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« On va dans le bon sens » : les supporters de l'OM déjà enthousiastes au moment de retrouver le Vélodrome
En marge du premier match au Vélodrome samedi soir, les supporters marseillais, déjà bouillonnants, ont affiché leur confiance en vue de l'intense saison à venir.
Cet été, en Provence, la rentrée anticipée était fixée au 2 août. Les supporters marseillais avaient coché la date, avec impatience celle-ci, depuis un moment dans leur calendrier, deux mois et demi après le dernier match à domicile, et toute la « planète OM » s'est remise à tourner, samedi, avant ce premier rendez-vous de la (pré) saison au stade Vélodrome devant environ 60 000 personnes (1-1 face au Séville FC).
Tout au long de la journée, les maillots du club, des dernières collections aux éditions vintage, ont pullulé dans la ville, bondée et bercée par la douceur, au milieu des promeneurs et des touristes étrangers, dont quelques fans de Séville en tenue. En milieu d'après-midi, il fallait faire la queue plusieurs minutes devant la boutique officielle de la Canebière avant de pouvoir entrer.
Dès 18 heures, le parvis du Vélodrome et les vendeurs ambulants étaient pris d'assaut. Pendant que des jeunes répétaient les chants sur les marches menant aux portiques, une immense file s'est formée devant la boutique du stade. Maillot moulé et floqué Greenwood - « le meilleur » - sur le dos, Yoann, 29 ans, patientait avec la mine des beaux jours. Habitant et travailleur d'Île-de-France, il a organisé ses congés en fonction de ce premier amical à la maison et reviendra pour la réception du Paris FC, le 23 août.
« Ça m'a manqué, se délecte-t-il. C'est top de pouvoir jouer chez nous pour prendre la température, ça nous fait plaisir, à nous supporters, ça permet aux recrues de s'imprégner de l'ambiance... (Facundo) Medina s'est déjà bien intégré, (Igor) Paixao a coûté cher donc il y a de fortes attentes (35 M€). (Mason) Greenwood, je sais qu'il va faire une grande saison ! Il faut finir de doubler les postes et on sera bien. »
Posé un peu plus loin et venu avec son fils Maxime depuis les Alpes-de-Haute-Provence, à une heure de route, Aymeric est sur la même longueur d'onde : « C'est assez calme, cohérent. On va dans le bon sens. Le recrutement est prometteur. (Pierre-Emerick) Aubameyang va amener son expérience dans le vestiaire. Il manquerait peut-être un défenseur central et un latéral gauche, en plus de (Timothy) Weah s'il vient. Maintenant, on attend de voir ce que cela va donner. Il n'y a que le terrain qui parlera. »
Si le vent a pu tourbillonner hier sur le Vieux-Port, la patience et la bienveillance sont toujours de mise, alors qu'il reste deux semaines de préparation, un dernier test d'envergure face à Aston Villa samedi, de nouveau au Vélodrome, et un mois d'ajustement sur le marché. « L'argent ne fait pas tout, préviennent Tony et Jean, basés près de Marseille, après le casse-croûte de rigueur. On avait hâte de voir les nouvelles têtes. Depuis le dernier match, on attend, on suit le mercato, les nouvelles, la série (sur YouTube)... Mais c'est le jour et la nuit avec la sensation au stade, même pour un amical. Ça reste Séville en face. »
Et le duo gourmand de disserter : « Il n'y a pas d'enjeu mais ça va donner le tempo de la saison. On ne s'attendait pas à voir autant de monde, mais, bon, on n'est jamais déçus. Qu'on joue contre Carquefou ou une autre équipe, le stade est toujours plein. Tu ne vois pas ça partout. On peut faire des réglages, tourner l'effectif. Et tant mieux, quelque part, qu'il y ait 60 000 personnes. L'an dernier, on a eu ce problème avec la pression à domicile. Là, ils vont comprendre d'entrée qu'il va falloir assurer ici. »
Tous deux sont « sereins », pour l'instant, et espèrent « aller le plus loin possible » dans chaque compétition. Traduction : « Au moins coller un peu plus au cul de Paris. Éviter les défaites comme celles contre Auxerre (1-3, le 8 novembre). Une petite finale de Coupe, contre Paris pour rajouter un peu de piment. Et, en Ligue des champions, si on passe les quarts, c'est joli. Mais qu'on ne soit pas ridicules avant tout, pour redresser la barre par rapport aux précédentes participations. »
Encore incomplets, les virages du Vélodrome, aussi, ont livré un petit avant-goût d'Europe samedi soir, dès le coup d'envoi. Et, peu après 21 heures, des frissons supplémentaires et des « Auba, Auba » ont parcouru le stade, quand Aubameyang est parti s'échauffer, avant d'entrer à la 70e minute, à gauche de l'attaque. Sans réussir à enflammer la fin de match.