OM-EAG : l’important, c’est les trois points

Au terme d’une prestation volontaire, mais insipide et techniquement très pauvre, les Olympiens préservent l’essentiel, à savoir le résultat, et engrangent une dixième victoire consécutive à domicile, une première depuis 1948.

L’important, c’est le jeu

À l’entame du match, on sent l’OM serein et appliqué. Le ballon remonte proprement des lignes arrière, on ne prend pas trop de risques, mais ce n’est pas inefficace. Le ballon tourne bien et parvient assez vite aux abords de la surface de réparation bretonne. À la cinquième minute, Payet ouvre dans la brèche sur Gignac, auteur d’un bon appel, qui centre pour Thauvin, en vain… C’est la première fois que l’OM parvient à passer le rideau défensif des Guingampais, lesquels appliquent la recette mise au point depuis longtemps par les adversaires de l’OM de Bielsa : imposer un contre-pressing rapide et agressif pour gêner les attaques olympiennes.

À la huitième minute, Morel perd un ballon et s’arrache pour rattraper le coup. On observe de nombreux contrôles à trois mètres, mais les Bretons ne poursuivant pas hors de leur zone leur pressing, c’est sans danger. Alessandrini, bien en vue en ce début de rencontre, tente un geste technique improbable… On joue depuis précisément un quart d’heure quand Imbula perce droit devant lui et s’enferme.

Le ton est donné. Techniquement, c’est approximatif, mais on ne tremble pas. Ça va bien rentrer à un moment ou à un autre.

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L’important, c’est le sérieux

Une grosse faute sur Payet vaut un jaune à son auteur. L’occasion pour le stade de gronder. Ça réchauffe. Gignac place idéalement sa tête, mais Lössl détourne en corner. Évidemment, le gardien adverse sort une grande partie… C’est pas à nous qu’il arriverait ce que l’OL a vécu à Lens. Deux minutes après la tête de Gignac, Dja Djédjé décide finement de lober le gardien sur son centre. Malheureusement, il lobe aussi toute l’attaque olympienne. C’est ballot.

Il serait toutefois injuste de trop ironiser sur notre latéral droit, qui est l’un des plus actifs sur la pelouse et distribue de bons ballons, comme celui-ci pour Thauvin, victime d’une glissade dans la surface au moment de se retourner.

Peu avant la demi-heure de jeu, Angoua dégomme Payet d’un coup de coude au visage. Ce dernier s’effondre. Le stade crie « rouge ». L’arbitre répond « chiqué »… avant d’interrompre quand même la partie, Payet restant au sol. Bon, une grosse baffe et le nez de Payet a retrouvé sa place. On peut rendre le ballon aux Guingampais. Il ne s’écoule pas deux minutes que le même Payet essuie un tacle par-derrière. Mais l’arbitre n’est pas dupe : un coup franc suffira.

L’important, c’est la possession

La minute loufoque de la mi-temps arrive. Après un gros cafouillage dans la surface, la grand-mère d’Imbula récupère le ballon dans la surface et adresse une pichenette en direction de Lössl, avancé. Entretemps, Alessandrini a disparu des écrans radars. Il est blessé est sortira à la mi-temps. Guingamp touche le poteau, mais Mandanda semblait sur la trajectoire. C’est la deuxième grosse occasion pour les Bretons, après un raté monumental de Beauvue en un contre un, qui par ailleurs fait un excellent match. Thauvin réussit sa version personnelle du hat trick : trois minutes, trois actions, trois mauvais choix. Peu avant la mi-temps, les écrans du Vélodrome donnent les statistiques : possession 70/30, tirs 5/6, occasions 2/2.

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L’important, c’est le challenge Orange

Mi-temps. De jeunes étrangers – du Var – battent Aubagne aux duels attaquant / gardien.

L’important, c’est de ne pas s’endormir

J’aurais aimé que le titre du paragraphe s’adressât aux lauriers des joueurs, mais je pensais plutôt au spectateur, tant la deuxième période a été une purge pendant quarante minutes. Batshuayi a remplacé Alessandrini. Il serait déloyal de profiter de la blessure d’un camarade pour lui piquer sa place. Aussi reste-t-il quasiment invisible. Le jeu, peu inspiré, mais relativement propre, s’est délité. Gignac centre pour personne et rate ses gestes techniques, Imbula fait des « tout droit » et s’écroule tout seul, Fanni et Morel souffrent, Payet perce, mais se retrouve sans solution, Thauvin tire mal ses corners. Une bouillie de football qui rappelle des heures récentes de l’équipe, Baup 2, notamment. Ca aurait pu passer si l’arbitre avait sifflé une main relativement évidente sur un retourné de Gignac, mais cela n’aurait été guère mérité.

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L’important, c’est d’y croire

Oui, mais justement. Lemina rentre à la place de Romao et, sur une action confuse (et la seule faute de main du match de Lössl), il marque. Gooooooooooooooool.


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L’impotent, c’est Thauvin

Dans la foulée, Thauvin sort, remplacé par Aloé, sous une bronca justifiée pour le premier et prémonitoire pour le deuxième. Gignac, qui a décidément beaucoup progressé de la tête, double la mise à une minute de la fin. Non, pas un but de raccroc, un vrai joli but. Le match va se terminer quand Aloé, nullement menacé, remet au centre. Beauvue intercepte, Fanni le poursuit et le heurte. L’arbitre, décidé à prendre une décision raisonnable dans ce match, siffle le penalty et expulse Fanni. Beauvue transforme. C’est la fin de la rencontre et il commence à faire froid.

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L’important, c’est les trois points

C’est du moins ce qu’on a pensé en sortant du stade, et c’est aussi ce qu’a dit Dja Djédjé en interview d’après-match, alors que Mendy reconnaissait les difficultés de l’équipe et la grinta digérée avec le foie gras de Noël. Par contre, ça serait quand même sympa de retrouver de la cohésion, de la vivacité et du jeu, parce qu’à ce rythme, on va avoir du mal à être champions. Mais bon, Bielsa est là, il va recadrer tout ça. L’important, c’est El Loco.

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Article lu 3186 fois, écrit le par fourcroy Cet article a été posté dans Compte-rendu et taggé , , , . Sauvegarder le lien.

Une Réponse pour OM-EAG : l’important, c’est les trois points

  1. très bon. L’impotent c’est Thauvin. ^^