[Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar jarlandine » 26 Nov 2020, 18:00

oukimaya a écrit:Ca peut pas mal , meme si jarlandine sera la principale contributrice du topic :mrgreen:


De ? j' ai, rien dit moi, Mônsieur :hein:
" L’équité, c’est une certaine logique, du bon sens, alors que l’égalité est impossible, dans le football." Pape Diouf :diouf:
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar JPP REVIENS » 26 Nov 2020, 20:18

Et c'était vraiment très bien.
La vie c'est long, surtout vers la fin.
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar hares » 27 Nov 2020, 13:23

Allez ! Encore un petit effort !
https://www.ladepeche.fr/2020/11/26/un- ... 222061.php

On n'est pas sorti de l'auberge...
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar Fidel Cienaga » 27 Nov 2020, 14:15

Une bonne enquête collaborative et fouillée dans Le Monde sur le Remdésivir qui agite le débat. 900 millions d'euros de commande par la commission européenne alors que Gilead savait déjà l'inefficacité de son antiviral. La France est le seul pays à ne pas voir passé commande. En Pologne il y a trois semaines les hôpitaux en réclamaient encore.
Comme quoi la République des tontons macoute a parfois une certaine clairvoyance... Hares que faisais tu en 1994 ?

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/27/covid-19-comment-gilead-a-vendu-son-remdesivir-a-l-europe_6061300_3244.html

L'article pour les non abonnés à cet affreux journal ploutocrate de propagande néolibérale et antinationale cosmopolite :

Spoiler: montrer
Covid-19 : comment Gilead a vendu son remdésivir à l’Europe
Un contrat de 900 millions de dollars a été passé avec la Commission, alors même que le laboratoire Gilead connaissait les résultats négatifs d’un essai clinique de l’OMS. La France est le seul pays à ne pas avoir passé commande.

Comment en est-on arrivé à acheter partout sur la planète, à prix d’or, un médicament contre le Covid-19 dont l’efficacité n’est pas avérée ? C’est l’histoire du remdésivir, une molécule mise au point par le laboratoire américain Gilead, d’abord présentée comme un traitement miracle capable de perturber la réplication du virus, et finalement discréditée par un vaste essai clinique piloté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans trente pays, dont la France.

Baptisée Solidarity, cette étude, lancée en février, devait évaluer l’efficacité du remdésivir contre le SARS-CoV-2, et la comparer avec celle de trois autres molécules, dont l’hydroxychloroquine. Les résultats publiés le 15 octobre montrent que l’antiviral n’a aucun effet sur les malades. Le 20 novembre, l’OMS finit même par en déconseiller l’utilisation, soulignant « la possibilité d’importants effets secondaires », notamment sur les reins, son coût important et ses implications logistiques (il doit être administré par intraveineuse).

Mais l’avertissement arrive trop tard : des dizaines de pays − notamment européens − ont déjà passé commande. La France fait figure d’exception, seul grand pays à ne pas avoir acheté de doses dans le cadre d’un vaste contrat européen.

Comment Gilead, qui a réalisé plus de 22 milliards de dollars (18,5 milliards d’euros) de chiffres d’affaires en 2019 grâce à ses médicaments contre le VIH et l’hépatite C, a-t-il réussi un tel tour de passe-passe ? Retour sur une stratégie scientifique et commerciale parfaitement orchestrée, qui a déjà permis au laboratoire américain d’empocher près de 900 millions de dollars.
« De nombreux manques »

Testé sans grand succès contre Ebola, le remdésivir a été opportunément repositionné au début de l’épidémie de Covid-19, sur la base d’études antérieures avec d’autres coronavirus (SARS-CoV-1 et MERS-CoV). Gilead n’a pas grand-chose à perdre : il ne sait que faire des doses qu’il n’a pas utilisées lors des essais cliniques menés en Afrique.

Le 6 février, un petit essai est lancé avec 237 patients recrutés dans les hôpitaux de Wuhan, foyer chinois de l’épidémie. L’espoir est immense, alors que la ville est déjà confinée depuis deux semaines, mais les résultats sont loin d’être à la hauteur : publiés en avril dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet, ils ne montrent aucune efficacité sur la mortalité.

Le cours de Gilead perd quelques points sur les indices boursiers, mais le laboratoire américain ne se décourage pas. Un essai de plus grande ampleur − un millier de patients − a été lancé en février aux Etats-Unis : Gilead compte dessus pour convaincre la FDA, l’agence américaine du médicament. Un peu ébranlé par les résultats chinois, le laboratoire modifie cependant son critère d’efficacité principal : ce ne sera plus la mortalité, mais la « durée de récupération ».

Fin avril, des résultats intermédiaires sont rendus publics : l’essai ne montre aucune différence sur la mortalité, mais les patients avec une maladie sévère récupèrent en moyenne en dix jours avec du remdésivir, contre quinze dans le groupe placebo. C’est ce résultat qui pousse la FDA à délivrer une autorisation d’urgence de mise sur le marché du remdésivir, commercialisé sous la marque Veklury, le 1er mai. Deux jours plus tard, Daniel O’Day, le PDG de Gilead, annonce « donner » la totalité de son stock aux patients américains, soit 1,5 million de doses à l’époque.

L’EMA, l’agence européenne des médicaments, lui emboîte le pas et donne son feu vert pour commercialiser l’antiviral le 25 juin : il s’agit d’une autorisation de mise sur le marché « conditionnelle », avec une indication limitée aux patients avec pneumonie nécessitant une oxygénothérapie. « Même conditionnelle, avec réévaluation dans un an, cette autorisation supprime l’incitation principale de la firme à mieux évaluer ce médicament sur les critères majeurs que sont les gestes de réanimation et la mortalité », critique la revue médicale indépendante Prescrire, qui pointe « de nombreux manques dans les données fournies par la firme ».
« Maximiser son profit »

Une fois ces deux sésames décrochés, Gilead, connu comme l’un des négociateurs les plus intraitables de l’industrie, annonce fin juin son prix : 390 dollars la dose, soit 2 340 dollars (1 970 euros) le traitement, recommandé en six doses. « Une sortie plus rapide de l’hôpital permettrait de faire une économie d’environ 12 000 dollars par patient, calcule la firme, en s’appuyant sur les données américaines. Nous avons décidé de fixer le prix du remdésivir bien en dessous de ce montant. »

En 2014, le laboratoire avait réalisé un calcul économique similaire pour lancer son traitement contre l’hépatite C, le sofosbuvir (sous le nom commercial Sovaldi), au prix de 84 000 dollars. Un rapport du Sénat américain avait dénoncé la stratégie marketing de Gilead, seulement destinée à « maximiser son profit ».

D’après les calculs d’une équipe de chercheurs anglais, américains et australiens, le coût total de fabrication du remdésivir se situe aux alentours de 0,93 dollar par dose, soit 5,58 dollars pour un traitement en six doses. Autrement dit, 420 fois moins cher que le prix fixé par Gilead. Par ailleurs, le développement du remdésivir a déjà bénéficié d’investissements publics, pour environ 70 millions de dollars, d’après les calculs du cercle de réflexion américain Public Citizen. Selon l’Institute for Clinical and Economic Review, une organisation américaine qui évalue la valeur des médicaments, le prix de Gilead n’est « raisonnablement rentable » que si un bénéfice existe sur la mortalité des patients. Ce qu’aucun essai clinique ne parviendra à mettre en évidence.

Qu’importe, le coup d’envoi est donné. Le 15 juillet, la France accorde une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) au remdésivir. Dans la foulée, Gilead demande à la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) l’évaluation de son médicament en vue d’un remboursement.

Mais c’est là que les choses se corsent. « La commission a considéré que le service médical rendu était faible, explique Jean-Pierre Thierry, conseiller médical de France Assos Santé (qui regroupe les associations de patients) et membre de la commission de la transparence de la HAS. Le laboratoire a alors abandonné sa demande de remboursement. En négociant directement avec la Commission européenne, il a pu imposer le prix de référence américain, qui n’aurait sans doute pas été accepté en France. »

Un total de trente-sept pays

Et de fait, fin juillet, un premier accord est trouvé, pour 30 000 traitements (soit environ 180 000 doses). Coût de l’opération : 63 millions d’euros, soit 2 100 euros par traitement. « Dans l’urgence, ils ont accepté le prix de l’industriel. C’est la première fois dans l’histoire que nous payons un médicament au même prix que les Etats-Unis », constate Jean-Pierre Thierry. Ce montant est directement financé par l’instrument d’aide d’urgence (ESI) de la Commission européenne.

En août et en septembre, la Commission assure deux livraisons aux Etats qui en font la demande, dont la France. Mais ce n’est pas assez. Bientôt, des alertes de pénurie parviennent de différents pays : les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Pologne, l’Italie, l’Espagne. En France, la molécule est peu utilisée : à peine 700 patients ont reçu ce traitement depuis le début de l’épidémie, nous indique Gilead France, soit dans le cadre de l’essai Solidarity, soit dans le cadre de l’ATU (qui a pris fin le 23 octobre).

« Gilead avait énormément de demandes et ne voulait pas signer vingt-sept contrats différents en Europe, raconte, sous couvert d’anonymat, un des responsables des négociations de la Commission européenne. Si nous avions laissé les choses se faire, seuls les gros Etats auraient obtenu des contrats, les autres n’auraient rien eu. »

D’où une nouvelle approche en préparation dès l’été : un contrat-cadre, qui donne accès à un volume donné, à prix fixe. Mais, cette fois, l’argent ne provient pas de la Commission, mais directement des Etats qui achètent ou pas la quantité souhaitée, dans la limite de ce qui peut leur être attribué. Ce contrat commun va au-delà des vingt-sept pays membres, puisqu’il en inclut au total trente-sept, parmi lesquels l’Albanie, la Macédoine du Nord, le Kosovo, la Serbie ou encore la Bosnie-Herzégovine.

C’est lors de la négociation de ce contrat que Gilead reçoit le manuscrit de l’essai clinique Solidarity, durant la deuxième quinzaine de septembre. « L’OMS avait une obligation contractuelle de leur envoyer le manuscrit avant publication, puisque l’essai Solidarity testait leur molécule. Comme c’est généralement le cas, la société avait un temps défini pour faire des retours avant que l’article ne soit soumis pour publication », explique Marie-Paule Kieny, directrice de recherche à l’Inserm et membre du comité exécutif de l’essai Solidarity. Problème : cet essai, durant lequel 2 750 personnes ont pris du remdésivir, ne trouve aucun effet de la molécule, ni sur la mortalité des malades, ni sur leur durée d’hospitalisation.

Coïncidence ? Les quinze jours de révision du manuscrit par Gilead s’achèvent juste après la signature du contrat avec la Commission européenne. Le 7 octobre, la Commission commande ainsi 500 000 traitements (soit trois millions de doses), sans avoir connaissance de ces nouvelles données. « Il y a un problème de transparence si la société Gilead − qui connaissait les résultats − n’a pas signalé à la Commission européenne leur existence », juge Marie-Paule Kieny, qui n’avait pas connaissance des négociations en cours. « Il est aussi regrettable que la Commission n’ait pas pris des renseignements auprès de l’OMS sur l’avancée du plus gros essai clinique mené avec le remdésivir », poursuit la chercheuse française.
« Une énorme pression »

La Commission concède ne pas avoir discuté de ces résultats « avant la publication des essais préliminaires de Solidarity de l’OMS », officiellement accessible le 15 octobre sur la revue en ligne MedRxiv. Quant à Gilead, sa défense consiste en deux points : d’une part, l’essai clinique américain serait « mieux adapté pour évaluer rigoureusement le délai de récupération » que l’essai Solidarity. Et, d’autre part, le contrat « n’oblige ni la Commission européenne ni aucun pays participant à acheter du remdésivir. L’accord permet d’acheter jusqu’à 500 000 traitements, mais les pays contrôlent les quantités qu’ils choisissent d’acheter ».

De fait, le contrat européen n’est assorti d’aucune obligation d’achat. Mais la crainte d’une pénurie a parfaitement fonctionné. Dans certains hôpitaux, « des pharmaciens restaient jusqu’à 3 ou 4 heures du matin pour obtenir une fiole de remdésivir, raconte un haut responsable de santé publique européen. Lorsque, le 8 octobre, Gilead a annoncé que le médicament était largement disponible, les autorités compétentes ont immédiatement passé leur commande. Il y avait une énorme pression pour qu’ils signent ».

Ainsi, dès les jours qui suivent la signature du contrat avec la Commission, de nombreux pays passent commande. Parmi eux, les pays des Balkans, à revenus intermédiaires, qui achètent un médicament dont le prix a été fixé pour… les Etats-Unis. L’accès aux génériques ne leur a pas été autorisé par Gilead, qui a fixé, en mai, une liste de 127 pays qui peuvent en bénéficier. Un peu plus à l’est, l’Ukraine a pu, de son côté, négocier 28 200 doses à un génériqueur pakistanais, fin septembre, au prix de 24,25 dollars la dose (20,45 euros).

Dans cette frénésie, un pays fait exception : la France. Contrairement aux accusations de Didier Raoult, qui parle de « fanatisme pro-Gilead », l’Hexagone est l’un des seuls pays à ne pas avoir passé commande dans le cadre du contrat du 7 octobre (avec le Liechtenstein, qui ne possède pas d’unité de soins intensifs sur son sol, et le Luxembourg, qui a signé mais n’a pas encore passé commande). Néanmoins, plusieurs milliers de doses de remdésivir, allouées précédemment à la France par Gilead et par la Commission européenne dans le cadre de son premier contrat de juillet, seraient encore disponibles pour les hôpitaux qui en feraient la demande auprès de la direction générale de la santé (DGS). Cette dernière n’a jamais répondu à nos sollicitations.

L’avis de la Haute Autorité de santé a sans doute joué dans l’abstention française. Par ailleurs, « l’essai Discovery, qui testait aussi le remdésivir et est rattaché à Solidarity, a d’abord été un essai français avant son extension à l’Europe, rappelle Marie-Paule Kieny. Donc il y a sûrement eu plus d’attention à la prise en compte des résultats scientifiques qu’ailleurs ».

Mais pour les trente-cinq autres pays qui ont déjà signé avec Gilead, il est désormais impossible de renoncer à leur commande, ni de renégocier le prix durant les six prochains mois. D’après notre enquête, au moins 640 000 doses ont déjà été achetées, qui rapportent déjà plus de 220 millions d’euros à Gilead. Des doses qui n’apporteront, en revanche, pas grand-chose aux citoyens.

Cette enquête fait partie du projet européen #BehindthePledge, financé par Journalismfund et IJ4EU. Ludovica Jona (Italie), Hristio Boytchev (Allemagne), Lucien Hordijk (Pays-Bas), Priti Patnaik (Suisse) et Staffan Dahllöf (Danemark) ont également contribué à l’enquête.
Le moloch marseillais en engloutira un autre et les lueurs rougeoyantes de ce brasier distrairont les derniers fous qui croient soutenir un grand club.@Serguei
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar oukimaya » 27 Nov 2020, 14:25

J imagine que tu ne te paluches pas toutes pages mais notre ami JPP a répondu sur le sujet. :mrgreen:
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar Fidel Cienaga » 27 Nov 2020, 14:30

oukimaya, si si j'ai tout lu !
Mais je trouve que l'élargissement de la focale sur nos camarades européens, sur le manque de maitrise de la commission, l'influence somme toute limitée de la France dans celle-ci, et l'examen attentif du process de vente chez Gilead apporte un vrai plus ! À l'heure où les polonais et les hongrois bloquent le plan de relance mais dépensent le pognon alloué par l'Europe chez Gilead, c'est édifiant...
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar alexduke » 27 Nov 2020, 14:42

Pologne et Hongrie, les deux pays européens populistes les plus proches de Trump.
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar gob » 27 Nov 2020, 15:47

Pauvre Karine, elle n’aura pas sa prime de noel.
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar hares » 27 Nov 2020, 15:58

Fidel Cienaga a écrit:Une bonne enquête collaborative et fouillée dans Le Monde sur le Remdésivir qui agite le débat. 900 millions d'euros de commande par la commission européenne alors que Gilead savait déjà l'inefficacité de son antiviral. La France est le seul pays à ne pas voir passé commande. En Pologne il y a trois semaines les hôpitaux en réclamaient encore.
Comme quoi la République des tontons macoute a parfois une certaine clairvoyance... Hares que faisais tu en 1994 ?

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/27/covid-19-comment-gilead-a-vendu-son-remdesivir-a-l-europe_6061300_3244.html

L'article pour les non abonnés à cet affreux journal ploutocrate de propagande néolibérale et antinationale cosmopolite :

Spoiler: montrer
Covid-19 : comment Gilead a vendu son remdésivir à l’Europe
Un contrat de 900 millions de dollars a été passé avec la Commission, alors même que le laboratoire Gilead connaissait les résultats négatifs d’un essai clinique de l’OMS. La France est le seul pays à ne pas avoir passé commande.

Comment en est-on arrivé à acheter partout sur la planète, à prix d’or, un médicament contre le Covid-19 dont l’efficacité n’est pas avérée ? C’est l’histoire du remdésivir, une molécule mise au point par le laboratoire américain Gilead, d’abord présentée comme un traitement miracle capable de perturber la réplication du virus, et finalement discréditée par un vaste essai clinique piloté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans trente pays, dont la France.

Baptisée Solidarity, cette étude, lancée en février, devait évaluer l’efficacité du remdésivir contre le SARS-CoV-2, et la comparer avec celle de trois autres molécules, dont l’hydroxychloroquine. Les résultats publiés le 15 octobre montrent que l’antiviral n’a aucun effet sur les malades. Le 20 novembre, l’OMS finit même par en déconseiller l’utilisation, soulignant « la possibilité d’importants effets secondaires », notamment sur les reins, son coût important et ses implications logistiques (il doit être administré par intraveineuse).

Mais l’avertissement arrive trop tard : des dizaines de pays − notamment européens − ont déjà passé commande. La France fait figure d’exception, seul grand pays à ne pas avoir acheté de doses dans le cadre d’un vaste contrat européen.

Comment Gilead, qui a réalisé plus de 22 milliards de dollars (18,5 milliards d’euros) de chiffres d’affaires en 2019 grâce à ses médicaments contre le VIH et l’hépatite C, a-t-il réussi un tel tour de passe-passe ? Retour sur une stratégie scientifique et commerciale parfaitement orchestrée, qui a déjà permis au laboratoire américain d’empocher près de 900 millions de dollars.
« De nombreux manques »

Testé sans grand succès contre Ebola, le remdésivir a été opportunément repositionné au début de l’épidémie de Covid-19, sur la base d’études antérieures avec d’autres coronavirus (SARS-CoV-1 et MERS-CoV). Gilead n’a pas grand-chose à perdre : il ne sait que faire des doses qu’il n’a pas utilisées lors des essais cliniques menés en Afrique.

Le 6 février, un petit essai est lancé avec 237 patients recrutés dans les hôpitaux de Wuhan, foyer chinois de l’épidémie. L’espoir est immense, alors que la ville est déjà confinée depuis deux semaines, mais les résultats sont loin d’être à la hauteur : publiés en avril dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet, ils ne montrent aucune efficacité sur la mortalité.

Le cours de Gilead perd quelques points sur les indices boursiers, mais le laboratoire américain ne se décourage pas. Un essai de plus grande ampleur − un millier de patients − a été lancé en février aux Etats-Unis : Gilead compte dessus pour convaincre la FDA, l’agence américaine du médicament. Un peu ébranlé par les résultats chinois, le laboratoire modifie cependant son critère d’efficacité principal : ce ne sera plus la mortalité, mais la « durée de récupération ».

Fin avril, des résultats intermédiaires sont rendus publics : l’essai ne montre aucune différence sur la mortalité, mais les patients avec une maladie sévère récupèrent en moyenne en dix jours avec du remdésivir, contre quinze dans le groupe placebo. C’est ce résultat qui pousse la FDA à délivrer une autorisation d’urgence de mise sur le marché du remdésivir, commercialisé sous la marque Veklury, le 1er mai. Deux jours plus tard, Daniel O’Day, le PDG de Gilead, annonce « donner » la totalité de son stock aux patients américains, soit 1,5 million de doses à l’époque.

L’EMA, l’agence européenne des médicaments, lui emboîte le pas et donne son feu vert pour commercialiser l’antiviral le 25 juin : il s’agit d’une autorisation de mise sur le marché « conditionnelle », avec une indication limitée aux patients avec pneumonie nécessitant une oxygénothérapie. « Même conditionnelle, avec réévaluation dans un an, cette autorisation supprime l’incitation principale de la firme à mieux évaluer ce médicament sur les critères majeurs que sont les gestes de réanimation et la mortalité », critique la revue médicale indépendante Prescrire, qui pointe « de nombreux manques dans les données fournies par la firme ».
« Maximiser son profit »

Une fois ces deux sésames décrochés, Gilead, connu comme l’un des négociateurs les plus intraitables de l’industrie, annonce fin juin son prix : 390 dollars la dose, soit 2 340 dollars (1 970 euros) le traitement, recommandé en six doses. « Une sortie plus rapide de l’hôpital permettrait de faire une économie d’environ 12 000 dollars par patient, calcule la firme, en s’appuyant sur les données américaines. Nous avons décidé de fixer le prix du remdésivir bien en dessous de ce montant. »

En 2014, le laboratoire avait réalisé un calcul économique similaire pour lancer son traitement contre l’hépatite C, le sofosbuvir (sous le nom commercial Sovaldi), au prix de 84 000 dollars. Un rapport du Sénat américain avait dénoncé la stratégie marketing de Gilead, seulement destinée à « maximiser son profit ».

D’après les calculs d’une équipe de chercheurs anglais, américains et australiens, le coût total de fabrication du remdésivir se situe aux alentours de 0,93 dollar par dose, soit 5,58 dollars pour un traitement en six doses. Autrement dit, 420 fois moins cher que le prix fixé par Gilead. Par ailleurs, le développement du remdésivir a déjà bénéficié d’investissements publics, pour environ 70 millions de dollars, d’après les calculs du cercle de réflexion américain Public Citizen. Selon l’Institute for Clinical and Economic Review, une organisation américaine qui évalue la valeur des médicaments, le prix de Gilead n’est « raisonnablement rentable » que si un bénéfice existe sur la mortalité des patients. Ce qu’aucun essai clinique ne parviendra à mettre en évidence.

Qu’importe, le coup d’envoi est donné. Le 15 juillet, la France accorde une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) au remdésivir. Dans la foulée, Gilead demande à la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) l’évaluation de son médicament en vue d’un remboursement.

Mais c’est là que les choses se corsent. « La commission a considéré que le service médical rendu était faible, explique Jean-Pierre Thierry, conseiller médical de France Assos Santé (qui regroupe les associations de patients) et membre de la commission de la transparence de la HAS. Le laboratoire a alors abandonné sa demande de remboursement. En négociant directement avec la Commission européenne, il a pu imposer le prix de référence américain, qui n’aurait sans doute pas été accepté en France. »

Un total de trente-sept pays

Et de fait, fin juillet, un premier accord est trouvé, pour 30 000 traitements (soit environ 180 000 doses). Coût de l’opération : 63 millions d’euros, soit 2 100 euros par traitement. « Dans l’urgence, ils ont accepté le prix de l’industriel. C’est la première fois dans l’histoire que nous payons un médicament au même prix que les Etats-Unis », constate Jean-Pierre Thierry. Ce montant est directement financé par l’instrument d’aide d’urgence (ESI) de la Commission européenne.

En août et en septembre, la Commission assure deux livraisons aux Etats qui en font la demande, dont la France. Mais ce n’est pas assez. Bientôt, des alertes de pénurie parviennent de différents pays : les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Pologne, l’Italie, l’Espagne. En France, la molécule est peu utilisée : à peine 700 patients ont reçu ce traitement depuis le début de l’épidémie, nous indique Gilead France, soit dans le cadre de l’essai Solidarity, soit dans le cadre de l’ATU (qui a pris fin le 23 octobre).

« Gilead avait énormément de demandes et ne voulait pas signer vingt-sept contrats différents en Europe, raconte, sous couvert d’anonymat, un des responsables des négociations de la Commission européenne. Si nous avions laissé les choses se faire, seuls les gros Etats auraient obtenu des contrats, les autres n’auraient rien eu. »

D’où une nouvelle approche en préparation dès l’été : un contrat-cadre, qui donne accès à un volume donné, à prix fixe. Mais, cette fois, l’argent ne provient pas de la Commission, mais directement des Etats qui achètent ou pas la quantité souhaitée, dans la limite de ce qui peut leur être attribué. Ce contrat commun va au-delà des vingt-sept pays membres, puisqu’il en inclut au total trente-sept, parmi lesquels l’Albanie, la Macédoine du Nord, le Kosovo, la Serbie ou encore la Bosnie-Herzégovine.

C’est lors de la négociation de ce contrat que Gilead reçoit le manuscrit de l’essai clinique Solidarity, durant la deuxième quinzaine de septembre. « L’OMS avait une obligation contractuelle de leur envoyer le manuscrit avant publication, puisque l’essai Solidarity testait leur molécule. Comme c’est généralement le cas, la société avait un temps défini pour faire des retours avant que l’article ne soit soumis pour publication », explique Marie-Paule Kieny, directrice de recherche à l’Inserm et membre du comité exécutif de l’essai Solidarity. Problème : cet essai, durant lequel 2 750 personnes ont pris du remdésivir, ne trouve aucun effet de la molécule, ni sur la mortalité des malades, ni sur leur durée d’hospitalisation.

Coïncidence ? Les quinze jours de révision du manuscrit par Gilead s’achèvent juste après la signature du contrat avec la Commission européenne. Le 7 octobre, la Commission commande ainsi 500 000 traitements (soit trois millions de doses), sans avoir connaissance de ces nouvelles données. « Il y a un problème de transparence si la société Gilead − qui connaissait les résultats − n’a pas signalé à la Commission européenne leur existence », juge Marie-Paule Kieny, qui n’avait pas connaissance des négociations en cours. « Il est aussi regrettable que la Commission n’ait pas pris des renseignements auprès de l’OMS sur l’avancée du plus gros essai clinique mené avec le remdésivir », poursuit la chercheuse française.
« Une énorme pression »

La Commission concède ne pas avoir discuté de ces résultats « avant la publication des essais préliminaires de Solidarity de l’OMS », officiellement accessible le 15 octobre sur la revue en ligne MedRxiv. Quant à Gilead, sa défense consiste en deux points : d’une part, l’essai clinique américain serait « mieux adapté pour évaluer rigoureusement le délai de récupération » que l’essai Solidarity. Et, d’autre part, le contrat « n’oblige ni la Commission européenne ni aucun pays participant à acheter du remdésivir. L’accord permet d’acheter jusqu’à 500 000 traitements, mais les pays contrôlent les quantités qu’ils choisissent d’acheter ».

De fait, le contrat européen n’est assorti d’aucune obligation d’achat. Mais la crainte d’une pénurie a parfaitement fonctionné. Dans certains hôpitaux, « des pharmaciens restaient jusqu’à 3 ou 4 heures du matin pour obtenir une fiole de remdésivir, raconte un haut responsable de santé publique européen. Lorsque, le 8 octobre, Gilead a annoncé que le médicament était largement disponible, les autorités compétentes ont immédiatement passé leur commande. Il y avait une énorme pression pour qu’ils signent ».

Ainsi, dès les jours qui suivent la signature du contrat avec la Commission, de nombreux pays passent commande. Parmi eux, les pays des Balkans, à revenus intermédiaires, qui achètent un médicament dont le prix a été fixé pour… les Etats-Unis. L’accès aux génériques ne leur a pas été autorisé par Gilead, qui a fixé, en mai, une liste de 127 pays qui peuvent en bénéficier. Un peu plus à l’est, l’Ukraine a pu, de son côté, négocier 28 200 doses à un génériqueur pakistanais, fin septembre, au prix de 24,25 dollars la dose (20,45 euros).

Dans cette frénésie, un pays fait exception : la France. Contrairement aux accusations de Didier Raoult, qui parle de « fanatisme pro-Gilead », l’Hexagone est l’un des seuls pays à ne pas avoir passé commande dans le cadre du contrat du 7 octobre (avec le Liechtenstein, qui ne possède pas d’unité de soins intensifs sur son sol, et le Luxembourg, qui a signé mais n’a pas encore passé commande). Néanmoins, plusieurs milliers de doses de remdésivir, allouées précédemment à la France par Gilead et par la Commission européenne dans le cadre de son premier contrat de juillet, seraient encore disponibles pour les hôpitaux qui en feraient la demande auprès de la direction générale de la santé (DGS). Cette dernière n’a jamais répondu à nos sollicitations.

L’avis de la Haute Autorité de santé a sans doute joué dans l’abstention française. Par ailleurs, « l’essai Discovery, qui testait aussi le remdésivir et est rattaché à Solidarity, a d’abord été un essai français avant son extension à l’Europe, rappelle Marie-Paule Kieny. Donc il y a sûrement eu plus d’attention à la prise en compte des résultats scientifiques qu’ailleurs ».

Mais pour les trente-cinq autres pays qui ont déjà signé avec Gilead, il est désormais impossible de renoncer à leur commande, ni de renégocier le prix durant les six prochains mois. D’après notre enquête, au moins 640 000 doses ont déjà été achetées, qui rapportent déjà plus de 220 millions d’euros à Gilead. Des doses qui n’apporteront, en revanche, pas grand-chose aux citoyens.

Cette enquête fait partie du projet européen #BehindthePledge, financé par Journalismfund et IJ4EU. Ludovica Jona (Italie), Hristio Boytchev (Allemagne), Lucien Hordijk (Pays-Bas), Priti Patnaik (Suisse) et Staffan Dahllöf (Danemark) ont également contribué à l’enquête.


En 1994 je travaillais pour un croisieriste européen.
Ceci dit, comme tout le monde je regardais passivement le genocide rwandais se dérouler entre la poire et le fromage en me disant :"Putain ! Ils sont vraiment tarés ces rwandais"...
On ne peut pas comprendre le mécanisme et le pourquoi de ce génocide sans connaitre le Rwanda, son histoire et les rwandais. Y vivre, ça aide à comprendre, mais pour vraiment comprendre, il faut être rwandais. Aujourd'hui, je suis un peu rwandais mais cette histoire ne m'appartient pas. Des fois, on me la raconte. J'écoute et j'apprends.
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar JPP REVIENS » 27 Nov 2020, 16:10

Je ne vais argumenter de nouveau sur le sujet. Les informations données (à part le mécanisme d'achat centralisé) ne sont pas vraiment nouvelles.

Juste : GILEAD a gagné 870M de dollars. En majorité aux US. L'accord avec l'UE n'est pas de 900M€.

Je cite l'article du Monde mis par Fidel lui même :

Et de fait, fin juillet, un premier accord est trouvé, pour 30 000 traitements (soit environ 180 000 doses). Coût de l’opération : 63 millions d’euros, soit 2 100 euros par traitement.

"..."

D’après notre enquête, au moins 640 000 doses ont déjà été achetées, qui rapportent déjà plus de 220 millions d’euros à Gilead. Des doses qui n’apporteront, en revanche, pas grand-chose aux citoyens.


Karine Lacombe a des liens d'intérêts avec Abbvie, Gilead et quelques autres. Raoult a été en collaboration avec Sanofi (avant que la collaboration ne soit arrêtée) pour son IHU.

Tous les experts de tous les pays ont des contrats de partenariat (recherche, intervention en symposium, registre clinique) donc des liens d'intérêts, avec les laboratoires pharmaceutiques qui développent et produisent les médicaments. Si vous n'avez pas de lien d'intérêts, vous n'êtes pas un expert de la spécialité en question.

Pour utiliser une métaphore sportive : Si vous êtes le nouveau Zidane, alors des clubs professionnels vont vous contacter. Si aucun club professionnel ne vous contacte, c'est que vous n'êtes pas le nouveau Zidane. Vous pourrez, évidemment, toujours dire après coup que ça vous convient parfaitement car vous préférez conserver votre indépendance et jouer avec les copains du quartier. Mais soyons honnêtes, personne n'est dupe.

le Rémdésivir n'est clairement pas efficace. Pas plus que les autres molécules testées, dont l'hydroxychloroquine. Dans le doute, les autorités ont passé commande de ces molécules (principe de précaution).
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar Lo Provençau » 27 Nov 2020, 16:14

Sacré coup au moral de la team complot de voir que la France n'a pas passé de commande via l'UE quand même.
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar JPP REVIENS » 27 Nov 2020, 16:19

Lo Provençau, non c'est encore mieux, c'est l'Europe.

La team complot est rejointe par la team "souverainiste" et la team "anti bureaucratie".

Toutes ces teams se rejoignent sur un point : team "on ne lit pas la moitié de l'article. On lit juste le titre anti pharma/Macron/lobby"
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar Lo Provençau » 27 Nov 2020, 16:30

JPP, vrai.
Je me languis des partages à venir sur mon fil d'actualité fb de personnes dénonçant la dictature sanitaire macronienne sans avoir lu le contenu de l'article.
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar JPP REVIENS » 27 Nov 2020, 16:40

Lobby / BIG Pharma (car les petites pharmas sont sympas. C'est quand tu grossis que tu deviens nuisible) / corruption / tous pourris / Dictature / Macron / Pouvoir au peuple / Démocratie directe / RIC.
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar Fidel Cienaga » 27 Nov 2020, 16:56

JPP REVIENS a écrit:Juste : GILEAD a gagné 870M de dollars. En majorité aux US. L'accord avec l'UE n'est pas de 900M€.

Je cite l'article du Monde mis par Fidel lui même :

Et de fait, fin juillet, un premier accord est trouvé, pour 30 000 traitements (soit environ 180 000 doses). Coût de l’opération : 63 millions d’euros, soit 2 100 euros par traitement.


Merci JPP ! C'est toi qui a fait corriger l'erreur/coquille dans Le Monde ? Je suis retourné voir l'article et il a été actualisé/amendé à 16h14. Le 900 millions a disparu du chapeau que je quotais tel quel et reprenais dans mon intro !
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar JPP REVIENS » 27 Nov 2020, 17:00

Fidel Cienaga, le chiffre de 900M€ circule par la grâce de notre chère Michèle Rivasi, grande prêtresse antivax et complotiste de la 1ère heure. Elle a balancé ça sur un plateau TV, ça a été repris partout.

Je suis donc allé fouiller sur le site de la Commission européenne, les appels d'offres passés etc. et ce chiffre de 63M€ ressort.

Les 900M€ sont, je pense, un amalgame entre le chiffre d'affaires mondial de Gilead pour ce traitement en 2020 (870M€ dont l'immense majorité aux US) et la commande de l'UE.

Evidemment, loin de moi l'idée de penser que Rivasi l'a fait sciemment. Encore que j'hésite. Parfois on peut être à la fois très con et très malhonnête.
Modifié en dernier par JPP REVIENS le 27 Nov 2020, 17:08, modifié 1 fois.
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar Fidel Cienaga » 27 Nov 2020, 17:06

JPP, l'archéologie du discours et sa généalogie, ne jamais le négliger. C'est du bon boulot que tu fais depuis le début sur ce topic, merci. Même si ça peut te paraitre vain parfois, cet exemple précis est parfaitement édifiant pour moi qui suis coutumier de ces interrogations plutôt dans le registre du confusionisme politique dévastateur qui sévit ces derniers temps (cf le dernier billet de Lordon dans le diplo qui fait passer les auteurs de Hold Up pour des résistants des quartiers populaires, la post-vérité dans toute sa toxicité).
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar gob » 27 Nov 2020, 17:53

le Rémdésivir n'est clairement pas efficace. Pas plus que les autres molécules testées, dont l'hydroxychloroquine. Dans le doute, les autorités ont passé commande de ces molécules (principe de précaution).


La seule différence, c’est que l’un ne sert à rien, tue des gens et reste autorisé.
Et que l’autre est peu ou pas efficace ( toujours discuté selon les études), est inoffensif et interdit en France.

Mais ce soir #jesuiskarine
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar JPP REVIENS » 27 Nov 2020, 18:03

gob, je ne vais pas refaire ce débat avec toi. Tu es médecin et tu as totalement le droit d'avoir un avis, aussi subjectif soit il.

Dire qu'un traitement "tue et ne sert à rien" versus "l'autre est inoffensif et on ne sait pas encore s'il est efficace", c'est assumer une grande part de subjectivité dans l'analyse que l'on fait de la situation et des études.

Je précise quand même, comme je l'ai déjà fait 10 fois sur ce topic, que l'hydroxychloroquine n'est pas interditeen France.
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Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

Messagepar Lo Provençau » 27 Nov 2020, 19:44

C'est bizarre ce que tu dis Gob, j'ai 2 connaissances qui sont allé à l'IHU, covid confirmé, et qui ont eu le traitement à l'hydroxychloroquine il y a deux semaines.
Ou alors tu confirmes que Marseille c'est pas la France.
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