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LE GROS PLAN; C'était "Bambagoal" ! Le Sénégalais a inscrit un doublé hier, donnant la victoire à l'OM

Quand il est sorti à la 66e minute, épuisé et la démarche chancelante, il a reçu une standing-ovation qu'il imaginait peut-être dans ses songes les plus fous de jeune Sénégalais qui rêve de buts, de gloire et de grands stades européens. "Ohé, ohé ohé ohé, Bamba, Bamba !" : le chant autrefois dédié à Lucho Gonzalez lui a même été destiné et a été repris à tue-tête plusieurs fois par le parcage marseillais juste après sa sortie. Bamba, c'est évidemment Dieng, qui venait de mettre la défense de Monaco (pauvre Chrislain Matsima, évacué de l'équipe à la mi-temps, le mental esquinté par les courses de l'attaquant africain) et son gardien allemand à genoux, d'inscrire un doublé pour sa troisième titularisation en Ligue 1 et de connaître son quart d'heure de célébrité dans une ville friande de stars.

Hier, le joueur formé au Diambars FC en était une, et il a attiré toute la lumière sur lui. Ce n'était pourtant pas écrit d'avance : il aurait pu rejoindre Dijon (Ligue 2) en toute fin de mercato. Le club bourguignon lui proposait une place de titulaire assurée, mais Jorge Sampaoli a mis son veto en raison de l'absence de doublure à Arkadiusz Milik. Bien en a pris au technicien argentin, qui n'a vu débarquer aucun avant-centre le 31 août faute de départ de Duje Caleta Car ou de Boubacar Kamara. "El Pelado" a donc offert ses premières minutes à Dieng cette saison, mais pas en pointe, préférant à nouveau utiliser un faux 9 dans l'axe, Amine Harit en l'occurrence. Le numéro 12 olympien était aligné sur le côté gauche, et il a été plus qu'utile dans les transitions olympiennes, rendant complètement chèvre Matsima (19 ans), à chaque fois battu par les appels dans son dos. "La stratégie était de leur faire mal dans la profondeur grâce à Bamba", avouait Sampaoli à l'issue de la rencontre. Cela a commencé à la 10e minute : le Sénégalais filait dans son dos, fixait et tirait au-dessus. Première occasion, pas la dernière. Lancé par les ex-Nantais Harit et Valentin Rongier, il touchait le poteau du piquet Alexander Nübel, une fois du droit, une autre du gauche (13, 28), et ratait sa demi-volée du gauche après une déviation de Mattéo Guendouzi (27). On se disait que le film projeté au stade Louis-II s'intitulait "D le Maudit", finalement ce fut "Le fabuleux destin de Bamba Dieng".

Plus lucide, ce dernier ne tremblait pas pour ouvrir le score sur une contre-attaque fulgurante : passe de Pau Lopez pour Luan Peres, amour d'ouverture du Brésilien pour l'attaquant, finition parfaite du plat du pied droit (0-1, 37). La belle histoire aurait pu se terminer ainsi, personne n'aurait demandé à être remboursé. Mais "Bambagoal" était gourmand, et même chanceux malgré ses deux poteaux touchés. À la 60e, alors en bonne position, il s'emmêlait les pinceaux, mais Harit reprenait la balle et lui rendit, et il trompait à nouveau Nübel. La dernière séquence dans le jeu pour Dieng, qui a bien profité de son quart d'heure Warholien. Il y a fort à parier que ce ne sera pas le dernier, vu tout le bien que pense son entraîneur de lui : "Je suis ravi pour lui et pour le club, qui possède un joueur qui a un énorme potentiel."

Hier, il l'a dévoilé aux yeux de toute la France du football.

La Provence

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Complètement Dieng

Le jeune attaquant de l’OM, qui avait déjà montré des qualités certaines la saison dernière, a marqué ses deux premiers buts en Ligue 1. De notre envoyé spécial

VINCENT GARCIA MONACO – Mi-août, une vidéo de Bamba Dieng mise en ligne sur le site de l’OM avait fait saliver un grand nombre de supporters marseillais. On y voyait le jeune avant-centre (21 ans) marquer à l’entraînement sur un retourné acrobatique. Hier, à Monaco, c’est dans le grand monde que le Sénégalais a inscrit ses deux premiers buts en Ligue 1.

Deux réalisations superbes et différentes, où il a pu montrer l’étendue de ses qualités autre part que dans la confidentialité de la Commanderie. Sur la première, il a littéralement déposé le pauvre Matsima pour la énième fois, en partant de son camp. Et cette fois-ci, il n’a pas tremblé pour tromper Nübel (0-1, 37e). Dieng avait eu plusieurs chances avant dans des situations similaires. Mais il a tiré au-dessus (11e) ou sur les poteaux (13e, 28e).

“Ce n’est pas une surprise

Jorge Sampaoli, entraîneur de l’OM

Le jeune attaquant n’a pas cogité. Et finalement, on n’a vu que lui pour sa première titularisation sous l’ère Jorge Sampaoli. En l’absence de Milik (reprise) et de Payet (gêne musculaire), le technicien argentin n’avait pas d’autres choix. Et ce n’est pas en 9 mais sur le côté gauche que l’entraîneur marseillais lui a fait confiance. Une très bonne idée avec le recul, vu la vitesse du garçon. « Ce n’est pas une surprise, a expliqué Sampaoli. Je connaissais ses qualités, je les vois au quotidien. »

Sur l’action de son doublé, il a montré autre chose aussi. Les mains sur les chaussettes après un ballon perdu, on a pensé qu’il était cuit. Mais quelques secondes plus tard, il a trouvé la force pour marquer avec un jeu dos au but impressionnant qui a mis Disasi dans le vent (60e). Dieng, buteur en Coupe de France la saison dernière (en février, à Auxerre, L2, 2-0), n’est pas non plus un débutant. Il était professionnel à Diambars au Sénégal, d’où il est arrivé il y a un an, grâce au partenariat noué par Jacques-Henri Eyraud, l’ancien président. Nasser Larguet, le responsable du centre de formation, lui avait offert ses premières minutes en pro lors de son intérim en février. Cet été, l’OM l’avait valorisé à 5 M€ pour les clubs intéressés. Ça n’a pas l’air d’être si cher payé, finalement.

L'Equipe

[prtdr]

Assez solide mentalement dans ce match car il vendange pas mal avant de marquer.

[Dragan]

[boodream]

Il a des tonnes de carrences mais c'est parfaitement normalement. En creux sa perf est terrible pour Luis Henrique et sa ctête dans le cul. Ravi qu'il ait été récompensé. Je crois en lui. Cela n'excuse pas l'absence de doublure à Milik.

[Dragan]

[Dragan]

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COMMENT "BAMBINHA" DIENG S’EST FAIT UN NOM À L’OM

Auteur d'un doublé et d'une très grosse prestation samedi soir, lors de la victoire de l'OM à Monaco (2-0) pour le choc de la cinquième journée de Ligue 1, Bamba Dieng monte en puissance dans l'effectif phocéen. Tout un symbole et une belle histoire.

Bamba Dieng, c’est un sourire timide et un symbole fort. Celui du renouveau d'un OM plein de ressources inattendues, celui d'une jeunesse qui prend la main, celui aussi d'un partenariat qui porte ses fruits. Samedi soir, celui que l’on surnommait parfois "Bambagoal"au Sénégal a claqué un doublé pour la victoire marseillaise dans le premier choc de la saison de Ligue 1, sur la pelouse de Monaco. Il aurait même pu s'offrir un incroyable quadruplé avec un peu plus de réussite, ayant trouvé les poteaux à deux reprises avant de régler la mire.

"Pour moi, Dieng n'est pas une surprise, sinon je ne l'aurais pas mis, a lâché un Jorge Sampaoli conquis en conférence de presse. Il a des qualités qu'on voit au quotidien, pour jouer dans les espaces. On l'a choisi pour cette explosivité et cette capacité à faire mal dans le dos de l’adversaire. Il a un très grand potentiel."

Le président de Diambars: "Bamba savait que son heure allait arriver"

Au Sénégal, les buts de Bamba Dieng n’ont pourtant pas étonné. "Je suis heureux et fier de lui, mais pas ému. Très franchement, je m’y attendais, savoure sereinement Saer Seck, président de l’Institut Diambars, l’académie qui a lancé Bamba Dieng. On connaît ses qualités et sa mentalité, il savait que son heure allait un jour arriver."

Natif de Pikine, dans la banlieue de Dakar, arrivé à 13 ans à l’Institut Diambars qui forme de nombreux talents du pays, Bamba Dieng a d’abord eu l’occasion de se forger un caractère de combattant. Il fait d’abord ses gammes et se teste à plusieurs postes… notamment arrière droit. Avant de s’installer en attaque en 2016. Cette saison-là, Dieng est malheureux et subit une entorse des ligaments croisés qui l’éloignera des terrains plus d’un an. "Il a beaucoup travaillé pour revenir. Sa force mentale vient aussi de cette période", racontent ses proches.

12 buts en 14 rencontres de Ligue 1 sénégalaise

Fils d’un papa policier à la retraite, Bamba Dieng avait déjà fait pleurer ses parents lors de sa première titularisation avec l’OM à Auxerre en Coupe de France, la saison passée. Nasser Larguet gérait l’interim, et le minot sénégalais avait répondu présent… au bout de 11 minutes de jeu! D'autant plus notable que le club était alors en pleine crise: André Villas-Boas venait d'être mis à pied par l'OM après avoir exprimé son envie de départ et Jacques-Henri Eyraud était plus que jamais dans la tourmente et surtout dans le viseur des supporters (il quittera ses fonctions fin février). Cette victoire, et donc ce but de Dieng, avaient fait du bien.

Le jeune attaquant n’est pas du genre à laisser passer l’occasion de s’illustrer. Lors de sa première saison avec les pros, il avait enchaîné 12 buts en 14 rencontres de Ligue 1 sénégalaise… et glané le surnom de "Bambagoal". C’est le moment où Bamba Dieng est proposé par son agent à l’OM, qui vient de signer un partenariat avec Diambars. Il a 20 ans et effectue un essai à l’été 2020. Nasser Larguet apprécie son profil, même si l’idée est d’abord de le laisser mûrir en équipe réserve. La crise du Covid-19, les différents confinements, le calendrier des championnats amateurs perturbé n’aident pas le jeune attaquant à prouver ses qualités en compétition officielle. Mais ses performances à l’entrainement incitent le staff olympien à lui faire une place dans le groupe professionnel.

"Bamba, tu es obligé de l’aimer"

"Bamba, tu es obligé de l’aimer. Il est très attachant. Je le prends dans mes bras chaque fois que je le vois, raconte avec beaucoup de bienveillance Robert Nazaretian, vice-président de l’association OM qui veille sur les minots du centre de formation. Il a fallu qu’il soit patient pour avoir sa chance, mais il ne s’est jamais plaint. Même quand il a eu quelques pépins physiques, il a gardé le moral et le sourire!" Dieng s’était par exemple blessé à la cheville, dans un duel avec Alvaro, lors d’un de ses premiers entrainements avec les A.

Dieng n’a jamais lâché et a effectivement eu le temps de se faire aimer de tous à la Commanderie. Longtemps logé au centre de formation avec certains jeunes, Dieng a désormais son petit cocon… Mais essaie de convaincre sa maman de venir s’installer en Provence, pour qu’elle lui prépare des petits plats. "C’est un fils à maman", sourit Saer Seck, qui est aussi son agent.

Son agent: "Les supporters ne sont pas au bout de leurs surprises avec Bamba"

Doux à la maison mais déterminé sur la pelouse, Dieng aurait la panoplie d’un attaquant très complet, promettent justement ses conseillers et formateurs de Diambars. "Je crois qu’il est plus à l’aise dans l’axe et je ne l’avais jamais vu jouer à gauche, mais c’est un pari gagnant, apprécie Saer Seck. On se focalise beaucoup sur sa vitesse et sa puissance, mais Bamba a aussi d’autres atouts. Il sent les appels, il a une qualité technique au-dessus de la moyenne et, vous verrez, il a une très bonne détente et un excellent jeu de tête. Les supporters ne sont pas au bout de leurs surprises avec Bamba!"

La plus grosse frappe de balle du groupe pro, selon un joueur

Jorge Sampaoli compte effectivement sur lui mais ne lui avait pas encore donné l’occasion de débuter. Ses performances à l’entrainement depuis le début de saison ont pourtant séduit le vestiaire. Les Olympiens sont surtout impressionnés par la puissance de sa frappe de balle. "C’est peut-être la plus grosse frappe de balle du groupe pro, raconte un joueur. Le ballon est lourd comme du plomb quand il frappe. Je vous dis la vérité, il fait peur aux gardiens quand il frappe!"

Dieng n’oubliera pas cette soirée en Principauté. Deux buts, une standing ovation du stade Louis-II, les embrassades de ses coéquipiers après le match dans le vestiaire. Et quelques mots plein de timidité et d’humilité en conférence de presse: "Je suis très content de cette prestation. Je remercie toute l'équipe de m'avoir aidé. C'était une folie, nos supporters sont partout. Je les remercie, ils nous donnent envie de gagner et de bien jouer. Moi je suis toujours disponible pour le coach. Je vais rester concentré, faire ce que je dois faire et ça va aller. Je n'ai pas les mots mais je suis très heureux."

Un doublé qui tombe à pic…. en pleine revalorisation salariale

A 21 ans, l'attaquant pourrait avoir encore franchi un cap, profitant de l'absence d'Arkadiusz Milik pour prendre du temps de jeu. Son entente avec Amine Harit, qui faisait samedi sa première depuis son arrivée en prêt en provenance de Schalke, promet de jolies choses. Ajoutons que c'était dans un match d'importance, face à un concurrent direct, bien que Monaco connaisse un début de saison un peu compliqué. Bamba Dieng a déjà conquis des coeurs, notamment chez les anciens buteurs marseillais comme Mamadou Niang ou Michy Batshuayi, qui ont dégainé leur enthousiasme sur les réseaux sociaux. Ce n'est sans doute qu'un début.

Il est sous contrat avec le club olympien jusqu’en 2024. Depuis quelques semaines, l’OM et les conseillers du joueur travaillent sur une revalorisation salariale. Ce sera l’un des dossiers de Pablo Longoria à son retour de vacances. Les dirigeants marseillais savent que le faible niveau de revenus du joueur a été source de tensions cet été, alors que Dieng se demandait s’il devait ou non quitter l’OM. Au moment de renégocier son contrat, le doublé marqué à Monaco est un argument de poids pour l’attaquant. En attendant de gagner plus, le minot de Diambars a déjà gagné un autre surnom. Dans un vestiaire aux accents sud-américains, certains de ses coéquipiers le surnomment désormais… "Bambinha"!

https://rmcsport.bfmtv.com/football/lig ... 20208.html

[Vodevil]

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COMMENT "BAMBINHA" DIENG S’EST FAIT UN NOM À L’OM

Il fait d’abord ses gammes et se teste à plusieurs postes… notamment arrière droit.

Intéressant

[prtdr]

Il a des tonnes de carrences mais c'est parfaitement normalement. En creux sa perf est terrible pour Luis Henrique et sa ctête dans le cul. Ravi qu'il ait été récompensé. Je crois en lui. Cela n'excuse pas l'absence de doublure à Milik.

Je pense qu'il joue aussi beaucoup plus relâché et avec moins de pression que LH. Pas un transfert de plus de 8M à digérer aussi. Il se dit lui à raison qu'il n'a rien à perdre et pour lui, à cette heure, c'est tout bénef. Qu'il continue à bosser beaucoup et il pourrait être un joueur vraiment intéressant.

[peezee]

Ouais fin il rechigne pas à encaisser son chèque de 1200€ en fin de mois non plus hein, l'a intérêt à se bouger le cul, normal.

[boodream]

pretender, je suis persuadé que LH a les qualités qu'il faut aussi, c'est dommage. Mais DIeng fait plaisir.

[gigi]

[D-Dro]

Qui va baisser son salaire pour l'augmentation de DIENG ?

[IceCold]

C'est donc pour ça qu'il s'est donné

[Betsamee]

on risque plus de revoir Bamba triste

[dxd92]

DÉFINITIVEMENT

[oukimaya]

Ses 2 buts sont tops , mais ce qu il fait avant son deuxième but , quand il perd le ballon , j ai eu envie de le trucider direct

Et de l embrasser 5 secondes plus tard

[selfmade footix]

Ouais, après ses 2 poteaux, son tir dévissé et celui juste au-dessus (même pas sûr que Nubile la touche pas celle-là ) je me suis dit (ou plutôt j'ai hurlé à toute la maisonnée et au quartier) : "Il est maudit ce gamin, il ne marquera jamais".

Du coup, à son premier but j'ai explosé de joie comme si on avait remporté un titre

C'était un choix tactique assumé de Sampa de le titulariser à gauche pour mettre en difficulté Matsani qui n'est pas latéral de formation ni très rapide. Bien vu, le pauvre a pris l'eau tout le match, ça risque de le marquer pour un moment . Et Disasi qui a pris le relais ne s'en est pas mieux sorti. La façon dont il l'embarque sur le second Alors que 10 secondes plus tôt il avait foiré son contrôle façon U12 mal dégrossi

Ce qui me fait également penser qu'il a un vrai potentiel, c'est la façon dont de grands attaquants l'ont adoubé. Les Niang, Michy, Henry savent de quoi ils parlent et ce qu'ils ont vu chez lui. Personne n'a réagi comme ça sur les quelques buts de Nkoudou, par exemple. Bizarre, non ?

[randoulou]

Matsima

En plus, son langage corporel était pas terrible juste avant le 2e but. Il se replace tout mollement dans le jeu

[Odd]

Parce qu'il commençait à être cuit aussi. Pour ça qu'il s'emmêle les pinceaux et rate sa passe d'ailleurs.

Mais comme l'a dit Carrière on peut dire merci à Harit, si on regarde en haut de l'écran Ünder lève les bras et marronne, Harit lui continue de se battre comme un mort de faim pour avoir une occase.