[SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

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Est ce que Marseille est une ville attractive pour vivre ?

Je n'habiterai jamais ailleurs, c'est la meilleure ville d'Europe
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C'est bien mais peut mieux faire sur certains aspects
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C'est moyen, j'aime beacoup de choses mais y a quand memes de gros desavantages
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Certaines infrastructures sont bonnes, mais c'est pas la joie.
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J'en peux plus de cette ville c'est trop le bordel, je veux déménager (ou ne jamais y habiter).
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar gigi » 27 Juin 2022, 17:56

Oui, la Pécresse locale en bien pire. C’était l’héritière désignée de Gaudin et elle en était fière au lieu de s’en détacher vu le contexte. Ça lui a flingué sa campagne 2020 jusqu’à perdre son secteur (un peu comme si la droite parisienne avait perdu le 16e arrondissement)…

Information
Martine Vassal remercie Jean-Claude Gaudin et assume l'héritage
Lundi 25 novembre 2019

Au Conseil municipal de Marseille consacré aux rapports accablants de la chambre régionale des comptes sur la gestion de la ville depuis 1995, Martine Vassal a défendu le bilan de Jean-Claude Gaudin.

L'opposition à Marseille attendait ce débat depuis des semaines. Jean-Claude Gaudin a répondu officiellement ce lundi matin aux deux rapports de la chambre régionale des comptes. Alors que les magistrats financiers épinglent les pratiques immobilières douteuses comme la gestion du personnel parfois illégale, le maire a fustigé leur "mauvais travail". Il a promis de "saisir le premier président de la Cour des comptes", estimant que le gendarme des finances locales avait bafoué "la déontologie".

"Pour tout ce que vous avez fait pour la ville depuis 1995, je veux vous rendre hommage." - Martine Vassal à Jean-Claude Gaudin

Candidate à la succession de Jean-Claude Gaudin, Martine Vassal a affirmé vouloir rendre hommage au maire sortant "pour tout ce que vous avez fait pour la ville depuis 1995, a précisé la présidente LR de la Métropole et du Département, qui affirme s'exprimer "comme une simple Marseillaise, ni comme une héritière, encore moins comme une obligée".

Le silence de Bruno Gilles

Lui aussi candidat de la droite à la mairie de Marseille, Bruno Gilles n'a pas pris la parole pendant ce débat. Le sénateur LR ne s'est pas non plus levé quand la majorité a applaudi le maire à l'issue de l'intervention du président du groupe de la majorité, Yves Moraine. "J'avais rien à dire, a confié le candidat à la sortie de l'hémicycle. Jean-Claude Gaudin a choisi quelqu'un, mais pas Bruno Gilles".


Heureusement pour elle la banlieue est restée à droite, menée par des élus aixois moins à la rue, lui permettant de se maintenir présidente de la métropole en plus d’être présidente du département où elle élève depuis son bureau une chouette nommée Jean-Claude. Je vous laisse deviner qui est qui:

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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar Jester » 27 Juin 2022, 19:20

Ca dérive en sujet politique là, et plus vraiment si Marseille on y vit bien.
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar gigi » 27 Juin 2022, 19:25

Jester, c’est vrai mais comme certains se questionnent sur le pourquoi du comment des aberrations marseillaises qui y rend la vie difficile et de son potentiel inexploité qui en ferait un paradis, la gestion politique l’explique en grande partie.

C’est un peu comme l’OM. Difficile de pas évoquer la gestion du club par les dirigeants quand des gens se demandent pourquoi ça tourne pas très rond depuis 25 ans malgré les gros moyens à disposition, le super stade et le public au top.

En bref, je dirais que plus on est dépendant ou exigeant envers les services publics, moins cette ville peut paraître agréable voire vivable. Plus on est aisé avec un mode de vie très individualiste, plus la ville peut correspondre à ses aspirations. Reste que pas grand monde aime payer des impôts pour rien et rester bloqué des les bouchons malgré le confort de son SUV.
Sinon c’est une affaire de coup de cœur. Certains sont agacés par les manques de cette ville mais sont tombés suffisamment amoureux de son cadre exceptionnel et de son ambiance particulière pour que ça compense.
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar Jester » 27 Juin 2022, 20:03

C'est vrai mais là ça devie bien quand même :mrgreen:


Pour l'OM tu sais aussi QUI sont les personnes qui ont intérêt à ce que le club ne prenne pas trop de place en tête... :anigo:
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar tigrou » 27 Juin 2022, 22:40

C'est vrai que ca a bien dévié :mrgreen: mais ca reste super instructif.

Apres le sujet n'a pas généré beaucoup d'echanges finalement.
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar randoulou » 28 Juin 2022, 02:33

Perso, je trouve ça intéressant et instructif. Ça permet de comprendre certaines choses par rapport à la ville et par extension, le choix de certains, donc pas si HS
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar Jester » 28 Juin 2022, 08:25

Je ne dis pas que ce n'est pas intéressant ou que c'est HS, juste que ça a bien dérivé. Rien de plus.
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar Dragan » 09 Juil 2022, 10:41

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L'opulence marseillaise préfère rester discrète; Villas de rêve, immeubles cossus, châteaux… Sur la colline Périer se nichent les vastes domaines des plus riches chefs d'entreprise locaux, fermés au public et ultrasécurisés. Joueurs de l'OM s'abstenir.

Challenges


Marseille, chacun connaît la Corniche, les plages du Prado, du Prophète, des Catalans, la spectaculaire vue sur l'archipel du Frioul et les couchers de soleil de carte postale sur la mer. Mais les habitants euxmêmes ne savent pas exactement ce qui se cache sur la colline Périer, située juste en surplomb. Toutes les issues sont fermées. A chaque entrée se trouvent une guérite et un gardien, parfois deux. Derrière les barrières se nichent des résidences

privées, nommées jardins de Thalassa, les Alpilles, Super Cadenelle, Parc Talabot, Roucas Plage… Il s'agit de regroupements d'immeubles de standing avec jardins, piscines et courts de tennis ou de villas individuelles. Parfois, les deux types de bâtiments cohabitent. On y trouve aussi quelques châteaux - ici, on dit des bastides, avec un sens aigu de la litote. S'y côtoient les grands chefs d'entreprise locaux, depuis le plus puissant d'entre eux, Rodolphe Saadé, PDG de..

...

l'armateur CMA CGM et 5e fortune française, jusqu'à l'un des plus réputés, Edouard Frojo, joaillier dans une entreprise presque deux fois centenaire. On y rencontre évidemment des gloires de l'Olympique de Marseille, comme Arkadiusz Milik, ou l'actuel entraîneur du club de foot Jorge Sampaoli. « Il y a des codes à adopter, prévient l'expert en immobilier de luxe William Geslin, à la tête de Sotheby's Realty Marseille. Le silence fait partie du respect des autres, la quiétude participe de l'énergie des lieux. » Les fêtes sont rares. Et quand elles ont lieu, des débordements se sont parfois produits ces dernières années, en particulier avec des joueurs de l'OM. D'après une légende urbaine, l'un d'entre eux a même organisé, un jour de pluie, un barbecue à l'intérieur de sa villa… Aujourd'hui, peu de propriétaires acceptent de louer leurs biens aux vedettes ciel et blanc.

Visiteurs triés sur le volet Des rondes sont organisées nuit et jour : « Pour les hommes d'affaires, qui voyagent beaucoup, c'est une manière de s'assurer que leur famille est en sécurité en leur absence », poursuit William Geslin. Marseille est une ville très inégalitaire, et cela se voit : à Périer, le prix moyen au mètre carré égale celui de Paris ; à moins de 5 kilomètres, la Belle-de-Mai est le quartier le plus pauvre d'Europe…

Périer est un refuge cossu de longue date. « Au XIXe, les nouveaux riches, des industriels et des armateurs, y venaient en villégiature, relate la géographe Elisabeth Dorier, professeure à l'université Aix-Marseille. Gaston Defferre a créé la plage artificielle du Prado, qui devenait trop populaire. Les riches ont commencé à se replier. Les murs étaient déjà là, ils n'ont eu qu'à barrer la route. » Aujourd'hui, de nombreuses voies sont privées. L'autoségrégation est patente.

Pour entrer, il faut être personnellement convié par un résident. Les gardiens ont une short list des visiteurs réguliers, une autre pour ceux de passage. Ensuite, il n'y a plus qu'à grimper, si possible en voiture, car la côte de la colline Périer est raide. Aux Alpilles, l'une des résidences qui s'étend sur la plus grande surface, on trouve d'abord une vingtaine de villas. Au milieu : la Villa Rose, la plus grande d'entre elles, qui compte trois étages, une piscine, à l'abandon depuis deux ans. L'endroit est en vente, pour 6 millions d'euros.

En grimpant encore, on aperçoit le château des Alpilles, protégé des regards curieux par un haut grillage et une végétation luxuriante. L'édifice a servi de lieu de tournage au film Borsalino, avec Delon et Belmondo… en 1970. Avec ses 5 hectares de terrain, il pourrait se transformer en nouvelle résidence de luxe doté de 25 villas. Sa valeur est aujourd'hui estimée à 90 millions d'euros. Impossible de savoir si des négociations sont en cours : « Sur la colline Périer, l'immense majorité des biens mis en vente le sont off market, décrypte William Geslin. Nous faisons signer aux vendeurs comme aux acheteurs des lettres de confidentialité. » Le silence vaut de l'or.

L'oasis du président Macron Toujours plus haut, une douzaine de petits immeubles complètent la résidence. Les toits sont plats pour que tous les habitants aient une vue sur la mer. Certains bâtiments donnent sur la résidence Parc Talabot, la plus recherchée de la colline. Là aussi, un château domine, le château Talabot, du nom de l'ingénieur - prénommé Paulin - qui a construit, au XIXe siècle, la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille, ainsi que les docks de la Joliette. En 2017, le président Macron est venu s'y reposer le temps d'un week-end. Si l'on continue à grimper, on atteint la garrigue : le haut des Alpilles est inconstructible. La nature est sauvage, le sentiment de solitude total, alors que le Vieux-Port est à moins de 5 kilomètres : les fortunes marseillaises n'ont pas changé depuis deux siècles, discrètes… et esthètes. Anna Rousseau
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar Dragan » 19 Juil 2022, 08:47

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Marseille: les villas de rêve préfèrent rester discrètes

Villas de rêve, immeubles cossus, châteaux… Sur la colline Périer se nichent les vastes domaines des plus riches chefs d'entreprise locaux, fermés au public et ultrasécurisés. Joueurs de l'OM s'abstenir.

A Marseille, chacun connaît la Corniche, les plages du Prado, du Prophète, des Catalans, la spectaculaire vue sur l'archipel du Frioul et les couchers de soleil de carte postale sur la mer. Mais les habitants eux-mêmes ne savent pas exactement ce qui se cache sur la colline Périer, située juste en surplomb. Toutes les issues sont fermées. A chaque entrée se trouvent une guérite et un gardien, parfois deux. Derrière les barrières se nichent des résidences privées, nommées jardins de Thalassa, les Alpilles, Super Cadenelle, Parc Talabot, Roucas Plage… Il s'agit de regroupements d'immeubles de standing avec jardins, piscines et courts de tennis ou de villas individuelles. Parfois, les deux types de bâtiments cohabitent.

On y trouve aussi quelques châteaux - ici, on dit des bastides, avec un sens aigu de la litote. S'y côtoient les grands chefs d'entreprise locaux, depuis le plus puissant d'entre eux, Rodolphe Saadé, PDG de l'armateur CMA CGM et 5e fortune française, jusqu'à l'un des plus réputés, Edouard Frojo, joaillier dans une entreprise presque deux fois centenaire. On y rencontre évidemment des gloires de l'Olympique de Marseille, comme Arkadiusz Milik, ou l'ex-entraîneur du club de foot Jorge Sampaoli.

"Il y a des codes à adopter, prévient l'expert en immobilier de luxe William Geslin, à la tête de Sotheby's Realty Marseille. Le silence fait partie du respect des autres, la quiétude participe de l'énergie des lieux." Les fêtes sont rares. Et quand elles ont lieu, des débordements se sont parfois produits ces dernières années, en particulier avec des joueurs de l'OM. D'après une légende urbaine, l'un d'entre eux a même organisé, un jour de pluie, un barbecue à l'intérieur de sa villa… Aujourd'hui, peu de propriétaires acceptent de louer leurs biens aux vedettes ciel et blanc.

Lire aussiLe classement 2022 des 500 plus grandes fortunes de France

Visiteurs triés sur le volet

Des rondes sont organisées nuit et jour: "Pour les hommes d'affaires, qui voyagent beaucoup, c'est une manière de s'assurer que leur famille est en sécurité en leur absence", poursuit William Geslin. Marseille est une ville très inégalitaire, et cela se voit: à Périer, le prix moyen au mètre carré égale celui de Paris; à moins de 5 kilomètres, la Belle-de-Mai est le quartier le plus pauvre d'Europe… Périer est un refuge cossu de longue date. "Au XIXe, les nouveaux riches, des industriels et des armateurs, y venaient en villégiature, relate la géographe Elisabeth Dorier, professeure à l'université Aix-Marseille.

Gaston Defferre a créé la plage artificielle du Prado, qui devenait trop populaire. Les riches ont commencé à se replier. Les murs étaient déjà là, ils n'ont eu qu'à barrer la route." Aujourd'hui, de nombreuses voies sont privées. L'auto-ségrégation est patente.

Pour entrer, il faut être personnellement convié par un résident. Les gardiens ont une short list des visiteurs réguliers, une autre pour ceux de passage. Ensuite, il n'y a plus qu'à grimper, si possible en voiture, car la côte de la colline Périer est raide. Aux Alpilles, l'une des résidences qui s'étend sur la plus grande surface, on trouve d'abord une vingtaine de villas. Au milieu: la Villa Rose, la plus grande d'entre elles, qui compte trois étages, une piscine, à l'abandon depuis deux ans. L'endroit est en vente, pour 6 millions d'euros.

En grimpant encore, on aperçoit le château des Alpilles, protégé des regards curieux par un haut grillage et une végétation luxuriante. L'édifice a servi de lieu de tournage au film Borsalino, avec Delon et Belmondo… en 1970. Avec ses 5 hectares de terrain, il pourrait se transformer en nouvelle résidence de luxe doté de 25 villas. Sa valeur est aujourd'hui estimée à 90 millions d'euros. Impossible de savoir si des négociations sont en cours: "Sur la colline Périer, l'immense majorité des biens mis en vente le sont off market, décrypte William Geslin. Nous faisons signer aux vendeurs comme aux acheteurs des lettres de confidentialité." Le silence vaut de l'or.

Les villas de la résidence Parc Talabot. La zone la plus prisée de la colline. © P. Gherdoussi/Challenges

L'oasis du président Macron

Toujours plus haut, une douzaine de petits immeubles complètent la résidence. Les toits sont plats pour que tous les habitants aient une vue sur la mer. Certains bâtiments donnent sur la résidence Parc Talabot, la plus recherchée de la colline. Là aussi, un château domine, le château Talabot, du nom de l'ingénieur - prénommé Paulin - qui a construit, au XIXe siècle, la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille, ainsi que les docks de la Joliette. En 2017, le président Macron est venu s'y reposer le temps d'un week-end. Si l'on continue à grimper, on atteint la garrigue: le haut des Alpilles est inconstructible. La nature est sauvage, le sentiment de solitude total, alors que le Vieux-Port est à moins de 5 kilomètres: les fortunes marseillaises n'ont pas changé depuis deux siècles, discrètes… et esthètes.

La Villa Rose, dans la résidence des Alpilles. Elle est en vente depuis deux ans pour 6 millions d'euros. © A. Rousseau

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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar fourcroy » 19 Juil 2022, 10:02

C'est un peu le même article que le précédent...

Sinon, après dix jours passés à Marseille, belle galère sur quelques lignes de bus. Le 15, notamment, passe en gros une fois sur deux dans les bons cas... D'après un chauffeur à l'apéro, il semblerait que l'ambiance en interne à la RTM soit pas terrible entre les chauffeurs et la direction.
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar manel » 22 Juil 2022, 15:59

On envisage d'aller sur Cassis (ou les environs) pendant quelques jours au mois de spetembre (pour fêter mon bac), vous avez des boins coins, adresses ? Sachant qu'il y a un enfant de 2 ans aussi.
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar Dragan » 25 Juil 2022, 08:55

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Déambulation dans la Marseille “foutraque, tordue, grandiose par moments et pathétique à d’autres” du journaliste Philippe Pujol



SPÉCIAL MARSEILLE – Bassens, “cité d’urgence” construite vers 1960, la butte Bellevue, Saint-Mauront… Le journaliste Philippe Pujol, qui est né dans la cité phocéenne, nous emmène dans les quartiers pauvres et populaires. Loin des nantis de la corniche.

Au point de vue qu’offre sur Marseille Notre-Dame-de-la-Garde, Philippe Pujol préfère celui, moins renommé, de l’oppidum de Verduron, qui surplombe les quartiers Nord. Le journaliste marseillais y conduit en scooter qui veut comprendre un peu sa ville. Depuis ce site gaulois perché 195 mètres au-dessus du niveau de la mer se dessine l’extension du port qui barre l’accès au littoral, où les plus pauvres descendaient autrefois pour récolter des moules. Les mêmes vivent aujourd’hui reclus dans les cités de la Castellane, de Kallisté ou de Bassens. « L’activité de la zone franche urbaine ne crée aucun emploi pour eux – contrairement au trafic de stups, acheminés de Port-Saint-Louis-du-Rhône par l’autoroute du Littoral, dont le tracé reprend celui de l’antique voie romaine. »

Philippe Pujol a grandi à Marseille. Prix Albert-Londres en 2014, il lui a consacré de nombreux articles, des livres décapants (La Fabrique du monstre en 2015, La Chute du monstre quatre ans plus tard) et un documentaire stimulant (Péril sur la ville, en 2019, visible sur le site arte.tv). À Marseille, prisée par les grosses fortunes mais dont cinq arrondissements affichent des taux de pauvreté supérieurs à 40 %, cohabitent sans se croiser les profiteurs d’une vie économique féroce et ceux qui en souffrent le plus ; une fracture que Pujol voit se creuser depuis bientôt vingt ans qu’il enquête sur cette capitale chère à son cœur, car encore préservée d’une certaine uniformisation. « Elle n’est pas comme toutes ces métropoles franchisées, dotées des mêmes centres-villes, où l’on mange les mêmes choses et où l’on parle la même langue. Marseille reste foutraque, tordue, grandiose par moments et pathétique à d’autres. Mais jusqu’à quand ? » s’interroge-t-il en replaçant son casque sur sa tête.

Des habitants méprisés
On dégringole la colline (baptisée Pain de sucre) jusqu’à Bassens, « cité d’urgence » construite au début des années 1960 sur l’ancien bidonville des Treize-Coins. Le scooter arrêté, on continue à pied, en cheminant le long d’un entrelacs de rails et sous le parasol de béton d’une quatre voies qui crache, matin et soir, les acheteurs de stups. D’irascibles cris de coqs, cousins des oies du Capitole, font la nique à l’ancien maire Jean-Claude Gaudin, qui entendait priver de poules les Gitans de sa ville. L’arrêté est passé ; les poules sont restées. À l’issue du tunnel, une plaque commémore la mort de onze enfants, fauchés entre 1963 et 1976 en traversant les voies ferrées. Il a fallu treize années aux familles pour obtenir un mur de protection. C’est dire le mépris dévolu aux habitants de la cité, souvent rongés par le découragement, consommateurs de cannabis et de « bonbons » (antidépresseurs) comme beaucoup dans les quartiers Nord. Exposés, qui plus est, à l’air vicié de l’autororoute et de la départementale, qui causent plus qu’ailleurs des affections pulmonaires.

« Jusqu’en 2016, les ordures ménagères de Marseille étaient stockées dans des trains qui stationnaient ici, se souvient Philippe Pujol. Le citron de synthèse qu’on vaporisait pour masquer les odeurs ne faisait qu’aggraver les choses. » De l’autre côté des rails, le commissariat central du 15e arrondissement surveille le premier « drive de shit » de la ville, où une clientèle variée vient s’approvisionner dès 6 heures du matin, avant de se rendre au travail.

À quelques pas des barres d’immeubles, deux minots assis devant un cimetière de machines à laver filtrent les entrées. Ils nous saluent poliment et nous demandent de bien vouloir remonter nos tee-shirts. Pensent-ils voir dépasser une crosse de notre ceinture ? « Ils ne savent pas forcément ce qu’ils cherchent, me glisse Philippe Pujol, mais ils font leur boulot. » Plus loin, un grand ado aux longs cheveux bouclés prend stoïquement le soleil dans un fauteuil défoncé. Un bref échange suffit à le convaincre de la pureté de nos intentions 1.

Sens du collectif et dynamisme culturel
À l’entrée d’un local hébergeant une association de femmes, plusieurs s’affairent devant des bassines, préparant un repas pour des obsèques imminentes. Plus loin apparaissent les ruines d’une école maternelle, dont on s’étonne qu’elle soit restée dans l’état où l’a mis l’incendie qui l’a ravagée, voilà une vingtaine d’années. « Il a fallu treize ans pour édifier un mur. Comment vingt auraient-ils pu suffire à sa reconstruction ? » Seuls vestiges du passé scolaire de ce lieu dévasté : les couleurs vives de piliers entre lesquels, le 24 décembre 2011, trois jeunes d’une cité voisine ont été mis à genoux et exécutés d’une balle dans la tête.

La vie persiste néanmoins à Bassens, comme dans d’autres secteurs populaires de Marseille. Un certain sens du collectif, mais aussi un dynamisme culturel assuré par des acharnés. Notamment du côté de la butte Bellevue et du quartier de Saint-Mauront, le plus pauvre d’Europe, où Philippe Pujol a tourné Péril sur la ville en juillet 2019. Rue Félix-Pyat, une fresque de 40 mètres de haut, inaugurée l’an dernier, rend hommage à Tursunay Ziawudun, résistante ouïghoure persécutée par le régime chinois. À l’origine de cet immense portrait signé Mahn Kloix : l’association Méta 2, qui embarque des habitants du quartier dans des initiatives artistiques d’ampleur. « Plutôt qu’en leur proposant des navettes gratuites pour le Mucem, où ils ne vont pas, c’est en les associant chez eux aux projets du MauMa [Musée des arts urbains de Marseille, ndlr] ou des Têtes de l’art [association qui promeut la culture et l’éducation populaire, ndlr] que l’on fait avancer les choses. »



Pour le reste, le bâti continue de se dégrader à Saint-Mauront. Les marchands de sommeil sont toujours plus nombreux. Depuis la réalisation du film, la Ville a profité de la réfection des trottoirs pour bloquer les bouches d’incendie, que les habitants déclenchaient pour se rafraîchir sous de grandes gerbes d’eau. Émilia, l’institutrice que l’on voyait se battre pour le quartier, est devenue première adjointe des 2ᵉ et 3ᵉ arrondissements. Le père Vincent, qui veillait sur chacun, a quant à lui été muté dans une cité d’Aubagne.

Le petit Louis du documentaire a aujourd’hui 17 ans. Il apparaît en béquilles sur le pas de sa porte, un bandage à la jambe, le regard injecté de colère. Le 28 mai dernier, la balle perdue d’un tireur en trottinette électrique a brisé son genou. D’autres ont traversé le thorax d’un garçon de 20 ans, l’abattant à l’endroit où nous sommes arrêtés. Du film qui le met en valeur, le garçon ne retient qu’une scène, dans laquelle il s’emporte contre sa grand-mère. Peu importe l’amour qu’on y perçoit ; d’autres n’y voient qu’un manque de respect et le critiquent vertement sur les réseaux sociaux. La colère de Louis vient en partie de là ; car une réputation est bien souvent l’unique capital des habitants des quartiers pauvres, où l’entre-soi attise les tensions. Plus facile d’y entrer pour un étranger que d’en sortir, quand la vie vous y a jeté.

C’est tout le contraire aux Alpilles, dans le sud de la ville. On accède par la corniche Kennedy à ce ghetto de riches, ceint d’un mur plus élevé que celui de Bassens, et dont l’entrée est gardée jour et nuit par un agent de sécurité moins conciliant que les minots de la cité. À peine approche-t-on la barrière en faisant mine de vouloir entrer, il sort de sa guérite et nous demande de décamper. « Contactez le syndic », répond-il sans appel, comme nous insistons pour faire un tour dans ce quartier privatisé.

“Les riches sont à l’abri du mistral. Nombreux sont les élus et les notables à y avoir de la famille.”
Pour y jeter un œil, mieux vaut s’en éloigner. Se rendre par exemple sur la presqu’île de Malmousque. Les bâtiments de ces résidences fermées, qui ont pour noms les Alpilles, la Cadenelle ou les jardins de Thalassa, émergent alors de zones arborées. « De là-haut, la vue n’est pas forcément aussi belle que de certains quartiers populaires, mais les riches y sont à l’abri du mistral. Nombreux sont les élus et les notables à y avoir de la famille. On y trouve aussi des marchands de sommeil, des gens qui vivent de la misère et ont tout intérêt à ce qu’elle se maintienne. » Rien de commun avec ceux qui achètent des résidences secondaires dans le quartier du Roucas-Blanc. « On les dit parisiens parce qu’ils ne sont pas marseillais. Ils travaillent dans les assurances, l’immobilier ou la finance, et ne s’intéressent pas à Marseille, qu’ils quitteront comme une nuée de sauterelles après en avoir grassement profité. Je vois déjà les premiers tags apparaître, qui disent : “Les Parisiens, dehors !”. »

« Cet été, des heurts pourraient bien se produire entre ces “Parisiens” et certains Marseillais », prédit Philippe Pujol en nous menant sur la plage de Malmousque, grande dalle de béton où une jeunesse populaire s’adonne, en cette fin d’après-midi de juin, au farniente et à la tchatche sur fond de musique cadencée. « Il suffirait que les premiers s’adressent aux seconds avec cette politesse malpolie qui les caractérise ; les seconds répondraient avec cette vulgarité qui sidère l’adversaire et qu’il m’arrive moi-même de pratiquer. La mairie en est consciente et envisage des conciliations. » En attendant, le calme règne sur la dalle, à quelques brasses de l’île privée Degaby, où se donnent certains soirs de luxueuses réceptions.

1 Le jour même et le lendemain de notre passage, les policiers de l’Office antistupéfiants (OFAST) interpellaient neuf individus, dans le cadre d’une enquête menée depuis onze mois sur le drive de la cité Bassens. Ils saisissaient dans le même temps 20 kilos de résine de cannabis, dix-huit armes (dont sept kalachnikovs) et trois mille munitions dans une planque du centre-ville.

https://www.telerama.fr/debats-reportag ... or=EPR-126
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar gob » 25 Juil 2022, 09:26

manel a écrit:On envisage d'aller sur Cassis (ou les environs) pendant quelques jours au mois de spetembre (pour fêter mon bac), vous avez des boins coins, adresses ? Sachant qu'il y a un enfant de 2 ans aussi.


Ça dépend de ce que tu cherches et de ton budget surtout.
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar Betsamee » 25 Juil 2022, 14:59

le mec est tout juste bachelier, le budget doit etre serré
"Mieux vaut consacrer son intelligence à des conneries, que sa connerie à des trucs intelligents"@ un mec bien!
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Re: [SALC] Est ce qu'on vit bien a Marseille ?

Messagepar manel » 25 Juil 2022, 15:31

Evidemment, c'est pas evident la vie de bachelier.
Sion, on recherche de petit coin sympas pour se promener, bien manger avec de jolies points de vuste.
C'est surtout pour le logement, si on se focalise sur Cassis ou si on va un peu plus vers l'intérieur.
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