Le topic du climat

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Re: Le topic du climat

Messagepar peezee » 02 Nov 2022, 11:38

Dragan a écrit:La Chine va ouvrir 56 centrales à charbon

Fossoyeurs

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Re: Le topic du climat

Messagepar Vodevil » 02 Nov 2022, 11:52

Attention Xi Jinping, les activistes de stop oil vont attaquer tes centrales à charbon au jus de carottes si tu fais ça ! :evil:
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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 02 Nov 2022, 22:18

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Le Nil, de l'Egypte à l'Ouganda, chronique d'un assèchement annoncé

Pour les Pharaons, il était la vie. Aujourd'hui, le Nil assure la survie de millions d'Africains. Mais avec le changement climatique, conjugué à son exploitation par l'homme, le compte à rebours a commencé pour le deuxième fleuve le plus long du monde.

Dans le delta où le Nil rejoint la mer, l'Egyptien Sayed Mohammed pourrait voir ses terres disparaître. A sa source en Ouganda, Christine Nalwadda Kalema craint de perdre l'électricité qui éclaire sa maison. Au Soudan, Mohammed Jomaa s'inquiète pour ses récoltes.

"Le Nil est ce que nous avons de plus précieux, il ne faut absolument pas qu'il change", se lamente cet agriculteur de 17 ans, dernière génération d'une famille de cultivateurs du village d'Alty, dans l'Etat d'al-Jazira, dans le centre du Soudan.

L'image du fleuve long de plus de 6.500 km, célébré comme un dieu aux temps pharaoniques avec ses felouques, ses papyrus et ses mythes, n'a déjà plus rien d'idyllique.

La transformation est en cours. En 50 ans son débit est passé de 3.000 m3 par seconde à 2.830 m3 - soit près de 100 fois moins que l'Amazone. Avec la baisse des précipitations et la multiplication des sécheresses annoncées en Afrique de l'Est, il pourrait diminuer de 70%, selon les pires prévisions de l'ONU.

Dans le delta, la Méditerranée a grignoté chaque année entre 35 et 75 mètres de terre depuis les années 60. Si elle monte d'un mètre seulement, elle engloutira 34% de cette région du nord de l'Egypte et neuf millions de personnes devront se déplacer. C'est le troisième endroit du globe le plus vulnérable au changement climatique.

Le lac Victoria, plus gros pourvoyeur d'eau du Nil hors précipitations, est menacé par le manque de pluie, l'évaporation et les lents changements d'inclinaison de l'axe de la Terre. Il pourrait disparaître un jour.

Ces prévisions aiguisent les appétits et les tentatives de capturer le débit du fleuve, et les barrages construits au fil des années n'ont fait qu'accélérer une catastrophe annoncée.

De la mer à la source, de l'Egypte à l'Ouganda, des équipes de l'AFP ont voulu rendre compte du dépérissement du Nil dont le bassin couvre 10% de la superficie de l'Afrique et constitue une ressource essentielle pour quelque 500 millions de personnes.

Vu du ciel, les promontoires de Damiette et de Rosette dans la Méditerranée ont disparu. Au sol, les vagues s'abattent violemment sur des terres agricoles qui inexorablement s'affaissent. Les barrières de béton censées les protéger sont à moitié recouvertes de sable et d'eau.

Dans le delta du Nil, la terre a été engloutie sur 3 km entre 1968 et 2009.

Le débit affaibli du fleuve ne peut plus repousser la Méditerranée, dont le niveau s'élève avec le réchauffement climatique (environ 15 cm au XXe siècle).

Et le limon, qui au fil des millénaires consolidait le terrain et faisait barrage naturel, n'arrive plus jusqu'à la mer.

Ces sédiments de terre et de débris organiques, normalement entraînés par les eaux et déposés sur le lit des fleuves, restent bloqués dans le sud de l'Egypte depuis la construction du barrage d'Assouan pour réguler les crues, dans les années 60.

Avant, "il y avait un équilibre naturel", explique à l'AFP le chef de l'Autorité de protection des côtes Ahmed Abdelqader. "A chaque crue, le Nil déposait du limon qui renflouait notamment les promontoires de Damiette et de Rosette. Mais cet équilibre a été perturbé par le barrage."

Si les températures augmentent encore, la Méditerranée avancera chaque année de 100 mètres dans le delta, selon l'agence de l'ONU pour l'Environnement (Pnue).

A 15 km de la côte à vol d'oiseau, le gros bourg agricole de Kafr Dawar, aux maisons de briquettes rouges, est encore préservé... en surface.

Sayed Mohammed, 73 ans et 14 enfants et petits-enfants à sa charge, y cultive maïs et riz au milieu de ses champs irrigués par des canaux de pierres de taille coincés entre le Nil et une route d'où résonnent les klaxons.

Mais le sel de la Méditerranée y a déjà pollué de nombreux hectares, affaiblissant les plants ou les tuant. Les agriculteurs le disent, les légumes n'ont plus la même qualité.

Pour compenser les effets de la salinisation des sols, il faut plus d'eau douce dans les champs et davantage pomper dans le Nil.

Depuis les années 1980, M. Mohammed et ses voisins utilisaient des pompes "friandes en diesel et en électricité qui coûtaient très cher". Les dépenses, raconte-t-il, étaient impossibles à couvrir pour la population de Kafr Dawar étranglée par l'inflation et les dévaluations.

Dans certains coins du delta, des champs ou des cultures ont été abandonnés.

Ces dernières années, le vieil homme, qui porte jellaba et calotte de laine, a pu bénéficier d'un programme d'irrigation à l'énergie solaire qui vise à augmenter la quantité d'eau douce et surtout à générer des revenus pour éviter l'exode rural.

Grâce aux plus de 400 panneaux financés par l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans ce bourg, il peut assurer chaque jour l'alimentation en eau de son demi hectare.

Avec le solaire, "les agriculteurs font des économies de 50%", assure à l'AFP Amr al-Daqaq, responsable provincial de l'Irrigation. En bonus, ils vendent l'électricité produites sur leurs terres à la compagnie nationale.

Aucun des descendants de Sayed Mohammed pourtant ne veut reprendre l'exploitation.

A terme, la Méditerranée pourrait avaler 100.000 hectares de terres agricoles dans le delta, situé à moins de dix mètres au-dessus du niveau de la mer, soit quasiment l'équivalent de la superficie de l'île de la Réunion, selon le Pnue.

Une catastrophe pour le nord de l'Egypte, d'où provient 30 à 40% de la production agricole nationale.

En Egypte, 97% des 104 millions d'habitants vivent le long du fleuve sur moins de 8% du territoire. La moitié des 45 millions de Soudanais vivent sur 15% du territoire le long du Nil qui assure 67% des ressources en eau du pays.

En 2050, la population de ces deux pays aura doublé. Ils auront aussi tous deux gagné deux à trois degrés et le Nil, lui, aura encore changé.

Les projections du groupe des experts climat de l'ONU (Giec) anticipent qu'avec le réchauffement, l'évaporation réduira son débit de 70% et la quantité d'eau disponible par habitant de 75% en 2100.

Les inondations et autres pluies diluviennes qui devraient s'abattre dans les décennies à venir sur l'Afrique de l'Est ne compenseront que 15 à 25% de ces pertes, assurent ces experts.

Or, dans les 10 pays qu'il traverse, le Nil assure cultures et énergie à des populations à l'entière merci des pluies et surtout de son débit.

Le Soudan, par exemple, tire plus de la moitié de son électricité de l'énergie hydroélectrique. En Ouganda, ce chiffre grimpe jusqu'à 80%.

C'est grâce au Nil que depuis 2016 Christine Nalwadda Kalema, mère célibataire de 42 ans, peut éclairer son épicerie et sa maisonnette d'un quartier pauvre du village de Namiyagi, près du lac Victoria, dans l'est de l'Ouganda.

Mais cette électricité qui a radicalement changé sa vie et celle de ses quatre enfants pourrait ne pas durer éternellement, s'inquiète Revocatus Twinomuhangi, coordinateur du Centre de l'Université Makerere sur le changement climatique.

"Si les pluies se raréfient, le niveau du lac Victoria et donc du Nil va baisser. Cela réduira la production hydroélectrique", prévient-il.

Déjà, poursuit l'expert, "ces cinq à dix dernières années, nous avons vu des sècheresses plus rapprochées et plus intenses, de fortes précipitations, des inondations et des températures de plus en plus chaudes".

Selon une étude réalisée en 2020 par six chercheurs d'universités américaines et britanniques se basant sur des données historiques et géologiques des 100.000 dernières années, le lac Victoria pourrait avoir disparu d'ici 500 ans.

Pour Mme Kalema, qui fait pousser dans son petit jardin des bananes, du café et du manioc pour nourrir sa famille, toutes ces données sur le changement climatique restent abstraites.

Ce qu'elle constate au quotidien, c'est que les coupures de courant sont déjà bien trop fréquentes.

"A cause des délestages, mon fils peine à faire ses devoirs: il doit tout finir avant la tombée de la nuit ou travailler à la bougie", raconte-t-elle drapée dans des vêtements en "kitenge", tissu bariolé prisé des tribus Baganda et Basoga. "Cela me coûte bien trop cher alors que je pourvois seule aux besoins de ma famille."

La vie sans électricité, c'est toujours le quotidien pour la moitié des 110 millions d'Ethiopiens, malgré une des croissances les plus rapides d'Afrique, et Addis Abeba compte sur son méga-barrage pour y remédier. Quitte à se brouiller avec ses voisins.

Le Grand barrage de la renaissance (Gerd), dont la construction a été lancée en 2011 sur le Nil Bleu - qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil -, a un objectif annoncé à terme de 13 turbines pour une production de 5.000 MW. Depuis août, son réservoir contient 22 milliards de m3 d'eau sur les 74 milliards de sa pleine capacité.

Addis Abeba vante déjà le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique: "Le Nil est un cadeau que Dieu nous a offert pour que les Ethiopiens l'utilisent", martèle le Premier ministre Abiy Ahmed.

Mais pour le Caire, c'est une source de tension qui remet en question un accord conclu en 1959 avec Khartoum, mais sans l'Ethiopie, qui accorde 66% du débit annuel du Nil à l'Egypte et en concède 22% au Soudan.

Pour protéger cet acquis, en 2013, des conseillers du président égyptien de l'époque, Mohamed Morsi, proposaient en direct à la télévision le bombardement pur et simple du barrage éthiopien.

Aujourd'hui, l'Egypte d'Abdel Fattah al-Sissi craint toujours une réduction drastique du débit du Nil en cas de remplissage trop rapide du Gerd. Mais le sujet provoque des débats au sein même de la communauté scientifique.

Des chercheurs s'accusent pour les uns d'exagérer les pertes hydriques de l'Egypte pour justifier une intervention musclée en Ethiopie, pour les autres de les minimiser et de "trahir" leur pays.

Dans leurs plantations, les agriculteurs égyptiens, eux, ont déjà vu les effets du super-barrage d'Assouan qui, comme les barrages hydroélectriques construits en Ethiopie, en Ouganda ou au Soudan, retient le limon, ce précieux engrais naturel.

Dans les luxuriants champs verdoyants d'al-Jazira où il cultive concombres, aubergines et pommes de terre grâce à des canaux sortis du Nil qui crachent l'eau à gros bouillons, Omar Abdelhay en sait quelque chose.

Au fil des ans, le travail est devenu de plus en plus dur pour cet agriculteur soudanais de 35 ans dont la petite maison de terre battue donne directement sur le fleuve de couleur brunâtre.

Il y a huit ans, quand ce père de famille a commencé à cultiver les terres familiales, "il y avait du bon limon et le Nil nourrissait convenablement nos cultures", raconte-t-il.

Mais peu à peu, avec les barrages qui ne cessent de pousser en amont, "l'eau s'est éclaircie, elle n'a plus de limon et même lors des crues, elle n'en charrie plus", poursuit l'homme en jellaba grise.

Englué dans le marasme politique et économique, secoué par des coups d'Etat depuis des décennies ou des manifestations hostiles au pouvoir militaire, le Soudan peine à gérer ses ressources hydriques.

Chaque année, des pluies diluviennes s'y abattent, faisant encore cet été près de 150 morts et emportant des villages entiers, sans pour autant aider aux cultures, faute d'un système d'agriculture et de stockage ou de recyclage des eaux pluviales.

Aujourd'hui, la faim menace un tiers des habitants. Le pays a pourtant longtemps été un acteur majeur des marchés mondiaux du coton, de l'arachide ou de la gomme arabique.

Grâce aux petits canaux d'irrigation creusés à l'époque coloniale, un faible débit suffisait pour que l'eau s'engouffre et vienne nourrir ses terres fertiles. Le système, qui devait être développé avec le Grand plan d'irrigation d'al-Jazira, a fait long feu depuis longtemps.

Les champs cultivés sous la houlette de l'Etat dirigiste et clientéliste du dictateur Omar el-Béchir renversé en 2019 ne sont plus que jachère. A la place, les familles cultivent concombres ou poivrons sur de petites parcelles.

Comme le Soudan, les pays riverains du Nil - Burundi, République démocratique du Congo, Egypte, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan du Sud et Tanzanie - sont tous en queue de peloton au classement ND-GAIN de la vulnérabilité au changement climatique.

Pour Callist Tindimugaya, du ministère ougandais de l'Eau et de l'Environnement, "l'impact du réchauffement va être énorme".

"Si nous avons des pluies rares mais drues, nous subirons des inondations, si nous avons de longues périodes sans pluie, alors nous aurons moins de ressources en eau."

Or, martèle le responsable, "on ne peut pas survivre sans eau".

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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 03 Nov 2022, 10:57

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Climat : un tiers des glaciers classés au patrimoine mondial de l'Unesco vont disparaître d'ici 2050

« Quel que soit le scénario climatique », un tiers des glaciers classés au patrimoine mondial de l'Unesco vont disparaître d'ici à 2050 a prévenu, ce jeudi, l'agence onusienne. Elle appelle à « rapidement réduire les émissions de CO2 » pour préserver les deux tiers restants.

Tous les glaciers classés au patrimoine mondial en Afrique « vont très probablement avoir disparu » d'ici à 2050, notamment ceux du Parc national du Kilimandjaro (photo).

La fonte des glaces n'est pas limitée aux cercles polaires. Selon une étude de l'Unesco parue ce jeudi, près d'un tiers des glaciers classés au patrimoine mondial de l'Unesco vont disparaître d'ici à 2050. L'étude porte sur 18.600 glaciers de 66.000 km2 au total répartis sur 50 sites du patrimoine mondial, soit 10 % de la surface glaciaire totale de la Terre, « représentatifs » de l'état des glaciers mondiaux, précise l'agence onusienne dans un communiqué.

Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) paru au printemps, la fonte des glaces et neiges est l'une des dix menaces majeures causées par le réchauffement climatique. Les glaciers du patrimoine mondial fondent à raison de 58 milliards de tonnes de glace chaque année, soit le volume d'eau utilisé annuellement par la France et l'Espagne, contribuant à l'élévation mondiale du niveau de la mer, selon l'Unesco.

Les deux-tiers qui ne disparaîtront pas forcément « pourraient être sauvés si nous limitions le réchauffement climatique à 1,5 degré », ajoute l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture.

La COP 27, « cruciale pour trouver des solutions »

La conférence de l'ONU sur le climat, qui se tient du 6 au 18 novembre dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, sera « cruciale pour aider à trouver des solutions », a souligné la directrice de l'Unesco, Audrey Azoulay.

Comment l'IA aide à mieux anticiper la fonte des glaciers

Tous les glaciers classés au patrimoine mondial en Afrique « vont très probablement avoir disparu » d'ici à 2050, notamment ceux du Parc national du Kilimandjaro. En Europe, les glaciers des Pyrénées-Mont Perdu en France et en Espagne devraient disparaître, au même titre que ceux des Dolomites en Italie et des parcs nationaux du Yellowstone et de Yosemite aux Etats-Unis. Les glaciers des aires protégées des trois fleuves parallèles au Yunnan en Chine ont vu leur volume plus que divisé par deux et fondent actuellement le plus rapidement parmi les sites classés.

« Environ 50 % des glaciers du patrimoine mondial pourraient presque entièrement disparaître d'ici 2100 dans un scénario où les émissions resteraient à leur niveau actuel », prévient l'organisation. Au-delà d'un appel à une réduction « drastique » des émissions de gaz à effet de serre, l'Unesco demande la création d'un « fonds international pour la surveillance et la préservation des glaciers ».

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Re: Le topic du climat

Messagepar Jester » 03 Nov 2022, 12:25

Je vends une paire de skis et chaussures, utilisés 2h à tout casser.
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Re: Le topic du climat

Messagepar IceCold » 03 Nov 2022, 12:44

Vend terrain bord de mer, une affaire à ne pas rater!
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Re: Le topic du climat

Messagepar Jester » 03 Nov 2022, 12:51

IceCold, j'attends un peu pour ma part, c'est carrément une maison bord de mer 8)
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Re: Le topic du climat

Messagepar IceCold » 25 Nov 2022, 23:28

Jester a écrit:IceCold, merci pour ta réponse.
Je comprends ton questionnement et le fait qu'une "clim" produit de la chaleur "localement". Mais les logements, neufs, sont soumis à des normes, mises à jour régulièrement, et de plus en plus contraignantes niveau isolation, éco responsable etc.
Mais mettre en avant la "clim" c'est faire tout de même une généralisation. Ce qui pollue dans une clim ce n'est pas la chaleur produite, car à l'intérieur elle fait du froid, et pour les clims réversibles, elles font l'inverse en hiver (et niveau énergétique une clim réversible inverter par exemple sont de large devant beaucoup de moyens de chauffage et refroidissement en terme de rendement énergétique). Ce qui pollue c'est le gaz qui circule dans les tuyauteries entre le bloc extérieur et intérieur. Comme les réfrigérateurs quoi. MAIS ça ne pollue pas s'il n'y a pas de fuite (et on s'en rend vite compte s'il y en a une), ET les professionnels sont hyper controlés et formés pour remplacer et remettre du gaz dans les circuits. Il est carrément interdit de relâcher les gaz dans l'atmosphère et ils risquent gros s'ils ne le respectent pas.
Bref, niveau pollution et consommation d'énergie, on est sur les meilleurs résultats.

A l'inverse, si tu achètes une vielle habitation (appart ou maison, peu importe), tu auras un bilan énergétique lamentable, et donc soit tu "pollueras" car il faudra chauffer ou rafraichir de trop car isolation merdique etc., soit tout refaire aux normes actuelles avec la DTU correspondante.

Bref, acheter un logement neuf, avec les réglementations actuelles, c'est bien mieux qu'acheter un vieux logement, car ils sont justement adaptés au mieux aux changements climatiques.

PS : et oui, comme le disait fourcroy, j'ai une clim réversible inverter, car c'est un des meilleurs rendements que je peux avoir niveau consommation électrique. Et je m'en sers pour éviter que la pièce principale passe sous les 18°C la nuit et 23 la journée quand on y est. L'été pareil, je fais en sorte que ça refroidisse légèrement pour ne pas avoir 36°C dans la pièce, mais il ne faut pas abaisser la température de ouf non plus (pas bon niveau consommation électrique ni santé). Etant inverter, elle ne fonctionne qu'au ralenti en consommant très peu.


Je trouve ça amusant de répondre plusieurs mois après donc je me prive pas :lol:

En fait, je viens de voir passer ça et je me suis rappelé de notre discussion, qui va dans le sens de ce qui est du bon sens selon moi ; un immeuble sans chauffage ni clim, juste une bonne inertie thermique associée à une isolation intelligente.

Et justement sur ce point et a contrario de ce que tu écrivais, NON il ne vaut mieux pas, sur le moyen/long terme, préférer le recent à l'ancien, parce que d'une part, les constructions anciennes avaient une bonne inertie thermique grâce aux murs épais, il faut par contre repenser la façon de chauffer/refroidir avec cet atout en main. Tant que les gens n'auront pas compris qu'il est complètement con d'isoler par l'intérieur des maisons avec des murs épais, on ne s'en sortira pas.
D'autre part, parce que les normes actuelles sont un grand foutoir qui favorisent certains points absurdes (par exemple, celui précédemment cité), d'autres dictés par des besoins économiques et industriels ; de la même façon qu'on a repensé le pays après la guerre pour aller vers le Tout-bagnole, on a décidé de surfer sur la vague Green en proposant des nouveaux produits. C'est de l'économie, c'est tout.
Aussi, je sais pas vers chez toi, mais je sais qu'à Marseille, mais aussi à Arles et Nîmes que je fréquente souvent, à chaque fois qu'ils pondent un nouveau truc, dans les 5 ans ça fissure quelque part. Je suis peut-être un complotiste du bâtiment, mais perso j'en viens à penser que la construction moderne, c'est vraiment de la merde.
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Re: Le topic du climat

Messagepar Jester » 26 Nov 2022, 12:16

C'est l'avantage d'un forum, pouvoir répondre quand on le veut (à l'inverse des RS où tout est dans l'instant) :D

Les fissures et malfaçons je connais, mais ça vient souvent des maçons (que je commence à BIEN connaître).
Quant aux vieilles habitations, oui certaines ont les murs épais etc. mais la majorité sont des gruyères thermiques. D'ailleurs y a eu un reportage sur l'isolation, notamment extérieure, sur de vieilles maisons encore hier. Car en effet une maison bien isolée permet de contenir le froid en hiver et la chaleur en hiver. Après faut qu'elle soit aussi "respirante" avec VMC obligatoire dans les nouvelles habitations (mon maçon ne l'a pas mise sur la mienne par exemple...).

Ton exemple ça existe déjà. Niveau maisons où on chauffe plus ni ne met de clim. Y a même un collège "moderne" construit à Clermont je crois qui est ultra basse consommation.


Sinon autre sujet par rapport à l'isolation et au chauffage :
Un truc qui m'a chagriné par contre dans le reportage, c'est que beaucoup se vantaient de passer au chauffage cheminée (ancienne) au bois en disant que c'était meilleur pour le porte feuille, car électricité et gaz très chers. Soit. Encore que ça ne va peut être pas durer, et dans une époque où on se bat pour sauver les arbres, se chauffer au bois, qui produit quand même beaucoup de CO2 et pollue l'air (ça empeste à la sortie de cheminées), ça me fait rire jaune. Alors oui on peut arguer que ça vient de forêt exploitées et plantées exprès pour cette utilisation là. Mais bon, le chêne ça ne pousse pas en une année etc.
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Re: Le topic du climat

Messagepar superolive » 26 Nov 2022, 15:25

Jester, je n'ai aucun doute sur le fait que le chauffage au bois sera interdit d'ici quelques années.. tout comme les pellets de bois (une folie environnementale).

Pour l'instant les pays développés ont d'autres chats à fouetter (transition vers l’électrique puis sans doute l’hydrogène).

On en reparle dans 10 ans, j'espère qu'on sera encore là ici pour échanger à ce sujet 8)
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Re: Le topic du climat

Messagepar The Flankeur » 26 Nov 2022, 22:36

Je me trompe peut être, mais le chauffage au bois pollue, de mon point de vue, bien moins que tous ce qui est basé sur de l’électrique.
Disons que naturellement les feux de foret existe, et la planète y a survécu, en revanche naturellement les énergie fossile sont normalement protégé.

Si on réussi a passer aux énergies renouvelables, ce chauffer au bois dans une maison bien isolé et avec un insert efficace en redistribution de chaleur, ne serait pas dramatique, du moins bien moins que sur une énergie basé sur le charbon ou le petrol.
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Re: Le topic du climat

Messagepar koni » 27 Nov 2022, 17:52

superolive a écrit:Jester, je n'ai aucun doute sur le fait que le chauffage au bois sera interdit d'ici quelques années.. tout comme les pellets de bois (une folie environnementale).


Question d’un néophyte complet (un chauffix ?) : en quoi c’est une folie environnementale les pellets ?
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Re: Le topic du climat

Messagepar alexduke » 27 Nov 2022, 19:58

The Flankeur a écrit:Je me trompe peut être, mais le chauffage au bois pollue, de mon point de vue, bien moins que tous ce qui est basé sur de l’électrique.
Disons que naturellement les feux de foret existe, et la planète y a survécu, en revanche naturellement les énergie fossile sont normalement protégé.

Si on réussi a passer aux énergies renouvelables, ce chauffer au bois dans une maison bien isolé et avec un insert efficace en redistribution de chaleur, ne serait pas dramatique, du moins bien moins que sur une énergie basé sur le charbon ou le petrol.


L'impact de l'électricité, c'est toujours le même topo, ça dépend du moyen par laquelle elle est produite. Venant du nucléaires ou de renouvelable, c'est moins impactant sur la planète que le chauffage au bois.

Pour le chauffage au bois, on peux distinguer 2 types de pollution différentes. Pour la planète, on parlera de cette libération du CO2 stocké dans les végétaux. Pour nous humains, les particules d'imbrulés qui viennent altérer notre santé. Et qui a grande échelle peuvent meme altérer le rayonnement solaire, les cycles thermiques, etc.

Une grande ville qui se chaufferait exclusivement par des chauffages au bois individuels, même avec des systèmes derniers cris pour bruler le plus efficacement, ce serait 4 mois de smog, mode villes Indiennes :?
DAESH, ALQAEDA et autres extremistes sans courage, degagez de notre planete!!
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Re: Le topic du climat

Messagepar alexduke » 07 Déc 2022, 14:23

Ca, c'est cool:

Information
La baisse de la consommation française d'électricité "s'amplifie", - 8,3% sur une semaine

La tendance à la baisse de la consommation d'électricité en France "s'amplifie", avec un recul de 8,3% la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019), une diminution qui concerne "désormais tous les secteurs", selon des données publiées mardi soir par RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité français.

Sur la tendance, "l’effet baissier s’amplifie" par rapport à la mise à jour précédente qui avait relevé une consommation d'électricité en recul de 6,7% sur une semaine, note RTE.

"Sur les 4 dernières semaines, la consommation d’électricité en France à température normale affiche une diminution structurelle (6,6%) par rapport au minimum des années précédentes (2014-2019) sur la même période", indique le gestionnaire du réseau de haute et très haute tension français dans son actualisation arrêtée à dimanche.

"Sur la dernière semaine, la tendance baissière s’est même accentuée (-8,3%)", toujours par rapport à ces années référence, "même si cela devra être confirmé", souligne RTE.

D'abord identifiée dans le secteur industriel, dès l'automne, en raison de la hausse des prix de l'énergie, "la baisse de la consommation apparaît désormais concerner tous les secteurs", et ce alors que sur la semaine passée, les températures sont descendues "significativement en-dessous des normales de saison", augmentant les besoins en chauffage.

"Les chiffres les plus récents – collectés durant la période de froid des derniers jours – montrent que la baisse de consommation concerne également le secteur résidentiel (majoritaire en volume) et tertiaire", soit un recul de 7% par rapport à 2021, selon RTE.

Avant cette actualisation, RTE estimait en fin de semaine dernière que la baisse de consommation n'était pas encore visible dans les "bâtiments tertiaires" comme les bureaux et sièges sociaux d'entreprises et les commerces de distribution.

Dans un contexte de crise énergétique, le gestionnaire de réseau a mis en place ce suivi hebdomadaire de la consommation d'électricité en France métropolitaine.

Les données publiées ont été "alignées sur les températures normales pour la période" et sont indépendantes des valeurs exceptionnellement douces relevées dans l'Hexagone au mois de novembre.

Pour le gestionnaire, ces chiffres confirment "l’effet réel des actions de sobriété engagées par les particuliers et les entreprises".

Le plan de sobriété du gouvernement, présenté le 6 octobre, prévoit une réduction de la consommation d'énergie de 10% sur les deux prochaines années en France par rapport à 2019, et de 40% d'ici à 2050.

a
https://www.laprovence.com/actu/en-dire ... ne-semaine
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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 06 Jan 2023, 14:36

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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 15 Fév 2023, 17:28

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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 24 Fév 2023, 10:02

Information
Dans la vallée de l’Huveaune, « le débit du fleuve n’a jamais été aussi bas en février depuis qu’on le mesure »

Placé en « alerte renforcée » depuis mi-février, le bassin de ce fleuve côtier subit des mesures de restriction d’utilisation de l’eau, de sa source dans le Var à son embouchure à Marseille.

En cette saison, les plants d’artichaut de la famille Chiapello devraient être plus gaillards. « S’il ne pleut pas cette semaine, je serai obligé de les arroser », constate Lionel, le fils, 50 ans, qui exploite 4 hectares de terres maraîchères disséminées entre Aubagne et Roquevaire (Bouches-du-Rhône), au cœur de la vallée de l’Huveaune. Déjà, l’agriculteur se voit revenir de nuit dans ce champ qui borde le cours d’eau, lampe frontale sur la tête, pour descendre sa pompe dans le mince filet d’eau et caler ses arroseurs… « Ce n’est pas le préfet qui ferait ça après une journée de douze heures », soupire-t-il.

Depuis la mi-février, le bassin-versant de l’Huveaune, ce fleuve côtier, qui prend sa source dans le massif de la Sainte-Baume et va se jeter une cinquantaine de kilomètres plus loin à Marseille, est placé en zone « d’alerte renforcée sécheresse » par les préfectures du Var et des Bouches-du-Rhône. Dix-neuf communes – dont huit des seize arrondissements de Marseille – sont concernées par d’importantes restrictions d’usage de l’eau. L’arrosage des espaces verts et des potagers ne peut se faire qu’à partir de 20 heures. Le lavage des véhicules à domicile est interdit, de même que le remplissage des piscines. Quant aux terrains de sport, ils n’ont droit à l’eau que « de manière réduite de 19 heures à 9 heures ».

Pour les agriculteurs comme les Chiapello, les règles sont strictes : l’irrigation au goutte-à-goutte est autorisée mais le gravitaire et l’aspersion ne peuvent être utilisés que la nuit, dans un volume réduit de 40 %. « Le débit du fleuve n’a été jamais été aussi bas en février depuis qu’on le mesure », souligne la direction départementale des territoires et de la mer pour expliquer une décision à la précocité inédite. D’une moyenne de 1 438 litres par seconde depuis 1998, l’Huveaune est tombé en février 2023 à 362 litres par seconde. « D’une certaine façon, c’est un cri d’alarme », explique le préfet du Var, Evence Richard, qui craint d’arriver à l’été « dans une situation encore plus dégradée » qu’en 2022.

Problème des piscines privées

Dans son champ, Lionel Chiapello regrette que les mesures ne prennent pas en compte les réalités du terrain. « Si je ne peux arroser que la nuit, comment je vais empêcher les carottes de brûler au soleil entre midi et deux ? », interroge-t-il. Sous sa belle casquette, Jean-Claude, le grand-père, bientôt 80 ans et des décennies de maraîchage, se rappelle avoir longtemps « tout cultivé à sec ». Salades, persil, arbres fruitiers, seulement arrosés par les pluies de l’hiver et du printemps. « Mais c’est fini depuis longtemps ça », concède-t-il. Au fil des années, lui et son fils ont abandonné les terres non irriguées des collines pour se rapprocher du canal de Provence et de l’Huveaune.

Jusqu’à l’été 2022, ils conservaient un champ familial alimenté par forage, quartier des Baraques à Roquevaire, dans un paysage de Provence éternelle au pied du Garlaban. « En juillet, le forage s’est retrouvé à sec. J’ai perdu pour 5 000 à 6 000 euros de tomates », se souvient Lionel. Depuis, le niveau de la nappe ne remonte pas et l’agriculteur demande à se raccorder au réseau d’eau qui alimente les résidences alentour. « Mais si le débit n’est pas suffisant, on ne m’accordera pas de compteur », prévoit-il déjà. Avec Bastien, son fils de 20 ans qui veut reprendre le flambeau, il a quand même planté salades, pois gourmands, asperges… En espérant que l’eau tombe du ciel. « On n’est pas croyants, on ne peut même pas prier le Bon Dieu pour qu’il pleuve », sourit-il.

Dans son bureau de la mairie de Saint-Zacharie (Var), Jean-Jacques Coulomb, lui, ne peut que se vouer aux prévisions du site Météo-France. « Hier, ils annonçaient cinq jours de pluie pour cette semaine… Aujourd’hui, plus que deux. Ça ne va pas suffire », s’inquiète l’élu, 62 ans, sans étiquette. Depuis quelques heures, les médias défilent dans sa commune de 6 000 habitants, premier village sur le cours de l’Huveaune, situé à quelques kilomètres seulement de sa source. Ici, la situation s’avère spectaculaire. Au milieu du village, le fleuve est à sec et laisse apparaître un drôle de fond mousseux. « Je le vis très mal, je me fais du souci pour cet été », reconnaît M. Coulomb, dont le père occupait déjà le fauteuil de maire.

Si le réseau d’eau potable peut être raccordé au canal de Provence et évitera toute pénurie, l’élu pense aux 50 000 euros de végétaux investis par sa municipalité et aux nouveaux arbres financés par le conseil régional. « C’est de l’ombre, de la fraîcheur. Ce serait fou de perdre tout cela parce qu’on ne peut pas arroser », grince-t-il. Président de l’établissement public d’aménagement et de gestion des eaux de l’Huveaune, Jean-Jacques Coulomb estime que ses leviers sont peu nombreux pour agir. « Nos priorités depuis toujours étaient la qualité de l’eau et la prévention des inondations. Aujourd’hui, on doit gérer le manque. C’est nouveau pour nous », note-t-il. La structure vient d’embaucher un ingénieur en hydrologie pour bâtir des modèles statistiques.

« Il faut apprendre aux habitants à économiser l’eau. C’est difficile. Il y a des corporatismes, de l’égoïsme… »Georges Cristiani, président de l’association des maires des Bouches-du-Rhône (sans étiquette)

Quant aux sept cents piscines privées que compte sa commune, le maire reconnaît qu’elles « participent au problème de l’assèchement de la nappe », mais ne voit pas comment empêcher leur remplissage. « Il me faudrait 700 policiers », se défend-il. A l’été 2022, aucun procès-verbal n’a été dressé dans le village pourtant placé en « crise sécheresse », niveau ultime de l’alerte préfectorale.

Des maires « conscients de la situation »

De Saint-Zacharie à Marseille, l’Huveaune est trompeuse. Alimentée par des sources et des affluents, elle change de débit régulièrement, disparaît parfois sous terre mais reste partout très basse. Sur ses rives, les élus se disent tous désormais « conscients de la situation » et évoquent la nécessité de « communiquer » auprès de leurs concitoyens. Mais, ils peinent à citer des actions d’envergure lancées depuis la crise de l’été 2022. « On est sortis des restrictions le 15 décembre 2022… On ne pensait pas y retomber aussi rapidement », glisse Nicolas Bazzucchi, maire (sans étiquette) de La Penne-sur-Huveaune. « Il faut apprendre aux habitants à économiser l’eau. C’est difficile. Il y a des corporatismes, de l’égoïsme… », souffle le président de l’association des maires des Bouches-du-Rhône, Georges Cristiani (sans étiquette).

Début février, la Métropole Aix-Marseille-Provence (AMP) a pris les devants et réuni une « conférence des maires » spécifique au sujet. « L’été dernier, c’était Pagnol, l’eau des collines… On ne veut plus vivre ces tensions entre communes », assure Didier Réault, vice-président (Les Républicains) d’AMP qui pilote le dossier. La collectivité entend créer prochainement un « conseil de sécheresse métropolitain » et a demandé au syndicat mixte Verdon Durance de l’aider à définir des scénarios de décisions, suivant l’état des ressources en eau. « Mais nous ne les aurons qu’à la mi-mars, en fonction de la neige et de la pluie qui seront tombées d’ici là », pointe l’élu marseillais.

Dans le 11e arrondissement de Marseille, le golf de La Salette n’échappe pas aux effets de la sécheresse. « Les greens virent au marron, les fairways sont secs, mais les gens s’y sont habitués maintenant et on ne connaît pas de baisse de fréquentation », constate le directeur Daniel Scaravonati, à deux pas d’un parking qui affiche presque complet. Pour le gérant du seul 18 trous concerné par l’arrêté préfectoral, les restrictions ne changent rien dans l’immédiat. « Notre système d’irrigation est en pleine révision, la végétation est en dormance. On ne veut pas pleurer tout de suite, on aura le temps cet été », ironise-t-il.

A moins d’un kilomètre de là, la Commanderie, le centre d’entraînement de l’Olympique de Marseille, est également concernée par les restrictions d’eau. A quelques jours d’un choc contre le PSG, personne n’aurait l’idée de reprocher au club marseillais d’arroser trop son gazon. Bon élève, l’OM assure toutefois « être au fait du contexte sur la sécheresse » et adapter l’« utilisation de l’eau afin d’avoir une pelouse de bonne qualité (…), tout en tenant compte des restrictions actuelles ».

Le Monde
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Re: Le topic du climat

Messagepar Coyote » 25 Fév 2023, 13:10

En climat méditerranéen, l'hiver constitue une période sèche, à l'instar de l'été. Mais on accumule les déficits et les réserves automnales ne suffisent plus pour compenser.
Il va falloir d'habituer à voir les paysages évoluer vers ceux qu'on trouve au Maghreb.
"On va se qualifier fingers in the noise" @Dédézanne
"sérieux c'est n'imp ,il a pas joué en comppétition depuis jérusalem." @marcassin
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Re: Le topic du climat

Messagepar superolive » 25 Fév 2023, 23:06

Coyote, et il va falloir aussi s'habituer a des températures caniculaires dans le sud est...

Un autre problème désormais lié au mix chaleur/sécheresse : les fissures dans les maisons, c'est très concret dès maintenant...
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Re: Le topic du climat

Messagepar The Flankeur » 26 Fév 2023, 00:29

Vivant a Bora Bora en Polynésie Française, j'ai été ''surpris'' de voir que ici aussi le climat change de façon assez significative.
Je parlais avec les locaux, depuis toujours vers debut Aout, il y avait un vent d'Est le Mara'amu, un vent fort qui était present de 10 jours a 3 semaines
Depuis 10 ans maintenant il se décale et arrive plus tard et souffle plus longtemps. cette année il est arrivé en fin septembre.
la saison des pluies et la saison sèche est également touché, moins marqué que dans le passé.

Comme quoi, meme loin du reste du monde, on se rend compte que le climat est global et impacte chaque region de globe.
Inquiétant.
The Flankeur Je te remercie sincerement de noter mes efforts, tu es mon omliver préféré@Rocca
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