CR LOSC 3-2 OM De nombreux motifs d’espoir malgré la défaite

Avant-match : Invaincus cette saison et comptant déjà trois points au compteur, l’OM se déplace chez l’ogre Lillois, champion sortant, avec humilité mais bien décidé à jouer crânement sa chance, chaque point grappillé étant un pas de plus fait vers le maintien.
Les équipes :

OM : Le Géranium souriant – Longues Touches – Footballeur Sans Permis – Fané – J’ai remis Morel faute de mieux – Le Leader Price – Ben et Peanuts- Football Jacking – Tournicoti – Sa Majesté Hatem Ayew – Rémy sans cheville

Lille : Le Real de Barcelone United.

Conditions de jeu : Martine Aubry croit en ses chances

Le résumé :

Malgré un Steve Mandanda en état de grâce (il est parvenu à un arrêter un tir adverse!), le LOSC a ouvert la marque par Moussa Sow, le génie sénégalais qui file des érections au board de Manchester City, qui a finalement dû se rabattre sur un modeste Argentin cet été. Ce but imparable est anecdotique, puisque l’important dans le football, c’est bien évidemment de réaliser des enchaînements prometteurs et non pas de marquer. Les Marseillais ont selon ce principe démontré qu’ils étaient des winners en puissance.

Mieux, grâce à un Mathieu Valbuena stratosphérique, impressionnant de discipline tactique, d’intelligence de jeu et de justesse tout au long de la rencontre, et ayant choisi malgré son immense talent de rester un an de plus dans son club de cœur, les Olympiens vont égaliser puis prendre l’avantage grâce à deux buts d’une orthodoxie rare, qui ne doivent rien à Eden hasard ni à la chance.

A cet instant du match, même si l’on ose pas trop y croire, on se dit qu’il est peut-être possible de réaliser un exploit fou et de ramener un point du déplacement dans le Nord.

L’OM s’est illustré par un état d’esprit exemplaire et à saluer. Appliquant à la lettre les glorieux principes du sport si chers à Pierre de Coubertin, ils se sont efforcés de participer au match, en permettant à tout le monde prendre part à cette fête où la victoire était de toute façon secondaire.

Ainsi, qu’importe que Marseille ait fini comme on pouvait s’y attendre par craquer et par perdre le match face à la maestria des génies de Villeneuve d’Ascq : ils n’auront finalement encaissé que trois buts, et perdus avec un seul but d’écart, ne cédant qu’en fin de match, ce qui est une belle leçon d’abnégation. Surtout, la présence dans l’équipe phocéenne d’un meneur de jeu autiste, d’une défense centrale souffrant de déficience visuelle, d’un arrière gauche et d’un avant-centre sur une jambe, mais aussi d’un tétraplégique et d’un obèse sur le banc des remplaçants constitue un formidable message de solidarité et d’espoir dépassant largement le football.

Le charismatique capitaine marseillais, qui connaît sans doute actuellement la meilleure période de sa prometteuse carrière, arborait d’ailleurs à l’issue du match un sourire radieux qui en disait long sur la légitime fierté qui animait l’ensemble de l’entité OM. Le surprenant Didier Deschamps semble bel et bien être capable de compenser son manque criant d’expérience du plus haut niveau par un enthousiasme sans bornes, qui insuffle à son groupe un mental à tout épreuve, en dépit du départ de on leader incontestable, Fabrice Abriel, survenu cet été.

Marseille confirme son début de saison encourageant, en s’incluant avec les honneurs contre un des ténors du championnat, après avoir pris deux bons points à domicile contre le mythique Saint-Etienne du redoutable Sylvain Marchal et contre le Grand Sochaux qui porte haut les couleurs du football français en Europe, et être surtout allé chercher un point capitale sur le terrain d’Auxerre, l’un de ses principaux rivaux dans l’optique du maintien.

On a aimé :

Avoir le sentiment que quoiqu’il advienne, l’OM terminerait le match avec le sentiment du devoir accompli et en faisant honneur à ses sympathiques supporters.
Le grand respect manifesté par le géant Lillois, qui s’est contenté de gagner avec un but d’avance par souci de sobriété. Rudy Garcia a fait honneur a sa réputation de gentleman.
Le fait que dans le même temps, Paris, malgré les millions dépensés, se ridiculise en étant incapable de faire mieux qu’une modeste victoire 3 buts à 1

On n’a pas aimé :

– Rien. On aimerait voir des matchs comme cela toutes les semaines. En rééditant ce type de prestation, les phocéens vont forcément finir par s’assurer 42 points d’ici la fin de la saison. Ce sera difficile, mais ils en ont certainement le courage et la volonté.

On aimerait bien :

– Que notre club continue à grandir, à franchir des palliers, pour arriver un jour, à long terme, pas très loin du niveau de Lille.

 
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Article lu 1087 fois, écrit le par bibpanda Cet article a été posté dans Compte-rendu. Sauvegarder le lien.

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