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« Le pauvre... Il a été très malheureux en quatre jours » : Benjamin Pavard, une semaine à oublier avec l'OM
Fautif sur l'ensemble des buts encaissés contre le Sporting (1-2) puis à Lens (1-2), le défenseur marseillais Benjamin Pavard traverse un enchaînement délicat mais bénéficie d'un total soutien.
Comme à Lisbonne, trois jours plus tôt, Benjamin Pavard ne s'est pas éternisé dans les couloirs de Bollaert samedi soir après Lens-OM (2-1). Quelques dizaines de minutes en arrière, le défenseur marseillais s'était pressé de sortir à son remplacement par Bilal Nadir à la 61e minute, histoire de ne pas faire perdre plus de temps à son équipe et de ne pas trop subir les sifflets adverses, avant de s'enfoncer sur le banc.
Un changement tactique, le premier à son détriment cette saison, pour repasser en 4-2-3-1 et accentuer - en vain - la pression sur le bloc lensois. Et peut-être abréger ses souffrances après une semaine particulièrement agitée, tranchant avec ses débuts idylliques en Provence.
En deux matches et autant de défaites, l'international français (55 sélections, 5 buts) s'est retrouvé directement impliqué sur les quatre buts encaissés par son équipe. Contre le Sporting (1-2) mercredi en Ligue des champions, il avait été coupable d'un mauvais alignement sur l'égalisation de Geny Catamo et d'un contre malencontreux qui avait lobé Geronimo Rulli sur le but de la victoire d'Alisson Santos. Contre le Racing, l'ancien Lillois a de nouveau été rattrapé par une intervention du VAR, qui a logiquement transformé la simulation d'Odsonne Édouard en un penalty, à cause d'un tacle non maîtrisé, et offert l'égalisation à l'ex-Parisien (23e), puis, comme ultime supplice, il a trompé son propre gardien du pied gauche à la retombée d'un corner (53e).
« J'en prends l'entière responsabilité »
« Cette défaite est pour moi, j'ai commis des erreurs et j'en prends l'entière responsabilité », a de suite assumé Pavard sur ses réseaux sociaux. Le champion du monde 2018 s'en serait bien passé, mais il est ainsi devenu le premier Marseillais à coûter un penalty et un but contre son camp dans une même rencontre depuis que les statisticiens d'Opta se sont mis à décortiquer la Ligue 1, c'est-à-dire en 2006-2007. « Le pauvre... Il a été très malheureux en quatre jours », a soupiré Medhi Benatia, le directeur du football de l'OM et l'homme à l'origine de sa venue en fin de mercato, en zone mixte tard dans la soirée, en illustration d'une soirée et d'une semaine où la réussite a peu tourné.
Quelques instants plus tôt, son entraîneur Roberto De Zerbi a tenu le même discours protecteur, comme il avait pu le faire en début de saison après les prestations inquiétantes du capitaine Leonardo Balerdi.
« Les deux défaites peuvent s'expliquer par les performances de Pavard mais, selon moi, il n'a mal joué ni dans l'un ni dans l'autre match, a considéré l'Italien. Au contraire, il a bien joué, il a été malchanceux sur le premier but à Lisbonne, car Catamo est maintenu en jeu d'un souffle, et sur le second, car le ballon lui a rebondi dessus et est allé dans la lucarne. Ce (samedi) soir, il a commis une légèreté, une erreur, sur le penalty pour un joueur d'expérience. Je n'ai pas revu les images, mais il y en a certainement un, car Stéphanie Frappart est la meilleure arbitre du Championnat. Je ne me permettrais pas de remettre sa décision en question. Et il est encore malchanceux sur le second but. »
Et De Zerbi d'ajouter : « Mais il ne doit pas perdre sa confiance, car il est une valeur ajoutée pour nous. Je l'ai dit devant tout le monde : il doit rester serein, être heureux de jouer à l'OM et on doit aussi être heureux d'avoir un joueur comme lui avec nous. Si seulement on avait beaucoup de Pavard dans l'équipe ! » « Je pense que, quand tu as des Ben Pavard, des Paixao, des Nayef Aguerd, on a compris que ce sont des vraies valeurs ajoutées à l'équipe », glissera Benatia en écho.