24 heures chrono : Tu vas kiffer Sunderland.

Jeudi 01 septembre, 00h00. Le mercato français ferme ses portes (désolé Mathieu) sur l’un des couacs les plus retentissants des dernières intersaisons olympiennes. Envoyé en Angleterre se trouver un club pour permettre à l’OM de recruter son grand attaquant tant convoité, Gignac est finalement rappelé à la maison après l’épuisement de toutes les pistes soulevées par les dirigeants. Dans une histoire où il est encore difficile de démêler le vrai du faux, nous vous proposons notre vision du déroulement de cette journée un peu folle et de celles qui l’ont précédée.

Dimanche 28 août, 23h30. L’OM vient de s’incliner à Lille et n’a toujours pas gagné le moindre match de championnat en 4 journées. En revisionnant dans sa chambre d’hôtel lilloise le match et l’entrée en jeu d’André-Pierre Gignac, Didier Deschamps tente de se tailler les veines avec sa touillette.
Résigné, il est désormais convaincu que l’ancien toulousain ne lui est plus d’aucune utilité et décide de s’en débarrasser au plus vite.

Lundi 29 août, 7h30. Au moment de partir pour l’Albanie, Mathieu Valbuena découvre dans sa valise à boxers roses le corps inanimé de l’attaquant, une bosse sur le front et un billet aller simple pour Tirana agrafé dans le dos. Consciencieux, il le ramène auprès de Deschamps, qui lui demande de conserver le billet d’avion. Ce dernier déclare que même si le challenge du championnat albanais lui paraît intéressant, s’il part, le contrat publicitaire qu’il doit signer en septembre deviendrait caduc. Deschamps, pensif, se demande à quelle distance se situe le record du monde de lancer de nain à coups de pied au cul.

Lundi 29 août, 12h00. L’entraîneur marseillais prévient ses dirigeants : Gignac doit partir pour pouvoir engager un attaquant de renommée internationale. José Anigo est chargé de prévenir le joueur qu’il doit se trouver un club rapidement.
Deschamps appelle l’ensemble des contacts de son carnet d’adresse ; il est heureux d’avoir l’occasion de retravailler son italien.

Mercredi 31 août, 6h30. José Anigo, dont le forfait M6 mobile 2h soir et week-end vient d’être renouvelé, contacte enfin Dédé pour lui demander d’aller voir chez les anglais si on y est pas.
Mercredi 31 août, 6h31. Dans la salle de bain du bunker où il vient d’emménager avec son frère, André Ayew entame la 2ème heure de préparation de sa crête avant de partir à l’entraînement lorsque son portable vibre.
Le cri de joie de son frangin réveille Jordan. Il se lève et fait faute sur le chien de la maison qui passait par là.

Didier Deschamps, présent à Nyon avec l’ensemble des entraîneurs des clubs d’élite (sic), reçoit un appel de son directeur sportif lui annonçant que Dédé ne veut partir qu’avec son frère Jordan.
Deschamps tente de se donner la mort en engageant une partie de « je te tiens, tu me tiens » avec Felix Magath.

Mercredi 31 août, 9h00. André-Pierre Gignac, enfin prévenu décolle pour Londres. A son arrivée, l’entraîneur de Fulham, Martin Jol, lui déroule le tapis rouge et entame les négociations.
A Marseille, l’absence à l’entraînement de l’ancien toulousain est rapidement remarquée et Stephan confirme l’arrivée d’un nouvel attaquant. Branle-bas de combat dans les rédactions de Footmercato et du 10Sport.

Dans la journée, alors que Gignac et Fulham se rapproche d’un accord pour un prêt d’un an, Marseille réactive la piste Amauri. L’italo-brésilien, dont la côte d’amour à Turin est proche de celle de Brandao à Marseille, est emballé par cette opportunité et va planter sa tente à l’aéroport. La Juve et l’OM s’entendent sur un transfert de 3 millions d’euros.
Mais alors que tout semble réglé, les dirigeants turinois réclament subitement un million de plus. Labrune fulmine et rompt les négociations ; en Suisse, Deschamps entonne devant Mourinho l’hymne du Barça, un maillot de Messi sur les épaules.

L’histoire, déjà ridicule, aurait pu s’arrêter là. Mais alors que Gignac est prié de rentrer en France en début de soirée, une nouvelle piste fait son apparition : Gyan, l’attaquant ghanéen de Sunderland. Il souhaite quitter son club et ses dirigeants le savent. Ils proposent alors à l’OM un échange.
Gignac est donc rattrapé par le col sur le chemin du retour et prié de considérer sérieusement cette nouvelle offre. Que nenni. APG ne souhaite pas s’engager avec un autre club anglais après avoir fait malgré lui faux bond à Fulham.

Mercredi 29 septembre, 23h59. Toutes les pistes au poste d’attaquant sont épuisées. Gignac, même devenu indésirable aux yeux de son entraîneur, est contraint de rentrer à Marseille, où le manque de profondeur de banc ne permet pas de se priver d’un joueur sans le remplacer. En une journée le mercato 2011 de l’OM vient de se graver dans toutes les mémoires des supporters. Et pas de la meilleure manière.

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Article lu 1679 fois, écrit le par bibpanda Cet article a été posté dans Edito. Sauvegarder le lien.

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