10 h, hier matin. Les portes ne sont pas encore grandes ouvertes que les clients s'engouffrent déjà dans les 950 m2 de la boutique officielle de l'OM accolée au stade Vélodrome. Des familles, des bandes de copains, des femmes, des enfants, des papis... "On est en vacances à La Ciotat et il y a quelques jours, on a décidé de finir notre séjour par une virée au stade, sourit Pascal, 45 ans, Isérois venu avec sa famille et des amis. On vient de prendre huit places pour le match et on a fait quelques emplettes pour être bien équipés dans le stade", plaisante-t-il, les bras chargés de sacs bleu et blanc, tandis que ses copains multiplient les photos dans la boutique.
La scénographie des lieux a été pensée pour : sitôt franchie la porte d'entrée, les immenses logos lumineux de l'OM et de Puma sur fond noir invitent naturellement à prendre la pose, et sur la droite, la reproduction des vestiaires de Payet, Gustavo, Rami et Thauvin embarque les supporters dans "une expérience OM", qui ferait presque oublier que nous sommes bien dans une boutique.
Du stylo à 2,90 € au maillot authentique à 150 € en passant par les chaussettes, le cartable ou le bavoir, la caverne d'Ali Baba ne désemplit pas depuis qu'elle a rouvert le 5 juillet, après sept semaines de portes closes, le temps pour le nouvel équipementier Puma, successeur d'Adidas, d'imprimer sa patte.
Il y a ici des tenues pour "les Marseillais", "les Olympiennes" et "les Minots", qui bénéficient de rayons dédiés. On enfile les vêtements sportstyle (dont l'ambassadeur n'est autre que le rappeur Alonzo) dans des cabines baptisées "La Canebière", "Quartiers Nord", "Les Goudes"... On endosse le maillot du gardien Steve Mandanda, l'une des nouveautés que les supporters s'arrachent avec les basiques personnalisés ou floqués Rami, Thauvin ou Payet qu'il convient de renouveler.
Les ventes multipliées par deux
"La première livraison des nouveaux maillots a été écoulée dans nos mille points de vente français en dix jours", se réjouit Franck Cardarelli, manager Puma. Le coordinateur du partenariat marketing et commercial avec l'OM relève qu'"à périmètre comparable et sur la même période, les ventes ont été multipliées par deux par rapport à l'an dernier, de même que le chiffre d'affaires sur le site om.net et cela va crescendo". Si les résultats dépassent les attentes, le manager garde la tête froide : "On surfe sur les très bons résultats de la saison passée avec la finale de la Ligue Europa, comme sur l'euphorie de la victoire en Coupe du monde. Mais nous avons aussi beaucoup travaillé depuis un an et demi au côté du club pour être digne de l'OM et des quarante ans passés avec l'ancien équipementier."
Avec en tête, le souci d'être au plus près des supporters. Au début de l'été, le couac de l'écharpe empruntant un slogan du PSG a ainsi eu le mérite de rappeler à Puma une attention de tous les instants : "Le diable est dans le détail, et ça a été le cas avec cette écharpe qui avait été pourtant invalidée par le club et jamais été mise en vente, mais dont la photo a circulé." N'échappant pas à la vigilance des supporters. "Ça nous a d'entrée remis les pieds sur terre, reconnaît Franck Cardarelli. Qu'il s'agisse de nos produits comme de l'accueil dans nos boutiques, nous avons mis la barre très haut, nous savons que nous les fans n'accepteraient pas que la qualité ne soit pas au rendez-vous."
La Provence