Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Coupe du monde 2022 - Qatar

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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Dragan » 28 Sep 2022, 14:06

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Foot - Série (1/3) - Qatargate; Gueule de bois pour la FIFA

L'attribution, en décembre 2010, de la Coupe du monde 2022 au Qatar en a consterné plus d'un. À commencer par le président de la FIFA de l'époque, Sepp Blatter, et son bras droit, Jérôme Valcke. Une désignation qui a aussi abouti à l'ouverture d'une information judiciaire pour « corruption » en France.

Parc des expositions de Zurich (Suisse), le 2 décembre 2010, vers 16 h 30. La tension est à son comble. Joseph « Sepp » Blatter, tout-puissant président de la Fédération internationale de football association (FIFA), s'apprête à décacheter les enveloppes renfermant le nom des futurs organisateurs des Coupes du monde 2018 et 2022.Sous les regards crispés de dizaines de membres des neuf comités d'organisation en lice. Lorsque Blatter annonce que le Qatar remporte l'édition 2022, la délégation du petit État gazier, avec à sa tête l'émir cheikh Hamad bin Khalifa al-Thani, explose de joie.

Monté à la tribune des vainqueurs, le chef de l'État qatarien, sourire en bandoulière, réceptionne le trophée en or massif, en guise de passage de témoin, des mains de l'omnipotent patron du football mondial.Mais cette victoire ne fait pas que des heureux. Et pas que parmi les grands perdants américains. Au sommet de la FIFA, c'est également la consternation. « Je peux vous dire que lorsque nous étions sur la scène avec M. Blatter pour remettre le diplôme au Qatar, M. Blatter m'a donné un coup de coude en me demandant de sourire », a raconté Jérôme Valcke

(1), ex-secrétaire général de l'instance mondiale, en janvier dernier, à l'un des deux juges d'instruction en charge de l'information judiciaire, ouverte en novembre 2019 par le Parquet national financier (PNF), des chefs de « corruption active », « corruption passive », ainsi que « blanchiment » et « recel de bien » en lien avec l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022.(1) Depuis 2015, Jérôme Valcke est suspendu de toute activité à la FIFA. Il a été condamné en juin dernier par la justice suisse à onze mois de prison avec sursis pour faux dans les titres et corruption passive répétée dans l'affaire des droits télé de la FIFA.Pour Jérôme Valcke, tout est parti d'une conversation (non datée) entre l'émir du Qatar et Sepp Blatter.

Le chef d'État voulait savoir si son pays pouvait vraiment ambitionner d'accueillir un jour la Coupe du monde. « M. Blatter, qui est un animal politique et ne dit jamais non, lui a répondu que le Qatar avait toutes ses chances. L'émir l'a pris au pied de la lettre et il n'est pas du genre à rater une opération lorsqu'il se lance », aurait expliqué Jérôme Valcke devant le magistrat-instructeur.Sébastien Valcke, fils de l'ex-secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke.« Je me rappelle que mon père avait dit que c'était honteux (la désignation du Qatar). Il m'avait dit qu'en gros les membres du comité exécutif avaient été achetés »

Derrière ces encouragements purement diplomatiques, se cachait un enthousiasme loin d'être débordant à l'idée d'implanter le Mondial au beau milieu du désert et par une chaleur étouffante. L'ex-numéro 2 de la FIFA l'admet sans faux-semblant : « J'étais plus pour la Grande-Bretagne et les États-Unis que pour la Russie et le Qatar, car je cherchais des Coupes du monde plus faciles à organiser au niveau des infrastructures, de l'hébergement, des transports. »

Le 29 janvier 2013, France Football avait divulgué un courrier interne à la FIFA signé Jérôme Valcke qui avait fait scandale : « Ils ont acheté le Mondial 2022 », avait écrit le secrétaire général à propos des Qatariens.Il avait rapidement plaidé la méprise, ce qu'il aurait continué à faire devant le juge d'instruction : « Je l'ai écrit non pas pour dire que le Qatar avait acheté des voix du comité exécutif mais pour dire qu'il avait dépensé des centaines de millions de dollars dans le cadre d'une promotion hors norme pour faire comprendre qu'il était en capacité d'organiser cette Coupe du monde et que lui seul devait le faire », se serait-il encore justifié.

En février 2018, les enquêteurs de l'office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), en charge des investigations, ont interrogé un autre Valcke, Sébastien, fils de Jérôme, qui a, en partie, contredit son paternel : « Il (Jérôme Valcke) avait fait un rapport pour chaque pays hôte et le Qatar était le pire pays, aurait relaté le rejeton, qui a travaillé un temps pour la FIFA comme assistant général-coordinateur. Il aurait fallu changer les dates, jouer dans des stades climatisés. Et c'est sur ce rapport que tout le monde s'est basé pour voter. Mais apparemment, il n'a pas eu grand intérêt, ce rapport [...] Je me rappelle que mon père avait dit que c'était honteux (la désignation du Qatar). Il m'avait dit qu'en gros les membres du comité exécutif avaient été achetés ».Embarras de Valcke senior devant le magistrat-instructeur : « C'est clair que je n'étais pas content que le Qatar gagne, mais je ne sais pas si j'ai dit que c'était honteux. J'ai effectivement dû me rendre au Qatar non pas pour m'excuser mais pour dire au fils de l'émir, qui est aujourd'hui émir, que si j'étais contre le Qatar, le Qatar avait été élu et qu'il pouvait donc compter sur moi pour réussir l'organisation de la Coupe du monde. »

Pas avare d'anecdotes, le même Valcke poursuit son récit avec la confidence faite par un membre du comité exécutif de la FIFA, juste avant le vote pour la désignation des pays organisateurs. « Un membre du comité exécutif me dit qu'il a été bousculé par un agent de sécurité de Bill Clinton (l'ancien président se trouvait à Zurich pour soutenir la candidature des États-Unis à l'édition 2022) en ajoutant : "Comment voter pour un pays qui ne me respecte pas ?" C'est donc quelques personnes réunies au sein du comité exécutif qui prennent des décisions importantes sur des critères mineurs. » Le Qatar l'a finalement emporté, au quatrième tour par 14 voix contre 8 pour la superpuissance américaine, pourtant favorite.Alors que la tension est à peine redescendue et que la délégation qatarienne est encore tout à sa joie, un parfum de scandale flotte déjà dans les allées du Zurich Exhibition Centre. S'il a demandé à son secrétaire général de sourire, Sepp Blatter, lui-même, doit produire un effort considérable pour ne pas grimacer.

Le Suisse possédait un rêve : attribuer les Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et aux États-Unis, réconcilier ainsi par le football les deux superpuissances ennemies de la guerre froide, et obtenir dans la foulée le prix Nobel de la paix !Ce qui a longtemps ressemblé à une rumeur moqueuse envers Blatter était en fait un vrai projet, mûrement réfléchi : « Lors de la Coupe du monde de 2010 en Afrique du Sud, on avait commencé à travailler ensemble avec la Fondation du prix Nobel de la paix à Oslo en Norvège, aurait indiqué Blatter aux juges d'instruction, Virginie Tilmont et Marc Sommerer, venus l'entendre, le 25 novembre 2021 à Zurich. À la fin de cette Coupe du monde, on avait introduit "Handshake for peace" (une poignée de main pour la paix). On avait en tête que si, en 2018, elle avait lieu en Russie, et en 2022 en Amérique du Nord, on aurait deux grands joueurs politiques sur le plan international et avec "Handshake for peace", on les mettrait ensemble. »

À l'écouter, Sepp Blatter n'aurait pas attendu le résultat du scrutin pour savoir que son rêve de prix Nobel s'était évaporé, tel un mirage dans le désert qatarien. « J'avais eu, le soir avant le vote, un appel avec le président des États-Unis, (Barack) Obama, aurait encore témoigné l'ancien président de la FIFA devant les juges français. Je lui ai dit qu'il pouvait y avoir des difficultés. Obama n'était pas fâché, il avait dit : "On verra" ». On a vu.

Sepp Blatter,« Michel Platini m'a téléphoné et a dit : « Sepp, on a un problème ». Je lui ai dit : « Quel problème ? » Il m'a répondu : « Vous ne pouvez plus compter sur moi et mes voix pour les États-Unis »À l'heure de désigner les responsables de ce brusque retournement de situation, Sepp Blatter avance deux noms, ceux de Michel Platini et Nicolas Sarkozy, convives d'un désormais célèbre déjeuner à l'Élysée, le 23 novembre 2010, soit neuf jours seulement avant le vote.« Michel Platini m'a téléphoné et a dit : "Sepp, on a un problème". Je lui ai dit : "Quel problème ?" Il m'a répondu : "Vous ne pouvez plus compter sur moi et mes voix pour les États-Unis" ». Je lui ai demandé pourquoi. Alors, il m'a dit qu'il avait été invité à l'Élysée pour participer à la fin d'un repas que le chef de l'État, Monsieur Sarkozy à l'époque, avait organisé avec le prince héritier du Qatar et d'autres personnalités. Monsieur Sarkozy lui avait demandé, recommandé, s'il pouvait donner ses votes pour le Qatar. Je lui demande : "Est-ce qu'il a mis une pression ?" Et il me dit : "Non, mais si ton chef d'État te demandait de voter pour quelqu'un, est-ce que tu le ferais ?" Et je dis : "Ce problème ne se pose pas pour moi, car en Suisse, nous n'avons pas de chef d'État". (2) »(2) Michel Platini reconnaît avoir appelé Sepp Blatter après son déjeuner à l'Élysée, mais il nie le contenu des propos rapportés par le président de la FIFA d'alors.

Sur les soupçons de corruption, le Suisse se serait pourtant montré très ferme devant les juges français : « Les gens qui disent qu'ils ont des preuves, qu'ils les montrent. Il n'y a pas de preuve », aurait déclaré Sepp Blatter, avant de révéler son propre vote pour l'édition 2022.« J'ai donné mon vote pour l'Australie parce qu'un autre membre du comité exécutif avait déclaré avoir voté au premier tour pour l'Australie [...] Le membre qui a menti, c'est Franz Beckenbauer. [...] Étant ici comme témoin, je déclare que je n'ai jamais voté pour le Qatar. »Questionné sur le même point ultra-sensible de la corruption présumée, Jérôme Valcke aurait simplement expliqué que « les médias ont mis en évidence des choses mais de notre côté, nous n'avons rien trouv?.« La Russie et le Qatar ont été suspectés mais rien n'a été prouvé et la FIFA ne leur a pas retiré l'organisation, aurait encore souligné Valcke. S'il y avait des actes de corruption, la FIFA ne pourrait pas, politiquement et médiatiquement, maintenir la Coupe du monde au Qatar. »Une éventualité que n'envisage clairement pas Gianni Infantino, l'actuel patron de la FIFA. En octobre 2021, devant les mêmes juges français, Infantino s'est dit certain d'« organiser la plus belle Coupe de l'histoire » au Qatar. Réponse dans deux mois.

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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Dragan » 28 Sep 2022, 14:17

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Foot - Série (1/3) - Qatargate; PLATINI À L’ÉLYSÉE , FALLAIT PAS S’INVITER

Le 18 juin 2019, Michel Platini est placé en garde à vue par les policiers de l’Office anticorruption. Au centre de leur enquête, un déjeuner à l’Élysée avec le Président Sarkozy, que l’ancien footballeur affirme avoir lui-même demandé, sans savoir que le futur émir du Qatar ferait aussi partie des convives. La cellule enquête

Le 18 juin 2019, Donald Trump lance sa campagne pour rester à la Maison Blanche, le procès Balkany touche à sa fin et l’AFP annonce le décès du légendaire animateur radio Zappy Max à l’âge de 98 ans. En pénétrant, à 9 heures, dans les locaux de l’Office anticorruption (OCLCIFF) de la police judiciaire, à Nanterre (Hauts-de-Seine), Michel Platini, qui aura 34 ans de moins (64) que Zappy Max trois jours plus tard, ne pense pas qu’il va lui aussi faire les gros titres des journaux.

« Platoche » est tellement décontracté qu’il a envisagé de se rendre à la convocation sans son avocat, maître William Bourdon. L’ancien président de l’UEFA s’attend à devoir simplement répéter aux policiers de l’OCLCIFF ce qu’il a déjà raconté lors d’une première audition, le 14 décembre 2017. À savoir dans quelles circonstances il a donné sa voix au Qatar pour l’attribution de la Coupe du monde 2022, et notamment si le président de la République, Nicolas Sarkozy, aurait pu avoir une influence sur ce choix. Le Parquet national financier (PNF) et les enquêteurs soupçonnent en effet qu’un déjeuner, en présence de Sarkozy, Platini et du futur émir du Qatar, à l’Élysée, le23 novembre 2010, soit neuf jours avant l’attribution du Mondial, a pu donner lieu à un vaste marchandage : les voix de « Platoche » et de quelques fidèles européens contre de nombreux avantages.

Platini a menacé de renoncer à la nationalité française

Dans les mois qui suivront ce déjeuner, le Qatar va notamment racheter le PSG et créer en France la chaîne beIN Sports, alors que le fils de Michel Platini sera embauché comme dirigeant de Burrda, un équipementier sportif filiale du fonds souverain qatarien QSI. Depuis 2016, le PNF a ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons de « corruption privée », « association de malfaiteurs », « trafic d’influence et recel de trafic d’influence ».

Entré avec un statut de « témoin » dans les locaux de l’OCLCIFF, Platini pense en ressortir avant le déjeuner. Il va rapidement déchanter. À 9 h 52, il est placé en garde à vue. Il y restera jusqu’à minuit quinze. Il racontera cette expérience presque deux ans plus tard, dans L’Équipe du 27 mai 2021 : « J’ai été placé deux fois en cellule. La première fois, c’était à midi, quand les enquêteurs déjeunaient. Mais je n’étais pas tout seul. Il y avait un autre gars, un Ukrainien. Il m’a reconnu et il a voulu un autographe. On a demandé un papier et un stylo aux enquêteurs qui nous les ont donnés. L’Ukrainien était content, il m’a dit : “Prison en France, mieux que prison Ukraine (rires) !” Pour la deuxième pause des enquêteurs, à 17 heures, je me suis à nouveau retrouvé en cellule, et là, j’étais seul. Je me suis allongé sur le banc et je rigolais. Il doit y avoir des caméras là-dedans, et si les enquêteurs me regardaient, ils devaient penser que j’étais complètement fou ! Les gens pensent ce qu’ils veulent, mais comme je n’ai rien à me reprocher, que j’ai la conscience tranquille, ils peuvent toujours chercher, ils ne trouveront jamais. Je suis et j’ai toujours été incorruptible. »

Devant les enquêteurs de l’OCLCIFF, durant ces quatorze heures et vingt-trois minutes de garde à vue du 18 juin 2019, l’ancien numéro 10 des Bleus n’a cependant pas toujours affiché la même bonhomie. À l’issue de la deuxième audition, achevée à 16 h 50, il répond à une question de son avocat : « Que pensez-vous de tout cela ? », demande simplement maître Bourdon. « J’ai un sentiment de honte, répond Michel Platini. Cela fait quatre ans que je me bats pour restaurer mon image par rapport à cette saloperie de FIFA qui a voulu me tuer professionnellement et humainement. Et quatre ans après, je me retrouve dans un endroit où – même si je suis content de répondre aux questions qui me sont posées – je suis obligé de retirer mes chaussures, d’aller en cellule, pour quelque chose qui me dépasse complètement. » Dans les jours qui suivent, auprès de ses proches, Platini brandit même la menace de renoncer symboliquement à la nationalité française, tant il est outré que lui, le héros de Séville, de l’Euro 84 et de Guadalajara, puisse être soupçonné de corruption, non plus par des magistrats suisses, mais par la justice de son pays.

Les dossiers techniques ne servent à rien

Depuis le début de l’affaire, Michel Platini pense n’être qu’une cible collatérale du PNF. Le nom de l’objectif principal est très vite prononcé par les enquêteurs : « Quels étaient vos liens avec le président de la République, Nicolas Sarkozy, sur la période 2007-2012 ? » Réponse de « Platoche » : « Je le connais depuis trente ans, c’est quelqu’un qui aime le football et donc il me suivait. Je n’ai pas forcément de relations importantes avec monsieur Sarkozy, mais je le connais et je pense qu’il m’aime bien. »

Avant d’être longuement interrogé sur l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, le Lorrain est d’abord questionné sur la façon dont la France a obtenu l’organisation de l’Euro 2016. Lors d’une perquisition chez Sophie Dion, ancienne conseillère sports de Nicolas Sarkozy, les enquêteurs ont trouvé une note adressée au président de la République, dont ils lisent le contenu à Michel Platini : « Lors de la finale de la Ligue des champions à Madrid (le 22 mai 2010, victoire de l’Inter Milan 2-0 contre le Bayern Munich), Michel Platini a pu rencontrer de nouveau deux membres votants, le Hollandais et le Danois, ce qui renforcerait nos chances de succès. Il m’a demandé de vous en informer. »

Question en apparence un peu ingénue des policiers de l’OCLCIFF : « Le vote du pays organisateur de l’Euro 2016 ne doit-il pas être le résultat de l’analyse technique de leur dossier et du respect des garanties demandées et non le fait d’un consensus préétabli entre les membres, rendant le vote à bulletin secret superflu ? » Comme l’avait déjà révélé Mediapart, Michel Platini affranchit sans faux-semblant ses interlocuteurs : « Les gens ne regardent jamais les dossiers techniques, ils font en fonction de leur feeling vis-à-vis du pays concerné. Je pense qu’un vote ne tient pas à grand-chose. À titre d’exemple, l’épouse d’un membre peut vouloir rester un mois à Paris plutôt qu’un mois à Ankara. »

Maintenant qu’ils ont compris les règles du jeu, les enquêteurs peuvent se concentrer sur l’objet principal de cette audition, à savoir pour quelles raisons Michel Platini a-t-il voté pour Qatar 2022 ? Par conviction ou sous influence ? « Je pense qu’il était important de voir la Coupe du monde en Russie, en 2018, et au Qatar, en 2022, parce que ce sont deux parties du monde qui ne l’avaient jamais eue. Il est important pour le développement du football d’aller un peu partout dans le monde », répond le Français comme il l’a déjà énoncé tant de fois depuis que ce vote lui colle au doigt comme une cargaison de sparadraps.

Les auditions de proches de l’ancien président de l’UEFA laissent penser que ce souci d’universalisme n’aurait pas toujours été sa préoccupation principale, loin de là. Au début, « Michel Platini avait une sorte de mépris pour la candidature du Qatar qu’il trouvait loufoque, et d’ailleurs, ça l’était pour n’importe qui. Il disait qu’ils n’avaient même pas d’équipe de foot », témoigne William Gaillard, qui faisait partie de la garde rapprochée du Français à l’UEFA. Une aversion confirmée par un encore plus proche de Platini, celui qui fut son conseiller et son ombre pendant huit ans (2007-2015), un autre Français, Kevin Lamour : « Je me souviens que lors d’un petit déjeuner à Johannesbourg, au Sandton Tower, pendant la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, Michel Platini nous avait annoncé que “si c’était Russie-Qatar, c’était la fin de la FIFA en termes d’image.” »

Amené à réagir à cette dernière déclaration, Platini en profite pour tailler un short à son ancien conseiller : « Je l’ai pris comme assistant en Suisse et il est resté avec moi pendant huit ans et il m’a lamentablement laissé tomber comme une merde le jour où j’ai été convoqué par la justice suisse, une personne que je considérais comme mon fils. » Puis le patron qui s’est senti trahi (1) répond au fond de la question de manière plus évasive : « Je ne sais pas quand j’ai fait mon choix définitif pour le Qatar, mais je suis quelqu’un qui est fait comme mon président, Sepp Blatter, je pense à voix haute, pour tester les gens autour de moi. »

Pour les enquêteurs, Lamour tente donc de reconstituer par quel cheminement l’homme qui trouvait la candidature du Qatar « loufoque » et dangereuse pour l’image de la FIFA a bien pu changer aussi radicalement d’avis en maximum six mois. Lamour dégaine une première date : « Le 4 octobre 2010, lors d’un déplacement en Biélorussie, à l’occasion d’une séance du comité exécutif de l’UEFA, alors que nous étions partis marcher ensemble, Michel Platini me dit que Marios Lefkaritis aimerait qu’il vote pour le Qatar mais il ne m’a pas alors précisé pour quelles raisons, et s’il allait le faire. » Lefkaritis est un personnage controversé du football continental. Indéboulonnable président de la Fédération chypriote, c’est aussi un homme d’affaires spécialisé dans les hydrocarbures. Selon plusieurs médias, anglais et chypriote, le groupe Lefkaritis aurait vendu, quelques mois après l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, un terrain à un fonds souverain de Doha pour 32 M € (2).

Les enquêteurs demandent donc à Lamour quelle pourrait être l’influence de Lefkaritis auprès de Platini. « Ils sont amis et ils sont déjà partis en week-end en couples, répond l’ancien conseiller. Et, par ailleurs, Marios était le président de la commission des finances de l’UEFA et à l’époque, il suffisait de la double signature de ce président et de Jean-Paul Turrian (le conseiller financier de Platini à l’UEFA) pour fixer la rémunération du président. »

Toujours d’après Lamour, une autre date jalonne le revirement pro-qatarien de Platini : « Le 20 octobre 2010, un dîner était prévu entre Michel Platini et Tamim ben Hamad Al-Thani qui n’était pas encore l’émir du Qatar, à l’hôtel la Réserve à Bellevue, près de Genève. Je l’ai su car j’avais accès à son calendrier, mais je ne sais pas si ce dîner a eu lieu. » Lamour est en revanche certain d’avoir assisté, le lendemain, à la présentation quasi officielle de la candidature qatarienne à Michel Platini. Le futur émir n’est pas là (parce qu’il a déjà largement vu Platini la veille ?), remplacé par son frère Mohammed. « À l’issue de la présentation, Platini leur a laissé entendre qu’il pourrait voter pour le Qatar mais en leur disant que si jamais le Qatar gagnait, il militerait pour que la Coupe ait lieu pas seulement au Qatar mais dans toute la région du Golfe, comme un grand symbole, et aussi qu’il faudrait vraisemblablement changer le calendrier. »

Un mois et deux jours avant le déjeuner à l’Élysée, Michel Platini n’écarte donc plus totalement l’idée de voter pour l’émirat. Uniquement sous l’influence de Lefkaritis et des frères Al-Thani ? Ce n’est pas la conviction de Sunil Gulati, alors président du comité de candidature des États-Unis à l’organisation de la Coupe du monde 2022, et donc grand rival des Qatariens. Celui qui se présente comme un « admirateur  » du joueur Platini se souvient d’un rendez-vous qu’il a eu avec son héros de jeunesse, dans les tout derniers jours du mois de septembre 2010. Gulati demande alors à Platini de soutenir la candidature des États-Unis. Il raconte la suite aux enquêteurs français, en visioconférence depuis New York : « Michel Platini m’a répondu qu’il ne pouvait pas faire une telle déclaration car monsieur Sarkozy lui avait demandé de soutenir la candidature du Qatar. »

Deux versions pour une invitation

D’après Gulati, le travail de sape de Nicolas Sarkozy auprès de Michel Platini aurait donc débuté avant même le déjeuner à l’Élysée. Reste à savoir quelle influence ont eue ces agapes présidentielles sur la décision finale d’un « Platoche » longtemps indécis. Sur les circonstances dans lesquelles le déjeuner a été organisé au palais présidentiel, le Lorrain a toujours été très clair au moins sur un point : il ne savait pas que des dignitaires qatariens, dont le futur émir, Tamim ben Hamad Al-Thani, seraient également présents autour de la table. « Il s’agit d’un déjeuner où je ne me sentais pas à l’aise parce que dans le cadre de mon activité de président de l’UEFA, cela prêtait à confusion, des problèmes d’éthique notamment », reconnaît Platini. Il n’y a en revanche aucune ambiguïté du côté de Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Élysée : « Le déjeuner avait clairement pour objet de faire en sorte que les Qatariens puissent parler avec Michel Platini et lui exposer les atouts de leur candidature », a affirmé aux enquêteurs celui qui était alors le plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy.

Sur le point de savoir qui a invité qui, Michel Platini a en revanche présenté deux versions successives. « Sophie Dion, responsable des sports à l’Élysée, me demande de venir déjeuner avec le président de la République quand j’aurai le temps. On a trouvé une date et je suis venu », déclare-t-il en juillet 2014 au magazine de France 2, Complément d’enquête, diffusé en novembre suivant. Trois ans plus tard, alors que Michel Platini est entendu pour la première fois par les policiers, c’est au contraire lui qui affirme avoir pris l’initiative. « C’est moi qui avais appelé Sophie Dion pour prendre rendez-vous avec Nicolas Sarkozy afin de lui annoncer pour qui j’allais voter  , c’est-à-dire pour le Qatar. Depuis, Platini n’a plus démordu de cette version. Elle a le mérite de minimiser l’influence élyséenne. Il le répète lors de sa garde à vue à l’OCLCIFF : « Moi, j’ai dit que j’allais voter pour le Qatar et la Russie. Après, Nicolas Sarkozy a pu profiter de mon vote pour faire le barbot auprès de qui il voulait… Pour les besoins de la France, j’espère. »

Dans la liste de ces « besoins », peut-être pas pour la France, en tout cas pour Paris, figure en tête de gondole le PSG, dont le président de la République est un grand supporter. Quelques mois après le déjeuner élyséen, le club de la capitale, alors en pleine déroute sportive et financière, est racheté à 70 % par le fonds souverain Qatar Sports Investments (QSI). Pas grâce à Platini, si l’on en croit ses déclarations aux enquêteurs : « Je me souviens que, alors que je me trouvais au Qatar, j’ai demandé une fois à l’émir du Qatar pourquoi il rachetait le PSG, il m’a répondu que c’était parce que Nicolas Sarkozy le souhaitait. En tant que président de l’UEFA, sachant qu’un État allait devenir propriétaire d’un club, ça allait fausser l’équilibre. Même si ce n’est pas mon problème, je lui ai dit que ce n’était pas bien. » Question des enquêteurs : « Que vous a répondu l’émir du Qatar ? » Michel Platini  répond: « Je pense qu’il s’en foutait. »

Les enquêteurs insistent : le déjeuner de l’Élysée n’a-t-il pas été l’occasion « de conclure un marché donnant-donnant », à savoir que la France permettrait à Michel Platini de rester président de l’UEFA, au Qatar d’être le premier pays arabe à organiser une Coupe du monde de football, en échange de quoi l’émirat investirait en France, notamment au travers du rachat du PSG ? Michel Platini : « Que le club du PSG soit en déficit, je m’en moque. Qu’il y ait une affaire de rachat, je m’en moque. Par contre, j’avais sollicité ce rendez-vous avec le Président pour lui dire mes intentions de vote. Ce n’est pas un déjeuner pour me dire pour qui je devais voter, mais c’était moi qui avais sollicité une rencontre pour lui dire pour qui j’allais voter. »

Blatter accuse Platini d’avoir changé la donne

Les enquêteurs soupçonnent alors une autre forme d’intérêt, beaucoup plus personnelle, celle d’un père pour son fils. Laurent Platini, l’aîné des deux enfants de l’ancien footballeur, est en effet embauché fin 2011 par Burrda, un équipementier sportif créé par l’État du Qatar. Dans de nombreuses interviews comme en garde à vue, Michel Platini a toujours nié être intervenu pour que son fils obtienne ce poste. Mais une page de notes manuscrites saisie lors d’une perquisition dans les bureaux parisiens du fonds d’investissement américain Colony Capital, en juin 2019, laisse penser aux enquêteurs que l’embauche de Laurent Platini pourrait avoir fait partie du deal négocié à l’Élysée.

Ce document révélé par Mediapart est intitulé « Nasser 28.4.11 ». Il y est notamment écrit « 70/30 % - Laurent Platini back of salary (150 000 euros, à vérifier !!) » Le 28 avril 2011, Sébastien Bazin, l’ancien président de Colony Europe, encore à l’époque président du PSG, avait rencontré à Miami Nasser al-Khelaïfi, son futur successeur qatarien à la tête du club parisien. Le rachat de 70 % du PSG a été annoncé publiquement trois jours plus tard. Et Laurent Platini fut donc embauché par Burrda à la fin de la même année, pour un salaire qui n’a jamais été communiqué. S’il n’est pas à exclure, loin de là, que les Qatariens ont voulu récompenser Michel Platini en embauchant son fils, aucun élément ne permet d’établir à ce jour que Michel Platini aurait été demandeur de cette faveur.

Seule certitude : les Qatariens possèdent toutes les raisons d’être satisfaits du soutien du Français. À en croire Sepp Blatter, à l’époque président de la FIFA, c’est son homologue de l’UEFA qui a tout fait basculer. Avec sa voix mais aussi celles de trois alliés européens qu’il identifie comme « le Turc (Senes Erzik), le Chypriote (Marios Lefkaritis) et l’Espagnol (Angel Maria Villar Llona). » Pour Blatter, « l’intervention du président de la République auprès de Michel Platini a fait pencher la balance du côté du Qatar, alors qu’on avait un consensus qui devait aller aux États-Unis. Le Qatar a gagné 14 à 8. Si l’on change les quatre voix européennes de Michel Platini, les USA ont gagné 12 à 10. »

Michel Platini s’insurge contre cette vision de l’histoire : « Blatter raconte des conneries. Quand il dit qu’il y avait un consensus préétabli, ce n’est pas vrai. Quand il dit que j’ai changé cinq voix (en fait quatre), ce n’est pas vrai. Tout ça parce qu’il n’a pas supporté que l’on n’ait pas suivi son choix des États-Unis. »

Peu après minuit trente, Michel Platini ressort libre de sa garde à vue. Dans la lumière crue des caméras de télévision qui l’attendent devant les locaux de l’OCLCIFF, « Platoche » s’efforce de donner le change mais ses traits sont tirés. « Entrer comme auditeur libre (sic), se retrouver en garde à vue et provoquer un tel vacarme, ça ne fait évidemment pas plaisir. C’est beaucoup de bruit pour rien. Je ne comprends toujours pas ce que je fais dans cette histoire », déclare l’ancien convive de l’Élysée.

Trois ans et trois mois plus tard, aucune poursuite n’a été engagée dans ce dossier. Aucune personne n’est donc, à ce stade, incriminée. Aux policiers qui lui ont demandé si Michel Platini pouvait être « corrompu », son ancien conseiller à l’UEFA, William Gaillard, a répondu ceci : « De ce que je connais de Michel Platini… Je n’ai jamais dit à ma femme : “Tu sais, Michel Platini, il est corrompu.” Vous me demandez si Michel Platini aime le pouvoir, il y a pris goût. Je pense que si quelqu’un venait avec un gros paquet d’argent, il dirait non. Mais je pense qu’il pourrait être influent de manière indirecte. Tutoyer le président de la République, cela a dû être plaisant. » Ça l’est sûrement beaucoup moins depuis ce déjeuner en forme de traquenard du 23 novembre 2010.

(1) Kevin Lamour a expliqué aux enquêteurs qu’il avait quitté l’UEFA, en septembre 2015, à la suite d’une « longue série de déceptions » de la part de Michel Platini. (2) Marios Lefkaritis a déclaré au Sunday Times que son vote pour 2022 « n’avait jamais été influencé par des considérations commerciales. »

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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Delio » 28 Sep 2022, 14:37

Où est Gregory Schneider?
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar jarlandine » 28 Sep 2022, 15:23

Et en cette année 2022 Platini voterait il encore pour la CDM au Qatar ?
Et y en a d' autres qui ont pris des sous au passage comme un Zidane et cie ...
Ce n' est pas maintenant que ça démange beaucoup de consciences et que ça parle de boycott pour être dans l' air du temps , si 90% des pays susceptibles d' être qualifiés avaient affirmé ne pas y aller , la donne aurait elle été changé ???
" L’équité, c’est une certaine logique, du bon sens, alors que l’égalité est impossible, dans le football." Pape Diouf :diouf:
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Dragan » 28 Sep 2022, 15:27

Information
Foot - Série (3/3) - Qatargate; Du gaz dans le lagon

La diffusion d'une enquête de l'hebdomadaire britannique « The Sunday Times », en octobre 2010, a entraîné la chute du Tahitien Reynald Temarii, alors membre du comité exécutif de la FIFA et président de la confédération océanienne de football. Elle a surtout ouvert le champ des investigations autour de l'attribution de la Coupe du monde à la Russie et au Qatar. C'est un entretien qu'il n'est pas près d'oublier.

Le 24 septembre 2010, Reynald Temarii, président de la confédération océanienne de football (OFC), reçoit dans son bureau à Auckland en Nouvelle-Zélande, un certain David Brewster, dépêché par une société anglaise du nom de Franklin Jones. Ce lobbyiste explique agir dans les intérêts d'un consortium d'entreprises privées américaines désireuses de « sécuriser » les votes de membres du comité exécutif de la FIFA en faveur des États-Unis, en vue de l'attribution de la Coupe du monde 2018 ou 2022. L'entretien va durer « 98 minutes ». Pas une de plus.

Au cours de cet échange, le président de l'OFC, né en 1967 à Tahiti, aurait notamment indiqué à l'intermédiaire qu'il cherchait 3 millions de dollars néo-zélandais (1,7 M€), pour construire un centre d'entraînement, à Auckland. Tout en précisant plus tard, dans la conversation, que cette éventuelle aide financière n'aurait pas d'influence sur son vote.

Trois semaines plus tard, Reynald Temarii, - ancien footballeur professionnel, passé par les rangs des Canaris nantais lors de la saison 1979-1980 -, découvre qu'il a été filmé, à son insu, par son interlocuteur qui est, en réalité, un reporter du Sunday Times sous couverture... L'hebdomadaire britannique publie, le 17 octobre 2010, une enquête dans laquelle l'entretien avec Temarii est divulgué. Ainsi qu'une autre rencontre, elle aussi filmée en caméra cachée, avec le Nigérian Amos Adamu, également membre du Comex de l'instance mondiale, qui aurait accepté 40 000$ et s'est vu promettre dix fois plus, toujours en échange de son vote.

Les frais de défense de Reynald Temarii réglés par un riche Qatarien

Saisie, la commission d'éthique de la FIFA décide, un mois plus tard, de suspendre provisoirement, de toutes fonctions, Reynald Temarii pour une durée d'un an pour « manquement à son devoir de loyauté et de confidentialit?. La corruption n'est donc pas retenue. Pour l'honneur de ce personnage incontournable du football océanien, c'en est déjà trop. « J'ai même songé à me suicider », confiera-t-il lors de l'instruction. Dans un premier temps, le dirigeant piégé décide d'accepter sa sanction, et donc de ne pas faire appel. C'est donc un autre représentant océanien qui doit participer au scrutin pour l'attribution de la Coupe du monde 2022, avec un mandat clair de sa confédération : voter pour l'Australie au premier tour, et en cas d'élimination du géant océanien, se reporter sur les États-Unis. Or, Temarii change brusquement d'avis et décide de faire appel. Le règlement de la FIFA stipule qu'en cas d'appel, le suspendu et la confédération qu'il représente sont privés de vote à titre provisoire. Aucun représentant océanien ne participera donc au vote du 2 décembre 2010. Ce sera une voix en moins pour l'Australie au premier tour, et encore une voix en moins pour les États-Unis dans leur « finale » perdue 14-8 face au Qatar.

La justice française est d'autant plus intriguée que Reynald Temarii va à nouveau changer d'avis. Le 2 mars 2011, c'est-à-dire trois mois après le triomphe du Qatar, le Tahitien décide finalement de se désister de son appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Le 15 mai 2015, Temarii est finalement suspendu pour huit ans de toute activité liée au football par la commission d'éthique de la FIFA.

C'est cette curieuse danse polynésienne (pas appel, appel, pas appel), avec pour seul bénéficiaire le Qatar, qui va attirer l'attention de la justice française. Le 21 mai 2015, le procureur de la République de Papeete ouvre une enquête préliminaire pour des « faits de corruption passive de personne n'exerçant pas une mission de service public ». Quelques semaines plus tard, « au regard de la nature des faits et de leur grande complexit?, le parquet de Papeete se dessaisit au profit du Parquet National Financier (PNF), qui a ouvert une enquête préliminaire, puis une information judiciaire des chefs de « corruption active », « corruption passive » ainsi que « blanchiment » et « recel de bien ». C'est le début du Qatargate made in France qui finira par éclabousser Nicolas Sarkozy et Michel Platini.Sur le volet « océanien » de l'affaire, le PNF suspecte rapidement la très grande influence d'un acteur majeur de la victoire qatarienne à l'organisation du Mondial 2022 : celle de Mohamed Bin Hammam. À l'époque, l'homme d'affaires de Doha est l'un des personnages les plus puissants du football mondial. Il est président de la confédération asiatique de football (AFC) et membre du Comex de la FIFA. Allié puis rival du président Sepp Blatter, sa chute sera encore plus spectaculaire. Alors qu'il a songé se présenter face au hiérarque pour la présidence de la FIFA, il est opportunément banni à vie par l'instance en décembre 2012.Or, c'est Bin Hammam, via des sociétés « amies », qui a pris en charge l'intégralité des frais de défense de Reynald Temarii. Les juges d'instruction parisiens, Virginie Tilmont et Marc Sommerer, en charge de ce dossier, s'interrogent notamment sur un aller-retour express en business class entre Auckland et Kuala Lumpur en Malaisie, le 25 novembre 2010. Un voyage de deux jours et une nuit, incluant l'hébergement de Reynald Temarii et de sa compagne, d'une valeur de près de 20 000 $, réglé par Bin Hammam. Lors de cette rencontre, le très généreux Qatarien aurait proposé de mettre ses avocats à la disposition du Tahitien afin de « laver son honneur ». Ce que Reynald Temarii aurait refusé avant d'accepter quand même que Bin Hammam règle ses frais de défense pour un montant de 305 440 €. Placé en garde à vue, à la fin du mois de novembre 2017, Reynald Temarii aurait expliqué aux enquêteurs de l'office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), en charge des investigations, qu'il s'était rendu au siège de l'AFC pour rencontrer Bin Hammam, après avoir vérifié auprès de son avocate qu'il n'y avait rien d'illégal à le faire. Et que cette rencontre avait uniquement pour but de connaître « la position des membres du comité d'éthique » de la FIFA à son sujet.

Une montre de luxe au fond du lagon

Selon nos informations, le 2 novembre 2021, lors de son interrogatoire de première comparution (IPC), les magistrats-instructeurs ont à leur tour cherché à comprendre comment et pourquoi Reynald Temarii avait accepté que ses frais de défense soient intégralement réglés par Mohamed Bin Hammam, via deux versements (*) au début de l'année 2011. Sans jamais rien rembourser. L'ex-président de l'OFC se serait à nouveau défendu d'avoir cédé à tout acte de corruption en lien avec l'attribution de la Coupe du monde 2022. « Je n'ai jamais monnayé quoique ce soit de toute ma vie et sur cette affaire je conteste toutes les allégations contre moi », aurait-il déclaré en substance.(*) L'un de 199 900 euros le 7 février 2011, l'autre de 105 604 euros le 7 avril de la même année.Au fil de son audition, le Tahitien est aussi revenu sur sa rencontre avec l'émir du Qatar de l'époque, Hamad ben Khalifa Al Thani, lors d'un déplacement dans l'émirat gazier, en février 2010, en compagnie du secrétaire général de l'OFC. « Il (l'émir) a évoqué la candidature du Qatar mais je lui ai dit que j'allais confier mon vote à la discrétion des 11 membres de l'OFC devant lequel les candidatures devaient être présentées. En rentrant à l'hôtel, nous avons découvert chacun qu'une montre, j'imagine de valeur, nous avait été offerte, ce qui m'a mis très mal à l'aise. J'ai fait savoir au protocole du Qatar que je la refusais [...] il m'a été répondu qu'on ne pouvait refuser un cadeau de l'émir au Qatar. J'ai donc appelé M. Valcke, le secrétaire général de la FIFA qui m'a dit que je devais accepter cette montre car on me l'imposait et que je l'avais prévenu [...] Je précise que je n'ai jamais mis cette montre car j'étais mal à l'aise, j'ai pensé la vendre au profit d'une oeuvre de bienfaisance mais j'ai fini par la jeter dans le lagon ». À l'issue de son interrogatoire, Reynald Temarii a été placé sous le statut de témoin assisté. Sollicité, son avocat, Me Gilles Jourdainne n'a pas donné suite.

Une avocate et un enquêteur privé soupçonnés d'escroquerie

Toujours selon nos informations, un réquisitoire supplétif a été délivré aux deux juges d'instruction, le 4 mai dernier, par le PNF pour des faits d'« escroquerie ». Un nouvel acte en lien avec les déclarations de Reynald Temarii. Ou l'affaire dans l'affaire de ce Tahitigate. Temarii aurait notamment affirmé avoir décidé de faire appel de sa suspension sur la seule base d'une note confidentielle, en date du 30 novembre 2010, établie par un enquêteur privé, Jean-Charles Brisard. Ce dernier avait été sollicité par l'avocate de Reynald Temarii, Me Géraldine Lesieur. L'avocate et l'enquêteur se connaissent plus que bien puisqu'ils ont été mariés.Dans cette note, il est fait état d'« une enquête préliminaire ouverte par la justice suisse » après les accusations du Sunday Times.« Dans la nuit du 29 au 30 novembre, j'ai reçu un mail de Me Lesieur et de M.Brisard qui m'a bouleversé et qui m'a fait peur, aurait indiqué Reynald Temarii devant le juge. Il m'informait que le parquet fédéral suisse envisageait des poursuites contre moi susceptibles d'entraîner le blocage de mes avoirs. Cette note ajoutait que si je ne faisais pas appel cela aurait pu être pris comme un aveu de culpabilit?. Après vérifications auprès de la justice suisse, Reynald Temarii n'a jamais fait l'objet d'« aucune procédure pénale menée par le Ministère public de la Confédération ». La justice soupçonne donc l'ex-couple d'avoir induit en erreur le Tahitien afin de percevoir les frais liés à sa défense dans le cadre de son appel.Placés en garde à vue au début du mois de juin dernier, puis convoqués pour leur interrogatoire de première comparution, au début du mois de juillet, Me Géraldine Lesieur et Jean-Charles Brisard se sont défendus bec et ongles. L'enquêteur privé, par ailleurs président du Centre d'analyse du terrorisme (CAT) qu'il présente comme un think tank, aurait soutenu avoir rédigé cette note sur la base d'articles de presse mais aussi après avoir consulté une procureure fédérale adjointe et « le directeur de l'office anti-corruption d'Interpol », lui-même en lien avec un conseiller sécurité auprès du président de la FIFA. Là encore, le magistrat-instructeur a estimé ne pas avoir les éléments suffisants pour décider d'une mise en examen dans ce volet « escroquerie ». Toujours selon nos informations, les deux ont été placés sous le statut de témoin assisté à l'issue de leur audition.L'avocat de Géraldine Lesieur, Me Pascal Garbarini rappelle que sa cliente « n'a pas été mise en examen à l'issue de son interrogatoire par le juge d'instruction [...] L'abandon de toute mise en examen est totalement justifié. Elle a défendu son client, Reynald Temarii, devant les instances de la FIFA, avec ténacité, courage et conviction », poursuit-il. Sollicitée, le conseil de Jean-Charles Brisard, Me Julia Minkowski n'a « pas souhaité faire de commentaires ». Reynald Temarii verra sa suspension prendre fin en mai prochain.

Les montres, c'est cadeau

Reynald Temarii n'est pas le seul hôte du Qatar à s'être vu offrir une jolie montre. Lors de son audition, le 16 janvier 2018, par le procureur Jean-Yves Lourgouilloux, l'ancien conseiller de Michel Platini à l'UEFA, Kevin Lamour, aurait raconté comment, lors d'un voyage dans l'Émirat, en décembre 2008, il avait reçu pareil cadeau : « On m'a offert une montre de marque Audemars Piguet que j'ai trouvée dans ma chambre. J'ai vérifié la valeur sur internet immédiatement, elle valait environ 20 000 dollars. »Lamour affirme qu'il a prévenu le secrétaire général de l'UEFA (à l'époque David Taylor) pour lui dire qu'il ne pouvait accepter ce présent « car le règlement intérieur pour les employés de l'UEFA interdisait d'accepter un cadeau d'une valeur supérieure à 300 francs suisses. » Kevin Lamour déclare qu'il a remis la montre à David Taylor. « Il l'a mise dans un coffre en me disant qu'elle serait probablement vendue aux enchères pour une oeuvre de charité. » Lorsque les enquêteurs de l'OCLCIFF ont demandé à Michel Platini s'il avait lui-aussi reçu une belle breloque à l'occasion du même voyage au Qatar, l'ex-patron de l'UEFA a répondu : « C'est possible. S'ils ont offert une montre à un assistant, ils peuvent en offrir une à un président. » D'après Mediapart, lors de perquisitions réalisées chez Michel Platini, le 14 décembre 2017, les policiers ont trouvé cette fameuse montre offerte à « Platoche », en 2008, au Qatar. Il s'agit d'une Patek Philippe d'une valeur de plusieurs dizaines de milliers d'euros.

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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Dragan » 28 Sep 2022, 18:00

Information
L’Argentine revenue au premier plan

Lionel Scaloni a réussi son défi et gagné ses galons. Intronisé sélectionneur intérimaire au lendemain d’une Coupe du monde 2018 cahoteuse, l’ancien adjoint de Jorge Sampaoli (2017-2018) a redressé une équipe fébrile et en quête d’identité. Il n’a pas tout bouleversé, Messi (35 ans) reste le noyau du réacteur, mais il a défini un plan de jeu cohérent, apporté de la valeur ajoutée (De Paul, Romero) tout en pouvant s’appuyer sur une réserve consistante (Lisandro Martinez, Tagliafico, Mac Allister, Joaquin Correa, Pezzella…). Le résultat est là : avant la rencontre amicale disputée la nuit dernière face à la Jamaïque, son équipe était invaincue depuis 34 matches et plus de trois ans (0-2 en demi-finales de la Copa América 2019 face au Brésil). Un bilan certes à tempérer, puisqu’elle a croisé une adversité limitée en dehors du Brésil ou de l’Italie. Il n’empêche, Scaloni a redonné confiance à l’Albiceleste et l’a remise au premier plan (3e du dernier classement FIFA, devant la France), faisant d’elle de nouveau une candidate crédible au titre suprême. Le sacre en Copa América l’été dernier face au Brésil (1-0), son premier trophée en A depuis 28 ans, est venu le confirmer et pourrait être un déclic pour Messi. Libéré dans sa tête, avec des jambes retrouvées comme en témoigne son début de saison avec le PSG, le capitaine argentin arrive lui aussi dans les meilleures dispositions pour le dernier grand défi de sa carrière. J. Ba

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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar John » 28 Sep 2022, 18:44

peezee a écrit:Mais le capitaine des Bleus portera un brassard arc-en-ciel, grand pays des droits de l'Homme et de la Femme, l'honneur est sauf ! :fier:



:pong: Tu déconnes c'est pas un brassard arc-en-ciel trop extrême, mais " un brassard multicolore ". Même dans la protestation on est ridicule.

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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar IceCold » 29 Sep 2022, 10:33

A contrario, excellente initiative de Hummel, je trouve, équimentier du Danemark ; les maillots portés pendant le Mondial seront monochromes, tous les détails étant présents mais de la même couleur que la tunique, pour ne pas s'afficher durant les matches.
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Dragan » 29 Sep 2022, 20:13

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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Soad » 30 Sep 2022, 10:46

En fait ce n'est pas les matchs que je vais regarder mais la gueule des Qataris quand ils vont voir débarquer la meute d'anglais assoiffés ou tous les argentins 8)
https://rmcsport.bfmtv.com/football/coupe-du-monde/coupe-du-monde-2022-attitude-envers-les-femmes-vetements-interdits-les-regles-strictes-donnees-par-le-qatar-pendant-le-mondial_AV-202209290679.html

Quel pays de merde. Pour avoir fait une escale à Doha, je n'avais jamais vu des regards aussi haineux envers ma femme de la part des hommes. Tout ça car elle était habillé à l'occidentale.
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Coyote » 30 Sep 2022, 12:01

C'est clairement pas l'année où on aura un topic "Supportrices" dans le Café !
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar ruby » 30 Sep 2022, 15:18

Merde on va pas avoir nos sélections nationales de boobs dans les maillots habituelle ?
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar gob » 30 Sep 2022, 17:37

Qatar de merde :mrgreen:
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Odd » 30 Sep 2022, 17:57

Frappart sélectionnée pour la CDM :ptdr:
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar IceCold » 30 Sep 2022, 19:11

Elle sera voilée ?
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar ruby » 30 Sep 2022, 19:20

gob a écrit:Qatar de merde :mrgreen:

Nos boobs ! Merde c’était une tradition ! :lol:
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar gob » 30 Sep 2022, 19:22

Tout se perd …
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Dragan » 03 Oct 2022, 16:03

Information
Ville de Marseille annonce qu'elle ne diffusera pas les matchs de la Coupe du Monde au Qatar sur grand écran. "Cette compétition s'est progressivement transformée en catastrophe humaine et environnementale, incompatible avec les valeurs que nous voir portées au travers du sport".
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar superolive » 03 Oct 2022, 16:22

Dragan, il parle bien la france la ville de Marseille :mrgreen:
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Re: Qatar 2022 : Coupe de l’immonde FIFA

Messagepar Jester » 03 Oct 2022, 16:31

La question est :
Est-ce que les forumeurs de ML vont boycotter cette CDM ?

Et du coup, devons-nous tout de même ouvrir un forum CDM 2022 sur ML ?
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