OM-Reims : on remet ça ?

23 Septembre 2014 : au terme d’un match plein, l’OM impressionne les observateurs en allant s’imposer 5-0 sur la pelouse du Stade de Reims. Le jeu est léché, le spectacle enthousiasmant et l’avenir radieux. On remet ça ?

 

Les poètes du samedi après-midi

 

Au cœur d’une prestation face à Rennes toujours aussi brouillonne, un évènement n’est pas passé inaperçu. Chahuté par Payet qui lui reprochait quelques actions mal négociées, le malmené Thauvin s’est alors retranché derrière ce qui constitue la principale base d’expression du footballeur : l’insulte bien vilaine. Si dans le football, il est de tradition de largement injurier tout ce qui porte un maillot différent à celui que l’on aime, que l’on soit joueur ou supporter, l’insulte entre coéquipiers est un fait bien plus rarement relevé. Pas de bol pour notre intellectuel du flan droit (gauche pour l’occasion), les caméras attentives de Canal+ étaient aux premières loges pour capter ce moment de poésie. Les experts hésitent encore entre « sale » et « fils de » pour le début de la phrase, mais s’accordent en revanche sur la fin : « pute ». A la rédaction d’Omlive nous nous sommes fait un avis : il s’agit de l’élégant « fils de pute ». Classique mais toujours très efficace, même sans preuves véritables sur le travail effectif de la maman visée.

Thauvin-Payet

L’offensé n’a pas souhaité revenir en détail sur cet épisode, expliquant que le groupe s’était mis d’accord pour se « dire les choses ». Bielsa pour sa part a même relevé le caractère positif de la chose : « c’est toujours bien quand il se passe ce genre de choses, Quand il y a des discussions, ça montre que les joueurs sont concernés. ». Il est bien connu que de traiter son interlocuteur de fils de pute est signe de l’intérêt que l’on montre à son propos. On devrait d’ailleurs tenter le coup dans la vie quotidienne, histoire de pimenter l’existence (à ne pas utiliser en autre avec les personnes belliqueuses, dangereuses, armées, ou de taille imposante ).

Quelques exemples en vrac :

Le mari attentionnée : « Alors connasse, tu as encore passé une bonne journée de merde ? »

L’automobiliste concentré sur les propos de la maréchaussée : « t’es vraiment en train de me dire que j’ai grillé ce putain de feu rouge enculé ? »

L’élève concerné par son éducation : « Madame, j’en ai plein le cul de vos cours à la con»

Le salarié qui sait se remettre en question : « comment ça c’est un ramassis de conneries ma présentation power point ? Je vais te la coller au cul, ça te fera fermer ta grande gueule ».

On tente le coup cet après-midi dans la rédaction d’OMlive et on vous tient au courant des résultats !

 

Qui êtes vous Monsieur Stade de Reims ?

Vasseur

A force d’affronter des équipes qui ont plus une tête de L2 qu’autre chose, on s’y perd un peu. Evian, Guingamp, Caen et maintenant Reims… On ne sait plus qui est qui ! Mais parce qu’on est des gens plutôt sympas et que jusqu’à preuve du contraire on s’entend pas mal vous et moi, je m’en vais vous expliquer un peu de quoi qu’on cause avec Reims ! Accrochez vous, ça décoiffe !

Reims fut un très grand club. C’est en tout cas ce qu’il se dit dans les bals musettes réservés au plus de 80 ans.

Reims c’est avant tout la recherche permanente du coach qui a de la tronche. Après un errements Luis Fernandez en 2009, qui avait finalement été refoulé par le visagiste du club, c’est vers le charismatique Hubert Fournier que le club champenois se tourne. Le regard profond, la raie quasiment médiane et les traits marqués d’un homme qui en a vu de cette chienne de vie qui ne te laisse aucun répit, le coach Fournier remplissait plutôt bien les critères Jacques Dessange. Parti à Lyon un an plus tard, les dirigeants rémois ont fait appel aux plus fins limiers pour dégoter la perle rare.

Il fallait de la frange et de la fougue. Après avoir fait des mains et des pieds (carrés) pour récupérer Hervé Brad Renard Pitt, c’est dans une banlieue pas rose que leur éphèbe se cachait. C’est la ville de Créteil, qui n’a pour seul atout que le centre commercial Créteil Soleil, que se cachait ce joyaux. Jean-Luc Vasseur, le D’Artagnan des pelouses vertes. Une frange d’acteur de films érotiques, un regard bleu azur, de temps en temps une barbe de GI rentrant de mission, il est le sosie viril du romantique James Blunt. Pour tout vous avouer, j’ai failli virer ma cuti la première fois.

Ce fut d’ailleurs aussi sans doute le cas des premières équipes qui affrontèrent Reims. 9ème à la trêve, le charme de Jean-Luc produit moins d’effet puisque le Stade de Reims pointe aujourd’hui à une bien pâle 13ème place, après 4 défaites et un nul en 5 matchs.

En dehors de ce défilé de beaux gosses, rassurons-nous, le Stade de Reims est loin d’être un foudre de guerre. Même en continuant à jouer comme des pimpins, l’OM peut envisager de l’emporter.

 

 

Le double effet kiss cool de la CAN

Qu’est ce qu’on a pu vibrer devant la CAN ! Des émeutes, des envahissements de terrain, du suspens orchestré par des arbitres toujours très objectifs, des vieux beaux blancs torse nu s’enlaçant avec des jeunes noirs transpirants et même des hélicoptères ! Un mix entre 24h Chrono et Croupe d’Afrique des Nations qu’on n’avait pas vu venir.

2 titulaires olympiens étaient concernés par la CAN cette année, Nicolas Nkoulou et Andre Ayew. Si pour le premier, la compétition a rapidement tournée court avec le Cameroun, le second a dû cruellement s’incliner aux TAB en finale face à la Côte d’Ivoire.

La CAN est aujourd’hui terminée, place à la L1 ! Oui mais non.

La CAN c’est forcément le double effet kiss cool. Plusieurs semaines d’absences liées à la compétition en elle-même, et plusieurs semaines d’absences pour s’en remettre, quel que soit le résultat. Nkoulou est bien revenu à Marseille mais son physique ne lui permet pas d’être dans le groupe. N’est ce qu’un problème physique ? On ne le saura sans doute vraiment jamais. Aucune date de retour n’est programmée. Heureusement qu’on peut compter sur Jérémy Maldini Morel.

Pour Ayew, le double effet risque d’être encore plus long. En fin de contrat dans 6 mois, le joueur olympien est apparu effondré, et on le serait à moins, par la défaite de son équipe, la 2ème en finale en quelques années. Interrogé sur sa fin de saison à l’OM, il a eu le mérite d’avouer qu’il n’était pas en capacité de se replonger dans le bain L1 pour le moment. Avec 3 mois de compétition restant, et un nouveau club à trouver pour la saison prochaine, reverra t-on de nouveau André livrer un « gros » match de foot avec le maillot olympien ? Rien n’est moins sûr…

Ayew

En plus de son analyse sur la technique approximative et l’intelligence des noirs, Sagnol avait abordé le sujet CAN : « je n’ai pas envie de me retrouver avec douze joueurs, qui, une fois tous les deux ans se barrent pendant deux mois. »

On n’est pas loin de partager son point de vue sur l’un des deux sujets. Saurez vous retrouver lequel ?

 

Le bonus poésie-motivation-Reims-champagne de Florian Thauvin

J’leur mets profond, j’fais d’la spéléo

J’t’ouvre la gorge comme une trachéo
Un facial j’te refais la déco

Refrain

On t’pète comme un bouchon d’liège, Reims !
Pète comme un bouchon de Liège (x3)
Mets-moi ma conso dans un grand seau (x4)
Ou j’te pète comme le bouchon d’liège
Pète comme le bouchon d’liège

Faut qu’tu m’payes la vraie somme, ou j’te raye le rectum
Sur tes chicots je cum, comme du Vademecum

Refrain

Champagne avec bouchon en liège

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Article lu 3645 fois, écrit le par nemenems Cet article a été posté dans Avant-match et taggé , , , . Sauvegarder le lien.

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