaient autant d’inspiration que leurs visiteurs du soir (sans Marcel Carné définitivement forfait).

En résumé, l’OM a pu compter sur un Mandanda stratosphérique et l’OL sur un arbitre catastrophique. Au moins, les Marseillais se seront-ils battus à défaut d’avoir été convaincants…

En un sens, tout le monde s’attendait un peu à une issue de ce genre et à bien y regarder. Lyon et Marseille souffrent des mêmes maux : des joueurs moyens, voire médiocres, un jeu inexistant et un coach limité pour ne pas dire incompétent. En gros, on peut parler de héros déçus, de supporters déçus, et d’un podium perdu de vue.

Un match dense et très, très, très moyen entre deux clubs méconnaissables en somme. On en a l’habitude avec la L1 maintenant…

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Le 0-0 à la pause est un bon cru français, comme nous l’envie toute l’Europe du football (à consommer avec modération, bien sûr)…

Que retenir de cette soirée en dehors d’un état d’esprit appréciable de l’écurie d’ânes de Moyen Sports, un « gros Mandanda », et un peu de frustration aussi. Pas sûr que cela suffise pour rendre ce bijou en toc aussi précieux qu’un vrai Clasico dans le bel écrin du nouveau Parc Olympique Lyonnais…

* fonctionne également avec MM. Turpin, Ennjimi, Lannoy, De Rainville, Bien, Buquet, Jaffredo, Chapron, etc.
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Article lu 4211 fois, écrit le par FabMars Cet article a été posté dans Compte-rendu et taggé , , . Sauvegarder le lien.

Une Réponse pour Un sommet… en pente !

  1. Excellent !
    Les Marseillais : ces êtres étranges venus d’une autre région. Leur destination : le podium. Leur but : nuire au PSG, au LOSC et à l’OL. Antony Gautier les a vus. Pour lui, tout a commencé par une nuit bien éclairée, le long d’une stade comble, alors qu’il cherchait une faute que jamais il ne trouva…

    MDR