Que sont-ils deviendus?

Que sont-ils deviendus ?

L’été, c’est le meilleur moment pour faire des bilans, pour la bonne et simple raison qu’il n’y a rien de mieux à faire, ou si peu. On peut toujours se triturer la nouille en lisant les brèves mercato, et imaginer l’équipe de ses rêves, avec un Messi payé par un trésor de guerre enfoui dans le jardin de Pape Diouf en Auvergne, ou alors, on peut regarder un peu en arrière, et voir comment ont tourné ceux qui nous ont quittés (ceci n’est pas une blague morbide sur la décomposition des cadavres, même si les chaleurs estivales nous donnent parfois l’occasion d’en faire plus que d’habitude). Alors, que sont « deviendus » les anciens marseillais sous leurs nouvelles couleurs ? Petit tour d’horizon totalement arbitraire et subjectif.

Commençons avec le capitaine de l’équipe qui a remporté le titre en Mai 2010, le bien nommé Mamadou Niang. Après nous avoir élégamment planté à la fin du mercato dernier, pour des raisons évidemment sportives (on court mieux avec des euros en plus sur son compte en banque), le sénégalais a connu quelques difficultés d’adaptation dans son nouveau club, Fenerbahçe. Une élimination au tour préliminaire de la championce ligue, puis de l’europa ligue plus tard, il pleurera dans les médias en se lamentant de ne pas avoir été retenu par l’OM, mais il séchera vite ses larmes de crocodiles et se reprendra en seconde partie de saison en atteignant la barre des 15 buts en 29 matchs, permettant à son club de réaliser une excellente série et de finir champion de Turquie. Il avait raison le bougre, il est vraiment parti pour gagner des titres.

Non loin de là, Djibril Cissé a finalement goûté pleinement aux délices de la Grèce. Après une première saison difficile au Panathinaïkos, mais finie sur les chapeaux de roue avec un doublé coupe-championnat obtenu grâce à 23 buts en championnat, le natif d’Arles n’est pas parvenu à conserver son titre, malgré ses 20 buts lors de l’exercice suivant. Ses deux années seront mitigées, dans la mesure où ses efforts d’adaptation à la culture grecque en conférence de presse « on s’est fait enculer par l’arbitre! » et ses performances plus qu’honnêtes lui auront valu d’être houspillé par le public hellénique imitant des cris de singe à son encontre. C’est pour cette raison qu’il a décidé de quitter le pays, et de s’engager pour quatre ans avec la Lazio de Rome, un club historiquement connu pour ses idéaux humanistes et tolérants.

Toujours en Grèce, Sergio Contreras Pardo, dit Koke a quitté l’Aris Salonik après 5 ans de bons et loyaux services où il aura inscrit 38 buts en 167 matchs. Des stats à faire rougir n’importe quel attaquant moyen de Ligue 1 valant la bagatelle de 8M€. Il s’est engagé pour la saison prochaine aux Etats-Unis, au Houston Dynamo, où sa carrière aurait pu enfin décoller. Il ne s’est malheureusement jamais adapté à la vie américaine (il était vraiment obligé de partir au Texas?), et rentrera au bercail un moins plus tard. Finalement, la navette Challenger n’est pas le seul crash qu’ait connu la région.

En parlant de mise en orbite, Ibrahima Bakayoko, évoluant en deuxième division grecque au PAS Giannina (sales grecs, non content de nous plomber notre économie, ils nous piquent nos meilleurs joueurs !) a affolé les compteurs en inscrivant pas moins de 19 buts en 29 matchs. A 34 ans (prix hors taxe import), il s’agit là du meilleur score de sa brillante carrière.

En Angleterre, Ben Arfa a fait sensation. Celui qui devait emmener l’OM puis Newcastle au sommet a dû composer avec de nouvelles difficultés, en sus de son QI négatif. Cette embûche s’appelle De Jong, joueur de Manchester City qui a découpé l’international français, comme il sait si bien le faire. Résultat, un long éloignement des pelouses qui n’aura heureusement pas d’incidence sur les finances de l’OM puisque Nouveau Château a décidé de lever l’option d’achat de 4M€. Ouf ! Néanmoins, HBA a beau inaugurer le concept de joueur en kit, ça n’en fait pas de lui l’homme qui valait trois milliards.

Ronald Zubar, lui est toujours à Wolverhampton, et on lui souhaite d’y rester, surtout que malgré ses cagades, il conserve le soutien de son club. Fait marquant de sa saison, une magnifique « assist » à Daniel Sturridge, attaquant de Bolton, sur une passe en retrait dont il a le secret, et qui vaudra aux Wolves de perdre le match 1-0. Son entraîneur, McCarthy a abandonné tous les plans d’aides en tout genre pour faire progresser le Guadeloupéen, et a déclaré un cinglant « je voulais tuer Zubar ! ». Il est tellement bon de le voir dans ses œuvres loin de chez nous ! Pour être honnête, ou pour faire semblant de l’être, il aura quand même marqué un but (pour son équipe) contre Manchester City.

Samir Nasri continue à ne pas gagner de titres avec Arsenal, en revanche, et sans amertume aucune, il a réalisé sur le plan personnel une excellente saison tant en club qu’en EDF où il semble devenir un des cadres techniques de la sélection.

Didier Drogba a perdu le titre cette année. Il joue en revanche toujours autant avec Chelsea, marque (12 buts pour 36 matchs de championnat cette saison, ce qui est toujours plus que Gignac), et vieillit à Londres, avec une blessure qui ne cicatrisera jamais, celle de ne pouvoir que regarder en direction de la mer, et de Marseille, sans pouvoir y retourner… sauf peut-être cette année, qui sait ?

Brandao, parti en urgence de Marseille pour échapper à la justice française suite à une affaire de viol présumé, a été prêté au club brésilien de Cruzeiro qui ne lèvera vraisemblablement pas l’option d’achat. En effet, même au Brésil, ses pieds ne lui obéissent pas, et il n’a toujours pas marqué de buts. Même s’il est vrai que le manque de rythme ne l’aide pas (il ne peut jouer qu’en Copa Libertadores), on peut se poser des questions sur les qualités réelles du joueur (certains diront qu’ils ont déjà les réponses) et sur l’avenir du joueur. Quoi qu’il en soit, que les marseillais se rassurent (et leurs femmes aussi), ce ne sera pas chez nous.

En France, Renato Civelli est devenu un pilier de l’OGC Nice et le capitaine de la formation entraînée par Eric Roy. Ses 3 buts en 35 matchs on pesé dans la balance pour sauver miraculeusement le club de la relégation. Stats intéressantes, il aura écopé de 12 cartons jaunes et de 2 rouges cette saison. Ah, Renato, c’est comme ça qu’on t’aime !

Franck Ribéry reste un sombre connard sans cervelle. Ses blessures à répétition ont le don d’agacer les supporters du Bayern et il n’est pas dit qu’il retrouve un jour son niveau. D’un autre côté, on s’en fout un peu.

Toujours dans le même registre, Mathieu Flamini a fait une saison correcte au Milan AC en disputant 22 matchs pour 2 buts dans le Calcio, qui s’est soldée par un surprenant scudetto, tant on n’imaginait pas le rossonero à ce niveau. Le marseillais, pour se faire accepter par le public milanais a décidé d’adopter le look local, c’est-à-dire cheveux longs et gras, et calvitie naissante. C’est ici la seule analyse technique que vous trouverez le concernant, tant nous lui recommandons vivement d’aller faire la démonstration physique de son amour envers ses aïeux.

Au cas où un cataclysme décime la population mondiale, voici en exclusivité les nouvelles de deux futurs ex-joueurs de l’OM:

Andrade deviendra vendeur de beignets sur la plage de Carry-Le-Rouet où ses qualités d’ambianceur seront enfin appréciées à leur juste valeur.

Julien Rodriguez ouvrira un bar-tabac-PMU dans sa ville natale de Béziers pour pratiquer la profession qu’il a réellement pratiquée lors des trois dernières années, c’est-à-dire joueur professionnel de belotte avec handicap pastis et deux glaçons. Tous nos vœux de bonheur dans sa reconversion.

Bonne fête!

 
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Article lu 1318 fois, écrit le par bibpanda Cet article a été posté dans Edito. Sauvegarder le lien.

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