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OM : Andoni Zubizarreta finalise son départ, André Villas-Boas devrait suivre
Le directeur sportif marseillais a revu son président lundi à la Commanderie pour sceller son départ. Son entraîneur devrait l'imiter, même s'il a reçu une offre de prolongation de contrat.
Les jours passent et ne rassurent pas beaucoup les supporters de l'OM, dont les plus optimistes rêvent encore à un spectaculaire coup de théâtre qui verrait André Villas-Boas continuer l'aventure. L'entraîneur est toujours chez lui, près de Porto, et les dernières nouvelles de la Commanderie ne l'ont pas vraiment rapproché de Marseille. Lundi midi, Andoni Zubizarreta et Albert Valentin, son fidèle bras droit, s'étaient pourtant présentés au centre d'entraînement, comme avant. Mais c'était pour mieux conclure leur séjour marseillais.
Le départ « à l'amiable » du directeur sportif avait été annoncé par un communiqué du club jeudi soir mais il restait quelques détails à régler concernant notamment les conditions de la résiliation de Valentin, et l'ancien gardien n'avait donc encore rien signé. Dans l'après-midi, le Basque a rencontré son futur ex-président, Jacques-Henri Eyraud, et les positions se sont considérablement rapprochées : « Zubi » et Valentin vont bien faire leurs valises et, dans leur sillage, il est difficile de ne pas imaginer Villas-Boas suivre le mouvement.
Lundi soir, l'entourage de l'ex-entraîneur de Chelsea a eu des nouvelles de la direction de l'OM. Eyraud puis Frank McCourt avaient tour à tour fait savoir qu'ils souhaitaient le voir rester « plusieurs années encore » et qu'ils envisageaient une prolongation de contrat. Cette offre a fini par arriver, donc, dans l'après-midi. « Nous voulons le garder, nous travaillons donc à une prolongation », fait-on savoir au club.
Et maintenant ? L'OM attend la réponse du Portugais mais cette prolongation proposée par la direction a une saveur particulière, après le départ de Zubizarreta. Villas-Boas a toujours été très clair : si « Zubi » s'en allait, il s'en irait aussi. Il est donc assez peu envisageable qu'il accepte une prolongation de contrat, alors même que le sort du Basque a été scellé un peu plus tôt dans la journée.
Les semaines qui arrivent sont nimbées d'incertitudes
Rien n'oblige le clan de l'entraîneur à se presser, maintenant. Les positions sont connues. D'un côté, la direction de l'OM se doute bien que le Portugais ne continuera pas sans Zubizarreta, moteur de sa venue, à l'été 2019. De l'autre, le clan du Portugais, passablement irrité par la tournure des événements après une saison conclue à la deuxième place du Championnat, n'entend pas faire de cadeaux à Eyraud : prolongation ou pas, il reste au moins un an de contrat à « AVB » comme à tout son staff.
Combien de temps ce bras de fer pourra-t-il durer ? Ce n'est pas vraiment l'intérêt de l'OM de le voir s'enliser, alors que la saison prochaine se profile déjà et que le club n'a pas de directeur sportif. Le départ acté de « Zubi » accélérera-t-il l'arrivée de ce « directeur général chargé du football » qu'Eyraud a expliqué chercher depuis l'automne 2019 ? Et accélérera-t-il, aussi, celui de Villas-Boas ? Ce ne serait alors que le début du chantier, pour le club, pour lequel les semaines qui arrivent sont nimbées d'incertitudes.
Comme l'a indiqué « JHE » dans les discussions qu'il a eues avec son entraîneur la semaine dernière, il lui faut vendre des joueurs pour 60 millions d'euros cet été. Il faudra, ensuite, redessiner un effectif déjà très court quantitativement, avec des moyens limités et un contexte rendu encore plus tendu par la crise liée à la pandémie. À cela s'ajoutent des négociations toujours plus crispées avec les joueurs autour d'une baisse des salaires, et l'attente fébrile du verdict de la chambre de jugement de l'instance de contrôle financier de l'UEFA, qui pourrait sanctionner les largesses prises par le club envers les règles du fair-play financier. Les derniers jours ont été crispants pour les supporters ? Ils l'ont bien compris : ce n'est que le début.
