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[Dimeco63]

Pour le coup je trouve cet exemple naze, le paracétamol aussi c'est "naturel" si tant est que ce mot est un sens précis. C'est un composé chimique est il me semble que tous les éléments qu'on utilise sur Terre sont des éléments du tableau de Mandeleiev.

[Jester]

Y a rien de naze, les ronds amènent juste à réfléchir sur ce qu'on entend ici ou là. Tout est chimique. Nous sommes chimiques. C'est justement pour dénoncer ce qui est appelé "Naturel".
Même moi dans ma matière, mon domaine, quand je demande son me définisse ce qu'on entend par "Nature".

[Dimeco63]

Justement je trouve pas que ça amène assez à réfléchir, ça ressemble un peu à un oukase avec arguments d'autorité pour démontrer sa supériorité intellectuelle tout en réduisant l'opposant à un demeuré congénital néo-nazi mangeur d'enfant et partouzeur de droite
Je persiste à penser que ce n'est pas le bon angle pour échanger avec ce types de personnes, à part les radicaliser plus ...

[Jester]

Justement t'as dans le bouquin 38 planches qui ouvrent le débat et expliquent certains trucs. L'image avec la planche sur le "Naturel" par exemple, ne juge rien, mais donne les cartes en main pour réfléchir sur ces thèmes.

[Athemis66]

Vais le commander aussi, merci!

[aristote2]

2 lectures récentes que j'ai bien aimées :

- Kallocaïne, par Karin Boye

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Dans une société où la surveillance de tous, sous l'oeil vigilant de la police, est l'affaire de chacun, le chimiste Leo Kall met au point un sérum de vérité qui offre à l'État Mondial l'outil de contrôle total qui lui manquait. En privant l'individu de son dernier jardin secret, la kallocaïne permet de débusquer les rêves de liberté que continuent d'entretenir de rares citoyens. Elle permettra également à son inventeur de surmonter, au prix d'un viol psychique, une crise personnelle qui lui fera remettre en cause nombre de ses certitudes. Et si le rêve des derniers résistants, une mystérieuse cité fondée sur la confiance, n'en était pas un ? Kallocaïne est le chaînon manquant entre Fahrenheit 451, Le meilleur des mondes et 1984. Dès 1940, la dystopie visionnaire de Karin Boye interroge les limites, s'il y en a, du contrôle que peut exercer un État totalitaire sur ses citoyens.

Dire que ce roman a plus 80 ans... J'ai bien aimé ce roman dystopique, qui insiste sur la psychologie du narrateur.

- Péché mortel, Carlo Lucarelli

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La période entre le 25 juillet et le 8 septembre 1943 est un moment étrange, hallucinant, dans l’histoire italienne.
Dans ce chaos, le commissaire De Luca, ce Bernie Gunther du fascisme italien, doit enquêter sur un corps sans tête retrouvé dans un canal. Menée sur un rythme effréné entre bombardements de Bologne, coup d’État contre Mussolini, occupation allemande dans le nord de l’Italie, l’enquête révèle une corruption inouïe à tous les degrés de la police et de l’armée.
De Luca traque, interroge et fouille en s’enfonçant dans les coins les plus sombres de la société où il sera condamné à enfouir un de ses secrets les plus infâmes.

Vrai coup cœur. Je n'ai su qu'après la lecture que c'était le quatrième tome d'une saga policière. Il constitue le prologue des 3 précédents.
Je lirai les 3 premiers car, apparemment, celui-ci explique pourquoi le principal protagoniste agit de telle manière ensuite.

L'auteur fait des liens, très documentés, sur une période noire de l'Histoire italienne et celle de Bologne. Cela sert la trame principale de ce roman.

[superolive]

aristote2, intéressant merci.

je vais sans doute me laisser tenter par le livre de Karin Boye, le pitch me plait bien.

J'ai terminé cette semaine "Miroir de nos peines" de Pierre Lemaitre, je me rends compte que j'ai toujours un réel plaisir à lire cet auteur.

J'avais déjà adoré "Au revoir là haut" et "Le grand monde".

[boodream]

C'est ici que j'avais découvert Antoine Bello. J'avais vu qu'il avait annoncé vouloir arrêter de publier des romans mais apparemment il a changé d'avis puisque je viens de découvrir qu'il avait publié un polar décalé sur wall Street sous le pseudonyme de Vlad Eiseinger.
https://www.folio-lesite.fr/catalogue/d ... 2072922121

Je n'ai évidemment pas pu m'empêcher de l'acheter tout à l'heure, c'est toujours très divertissant ce qu'il fait et en plus son amour du polar est de notoriété publique.

[aristote2]

Quelques lectures récentes :

- Docteur Futur, par Philip K. Dick

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Jim Parsons est un médecin compétent, formé aux techniques thérapeutiques les plus avancées, imbattable dans son domaine. Mais un bizarre accident de la route le projette des centaines d'années dans le futur, où il découvre, horrifié, une civilisation tout entière tournée vers la mort. En sauvant la vie d'un blessé, Jim commet un crime qui va lui attirer de nombreux ennuis, mais aussi l'attention de quelques résistants qui veulent changer les choses...

Je suis toujours autant bluffé par l'imagination des auteurs de SF des années 60-70.
Certaines inventions imaginées existe réellement aujourd'hui.

Sinon, ce roman de l'auteur de Blade Runner est parfaitement mené, sous la forme d'une enquête. Je l'ai terminé en quelques jours et ai bien aimé.

- Ravage, par René Barjavel

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À l'été 2052, une coupure d'électricité paralyse la France et plonge la société dans le chaos. Le jeune François, étudiant en chimie à Paris, tente de fuir la capitale et son ambiance apocalyptique pour rejoindre la campagne provençale avec Blanche, son amour de jeunesse. Suivis par d'autres déserteurs, ils entament un exode à travers le pays...

Toujours dans les vieilleries, Ravage est un roman culte. Je l'ai dévoré. Comment se fait-il que je ne l'ai pas lu avant ?

- Comme une tombe, par Peter James

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uvaise blague : Michael se retrouve dans un cercueil six pieds sous terre avec du whisky et une revue érotique pour son enterrement de vie de garçon. Les heures passent, personne ne vient le chercher, la fiancée s'inquiète et fait appel à Roy Grace. Pour le localiser, l'inspecteur n'a qu'une seule piste : les témoins du mariage, tous morts dans un accident de voiture...

Un super roman policier. Bien mené, haletant.
Par contre, si vous êtes du genre à vous imaginer les scènes, les parties intra-cercueil sont glaçantes et dérangeantes.

-La leçon du mal, par Yusuke Kishi

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De l'avis de tous, Seiji Hasumi est le professeur le plus charmant, le plus séduisant, le plus charismatique du lycée Shinkô Gakuin de Machida. Adulé de ses élèves, admiré de ses collègues, apprécié de sa direction, le jeune homme est fin, drôle, toujours prêt à voler au secours des uns, à aider les autres, à combattre les injustices et le harcèlement, à dénouer les conflits.
Hasumi est tout cela et pire encore. Hasumi est un psychopathe. Manipulateur, calculateur, pervers, prêt à tout pour prendre le contrôle et asseoir son pouvoir. Un être violent, qui n'hésite pas à éliminer quiconque se met en travers de sa route. Trois élèves l'ont percé à jour. Commence alors une traque terrifiante, aux conséquences inimaginables...

J'étais curieux à l'entame de ce polar presque en huis clos. L'auteur bénéficie d'une vraie hype au Japon, qui arrive en Europe.
Au final, un peu déçu. Les personnages semblent sortis d'un manga caricatural où l'infirmière scolaire couche avec tous les élèves et profs du lycée, où les élèves sont toutes des nymphettes en puissance... L'histoire tient un peu en haleine, mais je ne retournerai vers cet auteur.

- La Femme de ménage, par Freida McFadden

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haque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l'école et prépare les repas avant d'aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L'occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : Mme Winchester aurait tenté de noyer sa fille quelques années auparavant. Heureusement, le charmant M. Winchester est là pour rendre la situation plus supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l'extérieur, il est peut-être déjà trop tard...

Agréablement surpris par ce roman dit "de gare". Ça se lit sans prise de tête. Les rebondissements sont nombreux, parfois tirés par les cheveux, mais c'est une lecture agréable.
J'ai fini par lire les 3 livres sortis en poche à ce jour. Les quatrième sort cette semaine.

[sillicate]

Ravages, je l'ai lu étant ado, éduqué dans le catholicisme et le machisme pour pas dire pire. Et même si j'avais le coté scifi et post apo, il y avait un malaise sur lequel je n'arrivais pas à mettre le doigt. Des années plus tard, en repensant à ce livre, j'ai compris : la morale du bouquin est une société patriarcale tournée vers la terre et anti-technologie (anti-science même), ce qui est proche de ce qui est expliqué sur la société idéale des nazis dans le livre "la loi du sang" de Dominique Chapoutot.

[aristote2]

Sans être aussi radical, ce sont surtout les dérives de l’excès de l’utilisation du progrès qui sont pointées du doigt. Quant au patriarcat, je te rejoins, mais il faut mettre en perspective avec l’année de parution (1943). La condition de la femme n’était pas une priorité.

[Gastibelza]

Pendant la guerre, Barjavel a publié des nouvelles dans le torchon collabo et antisémite Je suis partout.

Il a quand même été blanchi à la Libération. D'autres comme Colette ont aussi signé des nouvelles dans des journaux collabos sans pour autant avoir pris parti clairement pour Vichy ou l'occupant. Après tout, un écrivain vit de sa plume et a besoin d'être publié.

Mais dans Ravages, la figure du patriarche qui veille sur ses concitoyens dans une société qui retrouve ses bonnes vieilles valeurs d'antan, ça fait quand même rudement penser à Pétain. Difficile de ne pas y voir une allégeance aux idées du maréchal.